Le festival de Radio France Montpellier Languedoc Roussillon avait sorti cette très belle version après avoir donné cet opéra en version concert en 2005 je crois. Direction Armin Jordan.
Tiefland (D'Albert) et autres oeuvres post-wagnériennes
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Re: Tiefland (D'Albert)
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Tiefland (D'Albert)
Oui mais ça a moins de vingt ans et avec plein de chanteurs toujours en activité ! Je ne m'oblige jamais à ça, sauf s'il n'existe pas d'autres versions. Et comme là, on a déjà une version historique à la belle distribution (Dallapozza, Donath, Prey, Schwarz, Ridderbusch ! Ca fait rêver, quand même ... Bon, Donath est encore plus ou moins en activité, ce qui est assez extraordinaire en soi).
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
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Re: Tiefland (D'Albert)
Tiens donc et quelle est la raison ? Heureusement que les chanteurs en activité nous donnent quelques intégrales (voir la discussion à ce sujet sur un autre fil, celui de Sonya Yoncheva) et pas seulement des récitals, il faut renouveler le genre au contraire.aroldo a écrit : ↑18 juil. 2017, 20:23Oui mais ça a moins de vingt ans et avec plein de chanteurs toujours en activité ! Je ne m'oblige jamais à ça, sauf s'il n'existe pas d'autres versions. Et comme là, on a déjà une version historique à la belle distribution (Dallapozza, Donath, Prey, Schwarz, Ridderbusch ! Ca fait rêver, quand même ... Bon, Donath est encore plus ou moins en activité, ce qui est assez extraordinaire en soi).
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Re: Tiefland (D'Albert)
Sur le plan "raisonnable" : parce qu'on ne peut pas tout acheter. Et dans, dans le cas qui nous occupe, dans la mesure où 95 % des amateurs vont plutôt se tourner vers une intégrale avec le ténor le plus célèbre du monde, il faut bien que 5 % continue à entretenir la mémoire et à acheter des intégrales historiques.
Sur le plan sentimental, je n'ai pas réellement envie d'aller contre ma nature qui m' a toujours conduit à explorer les vieilles pierres.
Et il faut bien, en effet, pour que l'opéra continue à exister par tous les moyens, évidemment et sur tous les médias ... mais il n'a pas besoin de moi pour ça !
Sur le plan sentimental, je n'ai pas réellement envie d'aller contre ma nature qui m' a toujours conduit à explorer les vieilles pierres.
Et il faut bien, en effet, pour que l'opéra continue à exister par tous les moyens, évidemment et sur tous les médias ... mais il n'a pas besoin de moi pour ça !
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Re: Tiefland (D'Albert)
Tiens, ça c'est drôle, j'aurais juré qu'il y avait ici un message d'Hélène qui terminait ce fil (et qui même me remerciait de donner une référence discographique plus ancienne ?) Serait-ce qu'elle efface ses messages ? Je préfère ça à l'idée d'avoir perdu totalement la tête.
En tout cas, je bats ma coulpe : je réécoute attentivement Sonnenflammen de Junior (enregistrement CPO) : c'est nettement mieux que Tiefland. Déjà, ça se passe à la cour de Byzance au XIIIème siècle et, on a beau dire, ces histoires de basileus qui font aveugler leur frère, d'Alexis, d'Irène, de fou de l'empereur et de croisades ont eu une autre allure que les confidences de Martha et Pedro au milieu de la Camargue (ou quelque chose comme ça).
Ensuite, passée une ouverture très habile (dans le registre descriptif) mais un peu attendue et surtout longue (elle a manqué de me faire décrocher), on n'entend que de la musique intéressante, très vocale (certains rôles sont franchement héroïques) et mélodieuse et en même temps avec pas mal de déclamation. C'est mobile et théâtral, on entend bien que Humperdinck était le professeur de Siegfried Wagner, mais le registre est volontiers grandiose, pour ne pas dire un rien pompier. Le livret parle de musique "Art Nouveau", c'est assez exact et finalement séduisant.
Je rebaptise le fil, si c'est possible.
En tout cas, je bats ma coulpe : je réécoute attentivement Sonnenflammen de Junior (enregistrement CPO) : c'est nettement mieux que Tiefland. Déjà, ça se passe à la cour de Byzance au XIIIème siècle et, on a beau dire, ces histoires de basileus qui font aveugler leur frère, d'Alexis, d'Irène, de fou de l'empereur et de croisades ont eu une autre allure que les confidences de Martha et Pedro au milieu de la Camargue (ou quelque chose comme ça).
