Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
Manon de Jules Massenet
Chef d'orchestre Marko Letonja
Metteur en scène Olivier Py
Décors, Costumes Pierre-André Weitz
Lumières Bertrand Killy
Chorégraphie Daniel Izzo
Chef de choeur Alan Woodbridge
~
Manon Lescaut Patricia Petibon
Le Chevalier des Grieux Bernard Richter
Lescaut Pierre Doyen
Guillot de Morfontaine Rodolphe Briand
Monsieur de Brétigny Marc Mazuir
Le Comte des Grieux Bálint Szabó
Poussette Mary Feminear
Javotte Seraina Perrenoud
Rosette Marina Viotti
Genève, Théâtre des Nations, le 17 septembre 2016
A Genève, Olivier Py a déjà présenté, en 15 ans, une demie –douzaine de spectacles, tous aboutis, et ses deux plus sublimes Tristan et Isolde, La Damnation de Faust. Cette Manon ne se situe pas sur ces cimes, loin s’en faut, mais ne distille aucun ennui. Assagi mais faisant fuir une bonne moitié du rang L tout de même, puisant peut-être un peu trop dans l’autocitation de son œuvre prolifique, se moulant dans une scénographie moins virtuose que d’habitude, il déçoit malgré quelque fulgurances et une direction d’acteur plus acérée qu’à l’accoutumée. Ce qui est le plus marquant dans sa vision très noire, axée sur la quête de l’absolu, le carnavalesque et l’onirique, les violences faites aux femmes surtout, c’est son refus, abruptement et in fine, d’humaniser ses héros : Des Grieux est ainsi affublé d’une parodie de la somptueuse robe rouge de Manon selon William Orlandi (dans la production Deflo) à l’Hôtel de Transylvanie tandis que Manon meurt couronnée et scintillante dans une robe de sirène et de serpent qui danse son chant du cygne.
Par ailleurs, il semble avoir lu et illustré cette analyse de Cocteau figurant dans le programme de salle : « « Quel cortège aux flambeaux, de joueurs, de tricheurs, de buveurs, de débauchés, de descentes de police ! C’est un parfum crapuleux de poudre à la maréchale, de vin sur la nappe et de lit défait qui donne à Manon la force de vivre à travers les siècles.. .» (La Revue de Paris, octobre 1947).
Il caricature trop le personnage de Gillot de Morfontaine qui va jusqu’à s’agenouiller pour baiser les chaussures de Manon. Il le voit comme «emblématique du XIX ième siècle ! il lutte contre la vieillesse et la mort en achetant des femmes. Il est complétement débridé, c’est un Auguste dont Brétigny serait le clown blanc. Et en même temps cette espèce de Falstaff c’est lui qui finalement tue Manon pour se venger. »
Il y a deux moments poétiques forts : celui où Manon prend dans ses bras, tel un doudou d’enfant ("objet transitionnel" palliant ici et la perte du cocon familial et celui du Chevalier), la boule à facettes qui surplombait sa chambrette au décor tahitien de carte postale pour chanter « Adieu notre petite table » en nous immergeant nous aussi dans les étoiles, peut-être une référence au vers fameux où s’achève La Divine Comédie de Dante, et celui où les ombres jaillissent de manière faunesque d’un paysage lunaire tandis que Des Grieux entonne son grand air « Ah ! Fuyez douces images.. »
Py sait aussi rendre assez inquiétant le trio Poussette, Javotte et Rosette, qu’il perçoit comme les « les Parques (…) ou les Nornes qui coupent le fil de ce destin » auquel aspirent, dans leur soif d’absolu, Manon et son Chevalier.
Dans l’acoustique très flatteuse du théâtre éphémère en bois, la distribution frôle la perfection n’était le trop fort accent de Balint Szabo par ailleurs Comte des Grieux de bien belle allure. Saluons le couple vedette Patricia Petibon-Bernard Richter à la diction et à l’engagement superlatifs.
