Le Cid à la Comédie Française
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Le Cid à la Comédie Française
Après 25 ans d'absence, le Cid est de retour . en attendant la première le 29 octobre, un article paru dans le Figaro pour nous y préparer :
http://www.lefigaro.fr/culture/20051022 ... tml?110258
la mes restitue l'atmosphère du XVIIème : ouff, pas de transposition moderne à priori !!
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Pleurez mes yeux
Pleurez ! pleurez mes yeux ! fondez vous en eau !!
Ah oui alors ! Corneille (le vieux pas le chanteur) doit se retourner dans sa tombe. La direction d?acteurs est incompréhensible, Brigitte Jacques (qui avait déjà sévi avec Britannicus...) fait chuchoter ses acteurs, mais pas comme au théâtre. C?est dire que le 1er rang de corbeille doit tendre l?oreille pour comprendre quelque chose, je n?ose imaginer le « poulailler » ! quant à Chimène... Audrey Bonnet a de très rares bons moments, et parle en prenant une voix tellement ridicule et vulgaire en colère contre Rodrigue et son papounet que ça faisait rigoler les scolaires derrière moi.
Rien à voir avec l?infante ? Léonie Simaga - à qui on aurait dû donner le rôle de Chimène. « erreur de casting » comme dit dans le Figaro. Rodrigue a du c?ur et encore... il joue sans passion, sans classe. En fait, ils jouent tous deux dans l?hystérie et frôlent la caricature comme deux gamins capricieux. Les anciens du Français font honneur au texte et s?investissent.
Les costumes sont élégants, sobres. Les décors, dans des tons chauds, avec de grands voilages pour figurer les pièces.
En parlant des scolaires, vous avez ceux qui s?en fichent et ne tiennent pas en place, et ceux qui récitent le texte en même temps ! Une jeunette à la sortie : « j?suis morte de rire, l?autre qui lui demande de tuer son chéri et après elle l?engueule » !
Pourtant à la fin du spectacle, le génie de ce bon vieux Corneille est tel que je n?étais pas déçue, le texte est tellement beau ! L?ovation était pour Pierre Corneille seul.
:dixsurdix:
Ah oui alors ! Corneille (le vieux pas le chanteur) doit se retourner dans sa tombe. La direction d?acteurs est incompréhensible, Brigitte Jacques (qui avait déjà sévi avec Britannicus...) fait chuchoter ses acteurs, mais pas comme au théâtre. C?est dire que le 1er rang de corbeille doit tendre l?oreille pour comprendre quelque chose, je n?ose imaginer le « poulailler » ! quant à Chimène... Audrey Bonnet a de très rares bons moments, et parle en prenant une voix tellement ridicule et vulgaire en colère contre Rodrigue et son papounet que ça faisait rigoler les scolaires derrière moi.
Rien à voir avec l?infante ? Léonie Simaga - à qui on aurait dû donner le rôle de Chimène. « erreur de casting » comme dit dans le Figaro. Rodrigue a du c?ur et encore... il joue sans passion, sans classe. En fait, ils jouent tous deux dans l?hystérie et frôlent la caricature comme deux gamins capricieux. Les anciens du Français font honneur au texte et s?investissent.
Les costumes sont élégants, sobres. Les décors, dans des tons chauds, avec de grands voilages pour figurer les pièces.
En parlant des scolaires, vous avez ceux qui s?en fichent et ne tiennent pas en place, et ceux qui récitent le texte en même temps ! Une jeunette à la sortie : « j?suis morte de rire, l?autre qui lui demande de tuer son chéri et après elle l?engueule » !
Pourtant à la fin du spectacle, le génie de ce bon vieux Corneille est tel que je n?étais pas déçue, le texte est tellement beau ! L?ovation était pour Pierre Corneille seul.
