Vos plus grandes soirées
Re: Vos plus grandes soirées
C'est une réponse impossible , j'ai vu sur scène tous les monstres sacrés vivants ( sauf Callas ) du dernier demi siècle , ils m'ont tous laissé des traces indélébiles , donc je ne peux pas faire de liste .
Mais quelques soirées restent des moments d'hystérie personnelle totale :
Tristan und Isolde à Orange en 1973 ( Nilsson ,Vickers, Böhm )
Elektra à Garnier en 1975 ( Nilsson , Rysanek , Varnay , Böhm )
Récital Joan Sutherland / Bonynge à Garnier en 1979
La découverte d'Alfredo Kraus en Duc à Orange en 1980 ( Kraus , Bruson, Hendricks )
James King et Leonie Rysanek die Walküre I, Staatskapelle Dresden, TCE 26/01/1981
Le Florestan de Vickers, avec Behrens en 1982
Le Werther de A. Kraus en 1984
La Fille du régiment d'Anderson/Kraus en en 1986
Le concert Anderson/Kraus à Garnier du 20/12/87
La Lucrezia Borgia du Festival de Paris de 1989
L'Elektra d'Orange de 1991
Ma première Isolde de Stemme en mars 2004 à Stockholm ( au décours d'un congrès... )
Le Comte Ory au Met d'avril 2011 au Met ( Florez, DiDonato, ,Damrau, Pertusi , Benini)
La première Brünnhilde de Stemme dans le Crépuscule à San Francisco en 2011
l'Elisabetta de Radvanovsky en avril 2016 au Met
Sa Norma de Chicago en février 2017 .
j'en reste là ( je n'oublie pas les divins Price, Gedda , Caballe, Pavarotti , Domingo , Horne, Kaufmann, Netrebko et mille autres enchantements )
Bernard
Mais quelques soirées restent des moments d'hystérie personnelle totale :
Tristan und Isolde à Orange en 1973 ( Nilsson ,Vickers, Böhm )
Elektra à Garnier en 1975 ( Nilsson , Rysanek , Varnay , Böhm )
Récital Joan Sutherland / Bonynge à Garnier en 1979
La découverte d'Alfredo Kraus en Duc à Orange en 1980 ( Kraus , Bruson, Hendricks )
James King et Leonie Rysanek die Walküre I, Staatskapelle Dresden, TCE 26/01/1981
Le Florestan de Vickers, avec Behrens en 1982
Le Werther de A. Kraus en 1984
La Fille du régiment d'Anderson/Kraus en en 1986
Le concert Anderson/Kraus à Garnier du 20/12/87
La Lucrezia Borgia du Festival de Paris de 1989
L'Elektra d'Orange de 1991
Ma première Isolde de Stemme en mars 2004 à Stockholm ( au décours d'un congrès... )
Le Comte Ory au Met d'avril 2011 au Met ( Florez, DiDonato, ,Damrau, Pertusi , Benini)
La première Brünnhilde de Stemme dans le Crépuscule à San Francisco en 2011
l'Elisabetta de Radvanovsky en avril 2016 au Met
Sa Norma de Chicago en février 2017 .
j'en reste là ( je n'oublie pas les divins Price, Gedda , Caballe, Pavarotti , Domingo , Horne, Kaufmann, Netrebko et mille autres enchantements )
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
- MariaStuarda
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Re: Vos plus grandes soirées
Paco et Bernard,
Vous avez eu vraiment beaucoup de chance d'assister à ces représentations
Commencer à aimer le lyrique finalement assez tardivement ne m'a pas autorisé à voir la plupart de ces monstres sacrés.
Vous avez eu vraiment beaucoup de chance d'assister à ces représentations
Commencer à aimer le lyrique finalement assez tardivement ne m'a pas autorisé à voir la plupart de ces monstres sacrés.
Re: Vos plus grandes soirées
C'est vrai, mais en me relisant je réalise que, finalement, c'est assez équilibré entre mes tous débuts - décennie 70-, et les années récentes - période 2000-2016-, comme quoi tout n'était pas mieux avant !MariaStuarda a écrit : ↑04 juil. 2017, 17:40Paco et Bernard,
Vous avez eu vraiment beaucoup de chance d'assister à ces représentations
Commencer à aimer le lyrique finalement assez tardivement ne m'a pas autorisé à voir la plupart de ces monstres sacrés.
