Verdi - Aïda - Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
Tu as dû louper les deux ballets (les chorégraphies sont le gros point faible de la mise en scène)...
Pour le reste, c'est effectivement plutôt plaisant. Le mélange des époques n'amène pas grand chose, à part évoquer l'arrivée en France de l'obélisque' de Louxor (de façon incongrue puisqu'elle n'est pas liée à un épisode guerrier) et l'égyptomanie. On aurait très bien pu donner la même mise en scène entièrement en costumes égyptiens.
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Pour le reste, c'est effectivement plutôt plaisant. Le mélange des époques n'amène pas grand chose, à part évoquer l'arrivée en France de l'obélisque' de Louxor (de façon incongrue puisqu'elle n'est pas liée à un épisode guerrier) et l'égyptomanie. On aurait très bien pu donner la même mise en scène entièrement en costumes égyptiens.
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Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
Oui j'ai loupé les ballets.
J'aperçois peu de chose de la mise en scène, les gros plans sont majoritaires j'ai l'impression.
Bernard
La musicalité d'Aida pour ce que j'en ai entendu dans le micro est tout à fait agréable et le timbre chaud.
Rachvelishvili, j'en suis fan depuis des lustres, elle abat son Amneris avec son panache de toujours.
Mon dieu Marcelo !
J'aperçois peu de chose de la mise en scène, les gros plans sont majoritaires j'ai l'impression.
Bernard
La musicalité d'Aida pour ce que j'en ai entendu dans le micro est tout à fait agréable et le timbre chaud.
Rachvelishvili, j'en suis fan depuis des lustres, elle abat son Amneris avec son panache de toujours.
Mon dieu Marcelo !
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
Heureusement qu'il y avait Rachvelishvili !!! superbequetzal a écrit : ↑09 août 2017, 21:46Oui j'ai loupé les ballets.
J'aperçois peu de chose de la mise en scène, les gros plans sont majoritaires j'ai l'impression.
Bernard
La musicalité d'Aida pour ce que j'en ai entendu dans le micro est tout à fait agréable et le timbre chaud.
Rachvelishvili, j'en suis fan depuis des lustres, elle abat son Amneris avec son panache de toujours.
Mon dieu Marcelo !
Pour une 1ère Aïda et une 1ère aux Chorégies O'Connor est tout à fait honorable !
mais comme dit Bernard "mon dieu Marcelo! " !!!!!!!!
Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
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Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
j'ai globalement aimé! Visuellement c'est esthétique et très agréable à regarder! Vocalement le Roi est difficile à écouter et Alvarez est vraiment devenu très court et tendu au moindre aigu (et mon dieu qu'il est de plus en plus cruche à regarder! Comment peut-on avoir un air aussi bovin ???)
Pour le reste, on est à un haut niveau: sont bons O'Connor et Kelsey, très bon le Ramfis de Courjal et excellente l'Amnéris de Rachvelishvili.
Belle direction d'Arrivabeni!
Pour le reste, on est à un haut niveau: sont bons O'Connor et Kelsey, très bon le Ramfis de Courjal et excellente l'Amnéris de Rachvelishvili.
Belle direction d'Arrivabeni!
Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
En écoutant le ténor à la peine, on a presque envie d'ouvrir un fil sur "le legato est-il en option ?" De même qu'il y a un fil sur "le trille est-il en option".
Juste avant d'émettre un aigu ou juste après, il est obligé soit de respirer soit de lâcher très vite. Effet très laid juste avant son si bémol aigu de "Celeste Aida" où il prend sa respiration entre "vicino al" et "sol". Imagine-t-on Roméo chantant le même si bémol aigu final de "Ah, lève-toi soleil" séparant le "rais" de "pa" dans le mot "parais"?
Dans le duo avec Amneris, j'ai repensé au gala de 2005 du cinquantenaire du Staatsoper de Vienne où Domingo a osé chanter Radamès (Baltsa faisant Amneris). Incapable de chanter le si bémol aigu, Domingo émet un cri bien laid sur "e vuoi ch'io viva" (sur le "vi"). Mais à Vienne, Domingo peut tout faire, ça passe.
Juste avant d'émettre un aigu ou juste après, il est obligé soit de respirer soit de lâcher très vite. Effet très laid juste avant son si bémol aigu de "Celeste Aida" où il prend sa respiration entre "vicino al" et "sol". Imagine-t-on Roméo chantant le même si bémol aigu final de "Ah, lève-toi soleil" séparant le "rais" de "pa" dans le mot "parais"?
Dans le duo avec Amneris, j'ai repensé au gala de 2005 du cinquantenaire du Staatsoper de Vienne où Domingo a osé chanter Radamès (Baltsa faisant Amneris). Incapable de chanter le si bémol aigu, Domingo émet un cri bien laid sur "e vuoi ch'io viva" (sur le "vi"). Mais à Vienne, Domingo peut tout faire, ça passe.
Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
Ce pauvre Alvarez! J'ai rarement entendu une catastrophe pareille dans son air. Quant à son "jeu", à quoi sert le metteur en scène? Cela dit, il est connu pour avoir deux attitudes: bras ouverts et main sur la poitrine . De temps en temps un sourire qui se veut enjôleur. Sait-il seulement qu'il chante avec des partenaires?valery a écrit : ↑10 août 2017, 07:25En écoutant le ténor à la peine, on a presque envie d'ouvrir un fil sur "le legato est-il en option ?" De même qu'il y a un fil sur "le trille est-il en option".
