Discographie d'Aida

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Message par dongio » 05 déc. 2008, 19:00

Ce n'est pas de la discographie je sais mais un extrait du concert de Vienne avec l'affrontement Amneris-Radames...Totalement électrisant et survolté avec une Baltsa et un Domingo sur lesquels les ans ne semblent pas avoir prise. Daniele Gatti à l'orchestre du WSO.

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Raphaël pour la modération

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Message par aurele » 05 déc. 2008, 21:33

J'ai écouté Irene Dalis en Amneris dans la scène 1 de l'acte IV : Corelli est Radamès. C'est un live du Met du 22 janvier 1966 avec Arroyo dans le rôle titre, Milnes en Amonasro, John Macurdy en Ramphis. Dalis a une voix très particulière et sombre que je trouve très agréable à l'écoute et elle réalise une performance fulgurante sur le plan de la caractérisation dramatique. Il est vrai qu'on atteint pas la beauté de ce que peut faire Giulietta Simionato ou d'autres mais cela vaut le détour, elle met beaucoup d'émotion dans la caractérisation du personnage à ce moment là.

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Message par aurele » 05 déc. 2008, 21:34

dongio a écrit :Ce n'est pas de la discographie je sais mais un extrait du concert de Vienne avec l'affrontement Amneris-Radames...Totalement électrisant et survolté avec une Baltsa et un Domingo sur lesquels les ans ne semblent pas avoir prise. Daniele Gatti à l'orchestre du WSO.
Tu n'as pas le droit de parler du site de vidéos que tu cites. Je me suis fait plusieurs fois reprendre à l'ordre parce que je le faisais.

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Message par dongio » 05 déc. 2008, 21:45

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Message par raph13 » 06 déc. 2008, 14:04

aurele a écrit :
dongio a écrit :Ce n'est pas de la discographie je sais mais un extrait du concert de Vienne avec l'affrontement Amneris-Radames...Totalement électrisant et survolté avec une Baltsa et un Domingo sur lesquels les ans ne semblent pas avoir prise. Daniele Gatti à l'orchestre du WSO.
Tu n'as pas le droit de parler du site de vidéos que tu cites. Je me suis fait plusieurs fois reprendre à l'ordre parce que je le faisais.
Wow aurele qui fait la modération, on aura tout vu :lol: :lol:
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Message par aurele » 29 déc. 2008, 17:07

Voici ma critique du live de Vérône de 1999.

La mise en scène de Pizzi est plutôt simple, sans artifices et fonctionne bien. Il y a une dominante de certaines couleurs : bleu, noir et blanc avec de l'argent. L'exécution du ballet est réussie au 2e acte. La distribution est équilibrée. La direction d'Oren est satisfaisante.
Sylvie Valayre est une Aida très satisfaisante. Son chant est très nuancé mais les graves prennent un peu trop le dessus sur le reste. Elle a une très grande puissance en tout cas. Elle est très bien dans le 3e et le 4e acte. Je l'aime un peu moins dans les deux premiers.
José Cura est un très bon Radamès et rappelle un peu Domingo. Il a la voix du rôle (il ne faut pas oublier que cela date de 1999). Le duo final avec Valayre est sublime.
Larissa Diadkova est convaincante en Amneris. Le point culminant de sa très bonne prestation est la 1er scène du IVe acte qui est ma préférée de l'opéra. Elle porte une attention aux mots et dévoile une voix superbe avec des graves profonds.
Leo Nucci est un Amonasro très satisfaisant. Le rôle n'est pas passionnant. C'est bien chanté.
Andrea Papi est lui aussi satisfaisant en Ramphis. Il n'est pas spécialement marquant dans ce rôle, contrairement à un Ghiaurov.
Les autres chanteurs complètent la distribution comme il se doit en faisant ce qu'ils ont à faire. Le Roi est décevant, il a peu de personnalité et la voix sonne petite.

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Re: Discographie d'Aida

Message par jerome » 05 oct. 2013, 00:41

à l'occasion de l'Aida parisienne à venir, petit rappel discographique des principales versions officielles:

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En ce qui me concerne, je pense sincèrement qu'Aida fait partie de ces opéras qui ont eu beaucoup de chance au disque car on a beaucoup de vraies belles grandes versions superlatives (désolé pour la redondance volontaire Wink ) :

- La version Erede ne brille pas par une direction orchestrale exceptionnelle mais l'ensemble a de la tenue et le rendu est efficace nonobstant une prise de son un peu plate. En revanche le cast est un des plus beaux de l'époque avec particulièrement Tebaldi et Del Monaco en état de grâce.

