Beurk, on dirait un film d'horreur !paco a écrit :cette version du Requiem est un sommet. On a les tripes en compote pendant plusieurs jours après ça.
Verdi - Requiem - Karajan/Clouzot - 1967
Re: Verdi - Requiem - Karajan/Clouzot - 1967
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Re: Verdi-Requiem-Karajan- 1967-Mezzo
jerome a écrit : pas que par le disque!! beaucoup de ces gloires du passé j'ai pu les entendre en live! Et même si je suis d'accord pour les noms que tu cites dans la génération actuelle (on pourrait en rajouter même quelques autres), leur nombre est quand même infiniment moins pléthorique!
Il serait effectivement sot de prétendre qu'il n'y a pas de belles voix aujourd'hui. Restons dans les ténors.
Il y a quelques années j'entendais un entretien avec Bergonzi sur la BBC (la radio britannique : vous pouvez toujours attendre sur le service public français).
Il expliquait à quel point c'était difficile de percer alors que Di Stefano ou del Monaco remplissaient les salles, alors que Corelli, Gedda, Kraus, Vickers, etc étaient de la même génération, puis de durer face à des Domingo, Carreras, Pavarotti, to name just a few ... Et il n'avait pas cité tout le monde : Bonisolli, Vanzo ...
Là où il faut relativiser : les spectateurs qui ont commencé avec Melchior et terminé avec Windgassen (prenons les wagnériens) ont vécu des soirées extraordinaires. Mais à l'époque les amateurs de belcanto n'avaient pas connu (par exemple) la renaissance rossinienne avec Merritt, Blake, etc.
Ceci dit, même en relativisant (à l'époque des grands ténors wagnériens il n'y avait pas de grands ténors rossiniens, et inversement), nous vivons une époque un peu pauvre (ni wagnérien ni rossiniens).
En revanche, nous aurons vu le retour du baroque par exemple (mais c'est un autre sujet que celui des "grandes" voix)
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Verdi-Requiem-Karajan- 1967-Mezzo
Dans les rossiniens, on a au moins Juan Diego Florez, dans les wagnériens Kaufmann, Klaus Florian VogtPlacidoCarrerotti a écrit :Il serait effectivement sot de prétendre qu'il n'y a pas de belles voix aujourd'hui. Restons dans les ténors.jerome a écrit : pas que par le disque!! beaucoup de ces gloires du passé j'ai pu les entendre en live! Et même si je suis d'accord pour les noms que tu cites dans la génération actuelle (on pourrait en rajouter même quelques autres), leur nombre est quand même infiniment moins pléthorique!
Il y a quelques années j'entendais un entretien avec Bergonzi sur la BBC (la radio britannique : vous pouvez toujours attendre sur le service public français).
Il expliquait à quel point c'était difficile de percer alors que Di Stefano ou del Monaco remplissaient les salles, alors que Corelli, Gedda, Kraus, Vickers, etc étaient de la même génération, puis de durer face à des Domingo, Carreras, Pavarotti, to name just a few ... Et il n'avait pas cité tout le monde : Bonisolli, Vanzo ...
Là où il faut relativiser : les spectateurs qui ont commencé avec Melchior et terminé avec Windgassen (prenons les wagnériens) ont vécu des soirées extraordinaires. Mais à l'époque les amateurs de belcanto n'avaient pas connu (par exemple) la renaissance rossinienne avec Merritt, Blake, etc.
Ceci dit, même en relativisant (à l'époque des grands ténors wagnériens il n'y avait pas de grands ténors rossiniens, et inversement), nous vivons une époque un peu pauvre (ni wagnérien ni rossiniens).
Je crois que ce qui déforme notre jugement c'est notre expérience tout à fait subjective des interprétations par lesquelles nous avons été pour la 1ère fois bouleversés par une musique.
