Lehar - La Veuve joyeuse - Hrusa-Stieghorst/Lavelli - ONP - 09-10/2017

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JdeB
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Lehar - La Veuve joyeuse - Hrusa-Stieghorst/Lavelli - ONP - 09-10/2017

Message par JdeB » 10 sept. 2017, 09:04

La Veuve joyeuse de Franz Lehár
Opérette en trois actes (1905)
Livret de Victor Léon et Leo Stein D'après Henri Meilhac - L’Attaché d’ambassade
En langue allemande

Direction musicale: Jakub Hrůša ( 9, 22, 24 sept., 21 oct.) / Marius Stieghorst (12, 14, 16, 20, 28, 30 sept., 5, 9, 11, 15, 18 oct.
Mise en scène : Jorge Lavelli

Graf Mirko Zeta Franck Leguérinel
Valencienne Valentina Naforniţa
Graf Danilo Danilowitsch Thomas Hampson
Hanna Glawari Véronique Gens
Camille de Rosillon Stephen Costello
Vicomte Cascada Alexandre Duhamel
Raoul de Saint‑Brioche Karl‑Michael Ebner
Bogdanowitsch Peter Bording
Sylviane Anja Schlosser
Kromow Michael Kranebitter
Olga Edna Prochnik
Pritschitsch Julian Arsenault
Praskowia Yvonne Wiedstruck
Njegus Siegfried Jerusalem
Lolo Esthel Durand
Dodo Isabelle Escalier
Jou-Jou Sylvie Delaunay
Frou-Frou Virginia Leva-Poncet
Clo-Clo Ghislaine Roux
Margot Marie-Cécile Chevassus
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Lehar- La Veuve joyeuse-Hrusa / Stieghorst // Lavelli -ONP -09 et 10 /2017

Message par Loïs » 10 sept. 2017, 10:44

JdeB a écrit :
10 sept. 2017, 09:04
Direction musicale: Jakub Hrůša ( 9, 22, 24 sept., 21 oct.) / Marius Stieghorst (12, 14, 16, 20, 28, 30 sept., 5, 9, 11, 15, 18 oct.
la répartition des dates est bizarre

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Re: Lehar- La Veuve joyeuse-Hrusa / Stieghorst // Lavelli -ONP -09 et 10 /2017

Message par HELENE ADAM » 10 sept. 2017, 11:57

Impressions mitigées, salle franchement inadaptée.
Mon CR détaillé est là

http://passionoperaheleneadam.blogspot. ... franz.html
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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Re: Lehar- La Veuve joyeuse-Hrusa / Stieghorst // Lavelli -ONP -09 et 10 /2017

Message par paco » 11 sept. 2017, 14:47

HELENE ADAM a écrit :
10 sept. 2017, 11:57
Impressions mitigées, salle franchement inadaptée.
Mon CR détaillé est là

http://passionoperaheleneadam.blogspot. ... franz.html
J'ai lu ton CR. Je n'ai pas assisté à la représentation (et n'ai pas l'intention d'y aller), toutefois je suis en désaccord avec ta vision de cet opéra, qu'à mon sens tu vois trop comme champagne/ pétillement/ opérette joyeuse (je fais allusion ici à tes reproches concernant le chef d'orchestre).

Ton approche fait sens dans la version française (qu'avait très brillamment mis en scène Jérome Savary à Genève dans les années 80, qui en rajoutait certains soirs jusqu'à trisser le cancan du 3e acte !). Elle ne me semble en revanche pas correspondre à la version allemande : des chefs comme Von Dohnanyi (à la Monnaie dans les années 80) ou Karajan (dans sa sublime intégrale avec René Kollo) ont montré à quel point cette partition, dans sa version allemande (avec toutes les couleurs spécifiques du texte que cela implique), se rapprochait de Strauss... Richard et non Johann ! On est plus dans la nostalgie que dans les tsoin-tsoin paillettes que des décennies de matinées d'opérettes dans la version française ont véhiculés.

Pour moi, dès lors que l'ONP a choisi la version allemande, il s'inscrit forcément dans cette vision plus complexe et post-romantique de cette oeuvre que dans une vision cabaret-champagne qui pétille.

