Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par MariaStuarda » 17 oct. 2017, 23:02

paco a écrit :
17 oct. 2017, 22:59

Ceci étant, il s'agit probablement d'une période charnière pour JK par rapport au rôle de Don Carlos : la maturité inévitable dont il fait preuve désormais, tant en termes de personnalité que vocalement, rendent plus difficile une incarnation d'un jeune névrosé, à la fois enflammé pour les Flandres et éperdument amoureux d'Elisabeth, il fait trop adulte "rangé", quels que soient les efforts de la production et de lui-même. D'ailleurs il ne me semble pas que Don Carlo ou Don Carlos soit à son agenda des prochaines saisons ?
=> Nous avons peut-être vu et entendu les dernières prestations de JK dans un rôle où il aura incontestablement la dernière décennie...
Et comme on l'a connu plus triomphant dans le rôle, il est surement temps qu'il arrête en effet.

Ernesto
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par Ernesto » 18 oct. 2017, 07:55

Il n'y a pas que la barbe rasée. Tout dans la voix et la personnalité d'Abdrazakov et dans ce que le metteur en scène lui fait faire,donnent un homme jeune plein d'énergie. On est loin de Furlanetto dans la précédente production de Bastille.....Tout ne doit pas être forcément réaliste mais là, il est difficile de croire que Abdrazakov est le père.

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JdeB
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par JdeB » 18 oct. 2017, 08:05

Adalbéron a écrit :
17 oct. 2017, 14:58
JdeB a écrit :
17 oct. 2017, 10:43
Adalbéron a écrit :
17 oct. 2017, 09:44
JdeB a écrit :
17 oct. 2017, 09:19
Adalbéron a écrit :
17 oct. 2017, 09:15
paco a écrit :
17 oct. 2017, 09:04
C'est curieux ces récriminations sur les silences/ pauses de Jordan. Je n'ai rien trouvé d'excessif de ce point de vue, elles correspondent à chaque fois à de réels silences et points d'arrêt inscrits dans la partition, je ne vois vraiment pas où est le scandale. Don Carlos n'est pas un sprint non-stop... Pour une fois qu'un chef fait respirer la partition, profitez-en !
Je ne vois même pas de quoi on parle ! Je n'ai remarqué aucune pause exagérée.
Franchement, taper sur Jordan c'est devenu un sport de compétition ?
Bien sûr, ça manque de peps par endroit, et à d'autres les cuivres éclatent trop (moi j'adore) mais il colore des scènes de manière inouïe. Le duo du II Elisabeth/Carlos - déjà que ce duo c'est Dieu qui passe - j'ai trouvé qu'il lui donnait des couleurs debussystes, c'était vraiment magnifique.
Ce manque de peps par endroits, je le voyais d'ailleurs comme une forme d'austérité, et ça me semble bienvenu.
Moi je trouve au contraire qu'il ne colore rien.
Enfin toi tu le défends systématiquement. Comme d'autres ici (David, etc)
Faut bien que certains se dévouent pour faire le sale boulot ! :wink:
Oui c'est exactement la philosophie des supporters ultra....
Ma philosophie ici en l'occurrence c'est : Jordan est conspué de manière systématique sur ce forum ; je ne trouve pas que ce soit un chef mauvais, en tout cas je ne retrouve pas dans son travail tout ce qu'on lui reproche (mais je peux retrouver ces défauts cependant chez d'autres chefs) même si je trouve qu'il y a eu bien meilleurs chefs et qu'il y a aujourd'hui même bien meilleurs chefs ; il s'agit donc d'équilibrer les discours outrancièrement violents. (Je ne crois vraiment pas être dythirambique quand je parle de Jordan, franchement...)
Je ne serais ultra que pour Mitropoulos, Solti, Karajan, Sinopoli, Muti et Rustioni.
Ce forum tu le lis tous les jours et à fond donc tu sais parfaitement que la plupart du temps on décerne des éloges à PJ lorsqu'il dirige des ouvrages germaniques et beaucoup moins dans le répertoire français (sauf Pelléas) et italien.
Donc pourquoi cette désinformation ?
Loin de le conspuer de manière systématique comme tu l'affirmes avec beaucoup de mauvaise foi, on fait la part des choses. C'est tout.

Son père injectait beaucoup de "Debussy" chez Wagner et c'était saisissant et éclairant (Parsifal) car les Wagner de la maturité sont quasi contemporains de la naissance de l''impressionnisme.

(Marie-Aude Roux n'écrit pas pour le Figaro mais au Monde)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par David-Opera » 18 oct. 2017, 09:20

Ernesto a écrit :
18 oct. 2017, 07:55
Il n'y a pas que la barbe rasée. Tout dans la voix et la personnalité d'Abdrazakov et dans ce que le metteur en scène lui fait faire,donnent un homme jeune plein d'énergie. On est loin de Furlanetto dans la précédente production de Bastille.....Tout ne doit pas être forcément réaliste mais là, il est difficile de croire que Abdrazakov est le père.
Sauf que Ildar Abdrazakov a l'âge de Ferrucio Furlanetto au moment où il commençait à appréhender le rôle de Philippe II.

