Giordano - Andrea Chénier - Wellber-Armilato/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07-12/2017
Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
A propos du crescendo sur le la bémol d'Ora soave, je ne comprends pas trop pourquoi JK veut le tenter à chaque fois puisqu'il n'est pas écrit sur la partition où l'on attaque sur un la bémol tenu avec l'indication Tranquillo, mais sans l'effet de crescendo aussi marqué que ce que fait JK. Bon, cela dit, quand c'est réussi (comme à Londres), c'est particulièrement spectaculaire !
Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
Les Lala lala lala sont dans le livret ; il est indiqué que Mathieu fredonne (canterellando) la Carmagnole, pas qu'il la chante...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑27 mars 2017, 12:28Parmi les faiblesses du spectacle, l'interprète de Mathieu qui, au lieu d'apprendre les paroles de la Carmagnole, s'est contenté de chanter "lala lala lala lala".
Une tête à faire peur ceci dit !
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Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
Jamais la luxueuse production de Munich n'aurait laissé passer une telle légèretéStefano P a écrit : ↑27 mars 2017, 16:01Les Lala lala lala sont dans le livret ; il est indiqué que Mathieu fredonne (canterellando) la Carmagnole, pas qu'il la chante...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑27 mars 2017, 12:28Parmi les faiblesses du spectacle, l'interprète de Mathieu qui, au lieu d'apprendre les paroles de la Carmagnole, s'est contenté de chanter "lala lala lala lala".
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Le souci du détail et de l'éducation populaire du public allemand autour de la Révolution Française pour la première production (donc historique) d'Andrea Chénier à Munich, semble avoir été au contraire leur guide. Fidélité à l'oeuvre, fidélité à l'Histoire.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
J'aurais confondu avec Lalaland.HELENE ADAM a écrit : ↑27 mars 2017, 16:05Jamais la luxueuse production de Munich n'aurait laissé passer une telle légèretéStefano P a écrit : ↑27 mars 2017, 16:01Les Lala lala lala sont dans le livret ; il est indiqué que Mathieu fredonne (canterellando) la Carmagnole, pas qu'il la chante...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑27 mars 2017, 12:28Parmi les faiblesses du spectacle, l'interprète de Mathieu qui, au lieu d'apprendre les paroles de la Carmagnole, s'est contenté de chanter "lala lala lala lala".
Une tête à faire peur ceci dit !
Le souci du détail et de l'éducation populaire du public allemand autour de la Révolution Française pour la première production (donc historique) d'Andrea Chénier à Munich, semble avoir été au contraire leur guide. Fidélité à l'oeuvre, fidélité à l'Histoire.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
Enfin une représentation d'André Chénier débarrassée de ce qu'on croit être le vérisme: effets appuyés, absence de nuances etc. On en avait eu de tristes exemples, à Bastille, avec Oren, Urmana, Giordani.
Ici, tout au contraire, le chef et le magnifique orchestre de Munich ont su faire ressortir les subtilités et les nuances de ce type d'ouvrage. Il y a eu une vraie gradation entre le début, dans l'optique du XVIIIe siècle, avec un début de délitement à l'arrivée de gens du petit peuple, jusqu'au dernier acte où le drame est très bien rendu. Le chef a été très attentif à la balance orchestre/chanteurs, ce qui est difficile quand l'orchestre est en arrière de la scène. Il se retournait sans cesse pour suivre les interprètes et les soutenir. Pour avoir entendu d'autres orchestres d'opéra, celui de Munich est indéniablement d'un très haut niveau, par la cohésion, la précision et la qualité des instrumentistes. Anja Hartéros a été magnifique: la conduite de la voix, les nuances, l'égalité du chant parfaits. Je ne sais pas où l'on pouvait entendre du vibrato? Une longue ovation, très méritée, a accompagné son air du premier acte. Cela l'incitera peut-être à revenir plus souvent à Paris. Jonas Kaufmann a superbement chanté son premier air "un di all'azzuro spazio", on retrouvait là le grand ténor des années passées (inoubliable Werther). Ensuite, tout en montrant ses qualités habituelles, bien connues, on a senti comme des difficultés (un accroc dans le duo, un voile sur la voix). J'espère que ce n'est qu'une fatigue passagère. Il serait dommage qu'il soit revenu trop tôt à la scène,d'autant que son programme jusqu'à l'été est chargé. Luca Salsi, manifestement enrhumé a cependant très bien assuré sa partie.Les rôles secondaires, pour beaucoup tenus par des artistes de la troupe,n'ont pas démérité.
Ce qui était très appréciable, c'étaient les interactions des chanteurs, contrairement à l'autre dimanche, où l'on voyait Ludovic Tézier accroché à son pupitre, alors que Radvanovsky lui adressait en vain des regards, dans les duos de Simon Boccanégra. A leur décharge, on avait ici un ensemble rodé par de nombreuses représentations.
On a eu, hier, une bien belle représentation d'André Chénier et nous avons eu beaucoup de chance.