Lui, à deux aigus mal assurés dans le Songe près, enthousiasme par la mâle clarté du timbre, la parfaite verticalité de son émission, sa ductilité aussi, sa poésie et sa plastique. Elle subjugue par ses talents d’actrice éminents, la richesse de sa composition, des aigus forte rayonnants, la variété de ses phrasés, son sens infini des nuances, son charisme et tout ce qu’elle apporte de Lulu à son portrait saisissant de Manon. Pierre Doyen compose un Lescaut un peu interlope d’une voix sonore et fort intelligemment menée. Rodolphe Briand dessine un Gillot de grand relief, pathétique, éperdu, imbu de lui-même et cruel à souhait. Les seconds rôles sont excellents.
Après sa Medea de feu et de foudre, Marko Letonja prouve une fois de plus qu’il est un grand chef, avec une lecture aussi raffinée que de haute tenue dramatique. L’Orchestre de la Suisse romande est à son meilleur ce qui éclaire tous les cisèlements profus de la partition.
Jérôme Pesqué
Photos : GTG - Carole Parodi
Chef d'orchestre Marko Letonja
Metteur en scène Olivier Py
Décors, Costumes Pierre-André Weitz
Lumières Bertrand Killy
Chorégraphie Daniel Izzo
Chef de choeur Alan Woodbridge
~
Manon Lescaut Patricia Petibon
Le Chevalier des Grieux Bernard Richter
Lescaut Pierre Doyen
Guillot de Morfontaine Rodolphe Briand
Monsieur de Brétigny Marc Mazuir
Le Comte des Grieux Bálint Szabó
Poussette Mary Feminear
Javotte Seraina Perrenoud
Rosette Marina Viotti
Genève, Théâtre des Nations, le 17 septembre 2016
A Genève, Olivier Py a déjà présenté, en 15 ans, une demie –douzaine de spectacles, tous aboutis, et ses deux plus sublimes Tristan et Isolde, La Damnation de Faust. Cette Manon ne se situe pas sur ces cimes, loin s’en faut, mais ne distille aucun ennui. Assagi mais faisant fuir une bonne moitié du rang L tout de même, puisant peut-être un peu trop dans l’autocitation de son œuvre prolifique, se moulant dans une scénographie moins virtuose que d’habitude, il déçoit malgré quelque fulgurances et une direction d’acteur plus acérée qu’à l’accoutumée. Ce qui est le plus marquant dans sa vision très noire, axée sur la quête de l’absolu, le carnavalesque et l’onirique, les violences faites aux femmes surtout, c’est son refus, abruptement et in fine, d’humaniser ses héros : Des Grieux est ainsi affublé d’une parodie de la somptueuse robe rouge de Manon selon William Orlandi (dans la production Deflo) à l’Hôtel de Transylvanie tandis que Manon meurt couronnée et scintillante dans une robe de sirène et de serpent qui danse son chant du cygne.
Par ailleurs, il semble avoir lu et illustré cette analyse de Cocteau figurant dans le programme de salle : « « Quel cortège aux flambeaux, de joueurs, de tricheurs, de buveurs, de débauchés, de descentes de police ! C’est un parfum crapuleux de poudre à la maréchale, de vin sur la nappe et de lit défait qui donne à Manon la force de vivre à travers les siècles.. .» (La Revue de Paris, octobre 1947).