Écoutez ce dernier dans l'enregistrement de Don Carlo (5 actes avec le premier acte de Fontainebleau de 1866) dirigé par James Levine chez Sony - au même âge qu'Ildar Abdrazakov, cela n'a plus rien à voir avec ce qu'il est devenu 15 ans plus tard.
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par paco » 18 oct. 2017, 09:30

David-Opera a écrit :
18 oct. 2017, 09:20
Ernesto a écrit :
18 oct. 2017, 07:55
Il n'y a pas que la barbe rasée. Tout dans la voix et la personnalité d'Abdrazakov et dans ce que le metteur en scène lui fait faire,donnent un homme jeune plein d'énergie. On est loin de Furlanetto dans la précédente production de Bastille.....Tout ne doit pas être forcément réaliste mais là, il est difficile de croire que Abdrazakov est le père.
Sauf que Ildar Abdrazakov à l'âge de Ferrucio Furlanetto au moment où il commençait à appréhender le rôle de Philippe II.

Écoutez ce dernier dans l'enregistrement de Don Carlo (5 actes avec le premier acte de Fontainebleau de 1866) dirigé par James Levine chez Sony - au même âge qu'Ildar Abdrazakov, cela n'a plus rien à voir avec ce qu'il est devenu 15 ans plus tard.
De toute façon Philippe II, dans Don Carlos/ Don Carlo, n'a pas vocation à être vieillard cacochyme: il était encore relativement jeune lorsqu'il s'est marié avec Elisabeth (il avait... 32 ans !!!, il a eu Charles à l'âge de 18 ans, un très jeune père donc...).

En fait, quand on pense que Charles avait 14 ans lorsque Philippe II s'est marié avec Elisabeth, on peut se dire que Don Carlos/ Don Carlo est proche du scénario d'un Eté 42... (tiens, voilà une suggestion de Regie/ Konzept pour de futures productions, on pourra d'ailleurs mélanger la partition de Verdi avec celle de Michel Legrand :mrgreen: )

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par MezzoPower » 18 oct. 2017, 10:40

Ernesto a écrit :
18 oct. 2017, 07:55
Il n'y a pas que la barbe rasée. Tout dans la voix et la personnalité d'Abdrazakov et dans ce que le metteur en scène lui fait faire,donnent un homme jeune plein d'énergie. On est loin de Furlanetto dans la précédente production de Bastille.....Tout ne doit pas être forcément réaliste mais là, il est difficile de croire que Abdrazakov est le père.
Philippe II n'est pas sensé être si vieux, il a 32 ans ! C'est surtout Carlos qui est sensé avoir 14 ans....
Ça passe mieux si on dit que le Carlos que l'on voit est le Carlos de plus tard qui revisite et revis son passé.

Ceci dit, du 2nd balcon, je trouve que ça passait même sans cette considération.

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par MezzoPower » 18 oct. 2017, 10:43

Ah bah je fais de la redite...
J'avais écrit avant de voir la réponse de Paco, mais je n'ai appuyé sur envoyer que longtemps après (c'est ça de faire semblant de travailler au boulot...)

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par paco » 18 oct. 2017, 10:44

MezzoPower a écrit :
18 oct. 2017, 10:40
Ernesto a écrit :
18 oct. 2017, 07:55
Il n'y a pas que la barbe rasée. Tout dans la voix et la personnalité d'Abdrazakov et dans ce que le metteur en scène lui fait faire,donnent un homme jeune plein d'énergie. On est loin de Furlanetto dans la précédente production de Bastille.....Tout ne doit pas être forcément réaliste mais là, il est difficile de croire que Abdrazakov est le père.
Philippe II n'est pas sensé être si vieux, il a 32 ans ! C'est surtout Carlos qui est sensé avoir 14 ans....
Ça passe mieux si on dit que le Carlos que l'on voit est le Carlos de plus tard qui revisite et revis son passé.

Ceci dit, du 2nd balcon, je trouve que ça passait même sans cette considération.
Oui franchement ça passait très bien, je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus anachronique vue l'évolution "barbe blanche alla Domingo" de JK ces derniers temps.

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par PlacidoCarrerotti » 18 oct. 2017, 10:57

MezzoPower a écrit :
18 oct. 2017, 10:40
Philippe II n'est pas sensé être si vieux, il a 32 ans ! C'est surtout Carlos qui est sensé avoir 14 ans....
Ça passe mieux si on dit que le Carlos que l'on voit est le Carlos de plus tard qui revisite et revis son passé.
Ah mais dans l'opéra, c'est pas pareil ...

Je la revois encore, regardant en silence
Mes cheveux blancs, le jour où elle arriva de France.


Je ne crois pas qu'il s'agisse ici des séduisants cheveux grisonnant d'un trentenaire ... :wink:
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par MezzoPower » 18 oct. 2017, 11:28

PlacidoCarrerotti a écrit :
18 oct. 2017, 10:57
MezzoPower a écrit :
18 oct. 2017, 10:40
Philippe II n'est pas sensé être si vieux, il a 32 ans ! C'est surtout Carlos qui est sensé avoir 14 ans....
Ça passe mieux si on dit que le Carlos que l'on voit est le Carlos de plus tard qui revisite et revis son passé.
Ah mais dans l'opéra, c'est pas pareil ...

Je la revois encore, regardant en silence
Mes cheveux blancs, le jour où elle arriva de France.


Je ne crois pas qu'il s'agisse ici des séduisants cheveux grisonnant d'un trentenaire ... :wink:
Certes, mais il me semble que le livret place tout de même l'action en 1559 (comme la vraie Histoire).
Et puis dans les yeux d'une fille de 14 ans, on est vieux à 32 ans non ?

Ok, c'est bancal... Chez Verdi tout le monde est donc plus vieux que dans l'Histoire.

Il n'empêche : Abdrazakov en père de Kaufmann, cela ne m'a pas choqué.

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