La seule période "creuse", ce dont je ne m'étais pas rendu compte, c'est la décennie 90. Normal vu ma localisation : à l'ONP c'était l'ère Gall, qualité honnête tous les soirs mais rien d'historique, et au ROH c'était la méga-crise de gouvernance avec une qualité en chute libre.
-
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Re: Vos plus grandes soirées
Les raisons pour lesquelles certaines soirées sont exceptionnelles et le degré de frisson ressenti font que j’aurais tendance à les classer en 6 catégories
1 – Les soirées « Je vis un moment d’histoire », comme :
Le récital Anderson/ Kraus à Garnier, la Lucrezia Borgia Kraus/Sutherland au TCE, la Semiramide en concert du Châtelet avec Blake , Dupuy et Cuberli, le récital Matteuzzi aux Halles, la Tétralogie de Wernicke à la Monnaie (l’adieu de Mortier à Bruxelles ! …),
ou la rencontre Adams/Sellars, pour Nixon in China à la MC 93
2 – Les soirées « Comment ai je pu ignorer ça ?? » comme :
Les Troyens du Châtelet( je m’étais tellement ennuyé à l’ouverture de la Bastille),
le Songe d’une nuit d’Eté splendidement rêvé par Carsen à Aix, la Matilde de Shabran de Pesaro ( la 3e , celle avec Florez et Peretyatko), le Nez fabuleusement mis en image par Kentridge à Aix, le Roi Carotte à Lyon , et au même endroit le Moscou, Quartier des Cerises , délicieusement dessiné par les Deschamps …
3 – Les soirées « C’est un pur délice », avec pour exemples :
Les Offenbach de Pelly au Châtelet , son Platée de Garnier , son Viva la Mamma à Lyon,
Les Indes Galantes d’Arias vues à Aix et à l’OC, l’Occasionne Fa il Ladro de Pesaro
( évidemment , la reprise incroyable avec Blake), la Cenerentola de Ronconi à Pesaro
( avec Florez ,of course…), une assez lointaine Linda di Chamounix à Zurich avec
une Gruberova topissime, ou la Carmen jubilatoire de Py à Lyon…
4- Les soirées « Ça ne peut pas être mieux » :
La Carmen de l’OC avec ACA et Gardiner, La Flûte des Hermann à la Monnaie, le Voyage à Reims , vu à Vienne dirigé par Abbado avec pratiquement le cast de la redécouverte,
Le Wozzeck de Chéreau dirigé par Boulez , vu et revu au Châtelet, De la Maison des Morts à Aix ( mes : Chéreau , encore), le Dialogue des Carmélites de Py Au TCE…
5 – Les soirées « Ouch !! Quelle claque !!! » :
Les Puritains de Favart ( pour Anderson et Blake), la 2e Semiramide intégrale de Pesaro
avec son cast idéal que j’ai retrouvé à Marseille ( Gasdia , Dupuy , Blake, Pertusi),
le Makropoulos de Warli à la Bastille , les Don Giovanni de Sellars ( à la MC 93) et d’Hanecke ( l’original , à Garnier) , le Tell intégral de Pesaro ( la mes de Pizzi avec , pour la première fois , l’intégrale des ballets, dansés par Cuba), ou le très polémique
Mose in Egitto , vu par Vick à Pesaro encore.
6- Et enfin , les soirées « Après ça , je peux mourir », comme
L’Otello historique de Pesaro avec Blake/ Merritt/Anderson, puis l’Otello en concert
( avec Matteuzzi, Ford et Gasdia) qui fit délirer le public comme jamais , ou dans un tout autre genre l’Iphigénie scotchante de Warlikowski à Garnier qui me reste comme un immense moment d’émotion.
