Discographie de Tosca
Re: Discographie de Tosca
Oui, ça finit par m'intriguer aussi cet enthousiasme pour une version pas très connue.
Si tu n'es pas familier avec Kiri-dans-sa-soupe-sera-puni tu ne peux hélas pas nous dire si c'est "meilleur" que pour d'autres disques.
Si tu n'es pas familier avec Kiri-dans-sa-soupe-sera-puni tu ne peux hélas pas nous dire si c'est "meilleur" que pour d'autres disques.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Discographie de Tosca
Ça dépend de quoi on parle... c'est vrai que c'est une artiste que je connais très peu. J'aime beaucoup un de ses récitals Mozart, une pure beauté ( mais j'aime aussi et autant Sass ou Moser dans le même répertoire).
Je ne crois bien que je ne connais qu'une seule intégrale et elle m' a beaucoup déçu, écoutée une fois il y a des lustres et soigneusement rangée dans son fourreau (mon plus mauvais Boccanegra, mais peut-être pas à cause d'elle finalement)
Pour en revenir à Tosca, j'aime bien: c'est super moelleux, comme un muffin, ça marche bien avec Aragall et ça me change de Zeani, Kabaivanska et consoeurs...c'est pour ça que je disais que c'est une version du dimanche
Edit: d'ailleurs, j'ai trouvé par chance un exemplaire à pas cher du tout et je l'ai acheté (suis incorrigible)
Je ne crois bien que je ne connais qu'une seule intégrale et elle m' a beaucoup déçu, écoutée une fois il y a des lustres et soigneusement rangée dans son fourreau (mon plus mauvais Boccanegra, mais peut-être pas à cause d'elle finalement)
Pour en revenir à Tosca, j'aime bien: c'est super moelleux, comme un muffin, ça marche bien avec Aragall et ça me change de Zeani, Kabaivanska et consoeurs...c'est pour ça que je disais que c'est une version du dimanche
Edit: d'ailleurs, j'ai trouvé par chance un exemplaire à pas cher du tout et je l'ai acheté (suis incorrigible)
- philopera
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Re: Discographie de Tosca
Je ressors ce fil vieux de 6 ans parce que je réécoute la version Maazel avec Nilsson, Corelli et Fischer Dieskau
C'est la version de Tosca qui m'a biberonné quand j'étais enfant
Puis je suis devenu dingue de Callas et je l'ai mise aux oubliettes
Aujourd'hui avec mes vieilles oreilles je pense définitivement que c'est la plus belle version de l'œuvre que je connaisse
Alors pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore ( quelle chance !), précipitez vous
Pour Corelli évidemment ( quel autre Mario ??) , pour le FABULEUX DFD , pour une Nilsson finalement surprenante et vocalement magistrale ( elle minaude et chouine un peu trop mais on lui pardonnera ...) et enfin la direction de Maazel, formidable dans ce répertoire
C'est la version de Tosca qui m'a biberonné quand j'étais enfant
Puis je suis devenu dingue de Callas et je l'ai mise aux oubliettes
Aujourd'hui avec mes vieilles oreilles je pense définitivement que c'est la plus belle version de l'œuvre que je connaisse
Alors pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore ( quelle chance !), précipitez vous
Pour Corelli évidemment ( quel autre Mario ??) , pour le FABULEUX DFD , pour une Nilsson finalement surprenante et vocalement magistrale ( elle minaude et chouine un peu trop mais on lui pardonnera ...) et enfin la direction de Maazel, formidable dans ce répertoire
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
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Re: Discographie de Tosca
Bergonzi et Pavarotti, non ?
Malgré Corelli, je n'aime pas du tout cette version. A réécouter mais Nilsson est trop hochdramatisch et de DFD on entend surtout les défauts.
" “Parsifal” sous la baguette de Philippe Jordan, une intégrale époustouflante" (Sophie BOURDAIS, Télérama)
Re: Discographie de Tosca
philopera a écrit : ↑12 avr. 2023, 15:52Je ressors ce fil vieux de 6 ans parce que je réécoute la version Maazel avec Nilsson, Corelli et Fischer Dieskau
C'est la version de Tosca qui m'a biberonné quand j'étais enfant
Puis je suis devenu dingue de Callas et je l'ai mise aux oubliettes
Aujourd'hui avec mes vieilles oreilles je pense définitivement que c'est la plus belle version de l'œuvre que je connaisse
Alors pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore ( quelle chance !), précipitez vous
Pour Corelli évidemment ( quel autre Mario ??) , pour le FABULEUX DFD , pour une Nilsson finalement surprenante et vocalement magistrale ( elle minaude et chouine un peu trop mais on lui pardonnera ...) et enfin la direction de Maazel, formidable dans ce répertoire
Absolument d'accord. DFD est génial, comme on pouvait s'y attendre, distillant son venin avec des sourires sournois dans la voix, comme peu d'autres (et avec une voix beaucoup plus belle, à mon sens, que celle de quelqu'un comme Gobbi, donc qu'on aille pas lui reprocher des choses qu'on pardonne à d'autres parce qu'ils sont italiens) et à mon avis si Nilsson semble trop dramatique ou nordique pour certains (curieusement pas pour Segalini, je me rappelle qui l'y trouvait hyper féminine), c'est plus une question de "mémoire" qui masque la réalité. De fait, elle allège très bien, "joue" beaucoup en voix et quand Maazel déchaine voluptueusement son orchestre, elle plane au dessus de la masse, s'appariant formidablement au gigantesque et pourtant sexy Mario de Corelli. Moi aussi, c'est une de mes versions, si ce n'est ma version, préférées, entre le déchainement russe de Vichnevskaïa et le studio Philips avec Stella et Taddei, qui m'avait fait aimer l'œuvre après beaucoup de déceptions, dont les versions Callas, je dois dire.
