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par Piem67 » 14 mai 2018, 21:15
Alors, après plusieurs écoutes de cette fameuse version d'Inghelbrecht de 1962 dans la belle collection Montaigne des concerts du TCE, je dois avouer que je suis très séduit et je partage tout à fait l'avis de Xavierscriabine : sans doute la version la plus convaincante de ces années-là et l'une des plus convaincantes dans sa globalité parmi toutes celles que j'ai entendues.
- un fort bel orchestre (aspect qui coince souvent dans les autres versions de cette période) avec des couleurs très françaises (ah, ces cors qui vibrent !, ces bois un peu verts...).
- une distribution sans point faible notoire dominé par un Golaud magnifique de Michel Roux (dont j'avoue fondre devant le timbre). Ca ne fait pas oublier Van Dam (LE Golaud absolu), mais c'est vraiment admirablement fait. Je suis moins sensible aux timbres de Jansen et Grancher, mais ça reste de la très belle ouvrage là aussi.
- très belle direction d'Inghelbrecht. Il me manque un peu d'intensité parfois (notamment dans l'interlude après "quels enfants" là où Karajan me tire les larmes).
Par contre, grosse incompréhension sur ce qu'il fabrique au début de l'acte II : le solo de flûte est doublé par le violon solo : une horreur et effet bien peu debussyste !! Etonnant de la part d'un chef qui signe par ailleurs un texte intitulé "Comment on ne doit pas interpréter Pelléas" ! (peut-être en commençant par ne pas transformer la partition Maître !!!). Texte dont l'intitulé me paraît bien prétentieux et que je rechigne à lire intégralement (je le trouve, pour l'instant, un rien donneur de leçons...). Je vais tâcher de le terminer malgré tout...
Mis à part cela, c'est vraiment une superbe version avec un très bon son et un public très silencieux (ça fait rêver !).