Dossier Joseph Calleja

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JdeB
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Dossier Joseph Calleja

Message par JdeB » 27 sept. 2014, 10:01

Calleja : Ténor prudent


ODB a rencontré le ténor natif de Malte juste après un des trois concerts du Nouvel An du Théâtre La Fenice, le 31 décembre 2005, au cours duquel il chantait des airs et duos de Verdi et Bellini, sous la direction de Kurt Masur.


ODB : Vous êtes connu pour votre précocité : vous avez débuté à dix-neuf ans dans le rôle de Macduff. Comment le goût de l'opéra est-il venu à un maltais ?

Joseph Calleja : Chacun a son parcours et son développement physique. A seize ans, on m'en donnait 20. C'est aussi une question de maturation. A quinze ans, même si ma voix était jeune, petite, fraîche et un peu blanche, elle était déjà intéressante. Je me suis retrouvé second ténor dans le chœur de Rigoletto et le prélude m'a fait vraiment une grande impression. Je ne le dis pas juste pour l'interview, vraiment, ça m'a marqué. Quelque chose a changé dans ma relation avec le répertoire lyrique, à ce moment-là. Je l'avais déjà entendu en CD, mais ce n'est pas pareil. j'ai découvert la musique par des disques, notamment ceux de Mario Lanza et par son film Le Grand Caruso, à 13 ans, puis j'ai découvert Andrea Bocelli. Je ne viens pas d'une famille de musiciens et ce sont donc les premières choses que j'ai découvertes. Puis il y a eu les Trois Ténors. Mais quand j'ai entendu ce prélude, quand j'ai entendu l'orchestre, je me suis dit « qu'est ce que c'est beau ! » Alors j'ai voulu à tout prix chanter le rôle de Borsa. Or, celui qui le chantait n'y arrivait pas très bien, donc je l'ai fait à sa place, depuis le choeur, pendant qu'il mimait le rôle. Et il me détestait !.
Ça a commencé comme ça.
J'ai commencé à étudier un peu le piano et la théorie et je chantais pour moi-même « Nessun dorma » ou « Di quella pira » car je ne savais pas que ce répertoire était dangereux pour un jeune chanteur. J'ai amené ces airs chez un professeur de chant, un ancien chanteur des années 1950, qui a chanté avec tous les grands de l'époque : Gigli, Siepi, Cappuccilli, Callas, Sutherland. Lui et Corelli ont remporté le concours de Spoleto en 1952, Corelli a débuté en Don José parce qu'il ne voulait pas faire Aida (il n'avait pas encore la sûreté dans l'aigu qui l'a rendu par la suite célèbre). Alors on a donné Radamès à mon professeur ! J'arrive donc chez ce professeur avec ces partitions impossibles et il me dit de les laisser tomber, de lui interpréter une chanson napolitaine. Je lui chante « Be my love » que je connaissais par Mario Lanza et son premier geste a été de retirer ses lunettes, bouche bée. Après six mois il m'a dit « je pense que tu as une voix de niveau mondial. Moi, je n'y croyais pas. J'étudiais encore, à l'époque. J'ai fait des études de droit à l'université, puis je me suis arrêté pour le chant. Mais pendant quatre ans, de quinze à dix-neuf ans, je travaillais tous les jours, pas forcément pour chanter, c'est trop à cet âge, mais j'écoutais des disques, je lisais et je faisais des exercices qui me donnent aujourd'hui cette facilité à faire des diminuendo dans l'aigu, ce que peu de chanteurs sont capables de faire. Puis, à dix-neuf ans j'ai passé le concours du Belvédère, à Vienne. c'était un test. J'ai été le plus jeune candidat à remporter un prix, en 1997. Je ne sais pas si le record a été battu depuis... Il y avait trois mille candidats pour seulement sept primés, je me suis donc rendu compte que ce n'était pas une idée à lui, qu'il avait des raisons de me faire confiance.

Comment est venue votre admiration pour Pavarotti ?

J'aime beaucoup de ténors différents, par exemple Caruso, Pertile, Gigli, Bjoerling, qui est mon préféré avec Pavarotti. Pourquoi Bjoerling ? parce que sa voix était égale des notes basses jusqu'au ré bémol. C'est un des rares ténors qui avait un registre barytonien dans le grave, un médium de ténor lyrique et un aigu où il sortait parfois des sons vraiment spinto, retentissants. Et Pavarotti parce que (c'est une chose personnelle) si j'avais à choisir une compilation d'airs de ténor et que je veux une belle voix pendant que je conduis ma voiture, c'est Pavarotti que je veux !


l'avez-vous déjà entendu sur scène ?