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Audrey Bonnet est redoutable pour moi depuis son apparition à la C.F. dans "La Nuit des Rois", elle crie, elle hurle (et même de façon vulgaire), je la trouve sans aucun talent et me demande ce qu'elle fait sur une cette scène si renommée Mais dans Chimène on en sort presque révolté que cette Institution lui accorde une telle place ... surtout quand on apprend qu'elle vient d'accéder au Sociétariat alors qu'Alain Pralon n'a pas été prolongé (idem pour Catherine Salviat).
L'avis semble unanimement élogieux pour Léonie Simaga dans l'Infante admirable de beauté et de talent. Enfin une à suivre avec Elsa Lepoivre découverte "Le Sicilien".
L'avis semble unanimement élogieux pour Léonie Simaga dans l'Infante admirable de beauté et de talent. Enfin une à suivre avec Elsa Lepoivre découverte "Le Sicilien".
Je me permets de reprendre mon modeste billet, publié il y a quelques jours ici : http://www.fredericestfou.com/article-1491179.html
"Massacrer un tel texte est à mes yeux un acte criminel. Oublié hier soir que l'oeuvre de Corneille était en premier lieu une splendide poésie. Oublié le drame intérieur, le déchirement aristocratique. Oublié la grandeur de l'histoire de ce noble théâtre où nous étions, maison pourtant censée donner le la de répresentation du théâtre "classique" dans notre pays.
Cette représentation, c'était grand guignol et marché à la criée. Chimène hurlait avec moins d'élegance qu'une poissonnière, Rodrigue récitait des vers sans avoir l'air de les comprendre. Les erreurs les plus flagrantes de mise en scène rendaient impossible la crédibilité de l'intrigue (les pages courent sur la scène en imitant le trot d'un cheval à la façon des Monty Python dans Sacré Graal ? le roi d'Espagne qui s'agenouille devant un de ses courtisans ? Chiméne qui saute dans les bras de Rodrigue pour lui déclarer "va, je ne te hais point" ? Don Diègue couché à terre pour son monologue "au rage, au désespoir" ?) A un moment, je me suis cru en train d'assister à une mauvaise répétition d'un épisode d'Hélène et les garçons. Pire encore, le public riait ! Rire devant une telle tragédie... je n'aurais jamais cru cela possible.
J'aime trop le théâtre. J'aime trop le Cid. Nous avons fui à l'entracte.
Mention à l'Infante, effectivement, à Don Diegue, et aux deux suivantes, qui ont failli nous convaincre de rester."
"Massacrer un tel texte est à mes yeux un acte criminel. Oublié hier soir que l'oeuvre de Corneille était en premier lieu une splendide poésie. Oublié le drame intérieur, le déchirement aristocratique. Oublié la grandeur de l'histoire de ce noble théâtre où nous étions, maison pourtant censée donner le la de répresentation du théâtre "classique" dans notre pays.
Cette représentation, c'était grand guignol et marché à la criée. Chimène hurlait avec moins d'élegance qu'une poissonnière, Rodrigue récitait des vers sans avoir l'air de les comprendre. Les erreurs les plus flagrantes de mise en scène rendaient impossible la crédibilité de l'intrigue (les pages courent sur la scène en imitant le trot d'un cheval à la façon des Monty Python dans Sacré Graal ? le roi d'Espagne qui s'agenouille devant un de ses courtisans ? Chiméne qui saute dans les bras de Rodrigue pour lui déclarer "va, je ne te hais point" ? Don Diègue couché à terre pour son monologue "au rage, au désespoir" ?) A un moment, je me suis cru en train d'assister à une mauvaise répétition d'un épisode d'Hélène et les garçons. Pire encore, le public riait ! Rire devant une telle tragédie... je n'aurais jamais cru cela possible.
J'aime trop le théâtre. J'aime trop le Cid. Nous avons fui à l'entracte.
Mention à l'Infante, effectivement, à Don Diegue, et aux deux suivantes, qui ont failli nous convaincre de rester."