J'étais aussi présent à cette soirée du 13 (la deuxième représentation). Je découvrais Schager « pour de vrai » et sa prestation m’a impressionné par son engagement, sa réelle émotion en accord avec le texte et surtout une vaillance confondante et jamais prise en faute dans l’aigu. Ce fut remarquable dès la première partie où il fallait surnager au-dessus de ce fatras de décibels mais se poursuivit dans la magnifique seconde partie où l’aigu a un sens (voire peut surprendre - c’était quoi cette note sidérante, un ré ?-) et où il y a un texte à défendre. Il faut dire que la partie masculine était de premier ordre avec un Mattei tout en humanité et un Youn d’autorité. La partie féminine était une marche en dessous ( Merbeth souveraine absolue pour le contrôle de la voix et la puissance mais au chant peu habité et Julia Banse , qui remplaçait Christiane Goerke, inécoutable aux aboiements de vieille fille outragée et qui hululera l’attaque de l’incroyable crescendo final). Seule Mingardo donnera une leçon d’interprétation à ses consoeurs mais pour être franc Richter nous offrira un chant aérien , diaphane et Fujimura un court moment de fraicheur.philipppe a écrit :Andreas Schager chantait hier soir (13 Août) la partie de tenor de la huitième symphonie de Mahler dirigée par Riccardo Chailly à Lucerne, accompagnée de sa Senta de Bayreuth (Riccarda Merbeth) avec qui il doit etre déjà sur le chemin du retour car sauf erreur il y a un Fliegender Hollander cette après midi sur la colline.
Schager a donné une interprétation intense de sa partition, musicale malgré le déchaînement de l'orchestre, des chœurs et des autres solistes, déchaînement toutefois organisé par un Riccardo Chailly souverain.
Schager est un un artiste souriant, visiblement heureux de chanter ce soir là. Dans cette partie où beaucoup de tenors donnent l'impression de s'égosiller sa prestation de est vocalement irréprochable.
Peter Mattei absolument magnifique dans le lied du "pater ecstaticus" au début de la deuxième partie, rappele Fischer Dieskau par l'homogénéité de sa voix et la richesse en harmoniques sur l ensemble de sa tessiture. Magique !
Magnifique soirée !
Pour le reste Chailly était au rendez vous de cette œuvre « montrueuse ». Quelle immense moment !