- La version studio de Callas est une assez bonne version d'ensemble mais sans plus. Disons que l'ensemble vaut mieux que la somme des parties car dans le détail Callas est plus excitante à Mexico, Tucker est le Radamès certainement parmi les moins séduisants de la discographie quand même son chant est irréprochable, Barbieri fait ... du Barbieri ( sonore, investie et pas toujours impeccable de justesse) et Tito Gobbi pas baryton-Verdi pour 2 sous est bien rustre de chant. Serafin est efficace.

- La version Karajan 1 est tout simplement magnifique de prise de son, de direction, de distribution vocale, d'interprétation. C'est là pour moi la première grande version de l'ouvrage. Tout y est à tomber.

- La version Solti est elle aussi superbe mais un peu inférieure à Karajan en raison d'une distribution certes de très haut niveau mais moins électrisante. Elle contient toutefois la plus grande Aida de la discographie avec Leontyne Price qui est juste sublime de voix, de chant, d'incarnation et Solti porte cette incarnation amoureusement.

- La version Mehta est également de grande eau même si l'interprétation un peu froide de Nilsson peut en rebuter certains. il n'empêche qu'elle chante merveilleusement bien et qu'elle est formidablement entourée par le plus exceptionnel des Radamès (un Corelli en grande forme et au chant superbement nuancé et aussi le seul à faire un vrai diminuendo sur l'aigu final de son air), l'Amnéris de Bumbry toute de sensualité puis bouleversante d'incarnation et l'un des Amonasro les plus réussis de la discographie (Mario Sereni). Oui Mehta joue la carte du grand spectacle mais il sait aussi mettre en lumière les scènes plus intimistes. Très belle prise de son.

- Belle version Leinsdorf qui, elle, joue à fond la carte du peplum un peu au détriment du caractère plus intimiste de l'oeuvre; belle distribution aussi sauf que le choix de coupler Leontyne Price et Grace Bumbry s'avère souvent piégeux tant leurs voix finissent par se confondre à certains moments.

- Exceptionnelle version de Riccardo Muti qui signait là sa première intégrale studio: la direction est un chef d'oeuvre d'équilibre, d'architecture sonore, de pertinence des tempi; la distribution est de premier ordre avec une Caballé sublime de voix, de chant et d'interprétation (c'est la 3ème grande interprète du rôle après Price et Tebaldi), Cossotto et Cappuccilli en grande forme ne surjouent pas vocalement comme ils avaient pourtant souvent l'habitude de le faire, Domingo signe là le meilleur de ses 3 Radamès de studio et Ghiaurov est impressionnant d'autorité en Ramfis. Prise de son exceptionnellement réussie.

- La version Karajan 2 n'atteint pas les mêmes sommets (mais on aurait aujourd'hui ce niveau d'interprétation verdienne qu'on serait heureux!): le chef adopte des tempi plus lents et verse dans un hédonisme sonore assez réussi qui comble pleinement le versant intimiste de l'ouvrage. Au regard des versions précédentes, Freni, Baltsa et Carreras apparaissent trop légers de substance vocale mais force est de reconnaître que le chant est intègre et que ces moindres gabarits vocaux se coulent merveilleusement dans la conception de Karajan.

- La version Abbado est plus discutable: certes la prise de son est chaleureuse tout comme l'orchestre de la Scala; certes la direction d'Abbado révèle des beautés encore insoupçonnées de la partition mais le cast s'avère assez inégal: Ricciarelli déploie un des plus beaux timbres pour le rôle mais sa voix n'est en rien celle d'un grand lirico-spinto et les écarts du rôle malmènent un chant qui n'aurait jamais dû quitter la sphère belcantiste qui était la sienne auparavant. Domingo est efficace mais la voix est beaucoup plus tendue que chez Muti. Obraztsova est en grande forme mais son Amnéris est assez peu royale de style. Le jeune Nucci est encore un peu vert mais bien chantant et le Ramfis de Ghiaurov est déjà bien fatigué.

- La version Maazel n'est pas sans rappeler la version Mehta en ce qui concerne la direction orchestrale. C'est la carte du peplum grandiose qui est ici privilégiée et c'est plutôt réussi dans le genre. La distribution est superbe (là aussi aujourd'hui on serait fou de joie de retrouver un cast de cette nature!) et la prise de son particulièrement réussie.

