Chiara Amarù.Airs de Rossini.Rouen le 16.03.17

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pingpangpong
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Chiara Amarù.Airs de Rossini.Rouen le 16.03.17

Message par pingpangpong » 18 mars 2017, 14:18



Mozart Symphonie n°33 K 319
Rossini Tancredi "Dolci d'amor parole"
Il Barbiere di Siviglia ouverture
L'Italiana in Algeri ouverture et air "Cruda sorte"
La Scala di seta ouverture
Tancredi "Oh, Patria...tu che accendi...di tanti palpiti"
Prokofiev symphonie n°1 "Classique"

Direction musicale Antony Hermus
Mezzo-soprano Chiara Amarù
Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie


La mezzo-soprano Marianna Pizzolato, qui devait assurer la partie vocale de ce concert, étant souffrante, c'est sa jeune compatriote Chiara Amarù qui a été appelée à effectuer le remplacement.
Mezzo-sopranos, essentiellement rossiniennes, mais ayant interprété Mozart,Verdi ou Donizetti, originaires de Sicile, ces deux belcantistes sont on ne peut plus complémentaires. Le Festival de Pesaro les reçoit régulièrement de même que le reste de la péninsule italienne.
Mais jamais C.Amarù n'a eu l'occasion de se faire connaître en dehors de son pays.
Le programme étant donné en ce mois de mars dans plusieurs villes ou villages normands, c'est là pour cette artiste une belle occasion de se faire connaître d'autant qu'elle le mérite, avant d'aller interpréter La Cenerentola à Lisbonne à la fin du mois.


Lors de ce concert, dont la cantate Giovanna d'Arco a été remplacée, intercalant des œuvres symphoniques de Rossini, Mozart et Prokofiev, incongru dans ce programme de toute façon trop long dans sa partie symphonique, la mezzo-soprano a tout de même l'opportunité de déployer une voix qu'elle a généreuse en terme de timbre, corsé, et de couleurs, agile et charnue sur tout le registre, se jouant des roulades et autres ornements dont Rossini a paré ces airs virtuoses, expressifs ou dramatiques, dotée d'un tempérament d'actrice qui ne s'en laisse pas compter.

Ces qualités sont particulièrement mises en avant dans les deux airs tirés de Tancredi qui ouvrent et clôturent la partie lyrique du programme, ainsi que dans l'air d'Isabella à l'acte I de l'Italienne à Alger. “Cruda Sorte“ voit C.Amarù tout aussi à l'aise avec des vocalises au cordeau que dans “ Di tanti palpiti “ extrait de Tancredi, grave et tout de retenue dans sa cavatine, qui permet à la cantatrice de libérer volume, souffle et legato.

Le chef hollandais Antony Hermus, débordant d'énergie,à défaut du grain de folie que l'on est en droit d'attendre dans les ouvertures des opéras bouffes du maître de Pesaro jouées ce soir, celles du Barbier de Séville, de L'Italienne à Alger et de L'échelle de soie, insuffle à l'orchestre, pas toujours irréprochable aux cordes et cors, vie et expressivité.

En bis, Chiara Amarù revient après la symphonie classique de Prokofiev, pour une "Danza" virevoltante, laissant aux spectateurs une trace mémorable de son premier passage en France, en souhaitant que ce soit le début d'une reconnaissance internationale.

E.Gibert
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
Jules Renard

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