Opéras de Weber au disque

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Opéras de Weber au disque

Message par bajazet » 24 nov. 2004, 20:44

Weber me met en transe, ou peu s'en faut.
Pouvez-vous répondre à deux questions que je me pose ?

1) Oberon. La version Kubelik (DG) est supprimée depuis assez longtemps. Celle de Janowski, malgré Seiffert, ne m'avait pas convaincu. Est-il prévu que soit publiée un jour l'interprétation de la version anglaise originale qu'avait dirigée Gardiner en concert ?

2) Euryanthe. Un live florentin dirigé par Giuini, avec Borkh en Eglantine, est paru récemment. Qui pourrait en parler (interprétation et qualité sonore)?

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Re: Opéras de Weber au disque

Message par Arnold » 25 nov. 2004, 01:08

bajazet a écrit :Euryanthe. Un live florentin dirigé par Giuini, avec Borkh en Eglantine, est paru récemment. Qui pourrait en parler (interprétation et qualité sonore)?
Je crois en avoir des extraits sur un double CD consacré à Borh ; j'écoute ça un de ses jours et te réponds.
PS j'ai fait mes trajets en RER avec son Elektra-Böhm aujourd'hui.

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Message par bajazet » 25 nov. 2004, 03:30

Merci, cher Arnold. J'avais oublié qu'il y a plusieurs extraits du rôle d'Eglantine dans ce coffret (Gala, je crois).
Mais je recevrai aussi volontiers l'avis de ceux qui ont entendu l'intégrale, par exemple sur les messieurs en Adolar et Lysiart.

B., qui a du mal à comprendre pourquoi on n'a jamais fait enregistrer Euryanthe à Grümmer. Et ce n'est pas demain la veille que Mattila, qui en a donné un extrait splendide, pourra graver une intégrale.

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Message par lyricomaniaque » 25 nov. 2004, 07:39

Pour Obéron, je recommande chaudement le live Cequetti, Picchi dirigé par Gui (mais il faut posséder l'intégrale avec Nilsson, car Domingo y est à son sommet - Celletti considère ce disque come son meilleur !). Le disque est paru chez "On stage" - avec en complément des extraits du "Freischütz" avec Gencer et Scotto !!

Pour le "Freischütz", justement, mon enregistrement favori reste Kleiber PÈRE avec une Grümmer de rêve, Streich, Hopf pas si mal, et un Proebstl d'anthologie dans "Schweig"... sans parler du chef, vraiment extraordinaire ! Je l'ai chez Hunt, mais cet enregistrement a beaucoup été repris.

Pour "Euryanthe", j'adore le disque Janowsky : Norman, Gedda, voui, voui ! Et plus encore une Rita Hunter déchaînée et vraiment ortrudienne !! Mais Borkh, cela doit valoir un détour obligé ! Quelle artiste ![/u]

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Message par bajazet » 25 nov. 2004, 18:53

Pour dissiper toute ambiguïté (et pour remonter le fil), il s'agit de ce Weber que ses parents prénommèrent Carl Maria.

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Message par Arnold » 26 nov. 2004, 23:23

Bajazet, tu es bien esseulé sur ce fil ; je daigne donc te répondre et livrer, ici, les quelques impressions suscitées par l'écoute du double cd Gala comportant des extrais d'Euryanthe :
Je ne peux rien dire de l'orchestre ni de la direction de "l'autre" Charles-Marie (Giulini) ; le son est très confus ; c'est un enregistrement du Mai Musical Florentin-1954 médiocrement capté. De cet amas sonore émerge la voix surexposée d'Inge Borkh. Je la trouve d'un format vocal surdimmensionné pour le rôle d'Eglantine qui, par ailleurs, échoit normalement à un mezzo-soprano. Véhémente à souhait (on s'en doute), elle livre un portrait tout d'une pièce de ce personnage. Non qu'elle manque de sensibilité mais elle ne fait pas dans la nuance car le rôle est un carcan pour elle et l'oblige à se réfréner ; les vocalises imposées par Weber la mettent souvent en difficulté, quelques envolées lyriques lui permettant cependant de donner sa pleine mesure ; on entend à chaque instant sourdre la sulfureuse Salomé ou la volcanique Elektra.
De ses partenaires, je ne veux rien dire non plus ; on les entend trop peu.

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Message par bajazet » 27 nov. 2004, 01:42

Merci, cher Arnold. Tu confirmes ce que je supposais à propos de l'adéquation de Borkh au rôle; mais on sait combien ces rôles de Weber, assez hybrides, sont difficiles.

B., acteur d'un drame de la solitude.

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Message par bajazet » 27 nov. 2004, 21:07

Au risque de transformer ce fil en monologue ? (il ne manque plus que "L'heure exquise" et c'est Winnie dans "Ah! les beaux jours")

J'ai réécouté aujourd'hui "Die drei Pintos", singspiel inachevé de Weber, complété par Mahler. Un enregistrement en a été fait en 1976 (Eurodisc, report CD chez RCA éco.) avec une distribution brillante : Werner Hollweg (alors au sommet), Hermann Prey, Kurt Moll, Jeannette Scovotti et LUCIA POPP, laquelle malheureusement n'apparaît qu'à l'acte II pour chanter de la musique singulièrement fade.

Cependant le Premier acte est admirable de légèreté et d'élégance : à écouter par ceux qui croient encore (et il y en a!) que germanique rime avec lourdingue. A signaler en particulier un trio bouffe (ténor, baryton, basse) où Hollweg feint d'apprendre à Moll comment séduire sa promise (qu'il ne connaît pas encore), et le rôle de la jeune fille est mimé par le valet Ambrosio, Prey, qui chante en voix de fausset. C'est admirablement fait, et révérence à Hermann Prey, une fois encore !

B.,
qui admire toujours comment certains chanteurs allemands, à la limite du vulgaire quand ils abordent le répertoire comique italien (Schreier en Ferrando, Prey lui-même dans Rossini) font preuve d'élégance et de poésie dès que c'est allemand. Comme quoi, l'importance de la langue ?

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Message par bajazet » 28 déc. 2004, 00:39

Nouveauté chez Walhall (qui édite des enregistrements d'archives radio) :
un Oberon de la Radio de Cologne (1952) dirigé par Joseph Keilberth, avec Leonie Rysanek en Rezia.
Des extraits en avaient été publiés dans des albums Rysanek (Melodram en microsillons, Gala en CD).

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Message par bajazet » 16 févr. 2005, 18:10

Et un Oberon de plus !

Ponto publie ce mois-ci un Oberon de Weber enregistré en concert à New-York en 1978, dirigé par Eve Queler, avec Nicolai Gedda (Huon) et Julia Hamari (Fatime). Le rôle de Rezia est chanté non pas par Gwyneth Jones, comme je l'avais d'abord cru [en 78, il vaut mieux que ce ne soit pas elle ?], mais par une Betty Jones.
Qui c'est celle-là ?

En complément, des extraits d'un Oberon de Stuttgart, dirigé par Kubelik en 1972, avec René Kollo et Ursula Schröder-Feinen, récemment disparue.

Pour plus de détails : http://www.mitridate.nl/index.php?page= ... ue&r_id=39

P.S. Quelqu'un a-t-il entendu l'Oberon de Keilberth avec Rysanek, dont je parlais plus haut ?

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