jmc a écrit : ↑11 juin 2017, 21:04
Autant l'argument est limpide autant le livret et la musique sont labyrinthiques. Une très longue ouverture à mourir d'ennui.
Cette après-midi il y avait fort heureusement du très beau chant français de la part des cinq solistes. Une grande performance d'acteur et de chanteur de Tassis Christoyannis. Une mise en scène peut tuer une musique mais là la mise en scène nous ressuscite des moments d'ennui de la musique de Camille Saint-Saëns. Elle est d'une poésie qui m'a touché. Conrad hallucine un carnaval où les fêtards donnent envie de les rejoindre. La seconde partie offre un éclairage de la salle avec des boules à facettes et je suis transporté ailleurs. L'alléluia final m'a fait versé une larme d'émotion.
Jean-Marc
J'étais à la représentation d'hier soir et je partage la plupart des commentaires faits sur ce
Timbre d'argent, oeuvre dont le titre seul est une invitation au rêve, qui, disons-le, se concrétise très inégalement. J'ai trouvé l'ouverture interminable, musicalement sans grand relief. Quelques parties plus intéressantes après, avec un orchestre valeureux et un chef énergique. Le livret n'est pas dépourvu d'intérêt même s'il est très convenu et la fin, Conrad se réveille, ce n'était qu'un cauchemar, est une facilité bien peu convaincante même si elle colle à l'esprit "conte" de l'oeuvre. La mise en scène, clin d'oeil marqué au music hall, est émaillée de petites trouvailles et d'un jeu de matières assez poétiques parfois, qui rendent le spectacle agréable ; la danse apporte beaucoup. La distribution est à la hauteur - je ne reprends pas les commentaires déjà faits, que je partage largement - ; le jeu des chanteurs m'a semblé assez convenu sauf pour Tassis Christoyannis, qui est vraiment bon.
Pas mal de places libres, des départs à l'entracte, des baillements d'ennui chez mes voisins, mais très peu de toux (magie de l'Opéra comique). J'ai passé une bonne soirée, mais sans plus ; il est vrai que lundi soir j'étais à Bastille pour
Rigoletto et que ce Timbre m'est apparu bien fade sans qu'il soit évidemment question de comparer : c'est simplement la succession des soirées qui n'est pas à son avantage.