Mozart - L'enlèvement au sérail - Trinks/Duncan - Munich - 03/17

Représentations
Répondre
Avatar du membre
HELENE ADAM
Hall of Fame
Hall of Fame
Messages : 19899
Enregistré le : 26 sept. 2014, 18:27
Localisation : Paris
Contact :

Mozart - L'enlèvement au sérail - Trinks/Duncan - Munich - 03/17

Message par HELENE ADAM » 29 mars 2017, 18:39

L'enlèvement au sérail
Die Entführung aus dem Serail


Wolfgang Amadeus Mozart

Direction musicale : Constantin Trinks
Mise en scène : Martin Duncan


Konstanze : Lisette Oropesa
Blonde : Sofia Fomina
Belmonte : Daniel Behle
Pedrillo : Matthew Grills
Osmin : Peter Rose
Bassa Selim : Bernd Schmidt
Narrateur : Charlotte Schwab

Orchestre de l'opéra de Munich
Choeur de l'opéra de Munich.

Reprise les 30 et 31 mars de cette production du BSO qui date de 2003 et qui est donnée régulièrement ici. Une narratrice intervient pour raconter l'histoire en lieu et place des dialogues parlés.
Distribution intéressante...
CR ensuite.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr

Avatar du membre
HELENE ADAM
Hall of Fame
Hall of Fame
Messages : 19899
Enregistré le : 26 sept. 2014, 18:27
Localisation : Paris
Contact :

Re: Mozart - L'enlèvement au sérail - Trinks/Duncan - Munich - 03/17

Message par HELENE ADAM » 01 avr. 2017, 07:21

Délicieux. Revoir Mozart avec des yeux d'enfant (beaucoup de familles au grand complet pour cette soirée)
Jolie distribution sans plus sauf Peter Rose qui domine le plateau et remporte la palme du succès
Retour détaillé plus tard
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr

Avatar du membre
HELENE ADAM
Hall of Fame
Hall of Fame
Messages : 19899
Enregistré le : 26 sept. 2014, 18:27
Localisation : Paris
Contact :

Re: Mozart - L'enlèvement au sérail - Trinks/Duncan - Munich - 03/17

Message par HELENE ADAM » 04 avr. 2017, 07:29

La mise en scène de Martin Duncan en collaboration avec Ultz pour la régie et les décors, est reprise régulièrement pour deux séances à Munich. C'était le cas cette saison, ce sera également le cas lors de la prochaine saison.

C'est l'actrice Charlotte Schwab qui raconte l'histoire de manière extrêmement didactique et détaillée, expliquant tantôt à un groupe de jeunes femmes tantôt au public, les différentes situations successives. Le plan du palais Topkapi est projeté sur un écran géant et les lieux de l'action s'entourent de couleur. Quelques autres projections imagées de la carte de la Turquie agrémentent les explications. Entre deux, les chanteurs sont le plus souvent gracieusement installés sur des divans géants de toutes les couleurs qui montent et descendent au rythme de l'action. Tout se passe comme devant un immense théâtre de marionnettes.

Image

Le public de ce vendredi soir était largement composé de familles entières, avec des enfants de tous âges (dont certains très jeunes, 5 ou 6 ans), littéralement captivés par l'histoire (préparation préalable très probable), et séduits par une présentation qui leur était en grande partie destinée ou en tous cas, faisait mouche pour un jeune public regardant un conte oriental, enlevé et drôle.

Constantin Trinks dirigeait tout cela avec beaucoup de légèreté, lui-même très jeune, capable tout à la fois de valoriser cette très belle partition de Mozart tout en surveillant ses chanteurs, les choeurs installés dans la fosse et sur la scène, et le ballet incessant des divans.

L'Osmin de Peter Rose domine le plateau vocale et scénique. Acteur prodigieux il campe un Osmin parfait, ne loupant aucune des redoutables notes basses du rôle et symbolisant le méchant des farces avec une truculence (et une jubilation évidente) parfaitement en phase avec la mise en scène.
Je l'ai entendu plusieurs fois en Daland, à Munich et à Londres, récemment à Paris en Ochs et, sans prétention, il assure comme on dit avec une grande régularité de qualité garantie.

Les autres chanteurs sont un peu ternes, voix un peu petites, travail honnêtement fait mais sans grand génie. Lisette Oropesa n'est pas tout à fait une Konstance à mon sens, elle manque de brillant dans le chant, la voix est un peu mince dans les aigus, voire difficile, et la projection assez limitée (on ne l'entend pas toujours très bien) elle est jolie, joue très bien mais il lui manque l'éclat nécessaire au rôle.

La Blonde de Sofia Fomina est, elle aussi, insuffisante et décevante. Elle est pourtant une grande habituée du rôle, elle en a le physique et le style. Mais la voix ne suit pas toujours malheureusement, les notes sont parfois approximative. J'avais déjà été déçue, à peu près de la même manière, de son Olympia cet hiver dans les Contes à Londres (avec Vittorio Grigolo) alors que son Oscar dans le Ballo à Munich m'avait beaucoup plu.

Le Belmonte de Daniel Behle est élégant et bien chanté mais la voix manque de projection. Le Pedrillo de Matthew Grills est le meilleur du quatuor.

Ceci dit, globalement la prestation musicale et notamment celle des ensembles, est belle et convaincante et c'est plus dans le travail d'équipe que dans les performances individuelles que j'ai, comme le public, apprécié cette représentations colorée, vivante et drôle
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr

Répondre