Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

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PlacidoCarrerotti
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par PlacidoCarrerotti » 19 nov. 2017, 10:36

faustin a écrit :
18 nov. 2017, 16:33
Loïs a écrit :
17 nov. 2017, 11:27
faustin a écrit :
15 nov. 2017, 19:29
Ce flash back qui montre un Don Carlos totalement brisé, démissionnaire au point de tenter de se suicider est vraiment pénible, il ne rend pas justice à ce personnage, certes sensible et émotif mais qui au cours de l'opéra fait preuve d'un grand courage qui va jusqu'à la témérité et qui se sacrifie pour la cause qu'il a embrassée.
Ben j'ai une vision opposée: Carlos n'est qu'un raté comme beaucoup de romantiques ,animé (plutôt agité) de grandes pensées généreuses mais qui se fracassent sur le mur de la réalité car ils ont incapables de les porter et les faire réussir.

Il ne pense qu'à lui et à ses tracas amoureux (mon Dieu que je suis malheureux!) contrairement à Posa qui ne pense qu'aux autres (son ami Carlos et à la Flandre).

Résultat des courses: il tire l'épée devant son père pour le résultats qu'on imagine (Posa lui avait affronter Philippe de face et en privé pour faire vaciller les assurances du Roi) et quand Posa meurt sa grande oeuvre ne sera pas de rendre la Flandre libre mais d'élever le plus somptueux des tombeaux ce qui fera une belle jambe à tout le monde

C'est certes un regard cruel -et contemporain- sur le romantisme et ses héros mais soyons objectifs , passer son temps à se gratter les plaies n'est qu'une sorte de masturbation

Je ne suis pas du tout d'accord. Je ne vois aucun narcissisme chez Don Carlos. Posa et Don Carlos sont unis pour la libération de la Flandre et les deux se sacrifient pour cette cause. Don Carlos est courageux... et téméraire. Mais s'il n'était pas téméraire il n'y aurait pas la belle scène où il affronte son père en pleine cérémonie. C'est vrai que Don Carlos, c'est l'opéra de l'impuissance, de la double impuissance. Impuissance amoureuse, mais là, l'obstacle est de taille, la femme qu'il aime est mariée au roi son père, impuissance politique, le roi refuse catégoriquement de lui donner le gouvernement des Flandres et va jusqu'à demander au Grand Inquisiteur l'autorisation de l'assassiner lui, son propre fils. Il refuse même d'accorder son pardon aux rebelles.

C'est le Don Carlos de Warlikowski qui est un être faible et dépressif, et ça ne me plaît pas. Le Don Carlos de Schiller librettistes et Verdi est très différent du Don Carlos de Warlikowski, et c'est un contre-sens, car Don Carlos est celui qui dit:

Oui, c'est par votre voix que le peuple m'appelle
Et su je meurs pour pour lui, que ma mort srra belle


C'est une tendance des mises en scène de notre époque d'affaiblir le propos. De quelque chose de fort, d'héroïque, d'extraordinaire, de surnaturel, ils font quelque chose de banal, d'illusoire. Prenez Ariane à Naxos. La rencontre entre Ariane et Bacchus, pour Laurent Pelly et Agathe Melinand n'est qu'une illusion qui finit par s'effacer. Dans le Vaisseau fantôme de Willy Dexker, le bateau et son capitaine ne sont que dans la tête de Senta. et coetera.

Faustin
Une production pour les gars comme nous autres : https://youtu.be/wtQ2HOpsD-o
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par Loïs » 19 nov. 2017, 11:08

faustin a écrit :
18 nov. 2017, 16:33
C'est une tendance des mises en scène de notre époque d'affaiblir le propos. De quelque chose de fort, d'héroïque, d'extraordinaire, de surnaturel, ils font quelque chose de banal, d'illusoire. Prenez Ariane à Naxos. La rencontre entre Ariane et Bacchus, pour Laurent Pelly et Agathe Melinand n'est qu'une illusion qui finit par s'effacer. Dans le Vaisseau fantôme de Willy Dexker, le bateau et son capitaine ne sont que dans la tête de Senta. et coetera.
Ce n'est pas une tendance des metteurs en scène mais globalement de notre regards sur les oeuvres romantiques. Les metteurs en scène entrent dans ce mouvement , je pense plus qu'ils l'accompagnent qu'ils ne lé génèrent.
De tout temps une époque a mal jugée une période précédente (jusqu'à la période romantique le moyen age était méprisé) et je pense que depuis qqs générations , l'oeuvre romantique a perdu de son aura (certainement il faudrait garder le regard pur de l'enfance pour continuer à vibrer ainsi)

