Il me semble que, la première fois que j'ai lu ton récit (lien vers celui-ci dans un fil d'il y a pas mal de temps) , c'était sur un autre site. Ton récit a fait le tour du web...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑02 févr. 2018, 10:22Je précise que je ne connais pas du tout le webmaster de ce site !paco a écrit : ↑31 janv. 2018, 22:05Fantastiquemicaela a écrit : ↑31 janv. 2018, 17:52Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
http://operavivi.pagesperso-orange.fr/ ... olpc.htm
Ceci étant, j'en suis malade pour le ténor, il a dû sentir le sol se dérober sous ses pieds tout au long de la représentation et il a dû se chier dessus à plusieurs reprises (je plains les habilleuses de l'ONP...). Cette soirée a dû le marquer à vie (je me demande s'il a rechanté après, je me souviens de ce nom, il chantait parfois à l'ENO à la fin des années 70).
Quand l'imprévu s'en mêle...
Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
'C'est le récit qui est drôle. Même si la situation n'a pas dû être amusante pour les artistes, c'est difficile de ne pas rire en lisant ça.sopranolove a écrit : ↑02 févr. 2018, 10:45Quelle triste anecdote au contraire... Car, je le précise, Helia T'Hezan n'était pas cette calamité de ce Werther 1984... Elle était une bonne chanteuse de ces années 60, mais, c'est vrai pas dans Charlotte, car ce n'était pas le rôle pour elle. Elle était une Tosca, une Iphigénie en Tauride, une Médée même.... Et c'est vrai que, dans ces années là, elle arrivait en fin de carrière et qu'il aurait fallu qu'ils choisissent une Magali Damonte ou une Hélène Perraguin, chanteuses elles, vraiment, adaptées au rôle émouvant et digne de Charlotte. T'Hezan, elle, avait créé en France et ailleurs, la Jeanne des Anges des Diables de Loudun, elle a joué aussi un opéra contemporain belge sur Jeanne la Folle !
Cela montre bien que, parfois, quand on veut tout faire chanter aux artistes, il y a des "incompatibilités d'humeur" avec certains rôles qui peuvent causer de vrais désastres... On se demande parfois si les directeurs y pensaient parfois...
Pour ce choix en urgence au milieu d'une représentation, à la décharge de la direction, elle a fait ce qu'elle a pu en prenant la première personne connaissant le rôle qu'ils avaient sous la main. Mauvaise pioche, mais ceci est une autre histoire.
Et, aorès coup on peut en rire l personne n'a été blessé, ça n'a pas stoppé net de carrière...
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
[quote=micaela post_
Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
http://operavivi.pagesperso-orange.fr/ ... olpc.htm
[/quote]
On ne s'en lasse pas.
Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
http://operavivi.pagesperso-orange.fr/ ... olpc.htm
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On ne s'en lasse pas.
Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
A propos de Caballé. A Avignon en 78, pour le spectacle inaugural du théâtre municipal refait à neuf, Duffaut programme Tosca avec Caballé donc, Aragall et Nurmela ( pour les plus jeunes il a été le Iago de Vickers à Orange).
Au beau milieu de son grand air ( chanté magnifiquement), la diva catalane se lève du sofa, va au milieu de la scène et balance un grand coup de pied dans le tapis tout en continuant de chanter.
Je crois que personne n'a compris la raison d'un tel geste d'humeur. Si ce n'est qu'à la représentation suivante le chef ( Pierre-Michel Le Conte assez connu à l'époque) a été remplacé .
Au beau milieu de son grand air ( chanté magnifiquement), la diva catalane se lève du sofa, va au milieu de la scène et balance un grand coup de pied dans le tapis tout en continuant de chanter.
Je crois que personne n'a compris la raison d'un tel geste d'humeur. Si ce n'est qu'à la représentation suivante le chef ( Pierre-Michel Le Conte assez connu à l'époque) a été remplacé .