Ensuite, passée une ouverture très habile (dans le registre descriptif) mais un peu attendue et surtout longue (elle a manqué de me faire décrocher), on n'entend que de la musique intéressante, très vocale (certains rôles sont franchement héroïques) et mélodieuse et en même temps avec pas mal de déclamation. C'est mobile et théâtral, on entend bien que Humperdinck était le professeur de Siegfried Wagner, mais le registre est volontiers grandiose, pour ne pas dire un rien pompier. Le livret parle de musique "Art Nouveau", c'est assez exact et finalement séduisant.
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Re: Tiefland (D'Albert) et autres oeuvres post-wagnériennes
Une des plus grandes expériences musicales de ma vie d'adolescent, ça a été l'écoute extrêmement forte (mes parents étaient absents) du "chant du ramier", par Fassbaender, dans la version Chailly des Gurrelieder. Je me rappelle encore la conjonction du ciel, des étoiles (c'était en été) et de la musique. C'était quasiment de l'ordre de l'expérience mystique.
Je réécoute cette version (achetée bien plus tard) depuis hier soir, elle me semble vraiment fantastique. Siegfried Jerusalem (et dire que je n'ai jamais entendu McCracken ...) est parfois à la limite dans les lieder les plus héroïques et les aigus (il faut dire que c'est vraiment redoutable) mais la vaillance ou du moins le sentiment de la vaillance est indiscutable et le timbre est très personnel et "tranche" parfaitement l'orchestration. Susan Dunn est magnifique, d'une luminosité idéale et avec des aigus amples et presque légers de toute beauté (superbe denier lieder). Fassbaender est, de fait, extraordinaire en ramier (je crois que ça reste le plus beau passage de l'oeuvre à mes oreilles) : la voix, l'émission "sonne" expressionniste, ce qui est parfait, mais l'expression n'est jamais débraillée. Il me serait difficile de juger de la direction de Chailly, dans la mesure où c'est quasiment la seule version que j'ai entendue, mais je trouve l'ensemble doté d'un souffle et d'une puissance phénoménale. C'est peut-être due à la simple beauté de la musique.
Je réécoute cette version (achetée bien plus tard) depuis hier soir, elle me semble vraiment fantastique. Siegfried Jerusalem (et dire que je n'ai jamais entendu McCracken ...) est parfois à la limite dans les lieder les plus héroïques et les aigus (il faut dire que c'est vraiment redoutable) mais la vaillance ou du moins le sentiment de la vaillance est indiscutable et le timbre est très personnel et "tranche" parfaitement l'orchestration. Susan Dunn est magnifique, d'une luminosité idéale et avec des aigus amples et presque légers de toute beauté (superbe denier lieder). Fassbaender est, de fait, extraordinaire en ramier (je crois que ça reste le plus beau passage de l'oeuvre à mes oreilles) : la voix, l'émission "sonne" expressionniste, ce qui est parfait, mais l'expression n'est jamais débraillée. Il me serait difficile de juger de la direction de Chailly, dans la mesure où c'est quasiment la seule version que j'ai entendue, mais je trouve l'ensemble doté d'un souffle et d'une puissance phénoménale. C'est peut-être due à la simple beauté de la musique.
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Re: Tiefland (D'Albert) et autres oeuvres post-wagnériennes
Quoi? Tu n'as pas encore écouté la version Ozawa avec McCracken et Norman? Précipite toi! Moi qui ne suit pas fan de McCracken, je n'ai jamais entendu une version aussi géniale et il n'y est pas pour rien!aroldo a écrit : ↑24 juil. 2017, 13:17Une des plus grandes expériences musicales de ma vie d'adolescent, ça a été l'écoute extrêmement forte (mes parents étaient absents) du "chant du ramier", par Fassbaender, dans la version Chailly des Gurrelieder. Je me rappelle encore la conjonction du ciel, des étoiles (c'était en été) et de la musique. C'était quasiment de l'ordre du mysticisme.
Je réécoute cette version (achetée bien plus tard) depuis hier soir, elle me semble vraiment fantastique. Siegfried Jerusalem (et dire que je n'ai jamais entendu McCracken ...) est parfois à la limite dans les lieder les plus héroïques et les aigus (il faut dire que c'est vraiment redoutable) mais la vaillance ou du moins le sentiment de la vaillance est indiscutable et le timbre est très personnel et "tranche" parfaitement l'orchestration. Susan Dunn est magnifique, d'une luminosité idéale et avec des aigus amples et presque légers de toute beauté (superbe denier lieder). Fassbaender est, de fait, extraordinaire en ramier (je crois que ça reste le plus beau passage de l'oeuvre à mes oreilles) : la voix, l'émission "sonne" expressionniste, ce qui est parfait, mais l'expression n'est jamais débraillée. Il me serait difficile de juger de la direction de Chailly, dans la mesure où c'est quasiment la seule version que j'ai entendue, mais je trouve l'ensemble doté d'un souffle et d'une puissance phénoménale. C'est peut-être due à la simple beauté de la musique.