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par wababelooba » 19 nov. 2017, 12:44

Il prezzo a écrit :
18 nov. 2017, 16:30
Wababelooba, une autre strophe à ton sonnet? :lol:
Faustin , mon bon Faustin , le Graal est atteint
Et ces cent mille vues que tous les ODBiens
Ont vu en rêve un jour s'afficher au compteur
Sont bien là , grâce à toi, et tu es le vainqueur!!
Reconnais cependant : La victoire est facile
Combattants épuisés par des luttes stériles
Les tenants de Warli ont depuis bien longtemps
Déserté la querelle et tes posts incessants.
Quelle que soit la valeur qu'à tes idées tu prêtes
Sache qu'elles sont tiennes , et je t'en prie , arrête!
L'art théâtral, sans toi , a pris d'autres sentiers.
Libre à toi , il est vrai de n'y point musarder.
Mais ne passe jamais le seuil de l'Odéon.
Tu risquerais d'avoir des poussées de boutons!!

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par MariaStuarda » 19 nov. 2017, 12:57

wababelooba a écrit :
19 nov. 2017, 12:44
Il prezzo a écrit :
18 nov. 2017, 16:30
Wababelooba, une autre strophe à ton sonnet? :lol:
Faustin , mon bon Faustin , le Graal est atteint
Et ces cent mille vues que tous les ODBiens
Ont vu en rêve un jour s'afficher au compteur
Sont bien là , grâce à toi, et tu es le vainqueur!!
Reconnais cependant : La victoire est facile
Combattants épuisés par des luttes stériles
Les tenants de Warli ont depuis bien longtemps
Déserté la querelle et tes posts incessants.
Quelle que soit la valeur qu'à tes idées tu prêtes
Sache qu'elles sont tiennes , et je t'en prie , arrête!
L'art théâtral, sans toi , a pris d'autres sentiers.
Libre à toi , il est vrai de n'y point musarder.
Mais ne passe jamais le seuil de l'Odéon.
Tu risquerais d'avoir des poussées de boutons!!
:cheers:

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par faustin » 19 nov. 2017, 13:16

lamammamorta a écrit :
12 oct. 2017, 23:21
Don Carlos mis en scène par Warlikowski est traité comme un film noir et un thriller psychologique. D'où la transposition dans une espagne XX ème siècle. On pense à Franco et à l'Opus dei, ce qui est loin d'être absurde, mais c'est surtout l'ambiance des films hollywoodiens des années 50, très noirs et pessimistes que Warlikowski veut nous faire ressentir. Autre film qui hante la production : Shining. Un des plus grands et mésestimés films de Kubrick. La moquette de la salle de projection/réunion de l'acte IV est la même que celle de l'hôtel Overlook. Hôtel vide et immense, espace mental empli de fantômes et qui sera la prison de l'âme damnée de Jack Torrence.
Une fois ces quelques clés à l'esprit, et le postulat de départ intégré : tout est vu par les yeux de Carlos, tout m'a paru clair et coulant de source. Les vidéos, projections des pensées de Carlos s'intègrent naturellement à l'action.

Carlos est damné, hanté par l'ombre de son aïeul. Il paiera pour les fautes de ses ancêtres et de son père.
Tout l'opéra sera donc une radiographie de sa chute, de son combat vain contre son sort inéluctable.

Ce que certains peuvent voir comme un défaut: les espaces immenses et vides et la froideur glaciale qui s'en dégage, m'ont beaucoup impressionné. Quoi de plus fort que de faire chanter "Toi qui sus le néant des grandeurs du monde" d'Elisabeth dans l'immense plateau vide de Bastille. La voir seule et forte dans cette immensité nous fait aussitôt ressentir son émotion. C'est d'une simplicité et d'une puissance rare.
J'ai été renversé par la prestation de Ludovic Tézier. Autant vocale que dans son jeu. Travailler avec un tel metteur en scène lui a fait un bien fou. Je n'ai jamais vu de Rodrigue aussi complexe. C'est extrêmement fin comme incarnation. Et vocalement, c'est exceptionnel.
Tout comme Elina Garanca. Portait de la femme fatale multi-facettes. Un électrochoc !
Adbrazakov est un Philippe émouvant, rongé par l'amour, la jalousie et le remord. Son "Elle ne m'aime pas" est splendide
Kaufmann semble se battre contre cette vision d'un Don Carlos perdu d'avance, tant mieux : ça donne du relief au personnage. Et vocalement, chapeau. Le rôle en français, sans les coupures est effroyable de difficulté.
Yoncheva campe une Elisabeth parfaite de dignité.
Quel plateau ! Tous les autres rôles sont excellents, du choryphée au début en passant par le magnifique moine, jusqu'aux plus grands rôles. Signe d'une grande maison, comme le dit souvent et justement Christian Merlin.
La direction musicale, au scalpel, peut dérouter. Mais la vision de Jordan colle parfaitement avec ce qu'on voit. Le feu sous la glace. L'orchestre et le chœur sont à leur meilleur.
Une soirée exceptionnelle, autant vocale que scénique.