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
On ne s'en lasse pas.altini a écrit : ↑02 févr. 2018, 11:15[quote=micaela post_
Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
http://operavivi.pagesperso-orange.fr/ ... olpc.htm
[/quote]
Dans la fougueuse insolence de sa jeunesse d'alors (comprendre : au siècle dernier), l'auteur de ce remarquable compte-rendu aura tout de même commis deux erreurs qu'il convient de corriger :
- En 1984, Kraus n'avait pas 58 ans mais 56.
- Norman avait chanté à Garnier, dans la Didon de Purcell, une dizaine de jours avant la première de ce Werther, et la chanta même la veille des "débuts" de Kraus, soit le 5 avril 1984.
Nous n'avons pas besoin d'artistes, nous avons besoin de gens qui ont besoin d'artistes...
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Operavivi, c'est un site consacré à Jon Vickers.
Et le texte de Placido s'insère dans ce site sous la rubrique Humour ! L'auteur du site dit de manière charmante"Même si Jon Vickers était réputé pour n'être pas un joyeux drille..." Lol !
Et le texte de Placido s'insère dans ce site sous la rubrique Humour ! L'auteur du site dit de manière charmante"Même si Jon Vickers était réputé pour n'être pas un joyeux drille..." Lol !
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
C'était à Favart, couplé avec la Demoiselle élue...Franz Muzzano a écrit : ↑02 févr. 2018, 11:38
- Norman avait chanté à Garnier, dans la Didon de Purcell, une dizaine de jours avant la première de ce Werther, et la chanta même la veille des "débuts" de Kraus, soit le 5 avril 1984.
La seule fois où Norman a chanté à Garnier, c'était dans des bouts de la Damnation de Faust pour le gala Callas le 11/12/83.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
C'était pour voir si tu suivais Et puis bon, c'était la même maison, heinPlacidoCarrerotti a écrit : ↑02 févr. 2018, 12:28C'était à Favart, couplé avec la Demoiselle élue...Franz Muzzano a écrit : ↑02 févr. 2018, 11:38
- Norman avait chanté à Garnier, dans la Didon de Purcell, une dizaine de jours avant la première de ce Werther, et la chanta même la veille des "débuts" de Kraus, soit le 5 avril 1984.
La seule fois où Norman a chanté à Garnier, c'était dans des bouts de la Damnation de Faust pour le gala Callas le 11/12/83.
Et on dit la "DAmoiselle"
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Je ne sais plus où j'ai lu que la même mésaventure est survenue au ténor David Rendall lors d'une répétition de Paillasse aux Etats-Unis.sopranolove a écrit : ↑02 févr. 2018, 09:44Un imprevu dont j'ai eu connaissance des années plus tard et qui aurait pu finir tragiquement.
Dans les années 80, je vois à Metz la Damnation de Faust avec Robert Dumé en Faust. Je me rappelle d'ailleurs que c'était un ténor assez bon dans ce rôle, et je vais le voir à la sortie des artistes, avec un ami, comme je le fais régulièrement depuis mes débuts de spectatrice d'opéra. Je lui dis comme je l'avais apprécié et puis je lui parle de son Canio qu'il a chanté en 75. Et j'apprends de lui qu'il avait, au moment de tuer Nedda, un vrai couteau et non un couteau de théâtre. Sans son attention et son sang-froid, il aurait pu tuer Renée Auphan ! Moi aussi, j'en ai eu une peur rétroactive...
C'est vraiment effarant, parfois, à quoi sont confrontés parfois les chanteurs lyriques, surtout à notre époque où les metteurs en scène sont rois. Je ne sais pas ce qu'aurait donné une pareille situation maintenant...
Le mécanisme du couteau s'est "enrayé" si l'on peut dire, la lame ne s'est pas rétractée, et Rendall/Canio a réellement poignardé le baryton qui chantait Silvio, sans le tuer Dieu merci, mais suffisamment pour l'envoyer plusieurs jours à l'hôpital !!
A la suite de quoi Rendall a semble t'il passé plusieurs heures au poste, car la police locale le soupçonnait d'avoir réglé ses comptes, identifiant sans doute le chanteur au personnage qu'il interprétait.
Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Dans Paillasse en plus ?
Ça devient vertigineux...
Ça devient vertigineux...
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth