En cd ? Tu ne voudrais pas le revendre ? Parce que je le cherche depuis longtemps.DieFeen a écrit : ↑02 juin 2017, 10:22Je n'en ai qu'un : un Barbier de Séville avec Mesplé, vieux souvenir d'enfance. C'est quand même péniblement ridiculearoldo a écrit : ↑01 juin 2017, 21:00Ben pas moi ... par exemple, je pense que la plus grande version de la scène finale de Suor Angelica, c'est un enregistrement radio d'Irmgard Seefried, en allemand. C'est extraordinairement émouvant, d'une grande intensité, presque insoutenable d'ailleurs (ça rappelle certains enregistrements de Lotte Lehmann) mais c'est d'une beauté à la fois charnelle et immaculée qui n'a pas eu beaucoup d'équivalent dans le rôle (même si Jurinac a été grandiose, mais il faut voir la version sur youtube, avec la magistrale Elisabeth Höngen, donnant encore une leçon de dignité et de mesure en princesse).
Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
@ Loïs. Comment ça "l'inconnue Zadek" ? Grande chanteuse, grande artiste ! Je l'ai eue longtemps en avatar sur un autre forum.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
"inconnue" pour moi . Elle fait donc partie de tous les noms que je recherche actuellement avec les échanges sur les fils depuis une semaine
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
Mais pourquoi pas ? Si les Anglais préfèrent entendre Donizetti ou Bellini dans leur langue, why not ? Moi, ce qui m'étonne, c'est qu'un Français s'extasie devant une Manon italienne ou des Carmélites allemandes en envisageant de partir sur une île déserte avec ces versions-là ; quant à écouter Verdi en allemand quand on comprend l'italien, c'est une idée qui ne m'a jamais effleuré l'esprit, même si j'aime bien les chanteurs en question...aroldo a écrit : ↑02 juin 2017, 11:12Ca n'est pas français spécifiquement, je pense. Tout était traduit, dans tous les pays du monde, pour ainsi dire pendant très longtemps (et l'Angleterre persiste et signe).DieFeen a écrit : ↑02 juin 2017, 10:19Vieille tradition française aussi de tout vouloir traduire
Bon, sinon, j'attends avec impatience les nouvelles merveilles qui s'annoncent ici : une Lucia en néerlandais, un Barbier en turc, des Pêcheurs de perles en serbo-croate...
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
Une anecdote: je force ma prof à écouter Manon (rôle qu'elle connait fort bien même si à Favart elle chanta d'autres rôles) avec Pavarotti & Freni . Je la quitte , une demi heure après elle m'appelle pour me dire qu'elle arrête, que c'est au dessus de ses forces. J'insiste, une heure après elle me rappelle quand elle arrive sur Saint Sulpice et me remercie pour une des plus moments qu'elle ait connu au disque.
jusque dans les années 60, on chantait dans la langue du lieu de représentation, y compris du temps de Wagner, Verdi, etc... et personne ne se posait de questions. Je pense que Martha a plus été chanté in italien qu'en allemand. Statistiquement et historiquement parlant c'est le fait de chanter la Juive en Français à Munich qui est une surprise.
Pendant tout ce temps de fabuleux chanteurs laissèrent des témoignages qu'il serait ridicule d'ignorer.
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
Ca j'ai pas mais je peux te le proposer en suédois avec Bjorling
Stefano P a écrit : ↑02 juin 2017, 12:30et Faust en portugais...Parce que tu crois que quand tu entends Faust par des ténors ibères ou sud américains : "chaloup demeuré yaste et pourrée" c'est mieux?