Non, jamais, et aujourd'hui je ne voudrais pas l'entendre parce que, si j'étais un ténor comme Pavarotti, je voudrais que les gens m'écoutent au meilleur de ma voix. Mais je rêve de le rencontrer, j'ai tellement de questions à lui poser...

Comment avez-vous décroché ce contrat exclusif avec Decca, le label de Pavarotti, d'ailleurs ?

A l'époque, j'avais une agence à Londres, petite mais excellente, et ils m'ont appelé pour remplacer l'excellent Ramon Vargas qui ne pouvait pas assurer deux représentations de Rigoletto. J'y suis allé et j'ai chanté alors que des responsables de Decca étaient dans la salle. Ils sont revenus m'entendre plusieurs fois, puis m'ont fait passer une audition avec Riccardo Chailly et après quelques mois est venu le contrat. J'ai donc signé avec Decca avant d'être connu.

C'était un pari pour eux?

C'était un pari. Mais pour moi aussi, car on ne sait pas si on ne se trompe pas, à cet âge. Mes collègues ont quand même au moins six ou sept ans de plus que moi, pour les plus jeunes d'entre eux. A cette période de la vie d'un chanteur, six ou sept ans, c'est beaucoup. Si on pense où j'étais il y a sept ans ! J'avais vingt ans...

Et ça ne fait pas peur ?


Ça fait très peur, mais le monde d'aujourd'hui est ainsi. On ne peut rien y faire. J'essaie de faire le mieux que je peux, de chanter mon répertoire sans l'élargir inconsidérément. Je fais des tas de sacrifices pour ma vie privée et pour me reposer. Car pour quelqu'un qui aujourd'hui chante pendant douze mois dans vingt villes différentes, il est difficile de maintenir sa voix saine. Ne pas trop sortir, bien manger... Pour les lecteurs : je suis en train de boire un jus de tomate le soir du réveillon, 31 décembre 2005 ! En ce moment, j'ai une légère trachéite. Trois fois rien, mais pour un chanteur, c'est un désastre.
l'été, je m'arrête pendant deux mois pour me reposer. Toujours.

Mais c'est dommage de sacrifier les festivals d'été : ne serait-ce pas mieux de faire cette pause l'hiver, quand il fait mauvais ?

Non, je veux profiter de ma famille. Pour Salzbourg je fais une exception, comme c'est arrivé avec I Capuleti e i Montecchi en 2004, parce que c'est rare d'y être plus de trois ou quatre semaines, mais l'été c'est trois mois, de mi-juin à mi-septembre, selon les dates des théâtres. J'essaie de me reposer au minimum sept semaines, presque deux mois. c'est important de prendre du recul, d'étudier : j'ai vingt-sept ans et il y a encore des choses que je dois mettre en place.

Par exemple ?

J'ai de grandes facilités dans l'aigu, mais ce que j'aimerais réussir à faire, c'est de mettre la voix en avant, de ne jamais produire de sons qui s'en vont au fond de la gorge. Ça se corrige par l'exercice, par l'étude. Si on pense que même à trente-cinq ans on n'a pas besoin d'un maître... Les chanteurs ne s'entendent jamais eux-mêmes. Ils ne peuvent pas s'entendre comme ils entendent les autres, ils ont besoin d'une oreille critique lors de leur travail.

Ne pensez-vous pas que les rôles de ténors sont souvent moins intéressants dramatiquement que ceux des barytons ? Les personnages de ténors ne sont-ils pas un peu monochrome ?

La musique écrite pour les ténors est tellement belle ! et puis c'est presque toujours lui qui ramène la femme à la maison, alors que le baryton est cocu ! vous couperez ça, n'est-ce pas ?!

Mais bien sûr !

L'aspect théâtral de l'opéra vous intéresse ?