Il caricature trop le personnage de Gillot de Morfontaine qui va jusqu’à s’agenouiller pour baiser les chaussures de Manon. Il le voit comme «emblématique du XIX ième siècle ! il lutte contre la vieillesse et la mort en achetant des femmes. Il est complétement débridé, c’est un Auguste dont Brétigny serait le clown blanc. Et en même temps cette espèce de Falstaff c’est lui qui finalement tue Manon pour se venger. »
Il y a deux moments poétiques forts : celui où Manon prend dans ses bras, tel un doudou d’enfant ("objet transitionnel" palliant ici et la perte du cocon familial et celui du Chevalier), la boule à facettes qui surplombait sa chambrette au décor tahitien de carte postale pour chanter « Adieu notre petite table » en nous immergeant nous aussi dans les étoiles, peut-être une référence au vers fameux où s’achève La Divine Comédie de Dante, et celui où les ombres jaillissent de manière faunesque d’un paysage lunaire tandis que Des Grieux entonne son grand air « Ah ! Fuyez douces images.. »
Py sait aussi rendre assez inquiétant le trio Poussette, Javotte et Rosette, qu’il perçoit comme les « les Parques (…) ou les Nornes qui coupent le fil de ce destin » auquel aspirent, dans leur soif d’absolu, Manon et son Chevalier.
Dans l’acoustique très flatteuse du théâtre éphémère en bois, la distribution frôle la perfection n’était le trop fort accent de Balint Szabo par ailleurs Comte des Grieux de bien belle allure. Saluons le couple vedette Patricia Petibon-Bernard Richter à la diction et à l’engagement superlatifs.
Lui, à deux aigus mal assurés dans le Songe près, enthousiasme par la mâle clarté du timbre, la parfaite verticalité de son émission, sa ductilité aussi, sa poésie et sa plastique. Elle subjugue par ses talents d’actrice éminents, la richesse de sa composition, des aigus forte rayonnants, la variété de ses phrasés, son sens infini des nuances, son charisme et tout ce qu’elle apporte de Lulu à son portrait saisissant de Manon. Pierre Doyen compose un Lescaut un peu interlope d’une voix sonore et fort intelligemment menée. Rodolphe Briand dessine un Gillot de grand relief, pathétique, éperdu, imbu de lui-même et cruel à souhait. Les seconds rôles sont excellents.
Après sa Medea de feu et de foudre, Marko Letonja prouve une fois de plus qu’il est un grand chef, avec une lecture aussi raffinée que de haute tenue dramatique. L’Orchestre de la Suisse romande est à son meilleur ce qui éclaire tous les cisèlements profus de la partition.
Jérôme Pesqué
Photos : GTG - Carole Parodi
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
Cette production sera présentée en 2018 salle Favart avec probablement S. Yoncheva.
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Re: Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
Pas de mecs à poil ?
C'est de mâle en Py !
C'est de mâle en Py !
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
Mais si des mecs à poils, un roi de Carnaval qui se fend d'une grande révérence cul au public, des femmes aux superbes seins nus qui chevauchent des hommes à 4 pattes mais pas de quoi fouetter un chat malgré la lecture qui se veut sadiennne de l"ouvrage
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
Représentation du 21 septembre
Comme Jérôme je souscris au fait que cette mise en scène est loin d'être la meilleure de Py.
On ressent tout d'abord une impression de recyclage d'anciennes mises en scène. De celle de Lulu tout d'abord superbe, inventive avec une Patricia Petibon qu'il avait poussée vers des limites insoupçonnées. On pense aussi à celle de Carmen à Lyon, très discutée mais à laquelle j'adhérais globalement. Ce qui était novateur dans ces deux mises en scène ne l'est plus cette fois. On retrouve les mêmes hôtels de passe, les mêmes néons, les mêmes personnages se balladant en porte-jarretelles, les mecs à poil, une fille se dénudant gratuitement au Cours la Reine ( mais qu'elle était belle )....
Dans une intw à France Musique ( émission Classic Club) O.Py déclarait " on doit tout aux putes. Ce sont elles qui ont assuré la transcendance en Occident. Ce sont elles qui font marcher Paris, même aujourd'hui et de tous les sexes." Donc pour lui Manon est une pute dès le début de l'action. A peine arrivée son frère la prostitue non sans profiter de ses charmes. Partant de là il n'y a aucune évolution psychologique du personnage. Et on finit par être lassé par ces fornications permanentes qui occultent tout le reste. A l'acte de Saint-Sulpice une danseuse et trois danseurs dansent en ombre chinoise dans une une superbe représentation de la lune pendant que Des Grieux chante son air. Belle image mais pourquoi ces danseurs débarquent tout nus sur le devant de la scène à la fin de l'air ?