Inutile de préciser que ces catégories peuvent se recouper…Et je n’ai pas donné les dates car j’ai la mémoire qui flanche, je m’souviens plus très bien…
Mais tout ça est archi connu
1 – Les soirées « Je vis un moment d’histoire », comme :
Le récital Anderson/ Kraus à Garnier, la Lucrezia Borgia Kraus/Sutherland au TCE, la Semiramide en concert du Châtelet avec Blake , Dupuy et Cuberli, le récital Matteuzzi aux Halles, la Tétralogie de Wernicke à la Monnaie (l’adieu de Mortier à Bruxelles ! …),
ou la rencontre Adams/Sellars, pour Nixon in China à la MC 93
2 – Les soirées « Comment ai je pu ignorer ça ?? » comme :
Les Troyens du Châtelet( je m’étais tellement ennuyé à l’ouverture de la Bastille),
le Songe d’une nuit d’Eté splendidement rêvé par Carsen à Aix, la Matilde de Shabran de Pesaro ( la 3e , celle avec Florez et Peretyatko), le Nez fabuleusement mis en image par Kentridge à Aix, le Roi Carotte à Lyon , et au même endroit le Moscou, Quartier des Cerises , délicieusement dessiné par les Deschamps …
3 – Les soirées « C’est un pur délice », avec pour exemples :
Les Offenbach de Pelly au Châtelet , son Platée de Garnier , son Viva la Mamma à Lyon,
Les Indes Galantes d’Arias vues à Aix et à l’OC, l’Occasionne Fa il Ladro de Pesaro
( évidemment , la reprise incroyable avec Blake), la Cenerentola de Ronconi à Pesaro
( avec Florez ,of course…), une assez lointaine Linda di Chamounix à Zurich avec
une Gruberova topissime, ou la Carmen jubilatoire de Py à Lyon…
4- Les soirées « Ça ne peut pas être mieux » :
La Carmen de l’OC avec ACA et Gardiner, La Flûte des Hermann à la Monnaie, le Voyage à Reims , vu à Vienne dirigé par Abbado avec pratiquement le cast de la redécouverte,
Le Wozzeck de Chéreau dirigé par Boulez , vu et revu au Châtelet, De la Maison des Morts à Aix ( mes : Chéreau , encore), le Dialogue des Carmélites de Py Au TCE…
5 – Les soirées « Ouch !! Quelle claque !!! » :
Les Puritains de Favart ( pour Anderson et Blake), la 2e Semiramide intégrale de Pesaro
avec son cast idéal que j’ai retrouvé à Marseille ( Gasdia , Dupuy , Blake, Pertusi),
le Makropoulos de Warli à la Bastille , les Don Giovanni de Sellars ( à la MC 93) et d’Hanecke ( l’original , à Garnier) , le Tell intégral de Pesaro ( la mes de Pizzi avec , pour la première fois , l’intégrale des ballets, dansés par Cuba), ou le très polémique
Mose in Egitto , vu par Vick à Pesaro encore.
6- Et enfin , les soirées « Après ça , je peux mourir », comme
L’Otello historique de Pesaro avec Blake/ Merritt/Anderson, puis l’Otello en concert
( avec Matteuzzi, Ford et Gasdia) qui fit délirer le public comme jamais , ou dans un tout autre genre l’Iphigénie scotchante de Warlikowski à Garnier qui me reste comme un immense moment d’émotion.
Inutile de préciser que ces catégories peuvent se recouper…Et je n’ai pas donné les dates car j’ai la mémoire qui flanche, je m’souviens plus très bien…
Mais tout ça est archi connu
Re: Vos plus grandes soirées
D'accord sur beaucoup de choses !
Surtout les Rossini, les Sellars (mais tu ne cites pas son chef d'oeuvre, Saint François), les Chéreau, les Indes d'Arias, le Songe selon Carsen, etc
Mais ni Makropoulos et Iphigénie par Warli, ni le Dongio selon Hanecke,malgré leurs qualités, n'ont été des chocs pour moi.
Le Parsifal, la Medée, la Poppea et le Trionfo de Warli oui.
Quant aux Carmélites, j'ai préféré la production de Carsen à celle de Py (excellente cependant)
La Carmen selon Py à Lyon ne m'a pas vraiment fait jubiler, j'ai beaucoup aimé au début mais le principe de la tournette était lassant et la distribution pas vraiment au top.
Surtout les Rossini, les Sellars (mais tu ne cites pas son chef d'oeuvre, Saint François), les Chéreau, les Indes d'Arias, le Songe selon Carsen, etc
Mais ni Makropoulos et Iphigénie par Warli, ni le Dongio selon Hanecke,malgré leurs qualités, n'ont été des chocs pour moi.
Le Parsifal, la Medée, la Poppea et le Trionfo de Warli oui.