C'est évidemment très important et je dois encore travailler pour être plus fluide, pour être plus dynamique sur la scène, parce que j'ai le défaut de me concentrer parfois un peu trop sur la voix. Je dois apprendre à me relaxer. Mais si le metteur en scène est bon, qu'il m'aide à m'approprier mon personnage et que j'adhère à sa conception du drame, je donne d'excellents résultats ! Pour ne pas en oublier et puisque nous sommes à Venise où il vit aussi, je citerais seulement Pier Luigi Pizzi parmi les metteurs en scène que j'apprécie.

Vous avez certainement déjà eu des propositions dangereuses pour votre voix.

Oui : Manrico, Don Carlos, Ballo in Maschera et Simone Boccanegra.


c'est difficile à refuser ?

Non, car j'ai le luxe de pouvoir choisir directement ce que je chante. Je ne veux pas changer déjà de répertoire, car ma voix n'a encore rien à voir avec Radamès, par exemple, qui requiert une voix du genre de celle de Johann Botha, plutôt : une voix pleine, spinta. Mais à trente-neuf ou quarante ans, je peux commencer par un Ballo in maschera, par exemple. Pas de Don Carlos avant une dizaine d'année : on me l'avait proposé pour 2009 et je pourrais le faire avec succès mais après, qu'est ce que je pourrai chanter ? Quand on s'habitue à un répertoire lourd, après, c'est dur de retourner au Bel Canto. La chose la plus lourde que j'aie faite, c'est La Bohème, mais je ne l'ai même pas chantée dans de grands théâtres, seulement dans des théâtres suffisamment petits pour ne pas avoir à forcer la voix.

Chaque chanteur a une relation particulière avec sa propre voix. On a l'impression que vous la considérez parfois comme quelque chose de très extérieur, qui vous appartient à peine.

Je suis la personne qui porte cette voix. Chaque chanteur est le porteur d'une voix, quelle que soit sa tessiture. Nous sommes là pour servir la voix que nous portons. Ce n'est pas facile, parce que je suis quelqu'un de très sportif, je me souviens de journées entières passées à pêcher, à courir dans la campagne, à naviguer en mer... Mais ça, la voix ne le supporte pas. On ne peut pas aller à la pêche pendant cinq heures et chanter le soir même, parce que le grand air fait du bien au physique mais pas à la voix. c'est une chose très frustrante mais c'est comme ça. C'est pour ça qu'en été je prends du temps pour étudier mais aussi pour me reposer et me changer les idées. C'est très important pour moi. Il y a des collègues, que j'admire par ailleurs, qui n'arrêtent pas. Moi, je veux aussi vivre un peu et ainsi prolonger ma carrière.

Vous vivez encore à Malte ?

Oui, c'est ma résidence principale mais je n'y suis que deux mois par an... Alfredo Kraus aussi est originaire d'une île et il venait souvent s'y reposer.


Y a-t-il un répertoire maltais ?


Pour la voix lyrique, pas vraiment. Malte a toujours été très liée de nombreux autres pays. Mon nom est espagnol : les ancêtres de mon père venaient d'Espagne, ceux de ma mère de Sicile. A Malte, 80% de la population est latine. Chacun a apporté sa culture de son pays d'origine. La culture maltaise est très proche de la culture italienne.
Il y a un théâtre d'opéra à Malte depuis 1728 ! Pendant la période de domination anglaise, le Royal Theater de Malte a été construit par le même architecte que celui de Covent Garden. A Malte ont chanté Cappuccilli, Cerquetti, Schipa, Caniglia, Siepi, Pertile, tous les plus grands ! Avant la Seconde Guerre Mondiale, Malte était un centre international de l'art lyrique. Malte était le Zurich de l'époque.

Y a-t-il encore un public pour l'opéra, aujourd'hui ?

Il y a une renaissance [en français dans le texte] du public d'opéra, oui.

C'est grâce à vous, non ? on est fier de l'enfant du pays...


Oui, il existe une certaine fierté dont je me réjouis. Les maltais sont des gens réservés, ils sont enthousiastes mais avec retenue, ils sont latins mais en respectant la vie privée, ce que j'apprécie. J'aime beaucoup mon pays. Cette île si petite a quand même sept mille ans d'histoire derrière elle ! l'histoire de Malte est plus ancienne de neuf siècles que les pyramides de la première dynastie d'Egypte ! Huit siècles plus vieille que Stonehenge. Du fait de sa position centrale en méditerranée, tous les peuples y sont passés, les Espagnols, les Romains, les Arabes, les Français...