- La version Levine, magnifiquement enregistrée et dirigée, est assez réussie elle aussi même si dans le détail on peut chipoter sur le Radamès de plus en plus induré de Domingo et sur l'Amonasro très moyen d'un James Morris pas du tout baryton-Verdi.

- La version Harnoncourt est une agréable surprise et sans doute l'une des plus passionnantes versions qui aient été réalisées depuis celle de Muti. Harnoncourt, très intelligemment, a gardé une formation orchestrale traditionnelle - le Wiener Philharmoniker - et a travaillé sur l'architecture même de l'œuvre tant sur le plan vocal que sur le plan orchestral. A juste titre, il rend l'ouvrage très intimiste par un allègement stupéfiant du tissu orchestral sans pour autant sacrifier la pompe de la scène du triomphe (une des plus réussies de toute la discographie) et allant même jusqu'à utiliser des trompettes égyptiennes fabriquées pour l'occasion. Tout l'art d'Harnoncourt réside aussi dans ce souci qu'il a de rendre chaque détail orchestral, y compris les plus inattendus! Bien évidemment, la distribution se coule avec bonheur dans un tel écrin. Ce que Cristina Gallardo-Domâs offre ici est de toute beauté: timbre charnu et radieux, ligne de chant savamment contrôlée, art exquis des nuances (excepté dans l'air du Nil où le contre-ut est plus mezzo-forte que pianissimo). Olga Borodina est une Amnéris sensuelle et spectaculaire par sa puissance vocale et son engagement dramatique. Thomas Hampson, pourtant pas baryton-Verdi, est le plus humain de tous les Amonasro de la discographie: le personnage souvent interprété comme un rustre sans cœur, y gagne ici une dimension insoupçonnée et par conséquent un intérêt véritable. Matti Salminen offre sa généreuse voix de basse profonde au personnage de Ramfis. Légère réserve, en revanche, en ce qui concerne le Radamès de Vincenzo La Scola: en effet, la voix sonne un peu étriquée et se métallise considérablement dans l'aigu et il n'est pas rare qu'en dépit des micros il soit couvert de temps en temps par ses partenaires. Cette réserve minime ne doit pas pour autant empêcher l'acquisition de cette version d'autant que tous les rôles secondaires sont admirablement tenus et que la prise de son est luxueuse.

Conclusion: une dizaine de très belles versions dont 4 indispensables: Karajan 1, Solti, Muti et Harnoncourt.

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Re: Discographie d'Aida

Message par Leporello84 » 05 oct. 2013, 06:10

Merci jerome.

Qu'as-tu pensé du live de Vienne dirigé par Muti, avec Plácido Domingo et Robert Lloyd? Quand je l'ai découvert, je l'ai trouvé si exceptionnel et original (quel cast, mais surtout quel orchestre!) que je ne l'ai plus jamais reécouté, de peur d'être déçu...

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Re: Discographie d'Aida

Message par jerome » 05 oct. 2013, 09:22

Leporello84 a écrit :Qu'as-tu pensé du live de Vienne dirigé par Muti, avec Plácido Domingo et Robert Lloyd? Quand je l'ai découvert, je l'ai trouvé si exceptionnel et original (quel cast, mais surtout quel orchestre!) que je ne l'ai plus jamais reécouté, de peur d'être déçu...
tu parles de la version qui est en pochette ci-dessus chez Orfeo avec Anna Tomowa Sintow ?

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Re: Discographie d'Aida

Message par Musanne » 05 oct. 2013, 10:41

Ah Jerome, comment fait-on devant cette surabondance de versions toutes plus alléchantes les unes que les autres ! Surtout quand on n'a plus de place dans sa discothèque...
Je n'ai que la version Erede avec Tebaldi et Del Monaco, que j'aime bien malgré sa prise de son assez médiocre. J'aurais voulu une version avec Leontyne Price, car j'ai gardé un grand souvenir de son Aïda à Garnier (malgré une mise en scène assez ringarde) mais je craignais chez Solti une direction plus spectaculaire qu'intimiste. Mais Leinsdorf fait encore plus dans le peplum, dis-tu, sans parler des timbres trop proches de Price et Bumbry. Chez Solti il est vrai on a aussi Vickers. Et Karajan 1 incontournable ?
Bref, je reste dans l'embarras :cry:

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