25 (ou 30) intégrales studio pour une île déserte
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
Me concernant je me retrouve pleinement dans la liste de Jérome (même si j'ignorais l'existence du Robert avec Anderson et Vanzo....qui ne doit pas être trouvable d'ailleurs), il n' y aurait cependant pour moi ni le Barbier d'Abbado, ni Tosca de Maazel (j'ai bcp de mal avec cette version). Le reste est top et je vénère l'Aida de Muti
Une fois qu'on a ôté les Monteverdi/Rameau/ Cavalli/ et autres Vivaldi ou Händel - c'est pas du tout ma came-, j'ai quasiment tout et je partage vos choix, chez Aroldo je vais certainement piquer le Chevalier de Schech (depuis qu'il en parle, ça doit être mieux que ce qu'en disent les critiques) et le Britten ( à cause de Barstow, une faiblesse personnelle) mais je ne connais pas l'oeuvre!
Et, moi, je suis fichtrement incapable de faire une liste sans des nuits d'insomnie et de remords et des arrachements de coeur
Une fois qu'on a ôté les Monteverdi/Rameau/ Cavalli/ et autres Vivaldi ou Händel - c'est pas du tout ma came-, j'ai quasiment tout et je partage vos choix, chez Aroldo je vais certainement piquer le Chevalier de Schech (depuis qu'il en parle, ça doit être mieux que ce qu'en disent les critiques) et le Britten ( à cause de Barstow, une faiblesse personnelle) mais je ne connais pas l'oeuvre!
Et, moi, je suis fichtrement incapable de faire une liste sans des nuits d'insomnie et de remords et des arrachements de coeur
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
Faire partager ses passions à ses petits copains vaut bien une nuit d'insomnie (personnellement, c'est le genre de chose que je fais avant de dormir ... c'est plus efficace que de compter les moutons).
J'adore le Chevalier DG (et pour le coup j'ai un certain nombre de versions même si avec les années j'écoute un peu de moins de Strauss que lors de ma glorieuse jeunesse ...). Je ne vois pas comment ça peut être mieux dirigé (à mes oreilles, c'est parfait, transparent et chatoyant à la fois, et parfaitement vivant et théâtral) et le couple Seefried/Streich est au dessus de tous les éloges, la première étant simplement impossible à approcher dans la conversation en musique. Schech pourrait chanter la Maréchale les yeux fermés et la tête à l'envers, c'est un confort vocal absolu.
Gloriana est une très belle œuvre, ma préférée dans le répertoire "moderne" (enfin, c'est un moderne qui date maintenant), il y a des éléments de pastiche élisabéthain, mais avec l'inventivité continue de Britten et de véritables airs miniatures beaux comme un printemps dans le Sussex. Et puis c'est un rôle aussi grandiose que ceux qu'on trouve dans les opéras historiques du XIXème, donc Barstow peut s'en donner à cœur joie.
J'adore le Chevalier DG (et pour le coup j'ai un certain nombre de versions même si avec les années j'écoute un peu de moins de Strauss que lors de ma glorieuse jeunesse ...). Je ne vois pas comment ça peut être mieux dirigé (à mes oreilles, c'est parfait, transparent et chatoyant à la fois, et parfaitement vivant et théâtral) et le couple Seefried/Streich est au dessus de tous les éloges, la première étant simplement impossible à approcher dans la conversation en musique. Schech pourrait chanter la Maréchale les yeux fermés et la tête à l'envers, c'est un confort vocal absolu.
Gloriana est une très belle œuvre, ma préférée dans le répertoire "moderne" (enfin, c'est un moderne qui date maintenant), il y a des éléments de pastiche élisabéthain, mais avec l'inventivité continue de Britten et de véritables airs miniatures beaux comme un printemps dans le Sussex. Et puis c'est un rôle aussi grandiose que ceux qu'on trouve dans les opéras historiques du XIXème, donc Barstow peut s'en donner à cœur joie.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
@ Adalbéron, j'aime assez ce qui se passe à l'orchestre dans la version Abaddo, mais, malgré mon amour pour Maria Ewing, je ne l'ai décidément pas trouvée convaincante dans sa première scène. Du moins, pas assez pour me pousser à persévérer après le naufrage Ludwig. J'ai aussi la version (en tout cas, j'avais) la version que tu emporterais dans ton île, et je crois qu'elle est particulièrement équilibrée (et là, pour le coup, la lecture de la lettre par Taillon, c'est du grand art et du grand français).
Gorr, c'est le type de mezzo que j'ai tendance à fuir, je trouve ce qu'elle fait impressionnant, mais aussi très fruste. Je ne sais pas si c'est dans la matière même de la voix, sa couleur, son émission, ou bien si c'est le phrasé à proprement parler. En tout cas, c'est quelqu'un qui ne me "surprend" pas. Mais, quand je vois la horde de fans qu'elle a (et qui parle toujours de son intuition dramatique et de la beauté de sa voix), je veux bien croire que c'est mon oreille qui est défectueuse.
Remarquez que j'ai bien bien plus exotique en Dalila avec l'ogresse Obraztsova, l'odalisque Ludwig (longtemps avant sa Geneviève) et la venimeuse et poitrinante Baltsa ... (je les aime toutes les trois) alors je devrais quand même revenir parfois au grand goût français.
Gorr, c'est le type de mezzo que j'ai tendance à fuir, je trouve ce qu'elle fait impressionnant, mais aussi très fruste. Je ne sais pas si c'est dans la matière même de la voix, sa couleur, son émission, ou bien si c'est le phrasé à proprement parler. En tout cas, c'est quelqu'un qui ne me "surprend" pas. Mais, quand je vois la horde de fans qu'elle a (et qui parle toujours de son intuition dramatique et de la beauté de sa voix), je veux bien croire que c'est mon oreille qui est défectueuse.