Vous n'avez presque pas chanté en France, pour l'instant. Avez-vous des projets chez nous ?

Le hasard a fait que j'ai eu plus d'offres pour l'Allemagne et pour l'Angleterre. En Italie aussi : j'ai chanté à Pesaro, Bologne, Turin. La Scala m'a appelé cinq fois et cinq fois j'étais déjà pris ! Je venais d'accepter une Traviata à Chicago en 2008/2009, avec Fleming et Hampson, quand le lendemain mon agent m'appelle pour me proposer une Lucia di Lamermoor à Bastille avec Natalie Dessay. A la même période !! J'aurais préféré chanter Edgardo plutôt que dans Traviata ! Mais je donnerai un récital d'airs d'opéra en janvier 2007 au TCE, avec Patrizia Ciofi. J'espère que les productions scéniques viendront, parce que j'aime beaucoup le répertoire français.

Votre voix conviendrait bien à Des Grieux, ou à Werther.

J'aime aussi beaucoup Faust ! Ça m'amuse de rajeunir dans un opéra et de faire percevoir la différence dans la voix.

Seriez-vous prêt à faire des disques « cross-over » ?

Le « cross-over » a toujours existé. On peut le faire avec bon goût ou avec mauvais goût. Tous les plus grands l'ont fait : Caruso, Schipa, Gigli, Bjoerling? qu'est-ce que le « cross-over » ? c'est chanter pour un public populaire en dehors du théâtre traditionnel. Les chansons napolitaines, le Musical, ça n'a rien de laid. Le problème, c'est quand on prend « La donna è mobile » et qu'on simplifie la partition ou qu'on transpose pour trio vocal « Non ti scordar di me ». Ça, c'est autre chose, mais si on peut chanter dans de bonnes conditions de sonorisation dans un stade où viennent dix mille personnes, où est le mal ? Il y a des gens qui ont peur de venir au théâtre. J'ai fait un concert à Mannheim devant douze mille personnes qui n'étaient jamais venues au théâtre.

Mais, souvent, les prix pour ces concerts sont très élevés, beaucoup plus que ceux des dernières catégories à l'opéra...

Ce n'est pas une question d'argent, c'est une question d'ambiance. Ces concerts sont positifs s'ils sont faits avec bon goût. c'est ce qui est important pour moi.


Vous venez de faire vos débuts à la Fenice, qui est au contraire un théâtre des plus traditionnels. Ça fait quelque chose ?


C'est superbe ! C'est un théâtre magnifique, très impressionnant. Je suis aussi content parce que depuis Malte on peut suivre la retransmission télévisée de ce concert du Nouvel An. j'espère revenir bientôt pour y chanter un opéra !

Propos recueillis et traduits de l'italien
par Jérémie Leroy-Ringuet, assisté d'Aurélia Rippe
Venise, 31 décembre 2005



Joseph Calleja en France :

6, 8, 12, 14, 17, 19, 21, 24 juin, 2, 4, et 6 juillet 2003
Verdi: La Traviata (Alfredo) - Strasbourg et Mulhouse
Marcello Bufalini / Olivier Tambosi
avec Tatiana Lisnic

8 et 11 février 2004
Bellini : La Sonnambula (Elvino) - Avignon
Roberto Tolomello / Waldemar Kamer
avec Patrizia Ciofi, Woytek Smilek, Nicolas Courjal

20 janvier 2007
Récital à l'Opéra de Massy
Alain Altinoglu, ONDIF

22 janvier 2007
Récital au Théâtre des Champs-Elysées
Avec Patrizia Ciofi, Alain Altinoglu et l'ONDIF

4, 6, 9, 16, 20, 24 mai, 1er et 3 juin 2007
Donizetti : Lucia di Lamermoor (Edgardo)
Mulhouse, Strasbourg, Colmar
Carella/Winge (NP)
Avec Lisnik, Petean, Laho, Giuseppini

12 septembre 2009
Récital à Saint Emilion

7 novembre 2011
concert à Pleyel avec Ludovic Tézier sous la direction de Frédéric Chaslin.

20 juin 2012, Orange, "Musique en fête"

18 janvier 2013, TCE, concert dirigé par F. Chaslin.

