Comme j'étais très bien placé j'ai bien entendu le Tristan malgré le déluge orchestral, il chantait quand même relativement fort (il ne trichait pas), c'était très beau et c'était du grand art. Ce ténor privilégie la qualité sur la quantité, et c'est dommage que le chef ne prenne pas la peine de l'écouter et de le faire écouter au public.Omega a écrit : ↑22 mars 2017, 18:12
Dans les deux cas, j’ai beaucoup aimé la direction musicale et le rôle-titre féminin, Tristan m’a paru manquer de puissance et de présence, et le roi Mark était impressionnant malgré la brièveté de son rôle.
Mais c’était mon premier Tristan (et mon dernier sans doute, c’est fait, je peux rayer !). En lyrique, n'étant pas germanophile pour deux sous, je ne vous en dirai donc pas plus, j’assume mon incompétence et mon incompréhension !
Wagner - Tristan et Isolde - Haenchen / Müller - Lyon 03-04/2017
Re: Wagner - Tristan et Isolde - Haenchen / Müller - Lyon 03-04/2017
Re: Wagner - Tristan et Isolde - Haenchen / Müller - Lyon 03-04/2017
Ce que vous rapportez les uns les autres du Tristan de Kirch m'intéresse énormément car j'ai été admiratif de son Lohengrin il y a quelques mois , non seulement de sa musicalité et de son timbre mais aussi de son excellente projection et de sa gestion du souffle.
Ceci dit je ne savais pas qu'il chantait Tristan.
Bernard
Ceci dit je ne savais pas qu'il chantait Tristan.
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Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Wagner - Tristan et Isolde - Haenchen / Müller - Lyon 03-04/2017
Il reste semble-t-il quelques places disponibles...quetzal a écrit : ↑23 mars 2017, 20:40Ce que vous rapportez les uns les autres du Tristan de Kirch m'intéresse énormément car j'ai été admiratif de son Lohengrin il y a quelques mois , non seulement de sa musicalité et de son timbre mais aussi de son excellente projection et de sa gestion du souffle.
Ceci dit je ne savais pas qu'il chantait Tristan.
La distribution vaut vraiment le déplacement (facile pour Lyon).
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Re: Wagner - Tristan et Isolde - Haenchen / Müller - Lyon 03-04/2017
2e représentation du mardi 22
Rendez-vous manqué 24 ans après !
Ce dimanche 25 juillet 1993 j'ai fait mon premier voyage à Bayreuth et assisté à la première de la nouvelle production de Tristan.
Evénement médiatique à cause de la première mise en scène lyrique de Heiner Müller et la prise de rôle pour Waltraud Meier et Siegfried Jerusarem.
La haie humaine se formait au bord de la route qui mène à la colline verte pour accueillir les époux Gorbatchev qui ont été acclamés en salle.
A l'époque ni la MES ni Isolde de Meier ne m'ont vraiment emballé.
Müller se contente de la mise en image minimaliste et hiératique sans donner l'interprétation forte. Tout au plus la juxtaposition des personnages comme automates denués de sensoriel qui se communiquent difficilement.
Cependant quelques images captivantes données par le décor d'Erich Wonder et l'éclairage de Manfred Voss restent en moi, donc je ne voulais pas laisser passer cette aubaine donnée par l'Opéra de Lyon qui permet de revoir la MES un quart de siècle plus tard.
Hélas je suis tombé sur la journée de grève.
Les jeux scéniques des chanteurs sont maintenus avec un minimum de décor, accéssoires et éclairage, mais évidemment ça n'a rien à voir avec l'original, bien que cette scène très mutilée aie très fortement ravivé ma mémoire.
Mais en tout cas dans ces conditions il n'est pas possible de raconter mon ressenti 24 ans après...
Pour ma part Lyon n'est qu'à deux heures de Paris, mais je plains mes trois voisins qui sont venus d'Allemagne...
Musicalement c'était la représentation bien solide.
A commencer par Petersen en Isolde, pas particulièrement inspirée, mais toutes les notes sont là sans forcer ni crier, toujours avec belle assurance et articulation pertinente. Très bon standard comme interprétation d'Isolde d'aujourd'hui.
Idem pour la direction de Haenchen.
Lui non plus pas particulièrement inspiré, mais tout est bien mis en place, discours musical plutôt analytique et clair, jamais lourd ni empâté avec le tempo fluide et assez rapide. Egalement très bon standard d'aujourd'hui.
