Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
S'est créé hier le premier opéra (je crois) de Thierry Escaich, Claude, sur un livret de Robert Badinter, adapté de Claude le Gueux de Victor Hugo. http://www.opera-lyon.com/spectacles/op ... le/claude/
Direction musicale : Jérémie Rhorer
Mise en scène : Olivier Py
Décors et costumes : Pierre-André Weitz
Lumières : Bertrand Killy
Chorégraphie : Daniel Izzo
Chef des Chœurs : Alan Woodbridge
Jean-Sébastien Bou Claude
Jean-Philippe Lafont Le Directeur
Rodrigo Ferreira Albin
Laurent Alvaro L'Entrepreneur / Le Surveillant Général
Rémy Mathieu Premier personnage / Premier Surveillant
Philip Sheffield Deuxième personnage / Deuxième Surveillant
Loleh Pottier La Petite fille
Anaël Chevallier La Voix en écho
Yannick Berne Premier détenu
Paolo Stupenengo Deuxième détenu
Jean Vendassi Troisième détenu
David Sanchez Serra L'avocat
Didier Roussel L'avocat général
Brian Bruce Le Président
Laura Ruiz Tamayo Danseuse
Orchestre, Chœurs et Maîtrise de l'Opéra de Lyon
Comme l'opéra parle de relations homosexuelles entre prisonniers, et que Taubira y assistait, c'était une occasion pour les anti-mariage de s'agiter un peu http://www.lepoint.fr/culture/taubira-a ... 6815_3.php ...
Sinon, des personnes ont-elle pu assister à cet opéra ? Qu'en ont-elles pensé ?
À noter enfin la retransmission en direct sur Arte Live Web le 11 avril à 20h, et la diffusion ultérieure sur France Télévisions et Mezzo
Direction musicale : Jérémie Rhorer
Mise en scène : Olivier Py
Décors et costumes : Pierre-André Weitz
Lumières : Bertrand Killy
Chorégraphie : Daniel Izzo
Chef des Chœurs : Alan Woodbridge
Jean-Sébastien Bou Claude
Jean-Philippe Lafont Le Directeur
Rodrigo Ferreira Albin
Laurent Alvaro L'Entrepreneur / Le Surveillant Général
Rémy Mathieu Premier personnage / Premier Surveillant
Philip Sheffield Deuxième personnage / Deuxième Surveillant
Loleh Pottier La Petite fille
Anaël Chevallier La Voix en écho
Yannick Berne Premier détenu
Paolo Stupenengo Deuxième détenu
Jean Vendassi Troisième détenu
David Sanchez Serra L'avocat
Didier Roussel L'avocat général
Brian Bruce Le Président
Laura Ruiz Tamayo Danseuse
Orchestre, Chœurs et Maîtrise de l'Opéra de Lyon
Comme l'opéra parle de relations homosexuelles entre prisonniers, et que Taubira y assistait, c'était une occasion pour les anti-mariage de s'agiter un peu http://www.lepoint.fr/culture/taubira-a ... 6815_3.php ...
Sinon, des personnes ont-elle pu assister à cet opéra ? Qu'en ont-elles pensé ?
À noter enfin la retransmission en direct sur Arte Live Web le 11 avril à 20h, et la diffusion ultérieure sur France Télévisions et Mezzo
Re: Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Je serai pour ma part à la dernière représentation, dimanche 14 avril. Y a t-il des ODbiens qui vont voir/ont vu ce spectacle ?...
Re: Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Oui, le 10 avril.Piem67 a écrit :Je serai pour ma part à la dernière représentation, dimanche 14 avril. Y a t-il des ODbiens qui vont voir/ont vu ce spectacle ?...
Re: Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Ben dis donc... les homos sont en prison et ils sont mécontents ?Asvo a écrit :Comme l'opéra parle de relations homosexuelles entre prisonniers, et que Taubira y assistait, c'était une occasion pour les anti-mariage de s'agiter un peu
Re: Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Dans le Figaro de ce matin, Christian Merlin loue le livret, la distribution et la mise en scène. Il s'avoue déçu par l'académisme de la partition.
Re: Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Moi j'y vais mercredi soir.
Re: Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Comment savoir quel jour cela passera sur Mezzo ?
Quelqu'un sait ?
Quelqu'un sait ?
Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Paul Valéry, Le Cimetière marin
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Paul Valéry, Le Cimetière marin
Re: Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Alors que dire sur un opéra jamais vu, jamais entendu, sans aucun élément de comparaison. Ceci d'autant plus que je suis loin d'être un expert en musique contemporaine. Alors je vais y aller par l'émotion brute.
Cet opéra a été une claque!
Très vite, la musique nous fait comprendre qu'on n'est pas chez les bisounours mais en prison, avec toute la violence physique et psychologique qui lui est intrinsèque. Cette tension, avec par moment de très beaux épisodes musicaux très intenses, va perdurer jusqu'au final; Un final ou la mort devient apaisement (musicalement, cela m'a fait penser au final de Mazeppa).
Donc une musique très puissante, avec des apparitions de l'orgue donnant souvent un caractère encore plus inexorable et solennel.
