Bon, quand même Oscar a un peu plus à chanter: les morceaux d'ensemble comme, notamment, le premier final, dans lequel il prend la part qui correspondrait à Amelia si elle était en scène.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑22 mai 2018, 12:50Les deux interventions d'Oscar dans Un bal masqué : ça marche à tous les coups et même parfois les gens applaudissent entre deux couplets !
Les rôles cadeaux
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Re: Les rôles cadeaux
Re: Les rôles cadeaux
John Styx. Même s'il faut un grand talent d'acteur. Un grand air, et une des plus belles mélodies d'Offenbach. (est-ce vraiment de lui ?) "Quand j'étais roi de Béotie".
Sinon, Monsieur Triquet dans la Dame de Pique ?
Et le Vecchia Zimarra de "Colline". On ne le remarque quand même pas trop dans le tumulte de l'opéra, et puis il se taille l'air tire-larmes.
Sinon, Monsieur Triquet dans la Dame de Pique ?
Et le Vecchia Zimarra de "Colline". On ne le remarque quand même pas trop dans le tumulte de l'opéra, et puis il se taille l'air tire-larmes.
Re: Les rôles cadeaux
Monsieur Triquet, j'y ai pensé aussi . Tout comme Gremine dans le même opéra (Onéguine, pas la Dame de pique !) voilà un rôle bref, avec un unique air, qui permet à son interprète de se tailler un joli succès.
Un rôle cadeau, ça peut être autant ça qu'un rôle facile (techniquement parlant, du moins en ce qui concerne le chant) qui permet ce succès auprès du public, tout en n'ayant pas à trop se fatiguer (vocalement parlant, le reste dépend en grande partie des mises en scène).
Un rôle cadeau, ça peut être autant ça qu'un rôle facile (techniquement parlant, du moins en ce qui concerne le chant) qui permet ce succès auprès du public, tout en n'ayant pas à trop se fatiguer (vocalement parlant, le reste dépend en grande partie des mises en scène).
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Les rôles cadeaux
Oui lol, Onéguine évidemment... (J'sais pas pourquoi j'ai écrit "La Dame de Pique"...)
Re: Les rôles cadeaux
Le rôle le plus cadeau à mon sens est Nanetta : depuis trois décennies je ne compte plus le nombre de soprani qui, dans ce rôle, ont été décrétées "révélation" et dont on n'a plus jamais entendu parler ensuite.
Il y a aussi Micaela, même s'il est arrivé à de grandes artistes de se planter dans ce rôle (je pense notamment à Ricciarelli), mais globalement elle se fait toujours ovationner à la fin, bien plus que Carmen et Don José, et le rôle est vocalement assez facile dès lors que l'on maîtrise le style propre à l'opéra français.
Pareil pour Liù, presque toujours largement plus ovationnée que Turandot. Bon, ce n'est pas forcément un rôle si facile (le premier air est un peu piège, le second beaucoup moins).
Sinon, comme Placido je considère Oscar comme un rôle cadeau en or, triomphe garanti à l'applaudimètre pour une difficulté très relative...
Je dirai que, de façon générale, ces rôles cadeaux sont souvent ceux dévolus à des sopranos où l'écriture permet quantité de sons filés et de touches délicates, de pépiements. Cela paye beaucoup plus que les rôles dramatiques à "grosse" voix. Ces rôles délicats permettent des exclamations extasiées "Mon Dieu, c'est ravissant"...
Il y a aussi Micaela, même s'il est arrivé à de grandes artistes de se planter dans ce rôle (je pense notamment à Ricciarelli), mais globalement elle se fait toujours ovationner à la fin, bien plus que Carmen et Don José, et le rôle est vocalement assez facile dès lors que l'on maîtrise le style propre à l'opéra français.
Pareil pour Liù, presque toujours largement plus ovationnée que Turandot. Bon, ce n'est pas forcément un rôle si facile (le premier air est un peu piège, le second beaucoup moins).
Sinon, comme Placido je considère Oscar comme un rôle cadeau en or, triomphe garanti à l'applaudimètre pour une difficulté très relative...
Je dirai que, de façon générale, ces rôles cadeaux sont souvent ceux dévolus à des sopranos où l'écriture permet quantité de sons filés et de touches délicates, de pépiements. Cela paye beaucoup plus que les rôles dramatiques à "grosse" voix. Ces rôles délicats permettent des exclamations extasiées "Mon Dieu, c'est ravissant"...
Re: Les rôles cadeaux
Bien interprétées, Mercedes et Frasquita peuvent se récolter leurs parts d'applaudissements, surtout si la mise en scène ne les traite pas en potiches. A condition évidemment de ne pas se louper dans le trio des cartes...
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Re: Les rôles cadeaux
Pas du tout d'accord. Micaela est un "rôle-piège", et le fait de se faire ovationner montre simplement que la cantatrice a parfaitement interprété ce personnage, lui donnant sa dimension de seul protagoniste "fort" de l'ouvrage (voir Kurzak ou Agresta dans la mise en scène de Bieito, ou même Dreisig dans la catastrophique production aixoise), ou est passéee à côté (Mula à Orange, ou comme tu dis Ricciarelli pour ne pas évoquer Hendricks). Elle a tout de même une sacrée partition à balancer (plus complexe que celle d'Escamillo), et se doit d'avoir une présence théâtrale beaucoup plus intense que ce qu'on imagine.paco a écrit : ↑24 mai 2018, 14:25
Il y a aussi Micaela, même s'il est arrivé à de grandes artistes de se planter dans ce rôle (je pense notamment à Ricciarelli), mais globalement elle se fait toujours ovationner à la fin, bien plus que Carmen et Don José, et le rôle est vocalement assez facile dès lors que l'on maîtrise le style propre à l'opéra français.
Nous n'avons pas besoin d'artistes, nous avons besoin de gens qui ont besoin d'artistes...
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Re: Les rôles cadeaux
Olympia ! Succès assuré, avec un ratio de temps chanté très faible par rapport aux autres rôles des Contes.
Re: Les rôles cadeaux
Oui, mais le rôle est réellement difficile et il arrive que l'on ait de mauvaises Olympia. Alors que des mauvaises Nanetta, en trois décennies je n'en ai encore jamais entendues, et c'est le triomphe et la pseudo révélation à chaque fois...MezzoPower a écrit : ↑24 mai 2018, 17:29Olympia ! Succès assuré, avec un ratio de temps chanté très faible par rapport aux autres rôles des Contes.
Re: Les rôles cadeaux
Je reviens sur ce sujet, après le post de Lucas sur la Dame de Pique (fil Hvorostovsky). Je pense que les rôles cadeaux, finalement, ce ne sont pas forcément des rôles faciles, techniquement parlant, mais surtout des rôles courts, et/ou secondaires dans l'intrigue, mais qui contiennent un air marquant, (ou une scène marquante) qui permet à son interprète de briller. Yeletzki dans la Dame de Pique , c'est un peu ça : il n'a pas grand chose d'autre à faire que chanter son grand air (même s'il intervient dans plusieurs scènes de l'opéra)... Le rôle de l'"idiot" dans Boris Godounov c'est un peu ça aussi : le rôle est court, sans "grand air", mais un interprète inspiré peut rendre le passage marquant (à Bastille, Efimov était très émouvant)
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)