Dommage parce qu'il y a de bonnes idées et un très beau cinquième acte.
Patricia Petibon est une superbe Manon et on retrouve l'exceptionnelle alchimie qui existe entre elle et son metteur en scène. Je vois mal qui pourrait la remplacer lors de la reprise à l'OC. Ce sera dur de retrouver la même complicité et le même engagement.
J'ai été un peu déçu par le des Grieux de Bernard Richter. Il chante trop souvent en force et la ligne de chant manque de souplesse, en particulier au quatrième acte. Méforme d'un soir ?
Les autres rôles sont très bien tenus et la diction de tous est remarquable à l'exception de celle du Comte, vocalement correct mais affublé d'un accent qui fait tache.
Très belle direction de Letonja. J'ai souvent été gêné aux premiers rangs par le volume de l'orchestre. Hier placé plus au fond l'équilibre était parfait.
La représentation d'hier faisait l'objet d'une captation vidéo qui sera diffusée sur Arte Concert à partir du 23/09.
Comme Jérôme je souscris au fait que cette mise en scène est loin d'être la meilleure de Py.
On ressent tout d'abord une impression de recyclage d'anciennes mises en scène. De celle de Lulu tout d'abord superbe, inventive avec une Patricia Petibon qu'il avait poussée vers des limites insoupçonnées. On pense aussi à celle de Carmen à Lyon, très discutée mais à laquelle j'adhérais globalement. Ce qui était novateur dans ces deux mises en scène ne l'est plus cette fois. On retrouve les mêmes hôtels de passe, les mêmes néons, les mêmes personnages se balladant en porte-jarretelles, les mecs à poil, une fille se dénudant gratuitement au Cours la Reine ( mais qu'elle était belle )....
Dans une intw à France Musique ( émission Classic Club) O.Py déclarait " on doit tout aux putes. Ce sont elles qui ont assuré la transcendance en Occident. Ce sont elles qui font marcher Paris, même aujourd'hui et de tous les sexes." Donc pour lui Manon est une pute dès le début de l'action. A peine arrivée son frère la prostitue non sans profiter de ses charmes. Partant de là il n'y a aucune évolution psychologique du personnage. Et on finit par être lassé par ces fornications permanentes qui occultent tout le reste. A l'acte de Saint-Sulpice une danseuse et trois danseurs dansent en ombre chinoise dans une une superbe représentation de la lune pendant que Des Grieux chante son air. Belle image mais pourquoi ces danseurs débarquent tout nus sur le devant de la scène à la fin de l'air ?
Dommage parce qu'il y a de bonnes idées et un très beau cinquième acte.
Patricia Petibon est une superbe Manon et on retrouve l'exceptionnelle alchimie qui existe entre elle et son metteur en scène. Je vois mal qui pourrait la remplacer lors de la reprise à l'OC. Ce sera dur de retrouver la même complicité et le même engagement.
J'ai été un peu déçu par le des Grieux de Bernard Richter. Il chante trop souvent en force et la ligne de chant manque de souplesse, en particulier au quatrième acte. Méforme d'un soir ?
Les autres rôles sont très bien tenus et la diction de tous est remarquable à l'exception de celle du Comte, vocalement correct mais affublé d'un accent qui fait tache.
Très belle direction de Letonja. J'ai souvent été gêné aux premiers rangs par le volume de l'orchestre. Hier placé plus au fond l'équilibre était parfait.
La représentation d'hier faisait l'objet d'une captation vidéo qui sera diffusée sur Arte Concert à partir du 23/09.
Re: Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
L'analogie avec sa Carmen de Lyon qui a été mise en avant par toute une partie de la presse me semble vraiment très limitée à quelques façades d'hôtel de passe...
Oui, Richter était excellent le 17 et, semble--t-il, à la première.
