Mado Robin ? J'adore !
Re: Mado Robin ? J'adore !
Moi aussi la scène finale de Lakmé me touche beaucoup; Dessay et Devieilhe m'y ont transporté au bord des larmes en salle.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Mado Robin ? J'adore !
Oui ! Et il est très important que metteurs en scène et interprètes respectent cette caractéristique.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑25 févr. 2017, 10:44Merci, j'ignorais ce termeStefano P a écrit : ↑25 févr. 2017, 09:59Et chez Bizet, surtout dans Les Pêcheurs de perles (la mélancolie de la réminiscence, la rimembranza)...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑25 févr. 2017, 09:50mais il y a dans cet ouvrage une douce mélancolie, une tristesse retenue, qu'on retrouve aussi chez Auber, typique de l'esprit français qui existait à l'époque.
Autre caractéristique française de l'ouvrage, qu'on retrouve chez Gounod (Faust), Meyerbeer (Les Huguenots) et encore Bizet (Carmen), on commence dans la légèreté, on s'y tient le plus longtemps possible , et on bascule dans le drame.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Mado Robin ? J'adore !
Je trouve étonnant qu'il n'existe aucune biographie ni de Robin, ni de Mesplé, ni de Rhodes ni de Crespin (enfin pour RC, je suis en train d'en finir une)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Mado Robin ? J'adore !
Pour Robin, il en existe une écrite par un certain Christian Daumas.
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Re: Mado Robin ? J'adore !
il en existe même deux en effet :
Mado Robin, une voix au firmament, biographie auto-éditée par Christian Daumas en 2000.
Philippe et Pierrette Miranda-Renonciale, Madeleine Marie, dite Mado Robin : 1918-1960, Centre généalogique de Touraine, 2011 (ISBN 2908808560)
que valent-elles ?
Mado Robin, une voix au firmament, biographie auto-éditée par Christian Daumas en 2000.
Philippe et Pierrette Miranda-Renonciale, Madeleine Marie, dite Mado Robin : 1918-1960, Centre généalogique de Touraine, 2011 (ISBN 2908808560)
que valent-elles ?
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Mado Robin ? J'adore !
Mais c'est pareil pour moi! Je n'attends pas le poids vocal d'une Tebaldi dans un rôle comme Lakmé. Ce rôle a été écrit pour un soprano léger colorature et donc c'est la voix de soprano léger qui est idoine. Je ne dénie absolument pas à Mado Robin la légitimité qu' elle y a eue. Je dis simplement que sans son célèbre sur-suraigu, elle n'y aurait pas été spécialement marquante parce que le timbre était de qualité assez médiocre au niveau du medium et du grave, ce qui fait que les 3/4 de sa voix étaient considérablement mièvres (défaut qu'a également, mais dans une moindre proportion, Mady Mesplé mais avec le chevrottement en plus ...). Par ailleurs, (mais est il besoin de le préciser ??), Lakmé ne se réduit pas à son célébrissime air des clochettes, et la mièvrerie du timbre de Mado Robin est assez cinglante dans tout le reste du rôle et prête considérablement à sourire ... Avec elle, c'est Blanche-Neige au bord de son puits ou dans la maison des 7 nains du début à la fin ...Resi-vonWerdenberg a écrit : ↑25 févr. 2017, 01:15Voilà, oui vous avez raison, le coeur de ce sujet, à mon avis, micaela: quels sont les critères exacts qui définissent une voix idoine pour raconter que "la lune se joue dans les grands mimosas", que l'"ombre légère (...) est si chère", qu'"il est joli, le misoli" ou encore que, "par les bois et par les prés, diaprés", la cage du "charmant oiseau est d'or"? A moins qu'une vérité dramatique quelconque soit cachée dans les Variations de Proch, dans Le Carnaval de Venise ou dans "Ah, vous dirai-je Maman", auquel cas elle m'a complètement échappé, j'ai beaucoup de mal à comprendre ce qu'on peut bien trouver de non idoine aux voix légères à vocalise
Pour ma part, je n'attends pas d'une chanteuse française née en 1918 qu'elle chante et interprète de la même façon qu'une chanteuse autrichienne née en 1982 ou qu'une chanteuse espagnole née en 1885. Tant que l'intégrité est là, tout est bien, tout est respectable, tout est intéressant. Bref, quand j'écoute Korjus, je n'attends certainement pas d'elle les mêmes frissons que ceux que me procurent Moser ou Tebaldi.
