jerome a écrit :quetzal a écrit :Ce soir (16/01/12) ,sur Mezzo 21h30 le Requiem de Verdi de 1967 filmé par Clouzot
avec Leontyne Price , Fiorenza Cossotto,Nicolaï Ghiaurov et le jeune Luciano Pavarotti .
Pour ceux qui n'ont pas le DVD ( c'est mon cas)
tu verras c'est sublimissime!!
Seigneur ! Ce fut trop fort , trop bouleversant .
Tout d'abord revoir ces chanteurs que je n'ai pas revus depuis parfois des lustres : Cossoto que je n'ai vue qu'une fois en Azucena en 1975 , je ne l'avais jamais vue en vidéo , jamais si jeune , jamais des graves si purs si lyriques , une vraie musicalité . J'avais d'elle le souvenir d'une furie fabuleuse bête de scène à la voix grandiose . Mais là , tous ces chanteurs sont tenus d'une main de fer par Karajan . Un Karajan à l'époque que j'aime ( je n'aime pas toujours Karajan , mais c'est comme le Triple de Beethoven dont je parlais il y a quelques jours sur le fil de Weissenberg ; c'est un Karakjan rigoureux , inventif , tendu vers l’intérieur , la tension , la tension , la maitrise du tempo sans élan grandiloquent )
Donc il les tient tous , et outre Cossoto ,Bumbry ,elle aussi si rigoureuse , dans un "Tremens factum sum ego" où les graves sont riches , pas rocailleux pas excessivement poitrinés .
Vraiment c'est un film admirable où Pavarotti est très bien , très jeune , la voix aiguisée .
Ghiaurov ( que j'ai entendu dans le Requiem à la fin des années 70 ) a une voix sombre , somptueuse , peut être trop sombre pour le Requiem , et puis il attaque ses premières notes toujours avec une tonalité trop basse .
Mais enfin tout ça est si beau !
Et cet Agnus Dei avec ces 2 chanteuses qui se déploient bien plus intensément encore que Verret et Sutherland qui pourtant sont mes références .
Quels regrets , où sommes nous ? où est ce que tout celà est passé ? Qu'est ce que c'est devenu ?
Quelle mise en scène de ce concert avec Clouzot : les chœurs avec les femmes et leurs châles clairs , les hommes avec leur papillon noir .Tout cela au service de la musique sans égarement ,sans divertissement autre qu'un souci de la convergence vers l'harmonie .
Bernard
Je vais voir si je peux acheter ce DVD