Pagliacci

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aurele
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Pagliacci

Message par aurele » 22 déc. 2008, 15:18

Je ne sais pas si il y a déjà un fil sur la discographie de cet opéra.

Je viens d'écouter pour la première fois cet opéra en entier et j'ai beaucoup aimé. La version que j'ai choisi pour cette première écoute intégrale est celle de Serafin avec Di Stefano, Callas et Gobbi notamment qui forment un trio excellent. J'aime beaucoup le procédé du théâre dans le théâtre. Canio est un personnage très touchant et pour qui j'ai beaucoup de pitié. Nedda est détestable. Quant à Tonio, il est vraiment un profiteur et est peureux. J'aime beaucoup en particulier le deuxième acte qui se déroule sans temps mort avec cette atmosphère de tragédie qui croit de plus en plus.
La direction de Serafin est bien dans l'ensemble même si elle manque de relief.
Di Stefano est un Canio/Paillasse très émouvant et vraiment très investi sur le plan dramatique. Ce qu'il fait vocalement est superbe.
Callas est une Nedda extraordinaire à tous les niveaux : caractérisation du personnage, technique vocale excellente, engagement : son air du 1er acte est vraiment très bien interprété, elle est très lyrique comme il se doit.
Gobbi est très bon dans le rôle de Tonio, le prologue est une page sublime et est très bien interprété. Il donne du relief à chaque mot.
Panerai et Monti complètent bien la distribution.
Je pense que cela doit être encore mieux de voir cet opéra et pas seulement de l'écouter.
C'est une version que je recommande pour découvrir l'oeuvre.

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silvio
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Message par silvio » 23 déc. 2008, 13:59

Si tu veux en voir une belle version scénique il y a 2 ténors qui ont magnifiquement été mis en scène par Zefirelli dans le même spectacle mais à chaque fois avec leur "touche" personnelle : il s'agit de Domingo et Pavarotti au MET (le même spectacle mais évidemment pas la même année). Avec à chaque fois T. Stratas en Nedda qui n'est pas forcément fameuse pour son interprétation vocale mais quelle actrice épatante !
Je préfère la version avec Pavarotti (publiée en DVD), c'est la 1ère fois que le voyais si émouvant et si ému lui-même par ce qu'il vivait sur scène, très impressionnant dans "ridi pagliaccio"...Un très gd spectacle, du vrai théâtre comme on fait trop rarement.

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Message par Icarounet » 23 déc. 2008, 15:52

silvio a écrit :Si tu veux en voir une belle version scénique il y a 2 ténors qui ont magnifiquement été mis en scène par Zefirelli dans le même spectacle mais à chaque fois avec leur "touche" personnelle : il s'agit de Domingo et Pavarotti au MET (le même spectacle mais évidemment pas la même année). Avec à chaque fois T. Stratas en Nedda qui n'est pas forcément fameuse pour son interprétation vocale mais quelle actrice épatante !
Je préfère la version avec Pavarotti (publiée en DVD), c'est la 1ère fois que le voyais si émouvant et si ému lui-même par ce qu'il vivait sur scène, très impressionnant dans "ridi pagliaccio"...Un très gd spectacle, du vrai théâtre comme on fait trop rarement.
Et avant ce Pagilacci, on a droit à un Tabarro de toute beauté avec Pons impressionant en Michele, Stratas convaincante dans le rôle de son épouse (j'ai oubiié le nom) et Domingo qui est un Luigi de luxe.

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Message par aurele » 23 déc. 2008, 15:53

Le nom de l'epouse de Michele dans Il Tabarro est Giorgietta.

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Re: Pagliacci

Message par aroldo » 16 juil. 2017, 21:00

En complément du Cavalleria Del Monaco/Souliotis, j'ai réécouté le Pagliacci de Gardelli : c'est la seule version que j'ai et je n'ai pas réellement besoin d'en entendre une autre, même si je devrais, évidemment, à titre de comparaison, sans doute avec un chef plus intéressant que Gardelli. J'ai été tellement captivé par les prestations vocales que je faisais à peine attention à ce qui se passait à l'orchestre (l'Intermezzo est passé à la trappe). Lorengar est pulpeuse à souhait, sexy comme on ne l'imagine pas, avec le lyrisme intrinsèque de sa voix qui la sert tout particulièrement dans l'air et le duo d'amour. Merrill est toujours solide et large de voix, mais il est finalement presque éclipsé par son collègue baryton, Tom Krause, ici d'une séduction immédiate (le grain est presque trop aristocratique) qui s'apparie parfaitement à celle de Lorengar. Côté ténor, Ugo Benelli est la grâce incarnée, avec une légèreté de touche qui est parfaite pour la sérénade. Quant à McCracken ... mon Dieu, il est sans doute plus en voix que dans son Otello de studio (il y a un peu moins de gorge, d'air et un peu plus de son), l'émission et le timbre me touchent naturellement (ses aigus en force me mettent par terre et c'est à comprendre comme un compliment) et il me donne l'impression, comme toujours, de tout donner, de se livrer entièrement, dans chaque note et dans chaque mot. Rha la la ... quel homme, quel ténor, quel cow-boy !
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.

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Re: Pagliacci

Message par jerome » 17 juil. 2017, 17:54

Je suis à nouveau d'accord avec toi!
Cette version a été injustement dézinguée alors que je trouve que c'est une des 5 meilleures versions de l'abondante discographie de l'oeuvre. elle est merveilleusement enregistrée, superbement chantée et incarnée et orchestralement je vais défendre Gardelli qui dans sa période DECCA a signé ses plus beaux enregistrements contrairement à sa période Hungaroton, beaucoup plus mitigée.

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Re: Pagliacci

Message par aroldo » 17 juil. 2017, 17:57

Ah oui, j'ai oublié de parler de la qualité de l'enregistrement, c'est vrai que c'est remarquable de profondeur et de précision (comme souvent chez Decca). Je me demande si cette version a été "dézinguée" aussi dans la presse anglo-saxonne. Quand MacCracken chante Otello au Gala du Met (et franchement, il n'est pas en voix) on sent l'adoration de la salle pour l'enfant du pays.
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Re: Pagliacci

Message par jerome » 17 juil. 2017, 18:03

Est ce que cette qualité d'enregistrement quasiment unique à l'époque (difficile de battre DECCA sur ce plan là!) a galvanisé Gardelli comme quasiment plus jamais à ce point là quand il passera chez PHILIPS et pire encore plus tard chez HUNGAROTON ?? C'est fort possible car à mes yeux, il laisse chez DECCA une des plus belles directions possibles par exemple dans son intégrale de Macbeth avec Suliotis ou ce Pagliacci avec McCracken

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Re: Pagliacci

Message par aroldo » 17 juil. 2017, 21:06

Tu disais "dans ton top 5". Quelles sont les autres versions que tu écoutes ?
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.

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Re: Pagliacci

Message par jerome » 17 juil. 2017, 22:35

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