Lisette Oropesa

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Re: Lisette Oropesa

Message par jerome » 23 sept. 2018, 10:30

L'opéra de Meyerbeer est une adaptation très ... "adaptée" :wink: du roman de Mérimée: Chronique du règne de Charles IX publié en 1829

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Re: Lisette Oropesa

Message par PlacidoCarrerotti » 23 sept. 2018, 10:45

veniziano a écrit :
22 sept. 2018, 23:48
désolé, mais à part deux ou trois airs , cette musique est indigente et indigeste ,surtout si elle manque de stars.
De retour à Paris Berlioz étudie la partition (de Robert le Diable) de près, et se déclare vivement impressionné. Son premier article consacré à Meyerbeer traite non de l’œuvre en général, mais précisément de son instrumentation (‘De l’instrumentation de Robert le Diable’, dans la Gazette musicale de Paris, 12 juillet 1835; Critique Musicale II, pp. 209-15). Selon Berlioz, l’œuvre devrait son succès pour une bonne part à la nouveauté de son instrumentation; il en cite de nombreux exemples tout au long de la partition et souligne particulièrement l’écriture des parties de cor. Il conclut en attribuant à Meyerbeer un rôle de pionnier dans le développement de cet art:

Robert le Diable offre l’exemple le plus étonnant du pouvoir de l’instrumentation appliquée à la musique dramatique; pouvoir que certains systèmes rétrécis ont voulu longtemps reléguer au quatrième rang, parmi les accessoires les plus matériels de l’art musical; pouvoir récent, qui a acquis son plus complet développement entre les mains de M. Meyerbeer; conquête de l’art moderne, que les Italiens eux-mêmes seront forcés de reconnaître pour étayer, comme ils pourront, leur misérable système qui tombe en ruine.

Berlioz trouve aussi le temps de rendre compte favorablement de mélodies de Meyerbeer (Critique Musicale II, pp. 321-3, 337f.; 18 et 25 octobre 1835). Il attend donc avec un vif intérêt l’opéra suivant de Meyerbeer, Les Huguenots, autre événement de la vie musicale de Paris soigneusement préparé par son auteur (CG no. 429; 15 avril 1835). Il assiste à la première des Huguenots avec Harriet Smithson — Meyerbeer tenait particulièrement à sa présence (CG no. 464; 21 février 1836). Le succès et le retentissement de l’œuvre dépassent toutes les espérances, et Les Huguenots impressionnent Berlioz plus encore que Robert le Diable. Il rend compte longuement de l’opéra dans une série de trois articles dans la Revue et gazette musicale (Critique Musicale II, pp. 419-26, 431-8), et dans une lettre à l’éditeur Schlesinger jointe au premier article il s’écrie Parlez-moi de partition comme ça, c’est superbe! Je voudrais bien voir Meyerbeer pour serrer la main qui a écrit de si belles choses.(CG no. 466; 1-2 mars 1836). Il n’hésite pas à placer Les Huguenots au-dessus de Robert le Diable. Plus tard la même année la publication de la grande partition lui donne l’occasion de consacrer deux autres articles à l’œuvre: seule l’étude de la partition, souligne-t-il, peut révéler toutes les beautés de la musique (Journal des Débats, 10 novembre et 10 décembre 1836; Critique Musicale II, pp. 587-93 et 607-12). La fameuse scène de la bénédiction des poignards au IVème acte l’enthousiasme particulièrement. Il l’inscrira plus tard au programme du concert monstre qu’il donne au Palais de l’Industrie le 1er août 1844: succès foudroyant, qu’il décrit longuement dans ses Mémoires (chapitre 53) et qu’il rapporte à Meyerbeer dans une lettre peu après le concert (CG no. 918). La bénédiction figure au programme d’autres concerts qu’il donnera par la suite à Paris, en 1850 et 1855, et dans un article de 1853 (Journal des Débats, 6 février, repris dans À travers chants en 1862) il nomme toujours la scène l’une des plus foudroyantes inspirations de l’art de tous les temps. Berlioz avait sans doute cette scène à l’esprit quand il écrit deux grands ensembles dans Benvenuto Cellini et dans Roméo et Juliette (voyez ci-dessous).

L’intérêt porté par Berlioz à l’instrumentation de Meyerbeer motive amplement la place de choix que tient Meyerbeer dans le Traité d’instrumentation que Berlioz publie en 1844: Robert le Diable et Les Huguenots fournissent la matière de plusieurs exemples de l’utilisation de divers instruments. Berlioz prend soin d’envoyer deux exemplaires de l’ouvrage à Meyerbeer à Berlin, le premier destiné à l’Académie de Berlin, et le second à Meyerbeer lui-même, exemplaire ‘que je vous prie de bien vouloir accepter. C’est une dette que j’acquitte, vos œuvres m’ayant fourni tant de beaux exemples dont j’ai profité de toutes manières’ (CG no. 873; 23 décembre 1843, cf. no. 877).


