Bock/Un violon sur le toit- Leterme/Dell’Erba- Avignon-04/2017

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jpb30
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Bock/Un violon sur le toit- Leterme/Dell’Erba- Avignon-04/2017

Message par jpb30 » 09 avr. 2017, 14:26

Un violon sur le toit
Comédie musicale de Jerry Bock - D’après Sholem Aleichem
Paroles de Sheldon Harnick - Livret de Joseph Stein

Direction musicale : Patrick Leterme
Mise en scène : Emmanuel Dell’Erba
Chorégraphe : Johan Nus
Scénographie : Mohamed Yamani
Costumes et graphisme : Gaël Bros Vandyck
Lumières : Alain Collet

Golde : Pati Helen-Kent
Tzeitel : France Renard
Hodel : Julie Prayez
Chava : Maeva Mathon

Teyye : Chris de Moor
Lazar : Jacques Calatayud
Motel : Nicolas Dorian
Perchik : Julien Husser
Fyedka / Danseur : Jérémy Legrand

Violoniste : Paul Serri

Candida Orchestra


Représentation du 8 avril à l'Opéra Grand Avignon

Cette production de la comédie musicale Un violon sur le toit est le fruit de la collaboration entre le PBA (Palais des Beaux-Arts de Charleroi) et la compagnie belge Ars Lyrica. Elle tourne sur différentes scènes depuis 2014.
L’action se déroule dans un petit village russe habité par une communauté yiddish, la vie de tous les jours s’y passe sans incident majeur dans le respect des traditions religieuses où la sagesse du rabbin prime. La police tsariste vit en harmonie avec ces villageois mais reste cependant très attentive à ce qui s’y passe jusqu’au jour où le tsar décide de les expulser. La diaspora devient naturellement la conclusion de cet ouvrage.
L’intérêt de cette comédie musicale telle qu’elle a été vue par le scénographe Mohamed Yamani réside essentiellement dans une mise en scène intéressante surtout en première partie. Le dispositif scénique est constitué par des cloisons faites de planches façon "palettes de transport" qui peuvent évoluer sur le plateau, elles permettent ainsi de se retrouver dans la maison du laitier (personnage central de cette comédie) ou sur la place du village ou encore dans la synagogue. Un autre élément important des décors consiste en un miroir sous les cintres qui permet de voir au-delà de ces cloisons, nous faisant ainsi vivre tant dans l’intimité d’une maison que sur l’espace public ou bien sûr inversement. Emmanuel Dell’Erba, directeur d’acteurs fait enchainer parfaitement les tableaux où se succèdent scènes villageoises, danses et chants. La chorégraphie tient un rôle important mêlant tradition yiddish et danses russes. Tout cela est bien appuyé par l’orchestre Candida Orchestra que mène gaillardement le jeune chef Patrick Leterme. Mais cependant la partie vocale n’est pas à la hauteur de la mise en scène. Si la diction est parfaite, toutes les voix restent pales, chaque chanteur est muni d’un micro ce qui indéniablement nuit à l’écoute. On aurait par exemple aimé entendre le célèbre « Ah ! Si j’étais riche » avec une voix aussi riche que l’ambition de ce pauvre laitier ! C’est dommage, une meilleure distribution aurait apporté ce qu’il fallait pour que ce spectacle soit mis en mémoire. Ce violon sur le toit malheureusement ne provient pas des ateliers de Crémone !
JPB 30

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