C'est ainsi que pour moi jamais une interprétation du récit de Rome de Tannhauser, même celle, flamboyante, de Kaufmann dans son album Wagner, ne surpassera celle de Windgassen. Aucune Norma, aucune Tosca ne surpassera Callas. Aucune IX. symphonie celle de Furtwaengler (Bayreuth 1951), aucune Missa solemnis celle de Toscanini, aucun Requiem de Mozart celui de Krips, etc etc
Ces rencontres, qui sont souvent le fruit du hasard, qui peuvent venir d'un spectacle vu dans notre jeunesse, d'un enregistrement écouté et réécouté, nous marquent durablement et nous empêchent d'être tout à fait objectifs quand nous avons à juger d'une nouvelle interprétation par de nouveaux chanteurs.
Pour en revenir au Requiem de Verdi, ma première rencontre avec lui fut la version enregistrée en 1972 par Karajan avec Mirella Freni, Christa Ludwig, Carlo Cossuttta et Ghiaurov. Je ne sais s'il a été réédité en CD. Mais parmi les versions beaucoup plus récentes, j'ai trouvé très intéressantes celles présentés à Salzbourg en 2010 sous la direction de Maris Jansonns et en 2012 sous celle de Barenboim , avec en solistes pour cette dernière, donnée aussi à Milan et Lucerne, Harteros, Garanca, Kaufmann et Pape, des voix qui ne déméritent pas par rapport à celles des grands aînés
Re: Verdi-Requiem-Karajan- 1967-Mezzo
pauvre aussi pour le répertoire verdien en particulier et le répertoire italien en général.PlacidoCarrerotti a écrit :Ceci dit, même en relativisant (à l'époque des grands ténors wagnériens il n'y avait pas de grands ténors rossiniens, et inversement), nous vivons une époque un peu pauvre (ni wagnérien ni rossiniens).
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Re: Verdi-Requiem-Karajan- 1967-Mezzo
Surtout pour le répertoire verdien, je suis bien d'accord. Je voulais dire que peu de gens avaient pu apprécier à la fois Melchior et Merritt !jerome a écrit :pauvre aussi pour le répertoire verdien en particulier et le répertoire italien en général.PlacidoCarrerotti a écrit :Ceci dit, même en relativisant (à l'époque des grands ténors wagnériens il n'y avait pas de grands ténors rossiniens, et inversement), nous vivons une époque un peu pauvre (ni wagnérien ni rossinien).
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Verdi-Requiem-Karajan- 1967-Mezzo
ah c'est sur! ce n'est pas une affaire de nostalgie! mais enfin au début des années 80,faites une liste de ceux qu'on pouvait entendre et vous aller avoir un blanc de stupéfaction..jerome a écrit :pauvre aussi pour le répertoire verdien en particulier et le répertoire italien en général.PlacidoCarrerotti a écrit :Ceci dit, même en relativisant (à l'époque des grands ténors wagnériens il n'y avait pas de grands ténors rossiniens, et inversement), nous vivons une époque un peu pauvre (ni wagnérien ni rossiniens).
ce ne sont pas les deux ou 3 divas ou 2 ou trois grands ténors d'aujourd'hui qui feraient l'équivalent d'une telle liste..
et ca m'étonnerait fort qu'on parle de yoncheva et cie dans 50 ans
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Re: Verdi - Requiem - Karajan/Clouzot - 1967
En ce qui me concerne, je ne crois pas que notre époque démérite par rapport aux autres.
Je me souviens avoir eu l'impression de traverser dans les années 80-90 lorsque finissait les Horne, Sutherland, Kraus, Caballé, Pavarotti et que rien ne semblait venir les remplacer.
La nostalgie rend parfois un peu aveugle.
Je me souviens avoir eu l'impression de traverser dans les années 80-90 lorsque finissait les Horne, Sutherland, Kraus, Caballé, Pavarotti et que rien ne semblait venir les remplacer.
La nostalgie rend parfois un peu aveugle.
Re: Verdi - Requiem - Karajan/Clouzot - 1967
Mais dans les années 80-90, il y avait aussi les Aragall, Araiza, Bumbry, Bruson, Price, Shicoff, Dupuy, Cuberli, Devia, Blake, Merritt, Ramey et les débuts des ACA, Anderson, Bartoli, Borodina, Hampson, Dessay, Fleming, Graham, Larmore, Alagna, Sabbatini, ...+ le grand mouvement baroque
Ce n'était pas que le crépuscule des divas tout de même !
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Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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