Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par HELENE ADAM » 17 mars 2017, 11:25

Cyrille Dubois, ravi, au moment des saluts, très applaudi pour sa magnifique prestation


Image
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par HELENE ADAM » 17 mars 2017, 12:14

Petit retour sur cette Première d'une première mondiale.

Une création d'opéra représente toujours pour moi un petit événement dans l'art lyrique. On arrive sans trop d'idées préconçues, personne n'a jamais vu l'oeuvre avant nous et donc personne n'en a rien dit de crédible en tous cas.

Bien sûr ce n'est pas non plus un terrain vierge : nous connaissons le travail musical de Luca Francesconi (pas tout le monde, il y a eu quelques soupirs lors des premières notes...puis je pense que sa musique a conquis une grande partie du public), nous connaissons aussi Balzac (enfin presque tous là aussi... :wink: ), le personnage haut en couleur de Vautrin (Trompe-la-mort, Jacques Collin ou Carlos Herrera, personnage multiple inspiré de Vidocq) qui se glisse à peu près dans tous ses romans, l'homme fascinant hors-la-loi aux multiples identités qui deviendra chef de la police après s'être évadé du bagne, ceux de Rubempré et de Rastignac (ce dernier est même devenu un archétype, symbole de l'ambition du jeune homme venu de province à la conquête de Paris). Très récemment l'économiste Thomas Piketty s'est longuement appuyé sur la littérature de Balzac pour son analyse du capitalisme (" Le Capital au XXIe siècle") qui fut un vrai succès de librairie, inhabituel dans ce domaine, notamment à cause du caractère vivant des éléments qu'il a rapporté des ouvrages de Balzac sur les usuriers, les investisseurs hasardeux, la tentation de la richesse facile et l'inéluctable loi de la classe sociale qui renforce finalement les inégalités. La Comédie Humaine, se voulait une suite de romans rendant compte des rouages de la société et servant de repères aux futures générations. Les romans de Balzac brossent donc un portrait sociologique tout en donnant une large part aux personnages, à leurs amitiés, à leurs élans amoureux, aux envies, aux lâchetés et au courage. Son propos est sans ambiguité : ce sont toujours les riches qui s'en sortent et les pauvres qui payent l'addition.

Francesconi a pris manifestement le parti de construire son oeuvre, centrée sur l'intrigue de "Splendeur et misères des courtisanes", sur ce double aspect : l'aspect social du 19ème siècle (et ses tragédies spéculatives...) et l'aspect humain des relations entre les personnages avec les figures emblématiques du jeune Rubempré, du vieux routard Vautrin, qui se prend d'amitié (et même un peu plus :wink: ) pour la naiveté du jeune homme et de la prostituée Esther dont Lucien est amoureux, que Vautrin lui interdit d'aimer, tout ambitieux qu'il est pour son jeune poulain.
Le livret est fort, les paroles prononcées sont assez fidèles au texte (et même au style de Balzac) tout en épousant une ligne musicale mélodique contemporaine (qui met parfois les chanteurs dans leurs limites sur les aigus). L'orchestration est plutôt sobre (cuivres dominants, quelques très beaux solos de piano et de harpe, stéréo avec les percussions installées dans les deux loges de côté, très subtil dialogue écrit entre instruments et voix, il n'y a guère que deux fois que le roulement trop important de décibels a noyé les voix, ensemble très saisissant et très bien conduit par Susanna Mälkki.

La mise en scène est intelligente et l'on sent, avantage des créations, que Guy Cassiers a travaillé avec l'auteur-compositeur à chaque instant. Les décors sont composés de vidéos projetées sur de longs rubans (style Lear de l'an dernier), représentant les beautés (cachées ou non) de l'opéra Garnier du sous-sol au toit, des coulisses aux salons d'apparat. C'est le symbole double ou triple, de Paris, Paris l'art, Paris le riche, Paris la grande société). Une sorte de rail permet aux acteurs de glisser sur le devant de la scène un peu comme des automates sur un petit théâtre, c'est élégant et harmonieux.