Moi, j'hallucine quand je lis ça. Je ne vois pas ce qui, d'un point de vue artistique, justifie que Don Carlos soit traité comme un film noir et un thriller. Je ne vois pas quel intérêt il y a, pour l'oeuvre et pour le spectateur à marier ainsi la carpe et le lapin.

Je ne vois pas pourquoi les mises en scène d'opéra deviendraient des jeux de piste. Il faudrait, pour s'y retrouver, avoir saisi la référence à telle scène de tel film de Kubrick (que personnellement je n'ai pas vu). Et on pourrait, à la fin du spectacle distribuer un questionnaire avec : la scène II du troisième acte évoque un film de John Huston, pouvez-vous dire laquelle ? En cas de bonne réponse vous aurez droit à une place pour La Bohème.

C'est bien tarabiscoté, tout ça, et ce n'est pas pertinent. Ce qui fait la beauté des très grandes œuvres du répertoire, c'est leur simplicité. Elles peuvent être comprises de tous et pas d'une petite élite cinéphile. De grands sentiments, l'amour, l'amour toujours, l'amour déçu, l'amour impossible, la liberté. La liberté, en 2017, c'est un thème qui nous touche, c'est un thème qui a gardé toute son actualité.

Dans cette optique de traiter Don Carlos comme les films noirs hollywoodiens des années cinquante, Warlikowski perd tout simplement en route la dimension politique et historique, c'est-à-dire l'essentiel. On retrouve celui qui, en 2009, déclarait <<l'aspect historique du Roi Roger ( de Szymanowski) ne m'intéresse pas>>. Ça, c'est une déclaration que je ne suis pas prêt de lui pardonner.


Don Carlos est un opéra historique composé au XIXe siècle d'après une pièce écrite à la fin du XVIIIe siècle qui exalte la lutte pour la liberté contre l'absolutisme, le fanatisme religieux et l'impérialisme de l'Espagne du Grand Siècle. L'évocation de l'Espagne du Grand Siècle est bien entendu pour Verdi une métaphore d'autres empires autoritaires.

Cet opéra, tel qu'il est écrit, n'a évidemment rien à voir avec le registre des films noirs et des thrillers psychologiques, qui sont peuplés de bandits, de gangsters, de détectives, d'héritières richissimes, d'escrocs, de trafiquants, de maîtres chanteurs, de psychopathes, de mauvais garçons, de policiers subtils et retors, d'espions, de péripatéticiennes, où il y a du suspense, des crimes crapuleux ou passionnels, des coupables à découvrir, et s'il y a des enjeux politiques, ce n'est certainement pas la tonalité d'un opéra du XIXe siècle.
.

Il y a deux opéras que je rattacherais volontiers à la catégorie de thriller, c'est Rigoletto et Gianni Schicchi. Si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas à les dire.

On peut penser à Franco, le régime franquiste était dans la ligne de l'Espagne monarchiste absolutiste dont il se réclamait mais le personnage créé par Warlikowski, en complet veston dans un acte, ridicule avec sa grande traîne et picolant dans un autre n'évoque guère le caudillo et ne cherche pas à l'évoquer. On peut penser à l'Opus Dei, mais rien ne dit que Saint Josemaria Escriver de Balaguer tiendrait des propos comparables à ceux du Grand Inquisiteur, qui est une caricature géniale d'ecclésiastique chef de la police ecclésiastique, mais une caricature quand même.


À propos de l'air d'Elisabeth <<Toi qui sus le néant des grandeurs de ce monde>>, je ne suis pas d'accord. Pour donner un sens à cette scène, il faut un tombeau de Charles Quint, ce que Warlikowski ne ferait jamais. Elisabeth s'adresse à Charles Quint, qu'elle prend pour un Saint, bien qu'il n'ait pas été canonisé. Mais Warlikowski ne veut pas entendre parler de Charles Quint. Ce n'est pas dans les films américains noirs qu'il trouverait Charles Quint.