Si c'est Yoncheva qui fait la reprise cela peut-être très excitant. Je pense que la salle Favart va produire son effet aussi en resserrant le tout
Oui, Richter était excellent le 17 et, semble--t-il, à la première.
Si c'est Yoncheva qui fait la reprise cela peut-être très excitant. Je pense que la salle Favart va produire son effet aussi en resserrant le tout
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
C'est vrai. C'est surtout à Lulu que l'on pense, pour le concept et les décors.JdeB a écrit :L'analogie avec sa Carmen de Lyon qui a été mise en avant par toute une partie de la presse me semble vraiment très limitée à quelques façades d'hôtel de passe...
Oui, Richter était excellent le 17 et, semble--t-il, à la première.
Si c'est Yoncheva qui fait la reprise cela peut-être très excitant. Je pense que la salle Favart va produire son effet aussi en resserrant le tout
Je citais Carmen pour le fait que tout est ramené à l'univers de la nuit et à la prostitution. C'est devenu une idée fixe chez Py.
Sa Juive de Lyon m'avait autrement séduit et déjà là il avait fait d'Eudoxie une nymphomane débridée, pour moi seule "faute de goût" d'une superbe lecture.
Re: Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
oui, on partage le même jugement sur sa production de La Juive.
Pour ce qui est de sa volonté de tout plonger dans la nuit, oui, c'était aussi très net dans Alceste et Aïda à l'ONP, Ariane de Dukas et Pénélope à l'ONR.
Quant à la prostitution comme idée fixe, je suis moins d'accord. Je trouve que c'est en situation est dans Carmen, et dans Manon et Lulu.
Py reliant Lulu et Manon dans une triade comprenant aussi Nana
Pour ce qui est de sa volonté de tout plonger dans la nuit, oui, c'était aussi très net dans Alceste et Aïda à l'ONP, Ariane de Dukas et Pénélope à l'ONR.
Quant à la prostitution comme idée fixe, je suis moins d'accord. Je trouve que c'est en situation est dans Carmen, et dans Manon et Lulu.
Py reliant Lulu et Manon dans une triade comprenant aussi Nana
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
Je trouve que la limite d'une telle conception (Manon) est de lisser les personnages qui tous ont tendance à se ressembler, à avoir les mêmes comportements, les mêmes pulsions. Manon, des Grieux, le Chevalier, Guillot sont très différents dans le livret. Là ils se ressemblent un peu.
C'était possible pour Lulu qui n'existe qu'à travers le regard des hommes qui la désirent et qui tous se ressemblent plus ou moins. Et puis la dramaturgie de Lulu est plus construite que celle de Manon.
Des réserves de ma part tout en reconnaissant la force théâtrale de quelques moments et la formidable direction d'acteurs.
C'était possible pour Lulu qui n'existe qu'à travers le regard des hommes qui la désirent et qui tous se ressemblent plus ou moins. Et puis la dramaturgie de Lulu est plus construite que celle de Manon.
Des réserves de ma part tout en reconnaissant la force théâtrale de quelques moments et la formidable direction d'acteurs.
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Re: Massenet - Manon - Letonja/Py - Genève - 09/2016
Je n'ai pas vu ce spectacle mais il me semble qu'on est loin de Manon "Sphinx étonnant" ...dge a écrit :Je trouve que la limite d'une telle conception (Manon) est de lisser les personnages qui tous ont tendance à se ressembler, à avoir les mêmes comportements, les mêmes pulsions. Manon, des Grieux, le Chevalier, Guillot sont très différents dans le livret. Là ils se ressemblent un peu.
C'était possible pour Lulu qui n'existe qu'à travers le regard des hommes qui la désirent et qui tous se ressemblent plus ou moins. Et puis la dramaturgie de Lulu est plus construite que celle de Manon.
Des réserves de ma part tout en reconnaissant la force théâtrale de quelques moments et la formidable direction d'acteurs.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).