Les personnages sont très bien campés et symbolisés, chacun dans leur style (avec les multiples facettes de Vautrin, fabuleux Laurent Naouri qui change de voix, d'accent et de figure selon qu'il est déguisé en Vautrin ou en Carlos Herrera curé espagnol dont il a usurpé l'identité), à la fois scéniquement, musicalement et vocalement. L'élégance du chant de Lucien est un "must", parfaitement bien rendu d'ailleurs par Cyrille Dubois qui semble avoir trouvé là le rôle de sa jeune carrière. Julie Fuchs est la jolie Esther, la prostituée jeune et gracieuse, dont Lucien peut tomber amoureux mais qui aurait le destin fatal de son origine sociale. Ses airs sont souvent délicats, déchirants aussi, elle a la faconde de son "métier" tout en ayant le charme de la jeune fille. Merveilleuse prestation aussi.
Mais ma découverte de la soirée fut le baryton Français Christian Helmer : voix splendide, très assurée, fort belle, sa partition pour le Marquis de Granville était tout à fait avantageuse, il campe un fort beau personnage et il m'a beaucoup impressionnée par l'ensemble de sa prestation.
La Comtesse de Sérizy de Béatrice Uria-Monzon est truculente à souhait, quel jeu magnifique (quelques aigus un peu criards mais dans le style...) et la Clotilde de Grandlieu de Chiara Skerath, plus discrète tient bien sa place également.
Les Espions (François Piolino, Rodolphe Briand,Laurent Alvaro) forment un trio épatant de drôlerie jouant un peu le rôle du choeur dans le théâtre antique.
Le Baron de Nucingen de Marc Labonnette est le vieillard libidineux qu'on attend, riche et vieux, qui peut tout puisqu'il a le pouvoir.
Ma seule déception a été le Rastignac de Philippe Talbot, dont la sonorité de voix est largement inférieure à celle de ses comparses (et notamment celle de Cyrille Dubois) ce qui donne l'impression qu'on a brusquement baissé le son. Etrange impression....
je souligne ici aussi le plaisir de voir une distribution dominée par les chanteurs Français, de plusieurs générations, tous très talentueux et se révélant particulièrement doués pour une musique qui n'est pas leur quotidien. L'unité de l'équipe est évidente et plaisante à voir, la performance scénique et musicale, très appréciable.

Deux heures quinze donc , sans entracte, sans ennui (pour moi :D ), avec le sentiment agréable d'avoir découvert en direct une oeuvre dont je n'ai sans doute perçu d'ailleurs qu'une partie des richesses.
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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par HELENE ADAM » 17 mars 2017, 12:46

Asvo a écrit :
17 mars 2017, 00:21
2h15 à l'amphithéâtre de Garnier, sans entracte, c'est pas humain.
J'étais à l'orchestre ce qui est assez différent et j'ai eu finalement la chance d'être surclassée tout simplement parce que mon billet de baignoire de côté n'était plus valable à partir du moment où Francesconi a décidé d'installer ses percussions... à l'intérieur ! C'est donc l'opéra de Paris qui m'a prévenue il y a dix jours que j'aurais droit, de ce fait, à une belle place d'orchestre. (ravie :D )
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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par Piero1809 » 17 mars 2017, 20:01

Merci Hélène Adam pour ces images somptueuses qui donnent envie de voir et d'écouter cet opéra.
De plus la distribution est luxueuse avec nos meilleurs jeunes (et moins jeunes) artistes du moment.

Les personnages sont ceux de Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, titre qui parle à tout le monde alors que Trompe la mort qui est un des surnoms de Vautrin, est plus hermétique sauf si le livret est basé sur les relations complexes existant entre Vautrin et Lucien de Rubempré. Est-ce vraiment le cas?

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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par HELENE ADAM » 18 mars 2017, 08:19

Piero1809 a écrit :
17 mars 2017, 20:01
Les personnages sont ceux de Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, titre qui parle à tout le monde alors que Trompe la mort qui est un des surnoms de Vautrin, est plus hermétique sauf si le livret est basé sur les relations complexes existant entre Vautrin et Lucien de Rubempré. Est-ce vraiment le cas?
Le fil de l'intrigue est celui de "Splendeurs et misères des Courtisanes" et tous les personnages de ce roman y sont. Mais c'est un peu comme une "toile de fond" car Francesconi a manifestement décidé d'élargir son propos en prenant pour personnage central, Vautrin-Trompe-la-mort, considérant que ce personnage "kaléidoscope" est la pièce maitresse de l'ensemble de l'oeuvre de Balzac, que ce dernier était fasciné par lui et par sa force, le "seul être vivant" d'une société de 'marionnettes". Et il centre son propos sur les relations entre le héros aux multiples visages et le jeune homme nait et amoureux qu'il a pris sous son aile.

