Discographie Die Zauberflöte

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Discographie Die Zauberflöte

Message par aurele » 22 mars 2014, 22:14

Ecoutant en ce moment la version de Jacobs parue en 2010 chez Harmonia Mundi, je cherchais un topic dans cette rubrique consacré à la discographie de cet opéra et je ne l'ai pas trouvé.

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Re: Discographie Die Zauberflöte

Message par jerome » 23 mars 2014, 00:10

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Re: Discographie Die Zauberflöte

Message par aurele » 23 mars 2014, 00:45

Je connais déjà tes versions préférées Jérôme. :)

Moi, je connais en entier pour le moment Karajan I, Levine et donc Jacobs. J'ai posté mon avis sur un autre forum sur les deux premières versions mais je pourrai toujours les reposter ici. Je connais sinon des passages de beaucoup d'autres versions et j'avais entendu Sawallisch lorsque je me suis passionné pour l'opéra en fait à la radio il y a de cela 8 ans. Edda Moser pour moi est indétronâble en Reine de la Nuit. On n'a jamais selon moi fait mieux depuis et en salle, ça devait être quelque chose.

Concernant la version Jacobs, je donne quelques impressions après mon écoute de ce samedi soir. Je précise que j'ai écouté sur qobuz. Version très intéressante pour les options du chef et qui à mon avis nécessite plusieurs écoutes pour tout repérer. Des dialogues très complets, ce qui est appréciable et une manière singulière de les amener. Plusieurs effets de bruitage qui fonctionnent très bien au studio pour moi. Une direction que je trouve passionnante et un orchestre habitué à travailler avec le chef qui est excellent. Il y a du rythme, de l'énergie, un sens du détail. Belle distribution dans l'ensemble. Daniel Behle magnifique vocalement en Tamino, rôle difficile à incarner et ce n'est pas forcément marquant sur ce plan là au final. J'aime beaucoup son timbre de voix et ce n'est pas le premier enregistrement dans lequel je l'entends. Petersen dans la lignée de Röschmann pour moi dans ce rôle, impliquée dans les récitatifs mais "Ach ich'fülhs" ne marque pas et est sans émotion, la faute en incombe au chef et à la nature du timbre aussi de la soprano. Le couple avec Behle fonctionne bien en revanche.
Un Papageno que je trouve très bon mais pas plus qu'un autre. Pas une personnalité particulièrement marquante mais là encore, on croit au personnage, ce qui est essentiel. Beau timbre.
Une Reine de la Nuit au timbre intéressant, bonne musicienne mais l'air du II ainsi que le récitatif qui précèdent manquent cruellement de relief, je la trouve trop sage et je n'aime pas la fin de l'air avec une espèce d'ornementation.
Bon Sarastro de Fink mais ce n'est ni Talvela, ni Moll. Peu marquant au final.
Ihm réduite à tout petit rôle, d'une agréable fraîcheur comme toujours mais cette chanteuse qui a de la personnalité ne peut pas la montrer ici. Je pense notamment à sa Poppea avec Jacobs pour dire cela.
Un trio de Dames très équilibré, avec de la personnalité : Kalna notamment et Druet.
Bon trio d'enfants et le reste des autres rôles est très bien tenu.

Au début de mon écoute, je pensais que j'aurais envie d'acquérir cet enregistrement mais j'ai d'autres priorités si je veux acquérir des versions de cet opéra, notamment Solti I (dans le coffret Mozart tant qu'à faire car je n'ai pas aucun des enregistrements, or, je veux les Noces, l'Enlèvement et cette Zauberflöte notamment).

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Re: Discographie Die Zauberflöte

Message par aurele » 23 mars 2014, 10:06

J'aimerais avoir des avis sur vos versions préférées. Merci.

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Re: Discographie Die Zauberflöte

Message par Leporello84 » 23 mars 2014, 11:53

Moi j'ai fait mes premières armes avec la version Claudio Abbado. J'aime beaucoup la Pamina de Röschmann, et je suis admiratif du Sarastro de René Pape, que je trouve fabuleux, même si bien sûr Kurt Moll et Martti Talvela me semblent à peu près indétrônables.