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Re: Discographie de Tosca
Entièrement d'accord avec toi !philopera a écrit : ↑12 avr. 2023, 15:52Je ressors ce fil vieux de 6 ans parce que je réécoute la version Maazel avec Nilsson, Corelli et Fischer Dieskau
C'est la version de Tosca qui m'a biberonné quand j'étais enfant
Puis je suis devenu dingue de Callas et je l'ai mise aux oubliettes
Aujourd'hui avec mes vieilles oreilles je pense définitivement que c'est la plus belle version de l'œuvre que je connaisse
Alors pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore ( quelle chance !), précipitez vous
Pour Corelli évidemment ( quel autre Mario ??) , pour le FABULEUX DFD , pour une Nilsson finalement surprenante et vocalement magistrale ( elle minaude et chouine un peu trop mais on lui pardonnera ...) et enfin la direction de Maazel, formidable dans ce répertoire
Re: Discographie de Tosca
J’ai toujours bloqué bêtement sur DFD et Nilson sur la pochette. Vous m’avez convaincu d’aller l’écouter
- philopera
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Re: Discographie de Tosca
Moi j'avais ce visuel sur mon coffret donc pas d'angoisses
Loïs , Bonne Dégustation comme on dit !
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Re: Discographie de Tosca
J'avais écouté cette version Nilsson/Corelli/DFD et n'avais pas vraiment été séduit, comme souvent avec Nilsson dans l'opéra italien (en dehors de Macbeth, Turandot ou éventuellement Donna Anna chez Leinsdorf) : Quelque chose de trop droit, trop froid, pas assez frémissant pour cette Tosca qui se doit d'être passionnée! DFD, pareil, quelque chose de très calculateur et presque trop. Il lui manque un peu de noblesse et de violence extériorisée. Corelli par contre oui, c'est très chouette.
Après, perso, mes versions les plus écoutées de Tosca sont nombreuses parce que pour cet opéra, difficile de me faire à une ou même deux versions :
- De Sabata 1953 - Callas/Di Stefano/Gobbi : Bien sûr la légende, tellement logique et immédiate, tellement prenante et belle, chacun semblant taillé idéalement pour le rôle tant ils sont engagés et ont travaillé le personnage
- Molinari Pradelli 1959 - Tebaldi/Del Monaco/London : Personnages moins travaillés et moins sensibles, mais quelle orgie sonore chez ces trois voix immenses! J'ai toujours été particulièrement sensible au duo Tebaldi/Del Monaco dont les voix se fondent si bien. Et London d'une violence rare!
- Karajan 1962 - Price/Di Stefano/Taddei : là encore une orgie sonore mais toute différente. L'orchestre rutile et envahit tout, Leontyne Price est une Diva d'un bout à l'autre, diva blessée mais immense. Taddei a la voix sombre, le timbre mordant et sait faire de ce Scarpia un monstre avec une certaine noblesse! Les deux passent de façon assez magique au dessus de l'orchestre pour un duo du troisième acte fascinant. Di Stefano est plus en peine mais reste magistral de timbre même si la voix montre des signes de faiblesse.
- Ermler 1971 - Vishnevskaya/Noreika/Valaitis : Version en russe qui montre quelle magnifique Tosca a été Galina Vishnevskaya. Desservie par le disque studio dirigé par Rostro, elle est ici la tigresse parfaite, amoureuse mais forte, à terre mais fière. Et quelle aisance vocale! Superbement entourée par Noreika et Valaitis.
- Sinopoli 1990 - Freni/Domingo/Ramey : Je vois déjà des froncements de sourcils pour Freni. Mais j'avoue beaucoup aimer sa Tosca, forcément plus fragile que les autres, moins diva et plus "petite femme". Mais c'est là justement l'intérêt, n'essayant pas de singer une voix qu'elle n'a pas, Freni offre un portrait différent de cette Tosca tout en assumant parfaitement toutes les difficultés vocales. Là on a une Tosca frémissante et aimante, moins fière mais tout aussi déterminée. Domingo rayonne d'un bout à l'autre avec un timbre de bronze que rien ne semble entamer, plein de feu et de fougue. Samuel Ramey est un Scarpia aristocratique en diable, grinçant ou impérieux. Le timbre sombre et la beauté de la voix en font un grand, l'interprétation montre tous les replis de l'esprit. Sinopoli enfin dirige avec beaucoup d'intelligence et de nuances, faisant se découvrir certains passage que je n'avais jamais entendu comme cela avant.