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Re: Lehar- La Veuve joyeuse-Hrusa / Stieghorst // Lavelli -ONP -09 et 10 /2017

Message par PlacidoCarrerotti » 11 sept. 2017, 15:11

paco a écrit :
11 sept. 2017, 14:47
HELENE ADAM a écrit :
10 sept. 2017, 11:57
Impressions mitigées, salle franchement inadaptée.
Mon CR détaillé est là

http://passionoperaheleneadam.blogspot. ... franz.html
J'ai lu ton CR. Je n'ai pas assisté à la représentation (et n'ai pas l'intention d'y aller), toutefois je suis en désaccord avec ta vision de cet opéra, qu'à mon sens tu vois trop comme champagne/ pétillement/ opérette joyeuse (je fais allusion ici à tes reproches concernant le chef d'orchestre).

Ton approche fait sens dans la version française (qu'avait très brillamment mis en scène Jérome Savary à Genève dans les années 80, qui en rajoutait certains soirs jusqu'à trisser le cancan du 3e acte !). Elle ne me semble en revanche pas correspondre à la version allemande : des chefs comme Von Dohnanyi (à la Monnaie dans les années 80) ou Karajan (dans sa sublime intégrale avec René Kollo) ont montré à quel point cette partition, dans sa version allemande (avec toutes les couleurs spécifiques du texte que cela implique), se rapprochait de Strauss... Richard et non Johann ! On est plus dans la nostalgie que dans les tsoin-tsoin paillettes que des décennies de matinées d'opérettes dans la version française ont véhiculés.

Pour moi, dès lors que l'ONP a choisi la version allemande, il s'inscrit forcément dans cette vision plus complexe et post-romantique de cette oeuvre que dans une vision cabaret-champagne qui pétille.
Oui mais enfin, cette production, elle n'est ni "nostalgique", ni "post-romantique", elle est lugubre !
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Lehar- La Veuve joyeuse-Hrusa / Stieghorst // Lavelli -ONP -09 et 10 /2017

Message par HELENE ADAM » 11 sept. 2017, 15:15

paco a écrit :
11 sept. 2017, 14:47
Pour moi, dès lors que l'ONP a choisi la version allemande, il s'inscrit forcément dans cette vision plus complexe et post-romantique de cette oeuvre que dans une vision cabaret-champagne qui pétille.
Il aurait mieux valu parce que le résultat concret de ce que j'ai vu à Bastille samedi soir, est un peu lourdingue et surtout, sans âme :cry:
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Lehar- La Veuve joyeuse-Hrusa / Stieghorst // Lavelli -ONP -09 et 10 /2017

Message par Loïs » 11 sept. 2017, 15:18

PlacidoCarrerotti a écrit :
11 sept. 2017, 15:11
Oui mais enfin, cette production, elle n'est ni "nostalgique", ni "post-romantique", elle est lugubre !
j'ai vu la production à Garnier avec Mattila puis à Bastille avec von Stade et ne me souviens pas de quelquechose de lugubre , notamment avec le grand final (tu ne confonds pas avec la chauve-Souris de Coline Serreau?) même si comme Hélène je pense que Garnier est plus adapté à cette oeuvre (quoique la performance scénique -et non vocale- de von stade était bien meilleure que celle de Mattila).
J'y retourne samedi et remettrai mes souvenirs à jour

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Re: Lehar- La Veuve joyeuse-Hrusa / Stieghorst // Lavelli -ONP -09 et 10 /2017