Quant aux Carmélites, j'ai préféré la production de Carsen à celle de Py (excellente cependant)
La Carmen selon Py à Lyon ne m'a pas vraiment fait jubiler, j'ai beaucoup aimé au début mais le principe de la tournette était lassant et la distribution pas vraiment au top.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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- MariaStuarda
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Re: Vos plus grandes soirées
Moi si
Moi non plus
Moi aussi
Et ces Carmélites ont été un vrai choc pour moi (à Nice la distribution était ébouriffante, il faut dire)
Re: Vos plus grandes soirées
oui, les Carmélites à Nice, c'était un sommet ! Et Plasson tellement supérieur à Rohrer...
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Vos plus grandes soirées
Pour moi:
1) Viaggio a Reims - Pesaro 1984 - Abbado, Gasdia, Ricciarelli, Valentini Terrani, Ramey, Raimondi
2) Otello - Pesaro 1984 - Merritt, Anderson, Blake
3) Alcina - Paris - 2000 - Fleming, Dessay
4) Tosca - Macerata 1979 - Domingo
5) Cavalleria Rusticana & Pagliacci - Arena Verone 1977 - Domingo
1) Viaggio a Reims - Pesaro 1984 - Abbado, Gasdia, Ricciarelli, Valentini Terrani, Ramey, Raimondi
2) Otello - Pesaro 1984 - Merritt, Anderson, Blake
3) Alcina - Paris - 2000 - Fleming, Dessay
4) Tosca - Macerata 1979 - Domingo
5) Cavalleria Rusticana & Pagliacci - Arena Verone 1977 - Domingo
-
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Re: Vos plus grandes soirées
J'ai aussi adoré le Parsifal , la Médée du TCE ( malgré la Médée !) et le Trionfo d'Aix .JdeB a écrit : ↑18 août 2017, 07:57D'accord sur beaucoup de choses !
Surtout les Rossini, les Sellars (mais tu ne cites pas son chef d'oeuvre, Saint François), les Chéreau, les Indes d'Arias, le Songe selon Carsen, etc
Mais ni Makropoulos et Iphigénie par Warli, ni le Dongio selon Hanecke,malgré leurs qualités, n'ont été des chocs pour moi.
Le Parsifal, la Medée, la Poppea et le Trionfo de Warli oui.
Quant aux Carmélites, j'ai préféré la production de Carsen à celle de Py (excellente cependant)
La Carmen selon Py à Lyon ne m'a pas vraiment fait jubiler, j'ai beaucoup aimé au début mais le principe de la tournette était lassant et la distribution pas vraiment au top.
Mais Makro , Iphigénie et le DG d'Haneke sont mes plus grands chocs de l'ère Mortier.
Et j'ai mis la Carmen de Py parce qu'il m'en reste plein d'images réjouissantes. D'accord avec toi sur l'abus de tournette, et sur la distrib juste acceptable.
-
- Baryton
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Re: Vos plus grandes soirées
Et pour le St François de Sellars, je revenais d'un voyage éclair à Bruxelles pour revoir la Flûte des Hermann, et à peine descendu du train , je me suis retrouvé à Bastille pour la matinée du Dimanche . J'étais crevé, et j'ai quitté la salle après le ( magnifique) sermon aux oiseaux. Pas vus les stigmates !
Mais de Sellars , j'aurais pu citer pratiquement toutes les mes, de Nixon à Oedipus Rex, en passant par le Grand Macabre ( Châtelet) ou El Nino .
J'ai aussi dans mes chocs oublié de mentionner un fabuleux Freischutz à Zurich dirigé par Harnoncourt et mis en scène par la grande Ruth Bergaus, et la veille une non moins fabuleuse Clémence de Titus , elle aussi dirigée par Harnoncourt et mise en scène par John Dew.
Mais de Sellars , j'aurais pu citer pratiquement toutes les mes, de Nixon à Oedipus Rex, en passant par le Grand Macabre ( Châtelet) ou El Nino .
J'ai aussi dans mes chocs oublié de mentionner un fabuleux Freischutz à Zurich dirigé par Harnoncourt et mis en scène par la grande Ruth Bergaus, et la veille une non moins fabuleuse Clémence de Titus , elle aussi dirigée par Harnoncourt et mise en scène par John Dew.