Giordano - Andrea Chénier - Wellber-Armilato/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07-12/2017

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Stefano P

Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par Stefano P » 23 mars 2017, 19:08

PlacidoCarrerotti a écrit :
23 mars 2017, 18:36
quetzal a écrit :
23 mars 2017, 18:17
C'est tout de même pas un chef d’œuvre , une œuvre divertissante mais assez passable somme toute d'un compositeur de seconde zone même si il y a de jolis morceaux qui savent nous émouvoir bien comme il faut

Bernard
Oui, quelques scènes sont électrisantes ou émouvantes mais globalement je trouve qu'il ne se passe pas grand chose et que Giordano n'est pas à la hauteur du livret (quand ce n'est pas le livret qui plonge comme avec la pastorale) sauf pour le duo final.
Ah non, c'est quand même une très belle œuvre ; tous les airs de Chenier sont exceptionnels, le dernier (Un bel dì di maggio) est même à mon avis un sommet mélodique de l'opéra italien tous siècles confondus ; la partition est fouillée, avec une orchestration très subtile ; Maddalena est aussi un très grand rôle pour une soprano, un des deux ou trois grands rôles véristes, certainement, on a vu ce qu'en faisaient une Callas ou une Olivero, et Gérard est un personnage d'une grande originalité, pas si loin de Scarpia, avec même un fond psychologique très complexe (et Nemico della patria, c'est un sacré morceau de bravoure pour un baryton). Pappano dit même que Giordano est souvent plus novateur que Puccini, je n'irais pas jusque là, mais dans le cadre du vérisme, il est certainement l'un des tout meilleurs.

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PlacidoCarrerotti
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Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par PlacidoCarrerotti » 23 mars 2017, 19:45

Mais oui mais tu ne cites que des airs, des morceaux de bravoure ! Même si tu supprimais le Vissi d'arte, l'acte II de Tosca resterait un chef d'oeuvre.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Bernard C
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Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par Bernard C » 23 mars 2017, 19:53

Stefano P a écrit :
23 mars 2017, 19:08
PlacidoCarrerotti a écrit :
23 mars 2017, 18:36
quetzal a écrit :
23 mars 2017, 18:17
C'est tout de même pas un chef d’œuvre , une œuvre divertissante mais assez passable somme toute d'un compositeur de seconde zone même si il y a de jolis morceaux qui savent nous émouvoir bien comme il faut

Bernard
Oui, quelques scènes sont électrisantes ou émouvantes mais globalement je trouve qu'il ne se passe pas grand chose et que Giordano n'est pas à la hauteur du livret (quand ce n'est pas le livret qui plonge comme avec la pastorale) sauf pour le duo final.
Ah non, c'est quand même une très belle œuvre ; tous les airs de Chenier sont exceptionnels, le dernier (Un bel dì di maggio) est même à mon avis un sommet mélodique de l'opéra italien tous siècles confondus ; la partition est fouillée, avec une orchestration très subtile ; Maddalena est aussi un très grand rôle pour une soprano, un des deux ou trois grands rôles véristes, certainement, on a vu ce qu'en faisaient une Callas ou une Olivero, et Gérard est un personnage d'une grande originalité, pas si loin de Scarpia, avec même un fond psychologique très complexe (et Nemico della patria, c'est un sacré morceau de bravoure pour un baryton). Pappano dit même que Giordano est souvent plus novateur que Puccini, je n'irais pas jusque là, mais dans le cadre du vérisme, il est certainement l'un des tout meilleurs.

Si ce Pappano a dit une sottise pareille , ses discours sont définitivement déconsidérés à mes yeux . Qu'il se contente de tenir une baguette !
Puccini , "vériste" !
( bref ne nous lançons pas dans cette discussion qui va échauffer les esprits et faire une belle baston au milieu de ce fil et pour l'instant je préfère me concentrer sur le Berlioz qui arrive )

Bernard

cette remarque m'a mis les nerfs à vifs ! :ablow:
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v

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Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par Stefano P » 23 mars 2017, 20:36

Je m'aperçois que j'ai fait une confusion : ce n'est pas Pappano qui a dit ça, mais le chef de l'Andrea Chenier de Munich, Omer Meir Wellber, et il cite Puccini, mais aussi Verdi ! Ça m'avait paru si gros que j'avais posté ça à l'époque :

"Le chef charrie un peu quand même : "Giordano was more experimental than Verdi or Puccini, because he was less famous. And that is sometimes more interesting..." Quand on pense qu'environ trois ans avant Andrea Chenier, Verdi compose Falstaff, ce genre de considération laisse un peu songeur..."

La vidéo (officielle) est là : https://www.youtube.com/watch?v=GFuSMuFlM3w

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Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par Adalbéron » 23 mars 2017, 20:43

quetzal a écrit :
23 mars 2017, 19:53
( bref ne nous lançons pas dans cette discussion qui va échauffer les esprits et faire une belle baston au milieu de ce fil et pour l'instant je préfère me concentrer sur le Berlioz qui arrive )

Bernard

cette remarque m'a mis les nerfs à vifs ! :ablow:
Oui, Bernard, keep calm. Il faudra être très détendu si jamais la direction de Jordan t'agaçait :wink:.

