La Clemenza di Tito - Syrus/Mc Vicar - Toulouse - 03/2012
La Clemenza di Tito - Syrus/Mc Vicar - Toulouse - 03/2012
La Clemenza di Tito
Opera seria en deux actes, K.621 de Mozart sur un livret de Metastase adapté par Caterino Mazzolà
créé le 6 septembre 1791 au Théâtre national de Prague
Création en juillet 2011 au Théâtre de l’Archevêché à Aix-en-Provence Nouvelle production du Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence en coproduction avec le Théâtre du Capitole et l’Opéra de Marseille
Direction musicale David Syrus
Mise en scène et scénographie David Mc Vicar
Mise en scène réalisée par Marie Lambert
Costumes Jenny Tiramani
Lumières Jennifer Tipton
Décoratrice associée Bettina Neuhaus
Tito Vespasiano Woo-Kyung Kim
Vitellia Tamar Iveri
Servilia Anne-Catherine Gillet
Sesto Maite Beaumont
Annio Paula Murrihy
Publio Andreas Bauer
Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole, direction Alfonso Caiani
Représentation du 9 mars 2012
Nous partions pour le Capitole enthousiaste à l’idée de retrouver notamment Anne-Caterine Gillet et Maïté Beaumont. Leur engagement et leurs qualités vocales n’ont hélàs pas suffi à sauver cette production d’un certain ennui. Revenons donc aux quelques joies de cet opéra, que l’on abordera plus comme un opéra en version de concert dans un beau décor et de magnifiques lumières …
Avec une équipe différente de celle qui avait monté cette production de David Mc Vicar au Festival d’Aix l’été passé, il faut bien reconnaître que les mêmes faiblesses produisent les mêmes effets. Pour nous proposer des tableaux visuellement assez réussis dans une esthétique somme toute assez classique, David Mc Vicar ne parvient à insuffler la moindre étincelle et l’ensemble reste des plus statiques. Les chanteurs ont beau engager toutes leurs qualités vocales et leur présence scénique (avec une mention toute particulière aux trois dames – Maïté Beaumont, Anne-Catherine Gillet et Paula Murrihy, respectivement dans les rôles de Sesto, Servillia et Annio), l’action et les ressorts de cette Clémence semblent bien faire du sur place. D’Anne-Catherine Gillet on redira tout le bien de son timbre frais et fruité, de sa légèreté, de son aisance dans les passages nécessitant une grande agilité. Maïté Beaumont propose un Sesto alerte et agile, dramatique et plein de fougue, d’énergie et de tempérament. Très à l’aise vocalement, elle se joue avec vaillance de toutes les difficultés. Une voix qu’on ne se lasse pas d’entendre tellement elle donne couleurs et caractère à son Sesto. Dans leur sillage, Paula Murrihy est elle aussi au diapason.
Question de style, de timbre, de phrasé ou de vibrato, la Vitellia de Tamar Iveri nous a, par contre, laissé sans enthousiasme aucun …
Woo-Kyung Kim campe un très beau Titus, et nous propose notamment de très beaux récitatifs ; il semblait un peu moins à l’aise sur ses airs. Malheureusement lui aussi n’a pas été très aidé par cette non-mise en scène et de ce fait tout peine parfois à prendre son envol.
On ne reconnaît pas vraiment l’Orchestre du Capitole, dans un effectif réduit, que David Syrus mène dans une certaine impasse. A n’en pas douter, un chef mozartien un peu animé et habité (on pense par exemple à Jérémie Rhorer) aurait là pu faire des étincelles.
pas le spectacle du siècle c'est sûr , surtout pour l'orchestre , merci pour le compte rendu j'ai ressenti la même chose ...
écoutons plutôt le CD de Jacobs , bien plus profond, du reste cet opéra passe mieux au disque que sur scène .
l'an passé nous avions eu à Toulouse le Belshazzar en provenance d'Aix , c'était d'un autre niveau !!
écoutons plutôt le CD de Jacobs , bien plus profond, du reste cet opéra passe mieux au disque que sur scène .
l'an passé nous avions eu à Toulouse le Belshazzar en provenance d'Aix , c'était d'un autre niveau !!