Création française hier soir du Polieukt de Zygmunt Krauze, à découvrir encore ce soir et demain au Capitole.
Très belle distribution de chanteurs (avec mention particulière au contre ténor Jan Jakub Monowid), pour un spectacle esthétiquement très réussi signé Jorge Lavelli, avec quelques magnifiques moments de musique, en particulier le sublime choeur final, de toute beauté.
CR à suivre
Krauze: Polieukt - Silva/Lavelli - Toulouse, novembre 2011
OPÉRA
POLIEUKT
Zygmunt Krauze (né en 1938)
Opéra en cinq tableaux sur un livret d’Alicja Choińska et Jorge Lavelli
d’après Polyeucte de Pierre Corneille.
Créé le 20 octobre 2010 à l’Opéra de chambre de Varsovie
Création française
Production de l’Opéra de chambre de Varsovie
Spectacle présenté dans le cadre du cycle Présences vocales par le collectif éOle, Odyssud, le Théâtre du Capitole et le Théâtre Garonne
Direction musicale Ruben Silva
Mise en scène Jorge Lavelli
Scénographie Marlena Skoneczko
Collaboration artistique Dominique Poulange
Lumières Jorge Lavelli
Félix Andrzej Klimczak
Polyeucte Jan Jakub Monowid
Sévère Artur Janda
Néarque Aleksander Kunach
Pauline Marta Wyłomańska
Stratonice Dorota Lachowicz
Albin Dariusz Górski
Fabian Mateusz Zajdel
Sinfonietta de Varsovie
Ensemble des solistes de l’Opéra de chambre de Varsovie
Le cycle Présences Vocales mis en place à l’initiative du Théâtre du Capitole la saison passée invite à la découverte des musiques d’aujourd’hui, qu’il s’agisse du répertoire contemporain ou de créations (l’Aire du Dire, de Pierre Jodlowsky, la saison passée ; la Passion selon Marie de Zad Moultaka, il y a quelques semaines).
Avec cette création française (cet opéra a été créé en octobre 2010 à l’Opéra de chambre de Varsovie), l’aventure se poursuit et le théâtre du Capitole nous offre de découvrir un spectacle de toute beauté, et de plonger en pleine tragédie.
Dans de magnifiques décors abstraits baignés de clair obscur, la tragédie se noue, servie par une merveilleuse équipe de chanteurs, où l’on ressent l’esprit de troupe. Le contre-ténor Jan Jakub Monowid est particulièrement marquant d’émotion, troublant de justesse et d’humanité. Son duo avec Aleksander Kunach (Néarque) est magnifique et les deux voix tissent avec tension et sensibilité les fils du drame qui se noue.
L’écriture musicale reste un peu déconcertante, pas tant par sa modernité (on n’est pas si loin que ça d’un Stravinsky ou d’un Britten), que paraissant un peu décousue par certains côtés (les airs jouant beaucoup sur des sauts d’intervalle brisant l’élan et la ligne mélodique) et ayant du mal à nous emporter émotionnellement au niveau de l’action théâtrale, pour laquelle le jeu des chanteurs, leur présence, et l’homogénéité de la distribution font merveille. Même s’il faut reconnaître aussi que cette tension musicale se résout par de magnifiques passages d’orchestre , sous la direction de Ruben Silva, où l’on note la présence de l’accordéon et du marimba, sur un soyeux tapis de cordes, ainsi que par de très belles interventions du choeur.
L’hymne final restera un moment fort d’opéra et d’humanité, tant dans le message de tolérance que dans la manière dont il est traité scéniquement et musicalement (non sans rappeler la Symphonie de Psaumes de Stravinsky), dans un decrescendo qui prend des accents d’éternité.
POLIEUKT
Zygmunt Krauze (né en 1938)
Opéra en cinq tableaux sur un livret d’Alicja Choińska et Jorge Lavelli
d’après Polyeucte de Pierre Corneille.
Créé le 20 octobre 2010 à l’Opéra de chambre de Varsovie
Création française
Production de l’Opéra de chambre de Varsovie
Spectacle présenté dans le cadre du cycle Présences vocales par le collectif éOle, Odyssud, le Théâtre du Capitole et le Théâtre Garonne
Direction musicale Ruben Silva
Mise en scène Jorge Lavelli
Scénographie Marlena Skoneczko
Collaboration artistique Dominique Poulange
Lumières Jorge Lavelli
Félix Andrzej Klimczak
Polyeucte Jan Jakub Monowid
Sévère Artur Janda
Néarque Aleksander Kunach
Pauline Marta Wyłomańska
Stratonice Dorota Lachowicz
Albin Dariusz Górski
Fabian Mateusz Zajdel
Sinfonietta de Varsovie
Ensemble des solistes de l’Opéra de chambre de Varsovie
Le cycle Présences Vocales mis en place à l’initiative du Théâtre du Capitole la saison passée invite à la découverte des musiques d’aujourd’hui, qu’il s’agisse du répertoire contemporain ou de créations (l’Aire du Dire, de Pierre Jodlowsky, la saison passée ; la Passion selon Marie de Zad Moultaka, il y a quelques semaines).
Avec cette création française (cet opéra a été créé en octobre 2010 à l’Opéra de chambre de Varsovie), l’aventure se poursuit et le théâtre du Capitole nous offre de découvrir un spectacle de toute beauté, et de plonger en pleine tragédie.
Dans de magnifiques décors abstraits baignés de clair obscur, la tragédie se noue, servie par une merveilleuse équipe de chanteurs, où l’on ressent l’esprit de troupe. Le contre-ténor Jan Jakub Monowid est particulièrement marquant d’émotion, troublant de justesse et d’humanité. Son duo avec Aleksander Kunach (Néarque) est magnifique et les deux voix tissent avec tension et sensibilité les fils du drame qui se noue.
L’écriture musicale reste un peu déconcertante, pas tant par sa modernité (on n’est pas si loin que ça d’un Stravinsky ou d’un Britten), que paraissant un peu décousue par certains côtés (les airs jouant beaucoup sur des sauts d’intervalle brisant l’élan et la ligne mélodique) et ayant du mal à nous emporter émotionnellement au niveau de l’action théâtrale, pour laquelle le jeu des chanteurs, leur présence, et l’homogénéité de la distribution font merveille. Même s’il faut reconnaître aussi que cette tension musicale se résout par de magnifiques passages d’orchestre , sous la direction de Ruben Silva, où l’on note la présence de l’accordéon et du marimba, sur un soyeux tapis de cordes, ainsi que par de très belles interventions du choeur.
L’hymne final restera un moment fort d’opéra et d’humanité, tant dans le message de tolérance que dans la manière dont il est traité scéniquement et musicalement (non sans rappeler la Symphonie de Psaumes de Stravinsky), dans un decrescendo qui prend des accents d’éternité.