Juste avant d'émettre un aigu ou juste après, il est obligé soit de respirer soit de lâcher très vite. Effet très laid juste avant son si bémol aigu de "Celeste Aida" où il prend sa respiration entre "vicino al" et "sol". Imagine-t-on Roméo chantant le même si bémol aigu final de "Ah, lève-toi soleil" séparant le "rais" de "pa" dans le mot "parais"?
Dans le duo avec Amneris, j'ai repensé au gala de 2005 du cinquantenaire du Staatsoper de Vienne où Domingo a osé chanter Radamès (Baltsa faisant Amneris). Incapable de chanter le si bémol aigu, Domingo émet un cri bien laid sur "e vuoi ch'io viva" (sur le "vi"). Mais à Vienne, Domingo peut tout faire, ça passe.
Pour ce qui est de Domingo dans le gala avec Baltsa, je me suis demandé comment il était arrivé au bout de ce duo. Baltsa à fond les manettes pour le couvrir. Mais quel naufrage. C'est sans doute ce jour qu'il a décidé d'abandonner les rôles de ténor.
- jeanlouis
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Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
qui pourrait m'expliquer pourquoi les choristes, durant la scène du triomphe du second acte, portaient des costumes style dix neuvième siècle ?
Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
L'idée était sans doute d'établir un autre niveau de lecture, avec référence à l'égyptomanie, et allusion à l'arrivée de l'obélisque en France (les costumes correspondant à la période de cette arrivée), mal placée puisque l'obélisque n'était pas une prise de guerre, et que ce triomphe est celui des Egyptiens. Une sorte de "Aida au musée"(cf les autres maquettes qui servaient de décor et le placement des choristes dans des tribunes). Mais sans grand résultat, il n'y avait pas vraiment de deuxième niveau de récit. Comme je l'ai déjà mis, on aurait très bien faire la même mise en scène avec seulement des costumes égyptiens.
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Verdi - Aïda- Arrivabeni/Fourny - Orange - 08/2017
Je n'ai pas été convaincu par les costumes du chœur au IIe acte lors du triomphe, ni par la mise en scène dans l'ensemble avec ces reproductions minimalistes d'objets liés à l’Égypte.
La direction orchestrale de Arrivabeni s'est améliorée selon moi au cours de la représentation. Je l'ai trouvée sans intérêt au Ier acte en particulier.
Marcelo Alvarez a été très mauvais dès le début. Aucune séduction pour son "Celeste Aida", aucun legato, aucune poésie. Les aigus sont souvent amenés n'importe comment et l'acteur est très mauvais. Dommage pour le timbre qui reste agréable.
Elena O'Connor s'est chauffée la voix progressivement car son "Ritorna Vincitor !" au premier acte n'était pas agréable du tout à l'écoute. Elle est plus à l'aise dans les passages piani. Dans ce premier air, elle m'a fait penser à une chèvre qu'on étrangle sur certaines notes aiguës. Le vibrato est très prononcé mais le timbre n'est pas sans séduction et elle a bien négocié "O patria mia" dans l'ensemble. Ce n'était pas un naufrage même si c'était satisfaisant pour moi, sans plus.
Anita Rachvelishvili est très charismatique, je ne l'avais pas encore entendue dans ce rôle. Elle est aussi à l'aise dans la véhémence que dans les passages où Amneris exprime son amour pour Radamès, plus doux. Une Amneris remarquable !
Quinn Kelsey a été très bien en Amonasro, tout comme Courjal en Ramfis, même si son grand Prêtre n'était pas très affirmé vocalement et sur le plan de l'incarnation.
Le Roi a été catastrophique. Belle Prêtresse de Ludivine Gombert.
La direction orchestrale de Arrivabeni s'est améliorée selon moi au cours de la représentation. Je l'ai trouvée sans intérêt au Ier acte en particulier.
Marcelo Alvarez a été très mauvais dès le début. Aucune séduction pour son "Celeste Aida", aucun legato, aucune poésie. Les aigus sont souvent amenés n'importe comment et l'acteur est très mauvais. Dommage pour le timbre qui reste agréable.
Elena O'Connor s'est chauffée la voix progressivement car son "Ritorna Vincitor !" au premier acte n'était pas agréable du tout à l'écoute. Elle est plus à l'aise dans les passages piani. Dans ce premier air, elle m'a fait penser à une chèvre qu'on étrangle sur certaines notes aiguës. Le vibrato est très prononcé mais le timbre n'est pas sans séduction et elle a bien négocié "O patria mia" dans l'ensemble. Ce n'était pas un naufrage même si c'était satisfaisant pour moi, sans plus.
Anita Rachvelishvili est très charismatique, je ne l'avais pas encore entendue dans ce rôle. Elle est aussi à l'aise dans la véhémence que dans les passages où Amneris exprime son amour pour Radamès, plus doux. Une Amneris remarquable !
Quinn Kelsey a été très bien en Amonasro, tout comme Courjal en Ramfis, même si son grand Prêtre n'était pas très affirmé vocalement et sur le plan de l'incarnation.
Le Roi a été catastrophique. Belle Prêtresse de Ludivine Gombert.