Remarquez que j'ai bien bien plus exotique en Dalila avec l'ogresse Obraztsova, l'odalisque Ludwig (longtemps avant sa Geneviève) et la venimeuse et poitrinante Baltsa ... (je les aime toutes les trois) alors je devrais quand même revenir parfois au grand goût français.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
En tout cas, on notera que Wagner et l'opéra russe n'ont pas vraiment l'air de déchainer les passions sur nos îles ...
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
Je peux tout à fait comprendre. C'est une question d'affinité je crois. Il y a des chanteurs dont on peut reconnaître certaines de leurs grandes qualités, sans être pour autant séduit par eux.aroldo a écrit : ↑21 mai 2017, 16:55Gorr, c'est le type de mezzo que j'ai tendance à fuir, je trouve ce qu'elle fait impressionnant, mais aussi très fruste. Je ne sais pas si c'est dans la matière même de la voix, sa couleur, son émission, ou bien si c'est le phrasé à proprement parler. En tout cas, c'est quelqu'un qui ne me "surprend" pas. Mais, quand je vois la horde de fans qu'elle a (et qui parle toujours de son intuition dramatique et de la beauté de sa voix), je veux bien croire que c'est mon oreille qui est défectueuse.
Remarquez que j'ai bien bien plus exotique en Dalila avec l'ogresse Obraztsova, l'odalisque Ludwig (longtemps avant sa Geneviève) et la venimeuse et poitrinante Baltsa ... (je les aime toutes les trois) alors je devrais quand même revenir parfois au grand goût français.
Je ne connais pas Ludwig dans ce rôle, ça doit être intéressant. J'ai beaucoup de mal avec Obraztsova et j'ai découvert l'oeuvre avec Baltsa, je ne trouve pas que ce soit son meilleur enregistrement...
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
L'opéra russe, je connais vraiment mal. Wagner un peu moins mal (j'ai mis Tristan und Isolde), mais je connais surtout les opéras « pré-ringiens ». Je n'ai encore jamais écouté en entier le Ring, ni Parsifal.
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
C'est compliqué, mais bon, sans réfléchir beaucoup et dans le plus grand désordre, ça donnerait à peu près ça :
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
Le sans faute absolu!
Autant je préférais périr noyé avant d'atteindre la plage et être contraint d'écouter du baroque avec Aroldo, me réfugier dans mon cocotier par suite d'excès Sutherlandesque avec Jérôme dont j'envisageais de descendre pour Adal malgré son mauvais gout pour certaines distributions qui m'aurait fait casser certains disques à grands coups de noix de coco (Carlo, Macbeth , Barbier) ; là je prends tout mais j'aurais glissé dans mon pagne une autre Norma (celle d'Orange) et un autre Trovatore pour sur (celui de Salzburg) ainsi que l'Onéguine de Vienne avec Ozawa et quelques Callas (Norma à la Scala, Sonnambula à Hambourg ou Traviata à la Scala)
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
Attention, je te rappelle qu'il s'agissait d'intégrales studio, et pour une île déserte, donc un max d'Offenbach pour ne pas perdre le moral et des voix qu'on adore (y'a une fixette Leontyne-Caballé-Crespin-Gorr-Horne, mais bon, j'assume)...Loïs a écrit : ↑21 mai 2017, 18:41Le sans faute absolu!
Autant je préférais périr noyé avant d'atteindre la plage et être contraint d'écouter du baroque avec Aroldo, me réfugier dans mon cocotier par suite d'excès Sutherlandesque avec Jérôme dont j'envisageais de descendre pour Adal malgré son mauvais gout pour certaines distributions qui m'aurait fait casser certains disques à grands coups de noix de coco (Carlo, Macbeth , Barbier) ; là je prends tout mais j'aurais glissé dans mon pagne une autre Norma (celle d'Orange) et un autre Trovatore pour sur (celui de Salzburg) ainsi que l'Onéguine de Vienne avec Ozawa et quelques Callas (Norma à la Scala, Sonnambula à Hambourg ou Traviata à la Scala)
Re: 25 intégrales studio pour une île déserte
Oui, c'est bien de studio qu'il s'agit.
Quand j'étais adolescent, dans les années 90, on trouvait chez les disquaires, des catalogues qui étaient envoyés par les grands studios (Decca, Emi, Philips, Sony, DG, RCA ...). De là vient mon amour immodéré pour l'objet disque, je pense et ces spécificités.
Toujours pas de Wagner.
Bon, je ne suis fan ni de Caballé, ni, surtout, de Price, alors je ne pourrais pas partager mon île avec Stefano (il faudrait un archipel en fait ...) d'autant que si je vénère Crespin, j'ai du mal avec la prise de son et la direction de Solti pour le Rosenkavalier Decca. Curieux, en revanche d'écouter un jour Horne dans Orfeo et ce Tricitto de Maazel.
Quand j'étais adolescent, dans les années 90, on trouvait chez les disquaires, des catalogues qui étaient envoyés par les grands studios (Decca, Emi, Philips, Sony, DG, RCA ...). De là vient mon amour immodéré pour l'objet disque, je pense et ces spécificités.
Toujours pas de Wagner.
Bon, je ne suis fan ni de Caballé, ni, surtout, de Price, alors je ne pourrais pas partager mon île avec Stefano (il faudrait un archipel en fait ...) d'autant que si je vénère Crespin, j'ai du mal avec la prise de son et la direction de Solti pour le Rosenkavalier Decca. Curieux, en revanche d'écouter un jour Horne dans Orfeo et ce Tricitto de Maazel.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.