Krauze: Polieukt - Silva/Lavelli - Toulouse, novembre 2011

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Krauze: Polieukt - Silva/Lavelli - Toulouse, novembre 2011

Message par vigie » 05 nov. 2011, 14:46

Création française hier soir du Polieukt de Zygmunt Krauze, à découvrir encore ce soir et demain au Capitole.
Très belle distribution de chanteurs (avec mention particulière au contre ténor Jan Jakub Monowid), pour un spectacle esthétiquement très réussi signé Jorge Lavelli, avec quelques magnifiques moments de musique, en particulier le sublime choeur final, de toute beauté.

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Message par popera » 07 nov. 2011, 15:40

Accord global avec l'appréciation de Vigie mais je serais moins restrictif sur la qualité musicale, que j'ai appréciée d'un bout à l'autre. (représentation du dimanche 6 novembre 2011).

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Message par vigie » 10 nov. 2011, 15:24

OPÉRA

POLIEUKT
Zygmunt Krauze (né en 1938)


Opéra en cinq tableaux sur un livret d’Alicja Choińska et Jorge Lavelli 

d’après Polyeucte de Pierre Corneille. 

Créé le 20 octobre 2010 à l’Opéra de chambre de Varsovie 


Création française

Production de l’Opéra de chambre de Varsovie 


Spectacle présenté dans le cadre du cycle Présences vocales par le collectif éOle, Odyssud, le Théâtre du Capitole et le Théâtre Garonne

Direction musicale Ruben Silva
Mise en scène Jorge Lavelli 

Scénographie Marlena Skoneczko 

Collaboration artistique Dominique Poulange 

Lumières Jorge Lavelli 



Félix Andrzej Klimczak 

Polyeucte Jan Jakub Monowid 

Sévère Artur Janda 

Néarque Aleksander Kunach 

Pauline Marta Wyłomańska 

Stratonice Dorota Lachowicz 

Albin Dariusz Górski 

Fabian Mateusz Zajdel 




Sinfonietta de Varsovie 


Ensemble des solistes de l’Opéra de chambre de Varsovie

Le cycle Présences Vocales mis en place à l’initiative du Théâtre du Capitole la saison passée invite à la découverte des musiques d’aujourd’hui, qu’il s’agisse du répertoire contemporain ou de créations (l’Aire du Dire, de Pierre Jodlowsky, la saison passée ; la Passion selon Marie de Zad Moultaka, il y a quelques semaines).


Avec cette création française (cet opéra a été créé en octobre 2010 à l’Opéra de chambre de Varsovie), l’aventure se poursuit et le théâtre du Capitole nous offre de découvrir un spectacle de toute beauté, et de plonger en pleine tragédie.

Dans de magnifiques décors abstraits baignés de clair obscur, la tragédie se noue, servie par une merveilleuse équipe de chanteurs, où l’on ressent l’esprit de troupe. Le contre-ténor Jan Jakub Monowid est particulièrement marquant d’émotion, troublant de justesse et d’humanité. Son duo avec Aleksander Kunach (Néarque) est magnifique et les deux voix tissent avec tension et sensibilité les fils du drame qui se noue.

L’écriture musicale reste un peu déconcertante, pas tant par sa modernité (on n’est pas si loin que ça d’un Stravinsky ou d’un Britten), que paraissant un peu décousue par certains côtés (les airs jouant beaucoup sur des sauts d’intervalle brisant l’élan et la ligne mélodique) et ayant du mal à nous emporter émotionnellement au niveau de l’action théâtrale, pour laquelle le jeu des chanteurs, leur présence, et l’homogénéité de la distribution font merveille. Même s’il faut reconnaître aussi que cette tension musicale se résout par de magnifiques passages d’orchestre , sous la direction de Ruben Silva, où l’on note la présence de l’accordéon et du marimba, sur un soyeux tapis de cordes, ainsi que par de très belles interventions du choeur.

L’hymne final restera un moment fort d’opéra et d’humanité, tant dans le message de tolérance que dans la manière dont il est traité scéniquement et musicalement (non sans rappeler la Symphonie de Psaumes de Stravinsky), dans un decrescendo qui prend des accents d’éternité.

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