Borras n'était pas irréprochable en effet (et il n'égale pas les grands titulaires du rôle actuels comme Roberto Alagna ou Jonas Kaufmann) mais, à sa décharge, la mise en scène qui exige beaucoup de mouvements, ne lui est pas très favorable ( ) et il paraissait parfois tétanisé par la peur de ne pas réussir avant de se reprendre et de donner du très beau chant. Donc ce n'était pas toujours très stable mais je pense que la concentration (perceptible) du public et l'excellence de sa partenaire (décidément sidérante de beau timbre, belles nuances, audaces vocales et jeu scénique) lui facilitait la tâche.philopera a écrit : ↑12 avr. 2019, 07:16Très belle scène finale pour JF Borras...heureusement ; j'ai moins aimé le reste de sa prestation que j'ai trouvé assez "banale" ( et le banal dans Carmen ça tue...) avec une "fleur" peu incarnée et un aigu sur "une chose à toi" pas très joli. Mais c'était la première et probablement le trac de remplacer Roberto ...
H.S : Anita R extraordinaire sur tous les plans !
J'ai bien aimé sa "fleur" au contraire (très bel aigu) moins ses échanges "brutaux" avec le toréador par exemple où il semblait submergé par le rôle.
Final magnifique et c'est ce qu'on retient et qui leur a valu à tous les deux une ovation avant les saluts d'ensemble. C'est un Don José très lyrique, très peu "spinto" et cela s'en ressent dans la prestation globale.
Toréador bien chantant. Je n'ai pas trop aimé Nicole Car par contre (mais Micaela est un rôle rarement réussi) que j'ai trouvé un peu criarde dans les aigus mais elle joue bien et elle a été ovationnée. Très bons seconds rôles et très bons choeurs.
Chef d'orchestre intéressant et assez subtil pour une partition qu'on connait par coeur.
Et encore mes compliments à Bieito pour la pertinence et l'intelligence de sa mise en scène qui fait beaucoup dans la cohérence de la soirée quels que soient les interprètes.
Je l'ai vue quatre fois désormais et elle me parait de plus en plus efficace pour concentrer le drame sans se perdre dans le folklore.
PS : people : à noter la présence de Benoit Hamon.