PS : j'insiste, mais la relations scénique et vocale entre Laurent Naouri et Cyrille Dubois est parfaitement réussie. Une osmose rare aidée par le talent des deux artistes et par les partitions contrastées que Francesconi leur a écrit.
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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par pingpangpong » 18 mars 2017, 12:03

HELENE ADAM a écrit :
17 mars 2017, 12:14
Petit retour sur cette Première d'une première mondiale.
Bien sûr ce n'est pas non plus un terrain vierge : nous connaissons le travail musical de Luca Francesconi
Deux heures quinze donc , sans entracte, sans ennui (pour moi :D ), avec le sentiment agréable d'avoir découvert en direct une oeuvre dont je n'ai sans doute perçu d'ailleurs qu'une partie des richesses.
Et pour ceux que ça intéresse, l'Opéra de Rouen-Normandie propose, les 25 et 27 avril, du même compositeur, Quartett , créé à Milan le 26 avril 2011...et ça ne dure q'une heure vingt ! :D
CR ici à suivre...
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par philipppe » 18 mars 2017, 12:19

HELENE ADAM a écrit :
17 mars 2017, 07:19
Asvo a écrit :
17 mars 2017, 00:21
HELENE ADAM a écrit :
16 mars 2017, 23:37
Mais non :lol:
Ce n'est pas plus difficile que la musique de Schonberg, celle de Adès, de Adams, de Reimann ou d'Escaich pour citer des compositeurs lyriques de la même veine musicale.
Euuuh... j'avoue mon inculture dans le répertoire contemporain mais entre Moses und Aron, The Tempest et Nixon in China il n'y a rien à voir non ?

Entre Idomeneo de Mozart et La Walkure de Wagner non plus, c'est pourtant ce qu'on appelle la musique classique.
Lol :lol:
Dans çe cas soyons plus général encore, et disons que, comme une sirène de pompier, ces œuvres rentrent dans le grand cadre des manifestations sonores d'origine humaine, l'autre grand groupe étant les manifestations sonores d'origine naturelle (tonnerre, bruits de la nature).

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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par fred78 » 18 mars 2017, 22:00

J'ai assisté à la Première jeudi soir ; quelle soirée !

Pour être honnête, j'y suis allé avec peu d'espoir et beaucoup d'a priori. J'avais déjà entendu et vu Quartett du même compositeur et j'avais beaucoup aimé, mais 2h15 de Francesconi sans entracte me donnait un peu des sueurs froides.

Mais alors, quel formidable travail a effectué cette équipe sur cette production.
La partition, tout d'abord, à défaut d'être exceptionnelle, est très réussie. Francesconi utilise les capacités de l'orchestre de l'ONP à son niveau maximal (les quart de tons aux cors et clarinettes, les dissonances de cordes, les percussions en loge qui se font face) sans presque jamais couvrir le chant. Il faut dire que Susanna Mälkki, qui semble en symbiose par l'orchestre (et ce n'est pas gagné avec celui de l'ONP :lol: ) et le plateau, et à juste titre, est parfaite de bout en bout : une battue limpide, pas une entrée ratée pour les chanteurs, une gestion du volume admirable, un enthousiasme débordant. J'admirais déjà cette artiste depuis longtemps, elle est vraiment formidable.