Un que je serais très curieux d'entendre en Papageno (et qui a plusieurs fois manifesté l'envie de le faire), c'est Bryn Terfel. :D

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Re: Discographie Die Zauberflöte

Message par Asvo » 23 mars 2014, 11:58

Étant un inconditionnel de Mozart par Gardiner, je ne saurais que recommander cette version : la direction est extrêmement bien dosée, sans tempi excessivement rapides (ce que je reprocherais par exemple à d'autres versions baroqueuses comme celle de Jacobs notamment, où, comme tu l'as si bien dit aurele, le Ah! Ich fuhl's pris à toute berzingue est plutôt dénaturé). Le plateau vocal est très équilibré, Pamina de Christiane Oelze parfaite à mes oreilles, de même que le Papageno de Finley ; Tamino assez sage de Schade, ça colle bien avec le personnage. La Reine de la nuit de Sieden est très belle vocalement même si elle n'est pas assez incisive pour moi. Monostatos à la voix joliment enlaidie :)
Bref j'adore cette version même si je suis sûr que certains pensent que ça sent trop le savon et pas assez la f...

Ceci dit le travail de Jacobs est passionnant et j'adore écouter cette version (et on met du temps à se rendre compte de certains détails, comme les notes aiguës de la Reine de la nuit qui sont chantées sur la syllable "è").

Harnoncourt vaut aussi la peine d'être entendu, ne serait-ce que par les Gruberophobes qui verront un rôle dans lequel elle est assez exceptionnelle (une de mes Reines préférées).

Pour les versions non baroqueuses, bah Klemperer c'est assez dingue, surtout pour le plateau vocal superbe !! Et, même si ce n'est pas un CD, le DVD de Davis est une splendeur musicale à mes yeux : très lente, ce qui m'a surpris la première fois (ayant justement les versions d'esthétique + baroqueuese) mais une lenteur qui avance (contrairement à Jordan) et qui possède beaucoup de vie ! Le tout avec un plateau ma-gni-fique (sauf peut-être le Tamino de Hartmann) : Roschmann, LA Pamina des deux dernières décennies, Keenlyside splendide malgré une blessure qu'il se fait pendant la représentation, Damrau... bah Damrau quoi pas besoin de dire autre chose, et Selig très convaincant aussi.

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Re: Discographie Die Zauberflöte

Message par aurele » 23 mars 2014, 12:12

Merci pour vos retours.

Connais la version Davis qui est la seule que je possède. Belle version d'ensemble effectivement pour la mise en scène et la distribution de qualité. En revanche, j'avais été déçu par la direction de Colin Davis.

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Re: Discographie Die Zauberflöte

Message par Asvo » 23 mars 2014, 12:44

aurele a écrit : En revanche, j'avais été déçu par la direction de Colin Davis.
Tiens ? Qu'est-ce que tu n'avais pas aimé ? La lenteur de la direction ?

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Re: Discographie Die Zauberflöte

Message par aurele » 23 mars 2014, 13:16

Je l'avais trouvée classique mais plate.

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Re: Discographie Die Zauberflöte

Message par jerome » 23 mars 2014, 13:32

Priorité absolue à la version Solti I qui reste depuis 45 ans sur la plus haute marche du podium:

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Sur le plan purement technique, la prise de son est une véritable splendeur sachant architecturer les différents plans sonores tant orchestraux que vocaux et conférer à l’ensemble une homogénéité inégalée et une vérité théâtrale très rarement obtenue dans un studio d’enregistrement. La direction de Solti fait montre d’une efficacité dramatique et avec l’aide d’un des plus beaux orchestres du monde, le Wiener Philharmoniker, met en valeur toutes les beautés de la partition. L’option retenue ici s’oriente davantage vers le conte de fées; toutefois les scènes dites maçonniques sont rendues avec beaucoup de majesté et de sobriété à la fois. Quant à la distribution, elle est tout simplement idéale dans le sens où DECCA a réuni pour cet enregistrement dans chacun des rôles tous les meilleurs interprètes du moment, lesquels, pour certains d’entre eux, ont été à ce jour peut-être parfois égalés mais jamais surpassés.