Très belle Brangäne de Hubeaux avec la voix claire et incandescente et la très belle diction.
Déjà bien remarquée à Bastille comme Annina du Chevalier à la rose en mai 16, elle était très honorable Andromaca d'Ermione avec les forces de Lyon dirigées par regretté grand Zedda en novembre dernier au TCE.
Etonnant talent multiforme.
Kirch en Tristan n'était pas très en voix au premier acte, mieux au second acte, bien épanoui et exploité dans la scène de la folie au troisième acte. Probablement il s'est ménagé pour cette scène redoutable.
Presque toutes les notes étaient là, pour le moment rien d'exceptionnel en matière de diction, couleur et expression, mais ténor wagnérien intéressant à suivre.
Bon Marke de Fischesser et bon Kurwenal de Marco-Buhrmester sans être exceptionnels.
Rendez-vous manqué 24 ans après !
Ce dimanche 25 juillet 1993 j'ai fait mon premier voyage à Bayreuth et assisté à la première de la nouvelle production de Tristan.
Evénement médiatique à cause de la première mise en scène lyrique de Heiner Müller et la prise de rôle pour Waltraud Meier et Siegfried Jerusarem.
La haie humaine se formait au bord de la route qui mène à la colline verte pour accueillir les époux Gorbatchev qui ont été acclamés en salle.
A l'époque ni la MES ni Isolde de Meier ne m'ont vraiment emballé.
Müller se contente de la mise en image minimaliste et hiératique sans donner l'interprétation forte. Tout au plus la juxtaposition des personnages comme automates denués de sensoriel qui se communiquent difficilement.
Cependant quelques images captivantes données par le décor d'Erich Wonder et l'éclairage de Manfred Voss restent en moi, donc je ne voulais pas laisser passer cette aubaine donnée par l'Opéra de Lyon qui permet de revoir la MES un quart de siècle plus tard.
Hélas je suis tombé sur la journée de grève.
Les jeux scéniques des chanteurs sont maintenus avec un minimum de décor, accéssoires et éclairage, mais évidemment ça n'a rien à voir avec l'original, bien que cette scène très mutilée aie très fortement ravivé ma mémoire.
Mais en tout cas dans ces conditions il n'est pas possible de raconter mon ressenti 24 ans après...
Pour ma part Lyon n'est qu'à deux heures de Paris, mais je plains mes trois voisins qui sont venus d'Allemagne...
Musicalement c'était la représentation bien solide.
A commencer par Petersen en Isolde, pas particulièrement inspirée, mais toutes les notes sont là sans forcer ni crier, toujours avec belle assurance et articulation pertinente. Très bon standard comme interprétation d'Isolde d'aujourd'hui.
Idem pour la direction de Haenchen.
Lui non plus pas particulièrement inspiré, mais tout est bien mis en place, discours musical plutôt analytique et clair, jamais lourd ni empâté avec le tempo fluide et assez rapide. Egalement très bon standard d'aujourd'hui.
Très belle Brangäne de Hubeaux avec la voix claire et incandescente et la très belle diction.
Déjà bien remarquée à Bastille comme Annina du Chevalier à la rose en mai 16, elle était très honorable Andromaca d'Ermione avec les forces de Lyon dirigées par regretté grand Zedda en novembre dernier au TCE.
Etonnant talent multiforme.
Kirch en Tristan n'était pas très en voix au premier acte, mieux au second acte, bien épanoui et exploité dans la scène de la folie au troisième acte. Probablement il s'est ménagé pour cette scène redoutable.
Presque toutes les notes étaient là, pour le moment rien d'exceptionnel en matière de diction, couleur et expression, mais ténor wagnérien intéressant à suivre.
Bon Marke de Fischesser et bon Kurwenal de Marco-Buhrmester sans être exceptionnels.
Re: Wagner - Tristan et Isolde - Haenchen / Müller - Lyon 03-04/2017
Mon compte-rendu de la représentation du 28 mars en tête de fil.
Re: Wagner - Tristan et Isolde - Haenchen / Müller - Lyon 03-04/2017
Merci Gérard pour ce captivant CR
Bernard
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Re: Wagner - Tristan et Isolde - Haenchen / Müller - Lyon 03-04/2017
Oui, merci Gérard pour cet excellent CR que j'attendais avec impatience.
Ta description de la MES m'est presque plus évocatrice et utile que la vision sur place de cette production gâchée par la greve !
Ta description de la MES m'est presque plus évocatrice et utile que la vision sur place de cette production gâchée par la greve !