La mise en scène de Guy Cassiers est très belle, simple mais pas simpliste dans le sens où l'espace reste assez sobrement utilisé en disant énormément ; de grands bandeaux lumineux nous rappellent les colonnes et couloirs de l'Opéra Garnier, et notamment la prison de Lucien à la fin.
Il y a trop de choses à dire sur un sujet aussi vaste que la Comédie Humaine mais j'invite quiconque va voir le spectacle à acheter le programme auparavant et à s'y plonger, cela vaut vraiment le coup et éclaire sur beaucoup de points.
Magnifique scénographie et costumes de Tim Van Steenbergen, qui m'ont vraiment permis de me réconcilier avec l'ONP après la laideur subie dans Carmen quelques jours plus tôt. Les projection video de Trompe la Mort et Esther sont saisissantes et parfaitement adaptées et pour une fois pas inutiles, comme pour beaucoup de metteurs en scène sans idée.

Et le plateau, et bien, pour la première fois de ma vie, je l'ai trouvé adapté à 100%. Sans exception.
Un véritable étalage de tout ce dont les chanteurs Français ou francophones de plusieurs générations sont capables.
Laurent Naouri tout d'abord est impressionnant de maîtrise, de cruauté, de lâcheté ; il incarne Trompe-la-Mort mieux que personne, pour un rôle qu'il ne devait pas interpréter il y a encore quelques semaines ! Le chant est sain, le personnage autoritaire et fragile à la fois, vraiment un artiste d'une grande intelligence scénique. Puisse-t-il revenir souvent dans cette maison dans des rôles aussi adaptés que celui-ci.

Cyrille Dubois et Julie Fuchs ne déméritent pas face au rôle titre ; ils ont la chance d'avoir les seuls "airs" de la soirée et utilisent ceci à leur avantage. Les voix sont pures, les timbres lumineux et leurs incarnations touchantes. Seulement quelques notes dans leur registre grave passent à la trappe, couverts par l'orchestre pourtant silencieux, mais on leur pardonne aisément...

Les autres rôles construisent, chacun à leur façon, cette passionnante histoire qui nous est contée : Marc Labonnette est un Baron de Nucingen vulgaire à souhait, Christian Helmer un Grandville (un peu trop) puissant et charismatique, les espions Laurent Alvaro, François Piolino et Rodolphe Briand sont légers et drôles. Côté féminin, on retrouve lors de bien trop courtes interventions B. Uria Monzon, qui semble envoûtée par son rôle passant du beau chant au cri (volontaire), ainsi que Chiara Skerath, Clotilde de Grandlieu très juste, élégante et au timbre lumineux.

IIdikó Komlósi est la seule dont la prononciation n'est pas irréprochable, mais elle est aussi la seule non francophone du cast... Elle remplit cependant son rôle avec abnégation, malgré une voix un peu fatiguée par moments.


Vraiment, j'invite les gens réticents à aller se faire leur avis sur l'oeuvre, qui à mon sens ne peut pas laisser indifférente.
Encore une fois bravo à l'ONP d'avoir réuni, une fois n'est pas coutume, un plateau vocal, un compositeur, un metteur en scène et un scénographe en tous points admirables.

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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par pingpangpong » 03 avr. 2017, 16:05

Très belle oeuvre, bruissante, tendue et exigeante. Pour l'apprécier, il faut déjà avoir en tête sa trame, puis suivre vraiment, sans lâcher, le texte et le déroulement d'évènements qui s'agencent comme un puzzle.
Y placer un entracte n'aurait pas été de trop, car même si cela aurait facilité la fuite des spectateurs les moins convaincus, ceux-ci de toute façon s'esquivent dans le noir en faisant un tintamarre insupportable.
Hier, L.Naouri, qui tient là un rôle magistral, a montré des signes de fatigue en fin de course. Il faut dire que la partie est sacrément ardue pour lui.
Salle pleine, au début en tout cas, et grosse ovation au rideau.
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Re: Francesconi-Trompe-la-Mort-Mälkki/Cassiers-ONP-03-2017

Message par PlacidoCarrerotti » 03 avr. 2017, 16:30

pingpangpong a écrit :
03 avr. 2017, 16:05

Y placer un entracte n'aurait pas été de trop, car même si cela aurait facilité la fuite des spectateurs les moins convaincus, ceux-ci de toute façon s'esquivent dans le noir en faisant un tintamarre insupportable.
Qu'est-ce qui prouve que ledit tintamarre ne vient pas de l'orchestre ? :lol:
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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