La mise en scène de PY, (ou comment recycler les éléments de décor de son Carmen de 2012, également à l'opéra de Lyon) est à la l'image de la musique et du sujet, dynamique, nerveuse, violente,avec très peu de moment de répits.
Alors quand la musique s'arrête, c'est ouf!
Non pas un ouf d'ennui, mais un ouf que cet enfer pénitentiaire s'arrête. Car c'est la force de cette œuvre je pense, le texte et son sujet, la musique et la mise en scène nous enferme comme spectateur, au milieu de ces prisonniers et nous souffrons avec eux.
La scène finale avec la guillotine au milieu de la scène est glaçante.
On ne la verra pas en action, pour autant la mort de Claude est bien présente; et, est ce voulu ou pas? j'ai eu le sentiment que Badinter et Py voulaient nous dire que oui la peine de mort institutionnelle est abolie, la guillotine ne fonctionne plus au nom du peuple. Pour autant, les conditions de vie des prisonniers sont telles, que des détenus choisissent eux-même de s'appliquer la peine de mort en se suicidant. Tant l'incarcération qu'ils vivent se révèlent être plus une torture qu'une privation de liberté.
Sur les artistes, un opéra presque entièrement masculin porté par 3 protagonistes principaux.
Pour Jean-Philippe Lafont (le directeur de prison), rien à dire vocalement, parfait, puissant mais assez déçu par son jeu de directeur qui pourrait être un peu plus austère et sévère.
Pour les amis/amants Claude (Jean-Sébastien Bou) et Albin (Rodrigo Ferreira), une immense admiration pour leur engagement physique. Il m'a semblé dénoter quelques faiblesses vocale chez Ferreira, mais (trop?) bien placé - parterre 2eme rang- j'ai du mal à juger, je ne suis pas sûr que toute la salle ai put profiter de son timbre.
Voilà, une très bonne soirée. Pour moi une belle oeuvre et une belle réussite, certes on n'en sort pas comme après le barbier de Séville ou la vie parisienne mais les choses graves peuvent aussi être belles.
Cet opéra a été une claque!
Très vite, la musique nous fait comprendre qu'on n'est pas chez les bisounours mais en prison, avec toute la violence physique et psychologique qui lui est intrinsèque. Cette tension, avec par moment de très beaux épisodes musicaux très intenses, va perdurer jusqu'au final; Un final ou la mort devient apaisement (musicalement, cela m'a fait penser au final de Mazeppa).
Donc une musique très puissante, avec des apparitions de l'orgue donnant souvent un caractère encore plus inexorable et solennel.
La mise en scène de PY, (ou comment recycler les éléments de décor de son Carmen de 2012, également à l'opéra de Lyon) est à la l'image de la musique et du sujet, dynamique, nerveuse, violente,avec très peu de moment de répits.
Alors quand la musique s'arrête, c'est ouf!
Non pas un ouf d'ennui, mais un ouf que cet enfer pénitentiaire s'arrête. Car c'est la force de cette œuvre je pense, le texte et son sujet, la musique et la mise en scène nous enferme comme spectateur, au milieu de ces prisonniers et nous souffrons avec eux.
La scène finale avec la guillotine au milieu de la scène est glaçante.
On ne la verra pas en action, pour autant la mort de Claude est bien présente; et, est ce voulu ou pas? j'ai eu le sentiment que Badinter et Py voulaient nous dire que oui la peine de mort institutionnelle est abolie, la guillotine ne fonctionne plus au nom du peuple. Pour autant, les conditions de vie des prisonniers sont telles, que des détenus choisissent eux-même de s'appliquer la peine de mort en se suicidant. Tant l'incarcération qu'ils vivent se révèlent être plus une torture qu'une privation de liberté.
Sur les artistes, un opéra presque entièrement masculin porté par 3 protagonistes principaux.
Pour Jean-Philippe Lafont (le directeur de prison), rien à dire vocalement, parfait, puissant mais assez déçu par son jeu de directeur qui pourrait être un peu plus austère et sévère.
Pour les amis/amants Claude (Jean-Sébastien Bou) et Albin (Rodrigo Ferreira), une immense admiration pour leur engagement physique. Il m'a semblé dénoter quelques faiblesses vocale chez Ferreira, mais (trop?) bien placé - parterre 2eme rang- j'ai du mal à juger, je ne suis pas sûr que toute la salle ai put profiter de son timbre.
Voilà, une très bonne soirée. Pour moi une belle oeuvre et une belle réussite, certes on n'en sort pas comme après le barbier de Séville ou la vie parisienne mais les choses graves peuvent aussi être belles.
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Re: Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Tu as éveillé ma curiosité!
Est-ce qu'il est prévu que l’œuvre voyage un peu dans d'autres théâtres lyriques ?
Est-ce qu'il est prévu que l’œuvre voyage un peu dans d'autres théâtres lyriques ?
Re: Escaich - Claude - Rhorer/Py - Lyon - 03-04/2013
Un sujet sur R. Badinter et l'opéra Claude sera diffusé dans l'emission Grand Public sur France 2 à 23h15 ce soir jeudi 04 avril