Voilà, globalement, difficile pour moi de me passer de ces cinq intégrales de Tosca...
Après, perso, mes versions les plus écoutées de Tosca sont nombreuses parce que pour cet opéra, difficile de me faire à une ou même deux versions :
- De Sabata 1953 - Callas/Di Stefano/Gobbi : Bien sûr la légende, tellement logique et immédiate, tellement prenante et belle, chacun semblant taillé idéalement pour le rôle tant ils sont engagés et ont travaillé le personnage
- Molinari Pradelli 1959 - Tebaldi/Del Monaco/London : Personnages moins travaillés et moins sensibles, mais quelle orgie sonore chez ces trois voix immenses! J'ai toujours été particulièrement sensible au duo Tebaldi/Del Monaco dont les voix se fondent si bien. Et London d'une violence rare!
- Karajan 1962 - Price/Di Stefano/Taddei : là encore une orgie sonore mais toute différente. L'orchestre rutile et envahit tout, Leontyne Price est une Diva d'un bout à l'autre, diva blessée mais immense. Taddei a la voix sombre, le timbre mordant et sait faire de ce Scarpia un monstre avec une certaine noblesse! Les deux passent de façon assez magique au dessus de l'orchestre pour un duo du troisième acte fascinant. Di Stefano est plus en peine mais reste magistral de timbre même si la voix montre des signes de faiblesse.
- Ermler 1971 - Vishnevskaya/Noreika/Valaitis : Version en russe qui montre quelle magnifique Tosca a été Galina Vishnevskaya. Desservie par le disque studio dirigé par Rostro, elle est ici la tigresse parfaite, amoureuse mais forte, à terre mais fière. Et quelle aisance vocale! Superbement entourée par Noreika et Valaitis.
- Sinopoli 1990 - Freni/Domingo/Ramey : Je vois déjà des froncements de sourcils pour Freni. Mais j'avoue beaucoup aimer sa Tosca, forcément plus fragile que les autres, moins diva et plus "petite femme". Mais c'est là justement l'intérêt, n'essayant pas de singer une voix qu'elle n'a pas, Freni offre un portrait différent de cette Tosca tout en assumant parfaitement toutes les difficultés vocales. Là on a une Tosca frémissante et aimante, moins fière mais tout aussi déterminée. Domingo rayonne d'un bout à l'autre avec un timbre de bronze que rien ne semble entamer, plein de feu et de fougue. Samuel Ramey est un Scarpia aristocratique en diable, grinçant ou impérieux. Le timbre sombre et la beauté de la voix en font un grand, l'interprétation montre tous les replis de l'esprit. Sinopoli enfin dirige avec beaucoup d'intelligence et de nuances, faisant se découvrir certains passage que je n'avais jamais entendu comme cela avant.
Voilà, globalement, difficile pour moi de me passer de ces cinq intégrales de Tosca...
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"Périsse mon œuvre, périsse mon Faust, mais que Polyeucte soit repris et vive " Charles GOUNOD
"Périsse mon œuvre, périsse mon Faust, mais que Polyeucte soit repris et vive " Charles GOUNOD
Re: Discographie de Tosca
Freni en Tosca, ça ne passe pas du tout pour moi, comme d'ailleurs en Elisabetta di Valois. C'est vraiment trop peu large comme voix.Polyeucte a écrit : ↑13 avr. 2023, 09:26- Sinopoli 1990 - Freni/Domingo/Ramey : Je vois déjà des froncements de sourcils pour Freni. Mais j'avoue beaucoup aimer sa Tosca, forcément plus fragile que les autres, moins diva et plus "petite femme". Mais c'est là justement l'intérêt, n'essayant pas de singer une voix qu'elle n'a pas, Freni offre un portrait différent de cette Tosca tout en assumant parfaitement toutes les difficultés vocales. Là on a une Tosca frémissante et aimante, moins fière mais tout aussi déterminée. Domingo rayonne d'un bout à l'autre avec un timbre de bronze que rien ne semble entamer, plein de feu et de fougue. Samuel Ramey est un Scarpia aristocratique en diable, grinçant ou impérieux. Le timbre sombre et la beauté de la voix en font un grand, l'interprétation montre tous les replis de l'esprit. Sinopoli enfin dirige avec beaucoup d'intelligence et de nuances, faisant se découvrir certains passage que je n'avais jamais entendu comme cela avant.
Quant à Sinopoli, je trouve ça très mauvais : quelques passages intéressants mais c'est lent, maniéré, chichiteux.
Pour moi, De Sabata-Callas et Karajan-Price (malgré GDS) dominent largement une discographie somme toute décevante.
Mis à part la première citée, aucune version n'est sans défaut : chef ou chanteur, il y a toujours quelque chose qui ne va pas : par exemple Wixell dans la version Davis, les Rescigno, Leinsdorf etc...
" “Parsifal” sous la baguette de Philippe Jordan, une intégrale époustouflante" (Sophie BOURDAIS, Télérama)