Discographie de Lucia : faisons le point

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raph13
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Message par raph13 » 10 janv. 2008, 13:42

aurele a écrit :y a en bonus des extraits du livre du 8 décembre 1956 dirigé aussi par Fausto Cleva avec Maria Callas en Lucia. Nous avons droit à la scène entre Lucia et Alisa au premier acte avec la cavatine "Reganva nel silenzio" poursuivie par "Quando rapita in estasi". Nous avons droit aussi à la scène de la folie amputée du "S'avanza Enrico". Callas est époustouflante comme ds la majorité des rôles qu'elle a abordé et montre ses talents de tragédienne et est très émouvante. Elle montre aussi son incroyable technique vocale. Callas et aux côtés de Joan Sutherland dont je possède aussi l'interprétation de la scène de la folie l'une des + grandes Lucia autant du point de vue vocal que dramatique.
Pour moi, cette version de Lucia est la plus mauvaise de Callas (avec le 2e enregistrement studio de 1959). Je la trouve en totale méforme, ce qui l'empêche de se donner à fond dans le personnage. Elle est très prudente dans le 1er air, avec des aigus tirés et une vocalisation laborieuse. A la fin du duo avec Enrico elle rate affreusement son contre-ré (pendant que son partenaire E.Sordello tire la couverture à lui et tient son sol aigu à outrance, ce qui avait provoqué un beau scandale à l'époque et s'était terminé par son renvoi du Met... Mais c'est une autre histoire !). Elle est en retrait dans les ensembles.
Et pour la scène de la folie, Callas est toujours plus occupée à maîtriser une voix rebelle, la caractérisation du personnage passe donc au 2e plan. Les deux contre-mi bémol sont éludés.
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Message par Josquin » 10 janv. 2008, 14:00

Dapertutto a écrit :Chef d'orchestre: Antonio Fogliani
Mise en scène: Francesco Esposito

Lucia: Désirée Rancatore
Edgardo: Roberto De Biasio
Enrico: Luca Grassi
Raimondo: Enrico Giuseppe Iori

Bergame, octobre 2006

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Un nouveau DVD de Lucia di Lammermoor vient de sortir chez Dynamic. Rien de transcendant, dans cette production apparament selon la critique de Resmusica. C'est vrai que Dynamic avait édité quelques oeuvres réussies ou quasi inédites en DVD (Pia de' Tolomei, I Capuletti e i Montechi). Là cela semble juste moyen.

http://www.resmusica.com/aff_articles.php3?num_art=3496
J'ai entendu Rancatore chantant Lucia est franchement, c'est super. (du moins, ça peut l'être!)

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Re: Discographie de Lucia : faisons le point

Message par jerome » 21 oct. 2013, 14:43

Petit panorama discographique:

Lucia di Lammermoor:

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LuciE dE Lammermoor:

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Re: Discographie de Lucia : faisons le point

Message par Leporello84 » 21 oct. 2013, 14:53

Quelles sont tes préférées, jerome?

Loin de toutes les connaître, j'affiche ma préférence pour Bonynge, Sutherland et Pavarotti, évidemment. :wink:

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Re: Discographie de Lucia : faisons le point

Message par raph13 » 21 oct. 2013, 14:58

Pour Lucia:

Callas/Karajan Berlin 1955
Sutherland (les 2 versions: la 1ère pour la fraîcheur vocale de la Stupenda, la 2ème pour la globalité de la distribution difficilement égalable)
Moffo/Prêtre
Sills/Schippers
+ en DVD: live de la Scala (1992) avec Devia et live de Tokyo (1967) avec Scotto et Bergonzi

Pour Lucie:
studio ou DVD avec Ciofi
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Re: Discographie de Lucia : faisons le point

Message par jerome » 21 oct. 2013, 15:37

Leporello84 a écrit :Quelles sont tes préférées, jerome?
Loin de toutes les connaître, j'affiche ma préférence pour Bonynge, Sutherland et Pavarotti, évidemment. :wink:
- Les 2 versions Sutherland parce que c'est la meilleure Lucia et qu'elle est fort bien entourée dans ses 2 studios (évidemment le 2ème réunit un cast totalement inégalable)
- La première version d'Anna Moffo qui est la toute 1ère archi intégrale et merveilleusement chantée.
- La version Sills, magnifique elle aussi de bout en bout.
- La première version Gruberova pour un portrait vocalement et techniquement superbe (très supérieur à ses 2 autres intégrales)
- La version Studer pour une Lucia fine, sensible et de grande eau vocale et pour le plus parfait des Raimondo (très impressionnant Samuel Ramey!)