Stuart Burrows est un Tamino de haut vol: autant ses incursions dans le répertoire italien du 19ème siècle sont discutables, autant Mozart et particulièrement ce rôle de Tamino lui conviennent à la perfection tant son chant s’avère à la fois déterminé, subtil et racé tout comme c'était le cas avec Wunderlich chez Böhm II. Il était difficile a priori de se mesurer à la Pamina sublimissime de Gundula Janowitz (qui est l’une des rares justifications de l’achat de la version Klemperer) et pourtant Pilar Lorengar parvient presque à se hisser au même niveau: Là où Janowitz jouait de la pureté absolue de son timbre, Lorengar joue la carte de la féminité empreinte d’une certaine sensualité (qui se traduit par le frémissement d’une voix homogène et colorée). Hermann Prey a marqué de son empreinte le rôle de Papageno pendant de longues années sur toutes les scènes internationales et , en l’écoutant, on comprend bien pourquoi: il traduit à merveille la naiveté, la joie, la peur, le désespoir, la lâcheté de son personnage. Bref, il est merveilleusement humain. On n’en dira pas autant des deux têtes couronnées que sont Sarastro et la Reine de la Nuit tant les interprètes retenus ici sont vocalement surhumains. Martti Talvela a peut-être (avec Kurt Moll) la voix de basse à la fois la plus noire, la plus profonde et la plus puissante qui ait jamais existé depuis l’ère du disque et pourtant, par delà l’impression énorme que fait cette voix, l’interprétation ici est d’une luminosité et d’une humanité absolues. Ses deux airs sont de toute beauté. Cristina Deutekom triomphait sur toutes les scènes pour sa spectaculaire et inouie interprétation de la Reine de la Nuit au point d’avoir été consacrée par la critique internationale “plus grande Reine de la Nuit du Monde”. Par delà un débat qui a déjà eu lieu sur tant de forums, force est de constater que jamais le disque ne nous a offert une meilleure synthèse de volume vocal, d’étendue de la tessiture, de facilité dans le suraigu (les contre-fa les plus spectaculaires de la discographie!), de vaillance technique et de caractérisation dramatique. Une vraie Reine de la Nuit surnaturelle! On a fait aussi bien (Edda Moser) mais pas mieux! Le reste de la distribution est de la même volée avec notamment l’extraordinaire Sprecher de Dietrich Fisher-Dieskau (bien plus à sa place ici que dans le rôle de Papageno chez Fricsay et chez Böhm), le Monostatos de Gerhard Stolze inquiétant à souhait, l’espiègle Papagena de Renate Holm sans compter les nobles interprétations des deux hommes d’armes par René Kollo et Hans Sotin.

Solti a réenregistré la Flûte Enchantée depuis avec nettement moins de bonheur. Les miracles ne se produisent qu’une fois.

Les 2 autres marches du podium sont occupées chacune par 2 versions:

Sawallisch pour un merveilleux travail d'équipe et 2 perles absolues: la Reine de la Nuit d'Edda Moser et le Sarastro de Kurt Moll
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et Böhm II pour une merveille d'équilibre et, là aussi, de travail d'équipe et d'où émerge particulièrement le plus beau Tamino de la discographie: Fritz Wunderlich. Seul petit bémol; la Reine de la Nuit de Roberta Peters dont le personnage est bien campé mais à l'aigu et au suraigu trop pointus.
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puis les versions Marriner et Abbado (qui réussissent là leurs meilleurs enregistrements lyriques mozartiens!) qui sont de petits bijoux tant dans un travail orchestral d'orfèvre à effectif plus réduit que dans des casts vocaux globalement de toute beauté.

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Ceci dit, si on le peut, je conseille de progressivement se procurer toute la discographie de l'oeuvre car toutes ces versions sont intéressantes ne serait ce, pour certaines, que pour savoir ce qu'il ne faut pas faire.
Enfin je mets à part les versions baroqueuses parce que cet ouvrage n'est musicalement pas baroque (Mozart était émancipé depuis longtemps du style baroque!) mais certaines de leurs versions, sans pouvoir bien évidemment prétendre au statut de référence absolue, sont assez réussies et procurent un certain plaisir. Les distributions sont parfois de qualité et parfois très ... light mais on y trouve une homogénéité sympathique: c'est le cas des versions Östman et Jacobs.

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