Moi j'dis ça, j'dis rien...

source : http://www.hberlioz.com/Predecessors/meyerbeerf.htm
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Re: Lisette Oropesa

Message par veniziano » 23 sept. 2018, 10:50

Quelques longueurs , he bien, il y en bien trop, ah ce duo d'amour, insuportablement long surtout avec ce ténor, j'ai recontré quatre musiciens de l'orchestre dans le metro , unanimes sur la pauvrete de cette musique et qu'ils s'ennuyaient franchement dans la fosse, un violoniste m'a dit qu'il y avait plus de musique dans n'importe lequel des quatuors de Beethoven que dans les quatre heures des Huguenots.

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Message par PlacidoCarrerotti » 23 sept. 2018, 10:56

veniziano a écrit :
23 sept. 2018, 10:50
Quelques longueurs , he bien, il y en bien trop, ah ce duo d'amour, insuportablement long surtout avec ce ténor, j'ai recontré quatre musiciens de l'orchestre dans le metro , unanimes sur la pauvrete de cette musique et qu'ils s'ennuyaient franchement dans la fosse, un violoniste m'a dit qu'il y avait plus de musique dans n'importe lequel des quatuors de Beethoven que dans les quatre heures des Huguenots.
Il s'y connaissait donc mieux que Berlioz ?
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Re: Lisette Oropesa

Message par elisav » 23 sept. 2018, 11:07

PlacidoCarrerotti a écrit :
23 sept. 2018, 10:56
veniziano a écrit :
23 sept. 2018, 10:50
Quelques longueurs , he bien, il y en bien trop, ah ce duo d'amour, insuportablement long surtout avec ce ténor, j'ai recontré quatre musiciens de l'orchestre dans le metro , unanimes sur la pauvrete de cette musique et qu'ils s'ennuyaient franchement dans la fosse, un violoniste m'a dit qu'il y avait plus de musique dans n'importe lequel des quatuors de Beethoven que dans les quatre heures des Huguenots.
Il s'y connaissait donc mieux que Berlioz ?
Évidemment ! Berlioz est l’autre compositeur de grands opéras « indigents et indigestes ».

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Re: Lisette Oropesa

Message par veniziano » 23 sept. 2018, 11:07

Les musiciens mêmes geniaux comme berlioz se sont souvent trompés dans leurs jugements , il y a plein d'exemples . La musique de Meyerbeer a beaucoup veillie, moi je n'aime pas cette musique mais je respecte complètement ceux qui l'aime.

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Re: Lisette Oropesa

Message par veniziano » 23 sept. 2018, 11:09

Ha non , la difference c'est que berlioz etait un Génie mais pas Meyerbeer.

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Re: Lisette Oropesa

Message par PlacidoCarrerotti » 23 sept. 2018, 11:10

veniziano a écrit :
23 sept. 2018, 11:07
Les musiciens mêmes geniaux comme berlioz se sont souvent trompés dans leurs jugements , il y a plein d'exemples .
Mais les violonistes de l'Opéra ne se trompent pas du moment qu'ils sont de ton avis, c'est ça ? :wink:

Tu as bien sûr tout à fait le droit de trouver cette musique indigeste.

Mais quant à l'indigence, je pense que les jugements de Berlioz, Wagner, Chopin, Liszt... ont une autre légitimité que tout ce que nous pourrions dire ici.
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Re: Lisette Oropesa

Message par jerome » 23 sept. 2018, 11:24

veniziano a écrit :
23 sept. 2018, 10:50
j'ai recontré quatre musiciens de l'orchestre dans le metro , unanimes sur la pauvrete de cette musique et qu'ils s'ennuyaient franchement dans la fosse, un violoniste m'a dit qu'il y avait plus de musique dans n'importe lequel des quatuors de Beethoven que dans les quatre heures des Huguenots.
ça c'est ce que disent les musiciens d'une musique qu'ils ne comprennent pas! Une poignée d'individus ne fera jamais une vérité à partir d'allégations aussi fausses que celle-là!
Meyerbeer a marqué son temps et nombreux sont les compositeurs à l'avoir sincèrement admiré et s'être inspirés de lui: Rossini, Verdi, Donizetti, Gounod, Bizet, Massenet, Saint Saens, Berlioz, Thomas, le jeune Wagner (avant de déborder d'une haine antisémite inique), Tchaikovsky, ...
Et donc tous ces gens illustres avaient tort quand 4 petits musiciens de la fosse d'orchestre parisienne auraient aujourd'hui raison ?? Allons allons!!

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Re: Lisette Oropesa

Message par philipppe » 23 sept. 2018, 12:13

veniziano a écrit :
23 sept. 2018, 10:50
Quelques longueurs , he bien, il y en bien trop, ah ce duo d'amour, insuportablement long surtout avec ce ténor, j'ai recontré quatre musiciens de l'orchestre dans le metro , unanimes sur la pauvrete de cette musique et qu'ils s'ennuyaient franchement dans la fosse, un violoniste m'a dit qu'il y avait plus de musique dans n'importe lequel des quatuors de Beethoven que dans les quatre heures des Huguenots.
C est une drôle d expression. Il est certain qu un violoniste jouant un quatuor est en permanence sur la brèche qu’il soit premier ou deuxième violon. L’experience du violoniste est probablement différente en fosse dans un orchestre d’opera oú d‘autres pupitres ont souvent la parole et où il joue un rôle moins critique, avec par exemple des figures d accompagnement nombreuses. De la à parler de pauvreté ...

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