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Re: Discographie de Lucia : faisons le point

Message par Orombello2 » 21 oct. 2013, 17:41

Pour moi:

Callas, Karajan (Berlin 1955)
Scotto, Bergonzi (Tokyo, 1967)
Sutherland, Pavarotti (studio 1971)


Lucie: DVD avec Ciofi, Alagna et Tezier

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Re: Discographie de Lucia : faisons le point

Message par Orombello2 » 21 oct. 2013, 17:43

jerome a écrit :
Leporello84 a écrit :Quelles sont tes préférées, jerome?
Loin de toutes les connaître, j'affiche ma préférence pour Bonynge, Sutherland et Pavarotti, évidemment. :wink:
- Les 2 versions Sutherland parce que c'est la meilleure Lucia et qu'elle est fort bien entourée dans ses 2 studios (évidemment le 2ème réunit un cast totalement inégalable)
- La première version d'Anna Moffo qui est la toute 1ère archi intégrale et merveilleusement chantée.
- La version Sills, magnifique elle aussi de bout en bout.
- La première version Gruberova pour un portrait vocalement et techniquement superbe (très supérieur à ses 2 autres intégrales)
- La version Studer pour une Lucia fine, sensible et de grande eau vocale et pour le plus parfait des Raimondo (très impressionnant Samuel Ramey!)

Studer?!!! 8O
Pour moi, le malcanto absolue: anti-Lucia

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Re: Discographie de Lucia : faisons le point

Message par jerome » 21 oct. 2013, 18:28

Orombello2 a écrit :Pour moi, le malcanto absolue: anti-Lucia
Ben tu le ressens comme ça ok! explique moi :wink:

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Re: Discographie de Lucia : faisons le point

Message par jerome » 19 sept. 2016, 19:34

Hier la Tribune des critiques de disques sur France Musique était consacrée à Lucia di Lammermoor.

Etaient en lice les 6 versions suivantes (le critère était qu'elles avaient été réalisées dans les 50 dernières années):

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Les extraits choisis étaient le 1er air de Lucia, 1 court extrait de l'air d'Enrico suivi d'un court extrait de l'air d'Edgardo et enfin la scène de la folie.
L'écoute du 1er air de Lucia élimine la version Damrau.
celle des airs d'Enrico et d'Edgardo éjecte les versions Netrebko et Dessay.

Sont restées en lice pour la scène de la folie les versions Sills, Studer et Sutherland et c'est cette dernière qui a été choisie comme étant la meilleure version de l'oeuvre.
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voici le compte-rendu détaillé que l'on peut trouver sur le site de France Musique:

"Le chant de Diana Damrau est précis, intelligent, sa diction impeccable, et la musicienne connait de très heureux moments. D’où vient alors que l’émotion passe mal ? Et que le personnage, malgré de réelles intentions expressives, paraisse neutre ?

La Lucia d’Anna Netrebko divise. Même ceux qui lui reprochent un trille flou et un manque de grave entendent une héroïne touchante, intériorisée, respectueuse du texte. L’autre camp la rejette en bloc : pas de style, pas d’expression, un chant mort ! Mariusz Kwiecień force ses moyens en Enrico, et Piotr Beczała, en dépit de quelques sanglots, émeut dans la romance d’Edgardo.

Face à Natalie Dessay, le même Beczała, en studio, semblera corseté, face au baryton Vladislav Sulimsky qui affirme bien le ton rogue du personnage. Mais tous les regards sont tournés vers Dessay, qui compense un médium et des graves inexistants par un instinct et une intelligence du texte hors pairs. Est-elle pour autant la Lucia rêvée ? Peut-être manque-t-il l’image.

Pas besoin d’image pour admirer les suraigus et les variations délirantes de Beverly Sills, qui orne à n’en plus finir, y compris dans les moments dramatiques où c’est le moins nécessaire. Pareils effets finiraient-ils par diluer l’essence tragique du personnage ? Il y a débat. Piero Cappuccilli est sobre, et Carlo Bergonzi, princier, peine quand même à fendre la carapace. Mais quelle classe et quel style ! Trois grandes voix pour une version en technicolor du drame de Donizetti.

Voilà une belle occasion de réévaluer la lecture théâtrale et engagée de Ion Marin, servie par un trio splendide. Plácido Domingo ? Certains trouvent qu’il taille trop large. Mais le métal du timbre et la fièvre de l’accent sont irrésistibles – tout comme l’Enrico noir et vipérin de Juan Pons. Cheryl Studer trouve d’emblée le ton juste, styliste qui anime, pense et colore chaque mot : soyeux de la voix, délicatesse du phrasé, égalité de l’émission, on en redemande ! Avec une cadence à rebours des traditions, la scène de la folie est reçue diversement.

La beauté du timbre, sa longueur, et la virtuosité quasi inhumaine de Joan Sutherland laissent pantois : rien ne semble pouvoir rivaliser avec cette incarnation définitive. A cette héroïne, Luciano Pavarotti apporte un chant solaire, des aigus rayonnants et un style belcantiste parfait – admirablement secondé par le baryton insolent de Sherrill Milnes et la direction alerte de Richard Bonynge. La grande version de l’après-Callas reste décidément indémodable."

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