Autre objection, cet air a une forte et très originale tonalité religieuse. Warlikowski, tout au long de sa mise en scène n'a pas accordé la moindre place à la religion, à la religion institutionnelle, s'entend. Le monastère Saint Just ressemble à tout sauf à un monastère, pas de cathédrale sur la place de Valladolid, on se demande si le Grand Inquisiteur est vraiment un ecclésiastique. Donc cet air apparaît étranger au contexte, vidé de l'omniprésence de la religion et ce n'est pas très satisfaisant.

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par Bernard C » 19 nov. 2017, 14:51

PlacidoCarrerotti a écrit :
19 nov. 2017, 10:36
Une production pour les gars comme nous autres : https://youtu.be/wtQ2HOpsD-o
Trêve de plaisanterie, je rêverais d'être transporté dans cette salle à ce moment là.

Bernard

Et bien sûr j'aurais enfin envie de re porter un smoking à l'Opéra comme dans mes années 70 !
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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par PlacidoCarrerotti » 19 nov. 2017, 15:22

Bernard C a écrit :
19 nov. 2017, 14:51
PlacidoCarrerotti a écrit :
19 nov. 2017, 10:36
Une production pour les gars comme nous autres : https://youtu.be/wtQ2HOpsD-o
Trêve de plaisanterie, je rêverais d'être transporté dans cette salle à ce moment là.

Bernard

Et bien sûr j'aurais enfin envie de re porter un smoking à l'Opéra comme dans mes années 70 !
Mais je ne plaisante pas ! Je rêverais de vivre ce temps là ou, mieux encore, à l'époque de la Restauration, quand il y avait encore un avenir.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par wababelooba » 19 nov. 2017, 17:43

Placido , Bernard , PAS VOUS !!
Vous n'allez tout de même pas rejoindre le clan des IDCST ( Irréductibles Défenseurs du Cadre Spatio-Temporel), et des IRD ( Infatigables Ratiocineurs de Didascalies) ??????

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par wababelooba » 19 nov. 2017, 17:59

faustin a écrit :
19 nov. 2017, 13:16
lamammamorta a écrit :
12 oct. 2017, 23:21
Don Carlos mis en scène par Warlikowski est traité comme un film noir et un thriller psychologique.

Moi, j'hallucine quand je lis ça.
Faustin
Moi aussi , rassure toi... La mes de Warli n'a en fait pas grand chose à voir avec le film noir américain.
C'est comme la moquette dont je ne suis pas sûr qu'elle soit exactement celle de Shining ( j'ai mis un cierge à St Maclou pour qu'il m'éclaircisse sur ce point capital), et dont je suis sûr , au contraire, que ça n'a aucune importance dans la lecture warlikowskienne.
J'ajoute que s'il est déjà difficile de qualifier de "thriller" ce bon vieux mélo hugolien de Rigoletto, ça me paraît hautement improbable pour cette
farce à la Volpone de Schicchi.

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Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017

Message par Bernard C » 19 nov. 2017, 18:46

wababelooba a écrit :
19 nov. 2017, 17:43
Placido , Bernard , PAS VOUS !!
Vous n'allez tout de même pas rejoindre le clan des IDCST ( Irréductibles Défenseurs du Cadre Spatio-Temporel), et des IRD ( Infatigables Ratiocineurs de Didascalies) ??????
Non , d'ailleurs je défends mordicus plus haut la mise en scène de DG de Haneke par exemple ( et je ne l'ai JAMAIS avoué sur ODB ....je suis "honteux" d'avoir aimé le Roi Roger de Warli -comme une œuvre de Warli)..

Mais je fais partie de ces gens qui se lamentent qu'on ne lise plus Dominique (de Fromentin) , le Lys ou l'Education sentimentale , et qui ne veulent pas qu'on raconte n'importe quoi à la place de Tristan, Don Carlos ou Pelleas.

Les didascalies ne sont pas des choses honteuses.
Elles sont prescriptives. .
Elles disent quelque chose de la poétique de l'oeuvre , comme partie de ce qui enchante, comme la musique qu'elles situent.

Qui oserait remplacer quelque mot que ce soit à ce texte dans ma signature ?
Aliment ? Objet ?
Aujourd'hui qui parlerait d'aliment de l'âme ?
Et aussi ,devra t on réécrire Balzac en écriture inclusive ?
Etc...

Certes Haneke déplace mais il respecte la situation.

C'est très difficile et c'est rare.
Warli dans ce Don Carlos ne respecte pas toujours le sens , la situation.
Il en créé une autre ( on en a beaucoup parlé je n'y reviens pas)
Alors je regarde sans vraiment voir ... Ça glisse...

Bernard
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