Discographie Die Zauberflöte
Re: Discographie Die Zauberflöte
Concernant la version Jacobs, j'aimerais savoir plus précisément ce qui te plaît et te déplaît dedans.
Marriner n'a pas été rééditée depuis longtemps et n'est pas si facilement trouvable à ma connaissance.
Marriner n'a pas été rééditée depuis longtemps et n'est pas si facilement trouvable à ma connaissance.
- Leporello84
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Re: Discographie Die Zauberflöte
Et surtout, y a-t-il des documents live intéressants?
Je sais que la version Claudio Abbado est un live, mais à mon avis si ce n'est pas le seul de la liste de jerome, il y en a peu d'autres...
Je sais que la version Claudio Abbado est un live, mais à mon avis si ce n'est pas le seul de la liste de jerome, il y en a peu d'autres...
Re: Discographie Die Zauberflöte
Écoute (oui, écoute parce que la production du Met était tellement laide que je n'ai pas vraiment regardé) du DVD dirigé par Levine (DG). J'en sors avec une impression mitigée : pour la Flute, j'aime deux options essentiellement. Celle du grand oratorio maçonnique façon Klemperer ou Karajan II et celle du pur Singspiel (Fricsay bien entendu). Levine se situe dans un entre deux qui m'ennuie un peu (particulièrement dans les moments grandioses et les interventions de Sarastro, dont l'air du II, ressemblent un peu à une berceuse). La distribution est à cette image, plus professionnelle que réellement inspirée. Araiza a des difficultés à se chauffer (il faut dire que cet air impossible du début ...) mais on le retrouve tel qu'en lui même, sensible, timbré, moelleux plus tard, avec de magnifiques mezza vocce (émouvante déploration devant la porte). Battle est ravissante à tous les niveaux, mais, même si elle ne manque pas d'accents, elle ne tire pas des larmes, plus attentives à la conduite et la projection qu'à l'émotion dans les scènes clef ("Tamino mein" est avant tout le moyen de faire flotter un aigu piano, ravissant, répétons-le). Excellent méchant, très caractérisé de Heinz Zednik. Sarastro de Kurt Moll un peu endormi par la direction, mais cette lecture "prêtre noble" est soutenue par un grave infaillible et un legato parfait. Dans la même optique, manichéenne disons, Luciana Serra est une reine vengeresse dès le premier air, plus altière que séduisante ou maternelle, en raison de son timbre un peu rêche et de ses aigus vrillés (mais j'aime bien). Une seule couleur (pas vilaine) pour le Papageno de Manfred Hemm, sans doute sympathique à l'image (mais la concurrence est telle que je suis peut-être un peu sévère).
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Discographie Die Zauberflöte
J'ai fait mes armes avec Harnoncourt et j'en suis... revenu : cette impression de RDA radiophonique comme si on était dans Aufstieg und Fall der Mahagonny m'est rapidement devenue insupportable !
Je cultive désormais le jardin des Arts florissants dont je trouve la version très équilibrée et très poétique. Je me replongerai en fin de semaine dans le choix de Jacobs pour émettre -éventuellement- quelque avis.
Je cultive désormais le jardin des Arts florissants dont je trouve la version très équilibrée et très poétique. Je me replongerai en fin de semaine dans le choix de Jacobs pour émettre -éventuellement- quelque avis.
Re: Discographie Die Zauberflöte
C'est un peu l'idée que je me fais toujours du travail de Levine. C'est bien, c'est consensuel, mais pas excitant pour un sou.
Y'a-t-il quelque part un enregistrement de lui qui aurait du caractère ?
Ça fait envie
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Discographie Die Zauberflöte
Levine, je ne m'y faisais pas dans ses Mozart au disque (comme je ne me fais pas aux Mozart sur instruments modernes en général) et puis je l'ai entendu dans Les Noces au Met : à voir comme il allégeait le mastodonte qu'est l'orchestre du Met, comme il le faisait sauter, vivre, comme il le rendait comme créateur du théâtre que l'on voyait sur scène, je n'ai pu que m'incliner. Et à accepter que oui, dans Mozart, Levine apporte quelque chose.
Re: Discographie Die Zauberflöte
Je n'ai rien contre, ni pour Levine, je crois. J'ai même un enregistrement que j'aime particulièrement qui est dirigé par lui (Luisa Miller). Cela dit, je viens d'écouter la version Mackerras de la Flute, et, pour moi, ça se situe à un autre niveau que cette captation du Met (je n'ai aucune idée de la réception critique de cette version, pour une petite maison d'édition, en plus, je pense). Malgré le studio, on est vraiment saisi par le théâtre, la vie, la pulsation, le rythme et le drame dans tous les passages en mineur. C'est vraiment autre chose. Avec quelques décisions très personnelles (des appogiatures discrètes, un air de Pamina pris très vivement, qui en fait presque un air à vocalises et qui le situe autant du côté du reproche que du désespoir). Et, en plus, il y a un duo inédit (pour moi) donné en appendice entre Tamino et Papageno. Le choix des timbres, à l'orchestre et pour la distribution (anglo-saxonne pour les rôles principaux), privilégie la jeunesse. En particulier le couple Hendricks-Hadley, tous les deux sveltes, lumineux, enthousiastes, avec, pour elle, la longueur de son souffle et la vibration si particulière de ses aigus et, pour lui, une conduite particulièrement soignée de la ligne. A leur côté, Thomas Allen est le plus clair, le plus ténorisant des Papageno que j'ai entendus et donne la même impression juvénile. Lloyd n'atteint pas la même grâce et il est même un peu à le peine dans les graves, sans être ridicule. Celle qui m'a impressionné le plus, c'est Anderson, désormais ma reine favorite. Elle est complètement schizophrène, caressante et insinuante dans le premier air, méchante à souhait dans le deuxième, avec des suraigus sublimes. Je pense que ce sont les chanteurs qui font les dialogues (il me semble que l'accent anglo-saxon est un peu perceptible), ils sont tous excellents, mais particulièrement celui entre Pamina et sa mère : progressivement, Anderson (si c'est elle) semble grossir la voix et passer quasiment dans un registre lyrique, comme si elle dévoilait sa nature divine. Grand moment.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Re: Discographie Die Zauberflöte
Même si comme Jérôme La version reste pour moi celle de Solti avec Lorengar & Deutekom, ma version "chérie" dont l'écoute m'est régulièrement indispensable
Mon seul regret qui m'empêche d'atteindre le Nirvana : que Tamino ne soit pas Leopold Simoneau
Mon seul regret qui m'empêche d'atteindre le Nirvana : que Tamino ne soit pas Leopold Simoneau
Re: Discographie Die Zauberflöte
Alors, là, respect.
Moi, ma version inavouable préférée, c'est sans doute Karajan II.
Moi, ma version inavouable préférée, c'est sans doute Karajan II.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.