Ici, tout au contraire, le chef et le magnifique orchestre de Munich ont su faire ressortir les subtilités et les nuances de ce type d'ouvrage. Il y a eu une vraie gradation entre le début, dans l'optique du XVIIIe siècle, avec un début de délitement à l'arrivée de gens du petit peuple, jusqu'au dernier acte où le drame est très bien rendu. Le chef a été très attentif à la balance orchestre/chanteurs, ce qui est difficile quand l'orchestre est en arrière de la scène. Il se retournait sans cesse pour suivre les interprètes et les soutenir. Pour avoir entendu d'autres orchestres d'opéra, celui de Munich est indéniablement d'un très haut niveau, par la cohésion, la précision et la qualité des instrumentistes. Anja Hartéros a été magnifique: la conduite de la voix, les nuances, l'égalité du chant parfaits. Je ne sais pas où l'on pouvait entendre du vibrato? Une longue ovation, très méritée, a accompagné son air du premier acte. Cela l'incitera peut-être à revenir plus souvent à Paris. Jonas Kaufmann a superbement chanté son premier air "un di all'azzuro spazio", on retrouvait là le grand ténor des années passées (inoubliable Werther). Ensuite, tout en montrant ses qualités habituelles, bien connues, on a senti comme des difficultés (un accroc dans le duo, un voile sur la voix). J'espère que ce n'est qu'une fatigue passagère. Il serait dommage qu'il soit revenu trop tôt à la scène,d'autant que son programme jusqu'à l'été est chargé. Luca Salsi, manifestement enrhumé a cependant très bien assuré sa partie.Les rôles secondaires, pour beaucoup tenus par des artistes de la troupe,n'ont pas démérité.
Ce qui était très appréciable, c'étaient les interactions des chanteurs, contrairement à l'autre dimanche, où l'on voyait Ludovic Tézier accroché à son pupitre, alors que Radvanovsky lui adressait en vain des regards, dans les duos de Simon Boccanégra. A leur décharge, on avait ici un ensemble rodé par de nombreuses représentations.
On a eu, hier, une bien belle représentation d'André Chénier et nous avons eu beaucoup de chance.
Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
Quand y'a pas de smileys, moi je suis bête et discipliné : je prends tout au premier degré !PlacidoCarrerotti a écrit : ↑27 mars 2017, 16:23J'aurais confondu avec Lalaland.HELENE ADAM a écrit : ↑27 mars 2017, 16:05Jamais la luxueuse production de Munich n'aurait laissé passer une telle légèretéStefano P a écrit : ↑27 mars 2017, 16:01Les Lala lala lala sont dans le livret ; il est indiqué que Mathieu fredonne (canterellando) la Carmagnole, pas qu'il la chante...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑27 mars 2017, 12:28Parmi les faiblesses du spectacle, l'interprète de Mathieu qui, au lieu d'apprendre les paroles de la Carmagnole, s'est contenté de chanter "lala lala lala lala".
Une tête à faire peur ceci dit !
Le souci du détail et de l'éducation populaire du public allemand autour de la Révolution Française pour la première production (donc historique) d'Andrea Chénier à Munich, semble avoir été au contraire leur guide. Fidélité à l'oeuvre, fidélité à l'Histoire.
Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
C'est Placido qui a fichu le bouzin.Stefano P a écrit : ↑27 mars 2017, 18:06Quand y'a pas de smileys, moi je suis bête et discipliné : je prends tout au premier degré !PlacidoCarrerotti a écrit : ↑27 mars 2017, 16:23J'aurais confondu avec Lalaland.HELENE ADAM a écrit : ↑27 mars 2017, 16:05Jamais la luxueuse production de Munich n'aurait laissé passer une telle légèretéStefano P a écrit : ↑27 mars 2017, 16:01Les Lala lala lala sont dans le livret ; il est indiqué que Mathieu fredonne (canterellando) la Carmagnole, pas qu'il la chante...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑27 mars 2017, 12:28Parmi les faiblesses du spectacle, l'interprète de Mathieu qui, au lieu d'apprendre les paroles de la Carmagnole, s'est contenté de chanter "lala lala lala lala".
Une tête à faire peur ceci dit !
Le souci du détail et de l'éducation populaire du public allemand autour de la Révolution Française pour la première production (donc historique) d'Andrea Chénier à Munich, semble avoir été au contraire leur guide. Fidélité à l'oeuvre, fidélité à l'Histoire.
En même temps il pose une question musicologique majeure :
Est ce que l'orchestre de l' Opéra de Bavière a bien respecté la partition ?
Dans l'acte II
Mathieu (canterellando la Carmagnola )
La-la la-la la-la , ecc
Mais dans l'acte IV
Mathieu (vocalizza La Marseillaise )
Et là aucune syllabe n'est écrite.
Or dans les deux cas nous avons entendu du
la-la la-la.
Je crois pouvoir dire que le BSO n'a pas respecté à la lettre la partition.
Cantellerando n'est pas vocalizza
D'ac ou pas d'ac ?
Bernard
Le BSO à la Bastille !
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
Bernard veut encore se faire battre
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
Je n'étais pas là hier soir, je ne sais donc pas de quoi ceux qui ont entendu chez Harteros du vibrato ce soir-là parlent exactement, mais il arrive que sa voix vibre anormalement quand elle essaye de chanter pianissimo, ce qui l'empêche en général de faire de vrais pianissimi.
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
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Re: Giordano - Andrea Chénier - Wellber/Stölzl - Munich/TCE - 03-04-07/2017
A la décharge des Bavarois, je dois dire qu'à cet endroit-là, je n'ai toujours entendu que des lalalala-lalalalalala....quetzal a écrit : ↑27 mars 2017, 18:58Mais dans l'acte IV
Mathieu (vocalizza La Marseillaise )
Et là aucune syllabe n'est écrite.
Or dans les deux cas nous avons entendu du
la-la la-la.
Je crois pouvoir dire que le BSO n'a pas respecté à la lettre la partition.
Cantellerando n'est pas vocalizza
D'ac ou pas d'ac ?
Bernard
Le BSO à la Bastille !