Natalie Dessay, qui a été une Lakmé absolument formidable et émouvante, n'a pourtant jamais été autre chose qu'un soprano léger colorature tout au long de sa carrière! Mais son timbre n'a jamais été mièvre! Elle est là l'écrasante différence! Idem aujourd'hui pour Devieilhe dont, en plus, le timbre est beaucoup plus beau que celui de Dessay.
Après, je suis effectivement d'accord pour dire que tout est intéressant et respectable (sinon je ne serais pas le collectionneur que je suis!) MAIS ... tout ne se vaut absolument pas!
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Re: Mado Robin ? J'adore !
Pardonnez-moi, mais je trouve que vous êtes un peu compliqué, là. Pourquoi extrapoler sur ce que Robin aurait été sans ses sur-suraigus, puisque justement elle les avait?!
Dessay a été intéressante dans ce rôle, oui. Mais pour être tout à fait honnête, du moins vis à vis de moi-même, je me demande si je ne l'ai pas trouvée d'autant plus intéressante qu'elle a martelé pendant vingt ans que (en substance) c'est vraiment grâce à un génie de l'interprétation comme elle que toutes ces héroïnes pitoyables et inintéressantes ont eu l'immense privilège de pouvoir prendre un peu de corps. Bon, ça, ça reste mon avis personnel...
Quant à Devieilhe, rien à en dire d'autre que des louanges
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Re: Mado Robin ? J'adore !
Je n'ai lu que Daumas. Très axé sur la merveilleuse petite provinciale à la voix extraordinairement aiguë, aux succès éblouissants, etc... mais ayant eu une vie tellement malheureuse du fait du handicap de sa fille, de la mort de son mari qui était vraiment l'homme de sa vie, et de son cancer abominable (je raccourcis!).
Le seul intérêt véritable que j'y ai vu est justement l'interminable énumération de ses galas à la Gaîté de la Bourboule, ce qui me rend aussi sûr de moi lorsque je maintiens qu'elle fut une cantatrice connue et aimée du peuple
Si le sujet vous intéresse, je dois sans doute pouvoir vous trouver un exemplaire de ce bouquin.
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Re: Mado Robin ? J'adore !
Au fait, ma signature, c'est justement la fin du II de Lakmé... "Hadji, ils l'ont tué! Oh... ils croient leur vengeance assouvie, tu m'appartient pour toujours. Je ne vivais que de ta vie, Dieu protège nos amours"
Passage du reste merveilleusement bien chanté par Pons dans le live du Met. Voilà, je vous ai ouvert la porte: qui bave le premier sur la petite Lily?
Passage du reste merveilleusement bien chanté par Pons dans le live du Met. Voilà, je vous ai ouvert la porte: qui bave le premier sur la petite Lily?
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Re: Mado Robin ? J'adore !
"Aimée du peuple", je n'aime pas trop la formulation. Je préfère "populaire", comme on dit que (au hasard) Carmen est un opéra populaire, parce qu'il est connu hors du cercle des lyricomanes. C'était le cas pour Mado Robin, un point c'est tout. Pas d'histoire de "peuple" là-dedans, il ne s'agit pas d'une question de classes sociales . D'autre part, je ne suis pas sûre que ce soient uniquement ses galas qui l'aient rendue populaire, mais plutôt ses performances vocales hors normes . Dans les années 40/50, on pouvait suivre des programmes classiques à la radio sans avoir besoin de se brancher sur une chaîne spécialisée comme France Musique. Ma mère me l'a assez dit, regrettant qu'on n'entende plus d'opéras, de mélodies voire même de musique légère (genre opérette) sur les "grandes" chaînes de radio...
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)