Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestre et cantates françaises
Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
Vierne, c'est tout à fait déprimant. Y compris le répertoire pour orgue, beaucoup moins jubilatoire que d'autres (sauf le ravissant Westminster). Mais c'est pour ça que ceux qui l'aiment, l'aiment !
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
Découverte de la deuxième gravure par Janet Baker de la Mort de Cléopâtre (pour Philips et dirigé par Colin Davies). C'est sensationnel. On ne sait pas quoi admirer le plus : la couleur du français, le sens de la déclamation, l'héroïsme vocale (les aigus sont à la limite du cri, mais le résultat est formidable), les variations de ton jusqu'au quasiment parlé (je veux dire "parlé", pas parlando ou je ne sais quoi) de "Cléopâtre en mourant redevient digne de César) ... du très grand art. Complété par une Herminie, au moins aussi souveraine (bon sang, mais quelle aristocrate cette Baker !) et un bouquet de mélodies chantés par le gratin de l'école anglaise des années soixante (hors un ténor coin-coin).
D'où sort le thème d'Herminie, d'ailleurs ?
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Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
Ah ça, elles sont peu nombreuses à imposer immédiatement comme ça un chant aristocratique, à savoir trouver le ton juste ici pour cette Mort de Cléopâtre. Comme ça j'en citerai trois en effet : Janet Baker, Waltraud Meier et Anna Caterina Antonacci. J'en aime beaucoup d'autres dans cette cantate (Véronique Gens, Ewa Podles...), mais retrouve-t-on ces nuances dans le flux du texte (en effet depuis le quasi parlé jusqu'à un chant exalté)? Cette déclamation grandiose mais jamais trop posée, cette juste réserve pour éviter la grande scène opératique et retrouver un petit quelque chose de gluckien dans la réalisation?aroldo a écrit : ↑17 août 2017, 07:07Découverte de la deuxième gravure par Janet Baker de la Mort de Cléopâtre (pour Philips et dirigé par Colin Davies). C'est sensationnel. On ne sait pas quoi admirer le plus : la couleur du français, le sens de la déclamation, l'héroïsme vocale (les aigus sont à la limite du cri, mais le résultat est formidable), les variations de ton jusqu'au quasiment parlé (je veux dire "parlé", pas parlando ou je ne sais quoi) de "Cléopâtre en mourant redevient digne de César) ... du très grand art. Complété par une Herminie, au moins aussi souveraine (bon sang, mais quelle aristocrate cette Baker !) et un bouquet de mélodies chantés par le gratin de l'école anglaise des années soixante (hors un ténor coin-coin).
Je ne peux (encore) qu'être d'accord avec toi.
Je serais curieux d'entendre actuellement une Kate Aldrich qui possède aussi cette noblesse outragée (dans Olympie de Spontini elle était assez géniale)...
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"Périsse mon œuvre, périsse mon Faust, mais que Polyeucte soit repris et vive " Charles GOUNOD
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Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
C'est exactement ça. J'ai beaucoup aimé le disque de cantates de Deshayes (programme emballant) mais il manque exactement ce ton "gluckien" ou, disons, ce grand ton.Polyeucte a écrit : ↑17 août 2017, 10:43Ah ça, elles sont peu nombreuses à imposer immédiatement comme ça un chant aristocratique, à savoir trouver le ton juste ici pour cette Mort de Cléopâtre. Comme ça j'en citerai trois en effet : Janet Baker, Waltraud Meier et Anna Caterina Antonacci. J'en aime beaucoup d'autres dans cette cantate (Véronique Gens, Ewa Podles...), mais retrouve-t-on ces nuances dans le flux du texte (en effet depuis le quasi parlé jusqu'à un chant exalté)? Cette déclamation grandiose mais jamais trop posée, cette juste réserve pour éviter la grande scène opératique et retrouver un petit quelque chose de gluckien dans la réalisation?aroldo a écrit : ↑17 août 2017, 07:07Découverte de la deuxième gravure par Janet Baker de la Mort de Cléopâtre (pour Philips et dirigé par Colin Davies). C'est sensationnel. On ne sait pas quoi admirer le plus : la couleur du français, le sens de la déclamation, l'héroïsme vocale (les aigus sont à la limite du cri, mais le résultat est formidable), les variations de ton jusqu'au quasiment parlé (je veux dire "parlé", pas parlando ou je ne sais quoi) de "Cléopâtre en mourant redevient digne de César) ... du très grand art. Complété par une Herminie, au moins aussi souveraine (bon sang, mais quelle aristocrate cette Baker !) et un bouquet de mélodies chantés par le gratin de l'école anglaise des années soixante (hors un ténor coin-coin).
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Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
Oui très beau en effet... mais en effet aussi il y manque un petit quelque chose de grand et de "sec" dans la déclamation. Un peu trop de rondeur et de beauté...
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Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
C'est vraiment difficile à saisir ça. Même Gens, dans le répertoire XVIIIème, je ne l'entends pas exactement - et j'ai pas mal écouté Tragédienne(s) (alors que quand elle chante du répertoire romantique, je trouve qu'elle le fait avec une noblesse et un ton souverain, très au dessus de toutes les conventions).
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Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
Oui... il manque un petit quelque chose de grandiose. Même si là on est dans le détail tant ce qu'elle fait est superbe et grand. Mais pas vraiment cette sècheresse que j'attends un peu.aroldo a écrit : ↑17 août 2017, 11:00C'est vraiment difficile à saisir ça. Même Gens, dans le répertoire XVIIIème, je ne l'entends pas exactement - et j'ai pas mal écouté Tragédienne(s) (alors que quand elle chante du répertoire romantique, je trouve qu'elle le fait avec une noblesse et un ton souverain, très au dessus de toutes les conventions).
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Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
Ah je découvre qu'Herminie est un personnage de la Jérusalem délivrée (j'ignorais que la postérité musicale de l’œuvre portât si loin !) je comprends mieux les "Tancrède" si expressifs de Baker.
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Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
Quelqu'un aurait-il entendu le disque DG dirigé par Barenboim avec Norman dans Cléopâtre et Te Kanawa dans les Nuits d'été ? J'adore la jaquette - qui ferait la paire avec Le Songe d'une Nuit d'été d'Ozawa que je compte acheter en même temps - mais est-ce une bonne raison pour acheter un disque ? Norman peut-être aussi bien ridicule que sublime (ou les deux à la fois d'ailleurs) et Te Kanawa ... sera égale à elle-même je suppose, mais peut-être peut-on attendre des surprises ?
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Re: Les Nuits d'été et autres mélodies avec orchestres et cantates françaises
De mémoire : Norman magnifique. Te Kanawa , comme tu le dis, égale à elle-même, c'est à dire magnifique de timbre, mais elle n'exprime pas grand chose et surtout, on ne comprend pas un seul mot ... (Norman, sans être irréprochable, est plus intelligible).aroldo a écrit : ↑20 août 2017, 08:24Quelqu'un aurait-il entendu le disque DG dirigé par Barenboim avec Norman dans Cléopâtre et Te Kanawa dans les Nuits d'été ? J'adore la jaquette - qui ferait la paire avec Le Songe d'une Nuit d'été d'Ozawa que je compte acheter en même temps - mais est-ce une bonne raison pour acheter un disque ? Norman peut-être aussi bien ridicule que sublime (ou les deux à la fois d'ailleurs) et Te Kanawa ... sera égale à elle-même je suppose, mais peut-être peut-on attendre des surprises ?