philou a écrit :Mais il n'y a pas que chez Wagner qu'on retrouve des tessitures 'à cheval'. Qui peut affirmer avec certitude que Lady Macbeth, Abigaille, Odabella, Eboli ou Santuzza sont de rôles de mezzo pur sucre. Eboli monte au contre ut b quand même,et certaines soprano dramatiques s'y sentent à l'aise !
J'ose espérer que tu voulais écrire : "
des rôles de soprano pur sucre", Certes Eboli est en effet un rôle un peu "à cheval", puisque pendant la composition, on a changé de chanteuse, passant d'une tessiture à une autre. Sinon
toutes les autres sont des rôles de
sopranos !
Certes, Santuzza est (trop) souvent chanté par des mezzos. Il n'empèche qu'à l'origine c'était un rôle pour soprano dramatique comme Gioconda, voire Tosca. C'est l'absence chronique de sopranos dramatiques pour l'opéra italien qui a poussé à engager des mezzos dramatiques aigues dans ce rôle. Mais ce n'était pas le cas quand on avait le choix : c'était Milanov et Tebaldi qui le chantaient pas Barbieri ou Stignani.
Pour Lady Macbeth, tu es comme bien d'autres victime du syndrome Verrett. Ce n'est pas parce que des chanteuses de cet acabit (Verrett, Bumbry, dans une moindre mesure Cossotto, voire Zajick ou plus récement Urmana) ont pu, bien qu'originellement mezzos, chanter ce rôle, que c'est pour autant celui d'un mezzo soprano ! Là encore, c'est un rôle de soprano dramatique dont l'aigu (ut dièse, et piano en plus !) est d'ailleurs, si je ne me trompe pas, la note la plus haute écrite par Verdi pour une femme.
Quant à Odabella et Abigaille... J'écoutais hier soir Bumbry en pleine période soprano dans cette dernière, je n'ose imaginer un vrai mezzo.
Et puis parmi les rôles de mezzo qui aiment l'équitation, tu as oublié Turandot !
Philou, quand même !
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