19 septembre 2013, Paris, TCE
concert dirigé par D. Gatti
Huit Romances pour ténor et orchestre (orchestrées par Luciano Berio)

19 juin 2015, Paris, TCE, concert dirigé par A. Greenwood.

7 juillet 2015, Orange, concert avec E. Siurina dir Enrique Mazzola

¤ Site officiel :http://www.josephcalleja.com
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Dossier Joseph Calleja

Message par HELENE ADAM » 18 nov. 2018, 11:21

srourours a écrit :
17 nov. 2018, 23:45
Vivement Calleja en France !
Il est déjà venu en France (voir ci-dessus). On peut rajouter d'ailleurs le Requiem de Verdi à Orange en 2016. Mais il n'a rien de programmé pour la prochaine saison pour le moment. L'ayant entendu plusieurs fois à Londres et à Munich (Rodolfo, Pollione, Pinkerton, Faust de Boito), je ne suis pas sûre qu'il désire chanter à la Bastille...une impression. Et le répertoire de Garnier n'est pas trop dans ses cordes. Mais il est très probable que le TCE ou les Grandes voile programme un de ces jours dans un concert comme en 2015.
Comme il l'annonçait dans l'entretien ci-dessus, il se dirige à présent vers des rôles un tout petit peu plus "dramatiques" comme Cavaradossi et Don José.
Et il fait une très belle carrière : il ne chante quasiment que sur les grandes places internationales, au MET, à Munich, à Londres, à Berlin, à Salzbourg, à Vienne.
A Londres il est littéralement ovationné à chacune de ses apparitions....

Son dernier CD (sorti en février 2018)
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Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Dossier Joseph Calleja

Message par PlacidoCarrerotti » 18 nov. 2018, 13:16

Son absence des scènes françaises fait qu'il y ait relativement peu connu (c'est une impression personnelle). A chaque fois qu'il s'est produit à Paris, j'ai entendu des réflexions interrogatives le concernant. Quand il avait chanté avec Tézier, visiblement la salle était venue pour la baryton.

A un moindre degré, j'ai un peu ce sentiment pour Terfel qui ne remplit pas Bastille sur son nom, y ayant peu chanté.

Je le répète, c'est une impression très subjective.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Dossier Joseph Calleja

Message par HELENE ADAM » 18 nov. 2018, 15:02

PlacidoCarrerotti a écrit :
18 nov. 2018, 13:16
Son absence des scènes françaises fait qu'il y ait relativement peu connu (c'est une impression personnelle). A chaque fois qu'il s'est produit à Paris, j'ai entendu des réflexions interrogatives le concernant. Quand il avait chanté avec Tézier, visiblement la salle était venue pour la baryton.
C'est à peu près ce que j'avais remarqué également lors de son récital au TCE en 2015
http://www.odb-opera.com/viewtopic.php? ... ja#p252504
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Re: Dossier Joseph Calleja

Message par srourours » 19 nov. 2018, 09:12

Faudra surveiller les festivals de l'été prochain. Pas impossible qu'un cavaradossi se profile ;)

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Re: Dossier Joseph Calleja

Message par JdeB » 19 nov. 2018, 09:32

donc à Aix en juillet prochain.
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Re: Dossier Joseph Calleja

Message par JdeB » 19 nov. 2018, 09:35

HELENE ADAM a écrit :
18 nov. 2018, 11:21
srourours a écrit :
17 nov. 2018, 23:45
Vivement Calleja en France !
Il est déjà venu en France (voir ci-dessus). On peut rajouter d'ailleurs le Requiem de Verdi à Orange en 2016.
oui, ma chronologie est actualisée dans la partie Dossiers

joomfinal/index.php/les-dossiers/48-les ... l=&start=1

oui, cela fait 15 ans qu'il se produit en France mais jamais dans une production scénique à Paris...

Son concert à Orange avec Siurina était dans la bonne moyenne en terme de billetterie, tout à fait dans la fourchette de celui de Yoncheva et de Pirgu.
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Re: Dossier Joseph Calleja

Message par srourours » 19 nov. 2018, 10:07

JdeB a écrit :
19 nov. 2018, 09:32
donc à Aix en juillet prochain.
Peut-etre bien ;)

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Re: Dossier Joseph Calleja

Message par JdeB » 19 nov. 2018, 10:31

Peut-être bien que oui alors.
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