Gluck - Iphigénie en Tauride - De Billy/Warlikowski - ONP - 12/2016

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JdeB
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Re: Gluck - Iphigénie en Tauride - De Billy/Warlikowski - ONP - 12/2016

Message par JdeB » 12 déc. 2016, 12:11

Bois surtout à l'arrivée de nouveaux ODBiens d'une telle trempe !

Bernard a beaucoup à se faire pardonner en ce moment ici. (pas du tout à cause de Scarabée mais d'Hèlène qui souffre vraiment de son dénigrement et à bon droit)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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raph13
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Re: Gluck - Iphigénie en Tauride - De Billy/Warlikowski - ONP - 12/2016

Message par raph13 » 20 déc. 2016, 17:12

Magnifique soirée hier soir avec un chant français de haute école.

Évacuons tout de suite le point noir de la distribution, en la personne de Thomas Johannes Mayer, wagnérien vociférant et aboyant complètement égaré dans ce répertoire. Il n'était cependant pas la peine de le huer aux saluts comme se l'est permis un goujat...

Véronique Gens, loin de la "petite forme" parfois évoquée dans les commentaires précédents, m'a semblé au contraire totalement maîtresse de ses moyens et a livré une incarnation bouleversante, en écho à son Alceste de la saison passée.
Toujours aussi classe et élégante, tant scéniquement que vocalement, la soprano semble chanter ce rôle comme elle respire, avec un naturel et une aisance confondante.
Elle sait traduire à merveille les affres et tourments de la prêtresse de Diane, grâce à un chant aux inflexions et aux couleurs magnifiques, servi par une diction exemplaire.

A ses côtés de nouveau, Stanislas de Barbeyrac est un Pylade à la fois touchant et vaillant, mélange parfait d'héroïsme et de douceur.
La voix, chaude et bien projetée, coule de source dans ce répertoire, avec là aussi une diction au rasoir et parfaitement naturelle.

C'est également la spontanéité que l'on admire chez Etienne Dupuis, Oreste sonore et émouvant, baryton aujourd'hui au zénith de moyens somptueux.

Un trio d'une probité et d'une grande force dramatique qui font de la soirée un très beau moment musical.

Dommage que la direction de Bertrand de Billy, assez lourde et émolliente, ne se situe pas sur les mêmes sommets.
Quant à la production de Warlikowski, si le parallèle entre la vieille Iphigénie et son double jeune qui revit ses moments clés de son existence pouvait avoir un certain attrait, le reste de la mise en scène m'a semblé manquer de lisibilité, avec un côté trop "fouillis" de par les multiplications d'actions secondaires.
« L’opéra est comme l’amour : on s’y ennuie mais on y retourne » (Flaubert)

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