A mon avis, une Anna jeune peut devenir Elvira un peu plus tard.
C'est cohérent vocalement et dramatiquement.
Gundula Janowitz
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Re: Gundula Janowitz
Leontyne Price?aroldo a écrit : ↑04 août 2017, 13:32Tiens, j'avais oublié qu'elle faisait partie des Donna Anna célèbres qui a un moment ou à un autre ont chanté aussi Elvira. Alors que les deux rôles exigent des qualités vocales et dramatiques opposées. Il est rare de briller dans les deux (Jurinac, sans doute).
Anna avec Karajan en 1960 à Salzbourg (Elvira chantée par Schwartzkopf)... et Elvira avec Leinsdorf en studio (Anna chantée par Nilson).
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"Périsse mon œuvre, périsse mon Faust, mais que Polyeucte soit repris et vive " Charles GOUNOD
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Re: Gundula Janowitz
Oui, alors Price ... comment dire ... disons que je t'attendais sur ce coup là ...
Elvira, si on élève le bel air de concert de Vienne, c'est un rôle de mezzo de caractère (la créatrice à Prague était distribuée en Marzelline ou en Chérubin dans les Nozze) alors je ne sais pas si le passage de l'un à l'autre est si évident. Anna c'est, je trouve, un grand rôle tragique, aristocratique et vocalisant. Elle représente vraiment l'esthétique seria dans cet opéra. Elles sont un certain nombre à avoir fait les deux (au disque j'ai en tête Della Casa, Arroyo, Léontyne Price, Jurinac ...). Je ne sais pas qui a brillé autant dans l'un que dans l'autre. Janowitz avait les aigus de Donna Anna, mais peut être pas l'aisance à vocaliser ni le tranchant. Mais Elvira était peut être un peu grave pour elle (je ne sais pas du tout, je ne l'ai pas entendue) et la compostante buffa pouvait lui échapper. En fait, je ne crois pas qu'elle ait réellement marqué un rôle ou l'autre.
Elvira, si on élève le bel air de concert de Vienne, c'est un rôle de mezzo de caractère (la créatrice à Prague était distribuée en Marzelline ou en Chérubin dans les Nozze) alors je ne sais pas si le passage de l'un à l'autre est si évident. Anna c'est, je trouve, un grand rôle tragique, aristocratique et vocalisant. Elle représente vraiment l'esthétique seria dans cet opéra. Elles sont un certain nombre à avoir fait les deux (au disque j'ai en tête Della Casa, Arroyo, Léontyne Price, Jurinac ...). Je ne sais pas qui a brillé autant dans l'un que dans l'autre. Janowitz avait les aigus de Donna Anna, mais peut être pas l'aisance à vocaliser ni le tranchant. Mais Elvira était peut être un peu grave pour elle (je ne sais pas du tout, je ne l'ai pas entendue) et la compostante buffa pouvait lui échapper. En fait, je ne crois pas qu'elle ait réellement marqué un rôle ou l'autre.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
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Re: Gundula Janowitz
Toujours fidèle au post...
(Fleming aussi a chanté les deux... mais d'Elvira nous n'avons a priori que des airs en récital... et elle a aussi chanté Zerlina il me semble quand elle était à ses tous débuts!).
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Re: Gundula Janowitz
Oui, c'était en 1985, version de concert à Pleyel, dirigé par Jeffrey Tate.
Je me rappelle avoir eu le même sentiment (3ème age) en ce qui concerne Hermann Prey et Gundula Janowitz.
Lui, excellent Papageno par ailleurs, ne m'a de toute façon jamais semblé à sa place dans les Mozart italiens.
Quant à Janowitz, ne pouvant plus assumer le rôle de Donna Anna, elle a peut-être cru pouvoir se mesurer à Elvira dont la tessiture est effectivement plus centrale. Sauf que les exigences d'Elvira sont terribles en terme de vocalise et de souffle (les longues phrases de Mi tradi ) et là, ça n'allait pas du tout ...
Souvenir assez triste pour ce qui a du être une des dernières apparitions de Gundula à Paris...
Effectivement, l'Anna de Cheryl Studer et l'Ottavio de Gösta Winbergh (que j'aimais beaucoup) ont sauvé la soirée ...
Re: Gundula Janowitz
tout a fait d 'accord .sa Leonore en 75 je crois, à orange avec Vickers, reste pour moi un de mes plus grand moment d'opéra .jerome a écrit : ↑04 août 2017, 00:13Janowitz est peut-être (toujours cette part de subjectivité ...) la plus belle voix lyrique au monde! Et pourtant la liste est assez longue en la matière mais je n'ai jamais entendu à un point aussi extrême une telle pureté de timbre couplée avec une telle intensité d'émission, une telle liquidité dans ce souffle posé comme en apesanteur, aérien, éthéré, une telle luminosité d'un aigu divin.
Je ne peux qu'aller dans le sens du souhait d'Aroldo ...
Re: Gundula Janowitz
Janowitz a été une des plus fabuleuses Anna dans les années 60 et c'était d'ailleurs elle qui devait l'enregistrer chez DGG avec Böhm.
Son Elvira parisienne n'est pas ce qu'elle a fait de mieux mais ça n'est pas non plus "indigne" comme certains le disent ci-dessus. Et la bande existe pour ceux qui voudraient se rafraîchir la mémoire ou pour découvrir. Idem pour Prey, pas LE Don Giovanni mais enfin quand on entend certains titulaires actuels du rôle, on se dit que Prey, c'était quand même vocalement vachement bien, même en 1985!
Son Elvira parisienne n'est pas ce qu'elle a fait de mieux mais ça n'est pas non plus "indigne" comme certains le disent ci-dessus. Et la bande existe pour ceux qui voudraient se rafraîchir la mémoire ou pour découvrir. Idem pour Prey, pas LE Don Giovanni mais enfin quand on entend certains titulaires actuels du rôle, on se dit que Prey, c'était quand même vocalement vachement bien, même en 1985!