Donizetti - Roberto Devereux (E Gruberova) - DVD DGrammophon

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EdeB
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Message par EdeB » 05 déc. 2006, 11:44

J'avoue que je ne suis pas une grande fan de Gruberova mais son récital Mozart avec Harnoncourt est sublime, et je me souviens d'un concert d'airs de Mozart à Salzbourg en 82 (?) partiellement repris chez Orfeo qui était à tomber.
L'ennui, c'est qu'avec une voix pareille, elle s'est souvent perdue en contemplation de ses propres splendeurs et a fait durer le plaisir (on a envie de les cravacher un peu Harnoncourt et elle pour faire presser le pas !!), au détriment de la force dramatique des rôles /airs. Mais Caballe a eu aussi le même "problème" !!

Vu ce Roberto Devereux qui est effectivement magnifique.... De toute façon, c'est un répertoire conçu pour servir d'écrin à des voix royales.

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Message par adecambrai » 05 déc. 2006, 12:48

Le fil se transforme petit à petit en débat sur Gruberova.

Je ne sais pas ce qu'elle donne dans Roberto Devereux puisque je n'ai pas encore visionné/écouté le DVD incriminé, mais tout à fait d'accord avec EdeB sur le récital Mozart. Quelle fabuleuse "Reine de la nuit" (j'ai la version d'Harnoncourt, parfois un peu lente c'est vrai).

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Message par jean-didier » 05 déc. 2006, 13:34

tuano a écrit :Oui c'est incroyable ! Qui a signé la critique ?

Il faut que je me procure ce numéro collector peut-être bientôt retiré de la vente ! :mrgreen:

Je me souviens de la critique du CD de Norma où le journaliste du Monde de la Musique avait trouvé la voix d'Edita Gruberova miraculeuse, sa compréhension du rôle réelle, son entourage de très grande qualité -avec une certaine Elena (sic) Garanca... mais que l'intégrale ne méritait pas une note supérieure à une étoile, ce qui en faisait le disque le plus mauvais du mois !
c'est Philippe Gad qui a signé cet article (qui n'est pas très long cependant)

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Message par raph13 » 05 déc. 2006, 13:58

Dans Le Point, le dvd de R.Devereux a aussi une très bonne critique.
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Message par tuano » 05 déc. 2006, 22:53

Qui a renommé ce fil de discussion ??

Ne peut-on plus donner son avis lorsqu'on ouvre un sujet ? Le titre original était suffisamment clair me semble-t-il... Il n'y a pas 36 Roberto Devereux en DVD de toute façon.


On dirait qu'on laisse une seconde chance à ce DVD. Il est à nouveau en prix vert à la Fnac, Le Point et Le Monde de la Musique en font la critique, 5 mois après sa parution en France.

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Message par raph13 » 07 déc. 2006, 09:07

J'ai retrouvé la critique du Point, par André Tubeuf

"Le plus dramatique, le plus théâtral et serré des opéras à reines folles et sanglantes tellement à la mode vers 1840. Le personnage d'Elizabeth demande une Bette Davis du chant, à la fois Baby Jane et Castafiore, sans complexes mais sans limites. Edita Gruberova est cette Bette Davis. Mise en scène à Munich en 2005 (avec vigueur, dépouillement, modernité) par Christof Loy, fort bien entourée, elle donne un numéro de haute voltige vocal ahurissant, mais dramatiquement ce n'est pas moins prodigieux. Va faire la légende, et même culte."
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Message par raph13 » 29 déc. 2006, 15:00

Une autre critique, beaucoup moins enthousiaste, de J.Cabourg, dans l'Opéra Magazine du mois d'octobre

"Le public du Staatsoper de Munich aurait eu le souffle coupé devant le Roberto Devereux de C.Loy, et sa scène finale cathartique. Le souffle vient à manquer, effectivement, mais le rire seul est responsable de ce malaise vagal. Le metteur en scène aurait été inspiré, nous dit-on encore, par Almodovar et ses Femmes au bord de la crise de nerfs. Soit! Toujours est-il que Donizetti en costumes de ville, quand ce n'est pas en survêtement ou en caleçon, touche au grotesque, involontaire ou non. Il suffit d'ailleur de contempler la photo de couverture pour comprendre qu'Edita Gruberova attaint, avec cette production, un sommet de ridicule dont elle ne devrait pas se remettre. Du moins dans un monde lyrique qui aurait eu le courage de rompre enfin avec l'esbrouffe tapageuse, les audaces de happening estudiantin et cette vogue de théâtre excrémentiel dont l'Allemagne s'est fait une spécialité. Et pour tout arranger, elle chante! Enfin, elle crie, éructe, torture le son et les oreilles, escalade ses échelles à en perdre son sac à main, et finalement sa perruque, avec force grimaces et surchages grand-guignolesques. R.Aronica aplatit son émission courte dans le rôle-titre, les autres (le Nottingham d'A.Schagidullin en particulier) en rajoutant dans le style vilain. A rire. Aux larmes"
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