Message par HELENE ADAM » 11 sept. 2017, 16:00

paco a écrit :
11 sept. 2017, 14:47
Elle ne me semble en revanche pas correspondre à la version allemande : des chefs comme Von Dohnanyi (à la Monnaie dans les années 80) ou Karajan (dans sa sublime intégrale avec René Kollo) ont montré à quel point cette partition, dans sa version allemande (avec toutes les couleurs spécifiques du texte que cela implique), se rapprochait de Strauss... Richard et non Johann ! On est plus dans la nostalgie que dans les tsoin-tsoin paillettes que des décennies de matinées d'opérettes dans la version française ont véhiculés.
Pour moi, dès lors que l'ONP a choisi la version allemande, il s'inscrit forcément dans cette vision plus complexe et post-romantique de cette oeuvre que dans une vision cabaret-champagne qui pétille.
Loïs a écrit :
11 sept. 2017, 15:18
PlacidoCarrerotti a écrit :
11 sept. 2017, 15:11
Oui mais enfin, cette production, elle n'est ni "nostalgique", ni "post-romantique", elle est lugubre !
j'ai vu la production à Garnier avec Mattila puis à Bastille avec von Stade et ne me souviens pas de quelquechose de lugubre , notamment avec le grand final (tu ne confonds pas avec la chauve-Souris de Coline Serreau?) même si comme Hélène je pense que Garnier est plus adapté à cette oeuvre (quoique la performance scénique -et non vocale- de von stade était bien meilleure que celle de Mattila).
J'y retourne samedi et remettrai mes souvenirs à jour
Non ce n'est pas lugubre et même en version bilingue (car on parle presque autant français qu'allemand même si on chante en allemand), cette opérette se rattache pour moi à une tradition de légèreté et d'amusements (non sans contraste mais les contrastes eux-même sont sujets de comédie tels que le conservatisme de l'empire austro-hongrois décrié au travers des "traditions" de l'état imaginaire des Balkans et les paillettes et folies y compris la liberté des femmes du Paris de l'époque du french cancan). J'avoue avoir du mal à y voir quelque chose qui s'apparenterait au Strauss (Richard) de Rosenkavalier ou de Arabella et surtout à quelque chose de nostalgique comme dans Strauss, c'est trop léger pour cela me semble-t-il.
Quant à la production, elle n'est pas très originale mais assez fidèle au livret et à l'esprit de l'opérette.
Le problème, outre Bastille (qui est franchement rédhibitoire), c'est la distribution.
Rien que l'absence de contraste entre les deux principales héroïnes est problématique et retire beaucoup de sel à l'humour des situations. AMHA.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Lehar- La Veuve joyeuse-Hrusa / Stieghorst // Lavelli -ONP -09 et 10 /2017

Message par paco » 11 sept. 2017, 16:06

HELENE ADAM a écrit :
11 sept. 2017, 16:00
paco a écrit :
11 sept. 2017, 14:47
Elle ne me semble en revanche pas correspondre à la version allemande : des chefs comme Von Dohnanyi (à la Monnaie dans les années 80) ou Karajan (dans sa sublime intégrale avec René Kollo) ont montré à quel point cette partition, dans sa version allemande (avec toutes les couleurs spécifiques du texte que cela implique), se rapprochait de Strauss... Richard et non Johann ! On est plus dans la nostalgie que dans les tsoin-tsoin paillettes que des décennies de matinées d'opérettes dans la version française ont véhiculés.
Pour moi, dès lors que l'ONP a choisi la version allemande, il s'inscrit forcément dans cette vision plus complexe et post-romantique de cette oeuvre que dans une vision cabaret-champagne qui pétille.
Loïs a écrit :
11 sept. 2017, 15:18
PlacidoCarrerotti a écrit :
11 sept. 2017, 15:11
Oui mais enfin, cette production, elle n'est ni "nostalgique", ni "post-romantique", elle est lugubre !
j'ai vu la production à Garnier avec Mattila puis à Bastille avec von Stade et ne me souviens pas de quelquechose de lugubre , notamment avec le grand final (tu ne confonds pas avec la chauve-Souris de Coline Serreau?) même si comme Hélène je pense que Garnier est plus adapté à cette oeuvre (quoique la performance scénique -et non vocale- de von stade était bien meilleure que celle de Mattila).
J'y retourne samedi et remettrai mes souvenirs à jour
Cette opérette se rattache pour moi à une tradition de légèreté et d'amusements (non sans contraste mais les contrastes eux-même sont sujets de comédie tels que le conservatisme de l'empire austro-hongrois décrié au travers des "traditions" de l'état imaginaire des Balkans et les paillettes et folies y compris la liberté des femmes du Paris de l'époque du french cancan). J'avoue avoir du mal à y voir quelque chose qui s'apparenterait au Strauss (Richard) de Rosenkavalier ou de Arabella et surtout à quelque chose de nostalgique comme dans Strauss, c'est trop léger pour cela me semble-t-il.
Ecoute le final du 2e acte dans la version Karajan-Kollo, non seulement le monologue lui-même, mais aussi cette ambiance surprenante qui survient lorsque Hanna dit "Wohin, Graf, wohin?" suivi du solo de violoncelle à se pâmer, tu comprendras mieux ce que je veux dire.

La première fois que j'ai vu Die Lustige Witwe, c'était au Festival de Spoleto en Italie (dialogues et chant en version allemande) : du début à la fin on était baigné dans une douce nostalgie, une sorte de spleen très poétique, absolument éloigné de toute paillette d'opérette française. Je me souviens même que nous avions les larmes aux yeux lorsque les deux interprètes principaux avaient chanté "Lippen schweigen" pianissimo avec les cordes à l'orchestre quasiment susurrées, c'était très prenant et on était à mille lieux d'Offenbach. Tout était délicatesse, poésie, le seul moment un peu plus champagne était le cancan du 3e acte ainsi que la quasi totalité du 1er acte, mais pour le reste on était bien ancré dans la nostalgie.

