Si je confesse que je suis d'accord tu promets de ne pas le répéter à Stuarda?jerome a écrit : ↑25 août 2017, 21:40Très belle version que cette version Masur je suis entièrement d'accord! Je précise que s'il y a un rôle où Gruberova est totalement inattaquable, c'est le rôle de Zerbinette y compris dans cette version! Elle est éblouissante! D'ailleurs, ce n'est pas compliqué: on n'a fait mieux ni avant ni après!
Discographie d'Ariane à Naxos de Strauss
Re: Discographie d'Ariane à Naxos de Strauss
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Re: Discographie d'Ariane à Naxos de Strauss
Alors , oui, je sais , il n'y a pas le prologue. Mais la version Clemens Krauss1935 vous m'en direz des nouvellesBerger en zerbinetta, et SURTOUT le Bacchus de Roswaenge !!! Personne , pas meme Max Lorenz , n'a fait mieux......
Re: Discographie d'Ariane à Naxos de Strauss
Berger c'est pas mal mais ce n'est pas du tout au niveau d'une Gruberova!
Re: Discographie d'Ariane à Naxos de Strauss
me gourge ou Strauss considérait que Micheau était sa Zerbinette préférée?
Re: Discographie d'Ariane à Naxos de Strauss
Un peu pareil pour moi, mais il faut que j'essaye avec une autre version et pas dans le contexte dans lequel j'avais commencé à l'écouter. Le livret est formidable par contre.Macbetto a écrit : ↑25 août 2017, 21:01Pour en revenir à Ariadne je suis juste en train de me dire que c'est la seule oeuvre de Strauss qui m'est à un point totalement hermétique. Je suis complètement étanche même lorsque s'y illustrent les chanteuses que je vénère, c'est peut-être à cause de la Zerbinette de...non rien... dans la première version que j'ai entendue .
Bon, encore une oeuvre à remettre en chantier d'écoute, ça finira bien par fonctionner!
(Je parie qu'il s'agit de Gruberova ou de Dessay, peut-être...)
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Discographie d'Ariane à Naxos de Strauss
C'est rigolo : il a fallu que je fasse une remarque volontairement hyperbolique sur le timbre d'un soprano colorature pour que le fil décolle. C'est tellement ODB (et parfois un peu désespérant, il faut le reconnaitre) !
Moi, la seule oeuvre de Strauss que je n'ai pas pu écouter jusqu'au bout c'est la Femme silencieuse. Mais Ariadne ... bon sang, il n'y a rien à jeter à mes oreilles, ça pourrait ne jamais s'arrêter (d'ailleurs, il n'y a aucune raison pour que le duo s'arrête). La première fois que j'ai entendu le monologue (c'était par Schwarzkopf dans une compilation), ça a été une révélation. Et je trouve que tout est parfait, économie, proportion, lyrisme, rythme ...
Moi, la seule oeuvre de Strauss que je n'ai pas pu écouter jusqu'au bout c'est la Femme silencieuse. Mais Ariadne ... bon sang, il n'y a rien à jeter à mes oreilles, ça pourrait ne jamais s'arrêter (d'ailleurs, il n'y a aucune raison pour que le duo s'arrête). La première fois que j'ai entendu le monologue (c'était par Schwarzkopf dans une compilation), ça a été une révélation. Et je trouve que tout est parfait, économie, proportion, lyrisme, rythme ...
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Discographie d'Ariane à Naxos de Strauss
Écoute, pendant cette absence au forum, de la version que j'ai découvert être la meilleure de la bonne demi-douzaine que j'ai entendues jusqu'à présent, dans ma vie de discophile. Quand on lit mon enthousiaste des derniers jours, on se rend compte qu'Ariadne a eu beaucoup de chance au disque (personnellement, je ne disqualifie que la version Masur, qui m'a toujours profondément ennuyé). Là il s'agit d'un live (au son excellent) de Salzbourg, dirigé par Böhm, qui est tout simplement génial et à la tête d'un orchestre aux couleurs et à la lisibilité (sans parler de la virtuosité), sans pareilles. Rarement les interventions des nymphes auront semblé si rapides, si éloignées du milieu aquatique des filles du Rhin et en même temps si bondissantes, si séduisantes (il faut dire qu'il y a Popp et Otto !!!). Ravissement du début à la fin. Ravissement aussi en écoutant le Compositeur de ... oui, encore une fois Jurinac. En 1964, ce qui fascine chez elle, à côté de ses qualités de spontanéité et de naturel, c'est l'étonnante égalité de l'émission, la grandeur du velours, la maîtrise du vibrato. Comme souvent, dans ses enregistrements plus tardifs, elle ose aussi des nuances piano qu'elle ne faisait pas avant. Face à elle, les ruines enthousiastes de Schöffler. Les héros de l'opéra sont parfaits. Jess Thomas est, enfin, un Bacchus à la fois adolescent, séduisant, blond ... et disposant tout à fait de la stature de demi-dieu qu'on est en droit d'espérer. Lui aussi se promène presque dans le rôle, sans jamais laisser transparaitre l'effort. On peut en dire autant de Christa Ludwig (qui n'a presque pas chanté le rôle : elle sera remplacée par Hillebrecht à la fois au studio pour DG et pour les autres représentations dont une captée en DVD) dont le timbre, la texture, le grave, l'aigu, le medium et tout ce qui peut y avoir entre les deux sont d'une pure beauté stupéfiante. Le duo est un grand moment de Bel Canto. Je garde la délicieuse Zerbinette de Reri Grist pour la fin (en DVD, il semble qu'elle remporte totalement l'adhésion), au timbre moins entêtant (et donc agaçant) que dans d'autres disques, qui impressionne par son aisance en live dans le grand air à vocalise et sait surtout se montrer délicatement mélancolique. Virtuose et triste. Rococo, en somme.
Je suis passé par un coffret Membran pour écouter la deuxième partie du monologue (je suppose que la première est perdue) et tout le duo, en suédois, par Birgit Nilsson. Ce qui m'a le plus frappé, c'est certes la singularité (déjà) du timbre, son unique couleur tranchante ... et aussi une jeunesse presque fragile,assez étonnante.
Je suis passé par un coffret Membran pour écouter la deuxième partie du monologue (je suppose que la première est perdue) et tout le duo, en suédois, par Birgit Nilsson. Ce qui m'a le plus frappé, c'est certes la singularité (déjà) du timbre, son unique couleur tranchante ... et aussi une jeunesse presque fragile,assez étonnante.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.