Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
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Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
Soirée moyenne en ce qui me concerne. Belle incarnation de Netrebko, très au-delà d’une superficialité dont elle est coutumière. La langue russe doit y être pour beaucoup. La tessiture un peu grave sert à mon sens ses plus belles notes (en revanche, l’aigu quelques mesures avant la fin de la lettre a eu du mal à sortir). Mattei plutôt bon, mais qui semble avoir du mal à tenir la distance, la voix perdant petit à petit en projection. Černoch sans grand intérêt : chant générique, timbre sans épaisseur, pas de véritable incarnation. Et c’est la première fois que j’entends un Triquet plus puissant que Lenski . Je suis étonné qu’on ose le programmer dans Don Carlos l’année prochaine. Sentiments mitigés envers Tsymbalyuk qui m’a paru un peu léger de timbre. Bien aimé Schwarz et Zaremba, sonores et crédibles. La direction de Gardner m’a hérissé le poil à de nombreuses reprises : décalages avec les chœurs mais surtout absence de pathos, de romantisme, d’énergie (la polonaise … ). Je ne comprends pas la carrière de ce chef, boosté par Aix si j’ai bonne mémoire (je savais que là-bas, le physique compte souvent davantage que les talents musicaux pour le choix des chanteurs, mais pour un chef ???). Je suis d’accord avec Dongio sur un point : la mise en scène rend bien l’ennui que doivent ressentir les interprètes au premier acte. Jusqu’à la fête, c’est un sacré tunnel. Par la suite, je trouve qu’il manque quand même d’interactions entre les personnages, le parti esthétisant prenant le pas sur le théâtre et l'émotion, mais c'est plaisant à regarder.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
Je ne serais pas aussi sévère car pour moi c'est une promesse (et il sait s'engager dans son rôle) que je découvrais. Pour autant Bastille me parait prématuré (il doit ouvrir ses voyelles à mort pendant sa déclaration à Olga) et pour Carlos (qu'il a changé à Hambourg il y a un an mais la seule critique que je trouve ne parle que de son talent scénique : http://www.omm.de/veranstaltungen/musik ... arlos.html) cela me parait une erreur pour le rôle et pour la salle.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 mai 2017, 08:48Černoch sans grand intérêt : chant générique, timbre sans épaisseur, pas de véritable incarnation. Et c’est la première fois que j’entends un Triquet plus puissant que Lenski . Je suis étonné qu’on ose le programmer dans Don Carlos l’année prochaine. .
J'espère qu'il ne va pas se griller tout de suite.
Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
Černoch, cela peut être très beau en dépit d'un aigu un peu juste. Mais dans une petite salle et dans un rôle strictement lyrique comme l'atteste cette Iolanta (à partir de 44'35 : air de Vaudémont + duo avec Iolanta) dans une mise en scène sublime de Peter Sellars. Peut-être l'un des plus beaux DVD que je connaisse :Loïs a écrit : ↑23 mai 2017, 09:05Je ne serais pas aussi sévère car pour moi c'est une promesse (et il sait s'engager dans son rôle) que je découvrais.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 mai 2017, 08:48Černoch sans grand intérêt : chant générique, timbre sans épaisseur, pas de véritable incarnation. Et c’est la première fois que j’entends un Triquet plus puissant que Lenski . Je suis étonné qu’on ose le programmer dans Don Carlos l’année prochaine. .
/watch?v=CSn0qvYJsCs
Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
Oui mais Lenski à Bastille très loin d'être à sa portée...et le timbre souffre énormément d' une voix poussée hors de ses retranchements.
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Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
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Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
Černoch, Mattei, Gardner ... Quelqu'un leur a dit que Bastille et l'Archevêché, ce n'était pas vraiment la même acoustique ?
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
Je veux bien te croire, Bernard car on devine que la voix n'est pas très large et l'aigu, un peu difficile (celui qui couronne l'air de Vaudémont est purement supprimé!). Mais si tu as un peu de temps, regarde la vidéo que j'ai mentionnée à partir de 44'35. C'est vraiment assez prenant et le soprano qui lui donne la réplique dans Iolanta, par son naturel, la jeunesse et la pureté de sa voix, renvoie Netrebko, complètement surdimensionnée, à ses chères études. Et puis mon petit doigt me dit que tu adoreras la mise en scène épurée et très poétique de Sellars.
Le grand vaisseau de la Bastille n'est adapté à aucune voix normalement constituée. J'y ai entendu, à la fin des années 90, Fleming et Hvorostovsky au temps de leur splendeur et leurs voix paraissaient toutes petites dès qu'on dépassait le dixième rang d'orchestre. En revanche au TCE et au Chatelet, c'était magnifique.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 mai 2017, 09:28Černoch, Mattei, Gardner ... Quelqu'un leur a dit que Bastille et l'Archevêché, ce n'était pas vraiment la même acoustique ?
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Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 mai 2017, 08:48Je ne comprends pas la carrière de ce chef, boosté par Aix si j’ai bonne mémoire (je savais que là-bas, le physique compte souvent davantage que les talents musicaux pour le choix des chanteurs, mais pour un chef ???).
On peut avoir un décryptage du sous-entendu ? Mille mercis.
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Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
Il est BG (c'est vrai)lionrougeetblanc a écrit : ↑23 mai 2017, 09:51PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 mai 2017, 08:48Je ne comprends pas la carrière de ce chef, boosté par Aix si j’ai bonne mémoire (je savais que là-bas, le physique compte souvent davantage que les talents musicaux pour le choix des chanteurs, mais pour un chef ???).
On peut avoir un décryptage du sous-entendu ? Mille mercis.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
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Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
Il n'y a aucun sous-entendu. A Aix, et dans Mozart en particulier, on préfère distribuer des chanteurs jeunes qui ont "le physique du rôle". Ils en ont rarement la voix.lionrougeetblanc a écrit : ↑23 mai 2017, 09:51PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 mai 2017, 08:48Je ne comprends pas la carrière de ce chef, boosté par Aix si j’ai bonne mémoire (je savais que là-bas, le physique compte souvent davantage que les talents musicaux pour le choix des chanteurs, mais pour un chef ???).
On peut avoir un décryptage du sous-entendu ? Mille mercis.
Et dans sa jeunesse, Gardner était assorti au plateau :
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Tchaikovski - Eugène Onéguine - Gardner/Decker - ONP - 05-06/2017
D'un autre coté , vu qu'on ne voit le chef d'orchestre que de dos et de hautHELENE ADAM a écrit : ↑23 mai 2017, 09:54Il est BG (c'est vrai)lionrougeetblanc a écrit : ↑23 mai 2017, 09:51On peut avoir un décryptage du sous-entendu ? Mille mercis.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 mai 2017, 08:48Je ne comprends pas la carrière de ce chef, boosté par Aix si j’ai bonne mémoire (je savais que là-bas, le physique compte souvent davantage que les talents musicaux pour le choix des chanteurs, mais pour un chef ???).
On lui demande juste de ne pas jouer les folles cocaïnomanes comme la dernière fois aux Champs Elysées