Mais personne n'avait répondu quand j'avais demandé comment était cette oeuvre ! Je suis content d'avoir vos avis :D.
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
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Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par nugava » 23 mars 2017, 21:47

PlacidoCarrerotti a écrit :
23 mars 2017, 19:45
Mais oui mais tu ne cites que des airs, des morceaux de bravoure ! Même si tu supprimais le Vissi d'arte, l'acte II de Tosca resterait un chef d'oeuvre.
Ce serait même mieux sans.

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Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par Lucas » 24 mars 2017, 09:28

Stefano P a écrit :
23 mars 2017, 19:08
Ah non, c'est quand même une très belle œuvre ; tous les airs de Chenier sont exceptionnels, le dernier (Un bel dì di maggio) est même à mon avis un sommet mélodique de l'opéra italien tous siècles confondus ; la partition est fouillée, avec une orchestration très subtile ; Maddalena est aussi un très grand rôle pour une soprano, un des deux ou trois grands rôles véristes, certainement, on a vu ce qu'en faisaient une Callas ou une Olivero, et Gérard est un personnage d'une grande originalité, pas si loin de Scarpia, avec même un fond psychologique très complexe (et Nemico della patria, c'est un sacré morceau de bravoure pour un baryton). Pappano dit même que Giordano est souvent plus novateur que Puccini, je n'irais pas jusque là, mais dans le cadre du vérisme, il est certainement l'un des tout meilleurs.
Entièrement d'accord avec Stefano. Andrea Chenier est un opéra magnifique à condition d'être bien chanté. Malheureusement si le baryton est une buse, c'est tout le début du 1er acte et l'essentiel du 3ème acte qui tombe à plat. Idem pour les second et quatrième actes si le couple ténor/soprano n'est pas à son meilleur sans parler de la tension et des raffinements orchestraux qu'un chef de série B ne saura pas mettre en valeur. C'est à cause de la médiocrité de l'exécution musicale munichoise que l'œuvre a pu paraître ennuyeuse. Et si je n'avais entendu que cette représentation, j'en serais arrivé aux mêmes conclusions.

C'est pourquoi, je suggère à tous ceux qui ont de réserves d'écouter l'un des quatre enregistrements ci-dessous pour réévaluer cet opéra superbe quand il est bien chanté et dirigé.

Image Image Image Image
quetzal a écrit :
23 mars 2017, 19:53
Bref ne nous lançons pas dans cette discussion qui va échauffer les esprits et faire une belle baston au milieu de ce fil et pour l'instant je préfère me concentrer sur le Berlioz qui arrive )
cette remarque m'a mis les nerfs à vifs ! :ablow:
Bernard ou l'art du paradoxe. Si c'est à Béatrice et Bénédict donnée à l'Opéra de Paris que tu fais allusion, j'ai du mal à te suivre car s'il y a bien une œuvre médiocre et emm ... comme la pluie, c'est bien celle là. Mais les goûts et les couleurs ...
elisav a écrit :
23 mars 2017, 17:42
Joaquim n'a pas trop aimé, à part Harteros.
C'est peu dire que je le rejoins même si je le trouve bien tendre avec la soprano. Ce Chénier, c'est ce que le couple Kaufmann/Harteros a donné de pire. Néanmoins avec un bon chef (Pappano, Chailly, Muti) contraignant Harteros à privilégier l'engagement dramatique sur le strict beau chant avec des tempi nerveux, un grand baryton (Alaimo, Tézier) et un Kaufmann en voix, le résultat pourrait être tout autre.

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Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par Adalbéron » 24 mars 2017, 09:54

Lucas a écrit :
24 mars 2017, 09:28
quetzal a écrit :
23 mars 2017, 19:53
Bref ne nous lançons pas dans cette discussion qui va échauffer les esprits et faire une belle baston au milieu de ce fil et pour l'instant je préfère me concentrer sur le Berlioz qui arrive )
cette remarque m'a mis les nerfs à vifs ! :ablow:
Bernard ou l'art du paradoxe. Si c'est à Béatrice et Bénédict donnée à l'Opéra de Paris que tu fais allusion, j'ai du mal à te suivre car s'il y a bien une œuvre médiocre et emm ... comme la pluie, c'est bien cella là. Mais les goûts et les couleurs ...
Mais oui, les goûts et les couleurs... Béatrice et Bénédict n'est peut-être pas la plus belle composition de Berlioz, mais il y a des choses sublimes ; on y retrouve les harmonies berlioziennes et une orchestration très belle. C'est vrai qu'il y a des choses bancales par endroits, mais ce côté monstrueux est très shakespearien.
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Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par MariaStuarda » 25 mars 2017, 14:10

Pas moyen de télécharger la vidéo du Chénier sur le site de notre ami catalan.
Si quelqu'un a un moyen de me la faire passer, je suis preneur.

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Re: Giordano-Andrea Chénier-Wellber/Stölzl-Munich/TCE-03-04-07/2017

Message par HELENE ADAM » 25 mars 2017, 14:15

MariaStuarda a écrit :
25 mars 2017, 14:10
Pas moyen de télécharger la vidéo du Chénier sur le site de notre ami catalan.
Si quelqu'un a un moyen de me la faire passer, je suis preneur.
Je t'ai envoyé un mail... :wink:
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr

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