Pour bien goûter cette oeuvre dans sa version allemande, il est impératif d'effacer de ses souvenirs des décennies de matinées flon-flon de la version française, qui n'a absolument rien, mais vraiment rien à voir avec la version allemande.

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Re: Lehar- La Veuve joyeuse-Hrusa / Stieghorst // Lavelli -ONP -09 et 10 /2017

Message par Loïs » 11 sept. 2017, 16:26

paco a écrit :
11 sept. 2017, 16:06
HELENE ADAM a écrit :
11 sept. 2017, 16:00
paco a écrit :
11 sept. 2017, 14:47
Elle ne me semble en revanche pas correspondre à la version allemande : des chefs comme Von Dohnanyi (à la Monnaie dans les années 80) ou Karajan (dans sa sublime intégrale avec René Kollo) ont montré à quel point cette partition, dans sa version allemande (avec toutes les couleurs spécifiques du texte que cela implique), se rapprochait de Strauss... Richard et non Johann ! On est plus dans la nostalgie que dans les tsoin-tsoin paillettes que des décennies de matinées d'opérettes dans la version française ont véhiculés.
Pour moi, dès lors que l'ONP a choisi la version allemande, il s'inscrit forcément dans cette vision plus complexe et post-romantique de cette oeuvre que dans une vision cabaret-champagne qui pétille.
Loïs a écrit :
11 sept. 2017, 15:18
PlacidoCarrerotti a écrit :
11 sept. 2017, 15:11
Oui mais enfin, cette production, elle n'est ni "nostalgique", ni "post-romantique", elle est lugubre !
j'ai vu la production à Garnier avec Mattila puis à Bastille avec von Stade et ne me souviens pas de quelquechose de lugubre , notamment avec le grand final (tu ne confonds pas avec la chauve-Souris de Coline Serreau?) même si comme Hélène je pense que Garnier est plus adapté à cette oeuvre (quoique la performance scénique -et non vocale- de von stade était bien meilleure que celle de Mattila).
J'y retourne samedi et remettrai mes souvenirs à jour
Cette opérette se rattache pour moi à une tradition de légèreté et d'amusements (non sans contraste mais les contrastes eux-même sont sujets de comédie tels que le conservatisme de l'empire austro-hongrois décrié au travers des "traditions" de l'état imaginaire des Balkans et les paillettes et folies y compris la liberté des femmes du Paris de l'époque du french cancan). J'avoue avoir du mal à y voir quelque chose qui s'apparenterait au Strauss (Richard) de Rosenkavalier ou de Arabella et surtout à quelque chose de nostalgique comme dans Strauss, c'est trop léger pour cela me semble-t-il.
Ecoute le final du 2e acte dans la version Karajan-Kollo, non seulement le monologue lui-même, mais aussi cette ambiance surprenante qui survient lorsque Hanna dit "Wohin, Graf, wohin?" suivi du solo de violoncelle à se pâmer, tu comprendras mieux ce que je veux dire.

La première fois que j'ai vu Die Lustige Witwe, c'était au Festival de Spoleto en Italie (dialogues et chant en version allemande) : du début à la fin on était baigné dans une douce nostalgie, une sorte de spleen très poétique, absolument éloigné de toute paillette d'opérette française. Je me souviens même que nous avions les larmes aux yeux lorsque les deux interprètes principaux avaient chanté "Lippen schweigen" pianissimo avec les cordes à l'orchestre quasiment susurrées, c'était très prenant et on était à mille lieux d'Offenbach. Tout était délicatesse, poésie, le seul moment un peu plus champagne était le cancan du 3e acte ainsi que la quasi totalité du 1er acte, mais pour le reste on était bien ancré dans la nostalgie.

Pour bien goûter cette oeuvre dans sa version allemande, il est impératif d'effacer de ses souvenirs des décennies de matinées flon-flon de la version française, qui n'a absolument rien, mais vraiment rien à voir avec la version allemande.
C'est marrant , pour moi cela a toujours sonné très proustien où l'élégance des attitudes et des mots permet de masquer certaines amours ou un mal de vivre et surtout dans un monde qui va disparaitre et le pressent

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