Dans une vision toute différente, j'aime aussi beaucoup l'enregistrement avec Richard Lewis dirigée par Leibowitz en 1953... beaucoup plus fine et légère, mais splendide aussi.
http://erikcarnets.fr/
"Périsse mon œuvre, périsse mon Faust, mais que Polyeucte soit repris et vive " Charles GOUNOD
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Re: Tiefland (D'Albert) et autres oeuvres post-wagnériennes
Donc tu la trouves meilleure que celle de Chailly ? Je me posais la question. J'imagine vraiment bien McCracken dans ces pages, Norman a une voix "fin de siècle" par définition (mais j'aime vraiment beaucoup Dunne) ... Troyanos sera très bien (mais impossible d'atteindre le niveau de Fassbaender ... même Baker, je ne l'imagine pas).Polyeucte a écrit : ↑24 juil. 2017, 14:05Quoi? Tu n'as pas encore écouté la version Ozawa avec McCracken et Norman? Précipite toi! Moi qui ne suit pas fan de McCracken, je n'ai jamais entendu une version aussi géniale et il n'y est pas pour rien!aroldo a écrit : ↑24 juil. 2017, 13:17Une des plus grandes expériences musicales de ma vie d'adolescent, ça a été l'écoute extrêmement forte (mes parents étaient absents) du "chant du ramier", par Fassbaender, dans la version Chailly des Gurrelieder. Je me rappelle encore la conjonction du ciel, des étoiles (c'était en été) et de la musique. C'était quasiment de l'ordre du mysticisme.
Je réécoute cette version (achetée bien plus tard) depuis hier soir, elle me semble vraiment fantastique. Siegfried Jerusalem (et dire que je n'ai jamais entendu McCracken ...) est parfois à la limite dans les lieder les plus héroïques et les aigus (il faut dire que c'est vraiment redoutable) mais la vaillance ou du moins le sentiment de la vaillance est indiscutable et le timbre est très personnel et "tranche" parfaitement l'orchestration. Susan Dunn est magnifique, d'une luminosité idéale et avec des aigus amples et presque légers de toute beauté (superbe denier lieder). Fassbaender est, de fait, extraordinaire en ramier (je crois que ça reste le plus beau passage de l'oeuvre à mes oreilles) : la voix, l'émission "sonne" expressionniste, ce qui est parfait, mais l'expression n'est jamais débraillée. Il me serait difficile de juger de la direction de Chailly, dans la mesure où c'est quasiment la seule version que j'ai entendue, mais je trouve l'ensemble doté d'un souffle et d'une puissance phénoménale. C'est peut-être due à la simple beauté de la musique.
Dans une vision toute différente, j'aime aussi beaucoup l'enregistrement avec Richard Lewis dirigée par Leibowitz en 1953... beaucoup plus fine et légère, mais splendide aussi.
J'aimerais assez écouter la version Sinopoli ... d'abord pour Larmore, je dois dire (qui remplaçait Von Otter, je crois).
PS : je pense à toi en écoutant le disque Vierne/Chausson, pour ténor, chez Melba, il faut que je trouve un fil sur la mélodie française avec orchestre.
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Re: Tiefland (D'Albert) et autres oeuvres post-wagnériennes
Bon, c'est ma première donc c'est peut-être ça qui joue, mais oui, je la trouve tellement plus scintillante et grandiose! Deux titans pour les amants (mais titans qui savent nuancer) et un orchestre qui est un vrai bijou! C'est magique je trouve.aroldo a écrit : ↑24 juil. 2017, 19:34Donc tu la trouves meilleure que celle de Chailly ? Je me posais la question. J'imagine vraiment bien McCracken dans ces pages, Norman a une voix "fin de siècle" par définition (mais j'aime vraiment beaucoup Dunne) ... Troyanos sera très bien (mais impossible d'atteindre le niveau de Fassbaender ... même Baker, je ne l'imagine pas).
Du coup, après seule une version un peu sèche et allégée peut lutter dans mon esprit.
Je suis touché...PS : je pense à toi en écoutant le disque Vierne/Chausson, pour ténor, chez Melba, il faut que je trouve un fil sur la mélodie française avec orchestre.
Il est quand même assez génial ce disque. Faut juste pas avoir le cafard avant de l'écouter!
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Re: Tiefland (D'Albert) et autres oeuvres post-wagnériennes
Pour en revenir à Triefland , j'ai une auitre version non encore citée : B.Aldenhoff/ M.Schech / A.Welitsch/ M.Proebstl / Ch et Orch Radio Bavaroise //Direction : Rudolf Albert.... Pas écouitée depuis des lustres, aucun souvenir..Je comptais m'y mettre avant les representations de Toulouse....