c'est fait par qui tu sais (mais faut pas le répéter Jérôme et elle même pensaient que c'est de l'italien)
Si je te mets une Traviata en turc, ça peut le faire (c'est même un évènement historique, montée par le Sultan rouge)
Du même compositeur tu as l'inénarrable drunk Carmen de Dragana dans la même langue
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
Il y a quelques extraits d'une Ariadne avec Nilsson, en suédois, qui sont assez fantastiques ...Stefano P a écrit : ↑02 juin 2017, 12:30Mais pourquoi pas ? Si les Anglais préfèrent entendre Donizetti ou Bellini dans leur langue, why not ? Moi, ce qui m'étonne, c'est qu'un Français s'extasie devant une Manon italienne ou des Carmélites allemandes en envisageant de partir sur une île déserte avec ces versions-là ; quant à écouter Verdi en allemand quand on comprend l'italien, c'est une idée qui ne m'a jamais effleuré l'esprit, même si j'aime bien les chanteurs en question...aroldo a écrit : ↑02 juin 2017, 11:12Ca n'est pas français spécifiquement, je pense. Tout était traduit, dans tous les pays du monde, pour ainsi dire pendant très longtemps (et l'Angleterre persiste et signe).DieFeen a écrit : ↑02 juin 2017, 10:19Vieille tradition française aussi de tout vouloir traduire
Bon, sinon, j'attends avec impatience les nouvelles merveilles qui s'annoncent ici : une Lucia en néerlandais, un Barbier en turc, des Pêcheurs de perles en serbo-croate...
Dans mon cas de figure, ça n'est pas pour "comprendre" davantage le livret, mais, c'est surtout d'une part, en fonction de mon goût pour la sonorité de certaines langues) et, d'autre part, parce qu'effectivement, je ne peux pas me priver de certaines interprétations que j'estime majeures, pour une question de langue. Disons que pour moi, le caractère du personnage passe avant le reste. Donc si Höngen est, à mes oreilles, la plus grande interprète de la Première Prieure (et ce sont ses scènes que je préfère dans l’œuvre), je ne peux pas m'en priver parce que c'est en allemand (et soyons honnête, même si son français est correct, elle aurait probablement été moins bonne dans une autre langue que la sienne).
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
Mais, du coup, les ayatollah de la VO, vous n'écoutez jamais, par exemple, MedeA "de Cherubini" ? (qui est une invention du XXème siècle, inspirée par la Médée du même compositeur ?)
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
Je savais que je te ferai intervenir avec ce lien ...Polyeucte a écrit : ↑02 juin 2017, 08:47Oui, c'est impressionnant ce que fait Dolukhanova en 1951!! On dirait qu'elle a été partie prenante de la rossini-renaissance presque!
Mais dans les enregistrements russes, il y a de véritables trésors... Orphée et Eurydice (par Ivan Kozlovsky), Werther (par le même), Samson et Dalila (avec Maskakova et Khanaiev), Faust (Kozlovsky encore et toujours mais avec aussi Mark Reizen!)...
EDIT : Et n'oublions pas aussi deux Aida phénoménales :
1953 : Natalia Sokolova (Aida), Georgi Nelepp (Radames), Vera Davydova (Amneris), Pavel Lisitsian (Amonasro), Ivan Petrov (Ramfis), Igor Mikhailov (Il Re), direction Alexander Melik-Pashayev
1961 : Galina Vishnevskaya (Aida), Zurab Andzhaparidze (Radames), Irina Arkhipova (Amneris), Pavel Lisitsian (Amonasro), Ivan Petrov (Ramfis), direction Alexander Melik-Pashayev
Les dames du premier sont moyennes, mais les hommes sont à tomber.
Et pour le deuxième seul Andzhaparidze manque un peu de finesse. Sinon c'est grandiose!
Je suis impressionné par cette chanteuse, il y a des tonnes de liens sur youtube, on dirait qu'elle chantait à peu près n'importe quoi sans peur et sans reproche.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Quand les enregistrements historiques ne sont pas en V.O.
C'est très intéressant comme témoignage d'une époque fort heureusement révolue car ce qu'on entend là est aux antipodes de ce qu'a été la Rossini-renaissance. La voix est belle, le chant bien mené mais stylistiquement, ce n'est pas du tout rossinien! Et la vocalise est quand même bien scolairement et lentement négociée.