Quand l'imprévu s'en mêle...
Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
http://operavivi.pagesperso-orange.fr/ ... olpc.htm
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Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Bien plus drôle que la première de Médée de Cherubini au TCE, le 10 déc. 2012, au cours de laquelle Vincent Le Texier (Créon) s'était arrêté pour demander de sortir à ceux qui perturbaient la représentation par leurs protestations et cris – j'étais hilare d'assister à cette petite bronca.micaela a écrit : ↑31 janv. 2018, 17:52Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Ça y est, ça me revient. C'est à cette occasion que je m'étais dit "baryton qui aboie ne mord 0ad".Efemere a écrit : ↑31 janv. 2018, 18:28Bien plus drôle que la première de Médée de Cherubini au TCE, le 10 déc. 2012, au cours de laquelle Vincent Le Texier (Créon) s'était arrêté pour demander de sortir à ceux qui perturbaient la représentation par leurs protestations et cris – j'étais hilare d'assister à cette petite bronca.micaela a écrit : ↑31 janv. 2018, 17:52Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
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"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Ça y est, ça me revient. C'est à cette occasion que je m'étais dit "baryton qui aboie ne mord 0ad".Efemere a écrit : ↑31 janv. 2018, 18:28Bien plus drôle que la première de Médée de Cherubini au TCE, le 10 déc. 2012, au cours de laquelle Vincent Le Texier (Créon) s'était arrêté pour demander de sortir à ceux qui perturbaient la représentation par leurs protestations et cris – j'étais hilare d'assister à cette petite bronca.micaela a écrit : ↑31 janv. 2018, 17:52Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
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Avec Ciannella ?
Tout ça ne valait pas ma bataille d'Ernani !
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Fantastiquemicaela a écrit : ↑31 janv. 2018, 17:52Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
http://operavivi.pagesperso-orange.fr/ ... olpc.htm
Ceci étant, j'en suis malade pour le ténor, il a dû sentir le sol se dérober sous ses pieds tout au long de la représentation et il a dû se chier dessus à plusieurs reprises (je plains les habilleuses de l'ONP...). Cette soirée a dû le marquer à vie (je me demande s'il a rechanté après, je me souviens de ce nom, il chantait parfois à l'ENO à la fin des années 70).
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Dans Adriana Lecouvreur en septembre 76 à Tokyo, une boucle d'oreille de Caballé est tombée dans son entre-seins par suite de son embrassade avec Carreras au cours du duo après «La dolcissima effigie » au premier acte.
Carreras avait le bon réflexe de la ramasser immédiatement et de la tendre discrètement à Caballé. Elle, bien amusée et contente, l'acceptait en lui répondant par les regard et sourire heureux.
Carreras lui-même évoque avec bonheur dans son autobiographie cette soirée tokyoïte où deux chanteurs catalans s'identifient au personnage.
A l'époque Carreras oscillait entre Caballé et Ricciarelli pendant plus de dix ans, et Ricciarelli était bien à Tokyo en même temps qu'eux, parce que la radio-télévision japonaise a présenté trois spectacles en ce septembre ; Cav/Pag avec De Fabritiis, Domingo, Cossotto, Nunziata ; Adriana Lecouvreur avec Masini, Caballé, Carreras, Cossotto ; Simon Boccanegra avec De Fabritiis Cappuccilli, Ricciarelli, Ghiaurov.
Ce moment magique où la vie et l'art s'entrecroisent est immortalisé par la vidéo qu'on peut trouver en ligne.
Carreras avait le bon réflexe de la ramasser immédiatement et de la tendre discrètement à Caballé. Elle, bien amusée et contente, l'acceptait en lui répondant par les regard et sourire heureux.
Carreras lui-même évoque avec bonheur dans son autobiographie cette soirée tokyoïte où deux chanteurs catalans s'identifient au personnage.
A l'époque Carreras oscillait entre Caballé et Ricciarelli pendant plus de dix ans, et Ricciarelli était bien à Tokyo en même temps qu'eux, parce que la radio-télévision japonaise a présenté trois spectacles en ce septembre ; Cav/Pag avec De Fabritiis, Domingo, Cossotto, Nunziata ; Adriana Lecouvreur avec Masini, Caballé, Carreras, Cossotto ; Simon Boccanegra avec De Fabritiis Cappuccilli, Ricciarelli, Ghiaurov.
Ce moment magique où la vie et l'art s'entrecroisent est immortalisé par la vidéo qu'on peut trouver en ligne.
Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Merci mille fois pour cette adorable anecdote qui concerne les deux chanteurs qui ont bercé toute ma jeunesse et qui m’ont fait tant aimer l’opéra.Caballé reste absolument inégalée pour moi et je n’avais d’yeux et surtout d’oreilles que pour Carreras, avant qu’un certain JK ne surgisse il y a 8 ans dans un Werther d’antologie.
Voici le lien de cette histoire de boucle d’oreille:
https://youtu.be/iqR_9JTIxpE
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https://youtu.be/iqR_9JTIxpE
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Un imprevu dont j'ai eu connaissance des années plus tard et qui aurait pu finir tragiquement.
Dans les années 80, je vois à Metz la Damnation de Faust avec Robert Dumé en Faust. Je me rappelle d'ailleurs que c'était un ténor assez bon dans ce rôle, et je vais le voir à la sortie des artistes, avec un ami, comme je le fais régulièrement depuis mes débuts de spectatrice d'opéra. Je lui dis comme je l'avais apprécié et puis je lui parle de son Canio qu'il a chanté en 75. Et j'apprends de lui qu'il avait, au moment de tuer Nedda, un vrai couteau et non un couteau de théâtre. Sans son attention et son sang-froid, il aurait pu tuer Renée Auphan ! Moi aussi, j'en ai eu une peur rétroactive...
C'est vraiment effarant, parfois, à quoi sont confrontés parfois les chanteurs lyriques, surtout à notre époque où les metteurs en scène sont rois. Je ne sais pas ce qu'aurait donné une pareille situation maintenant...
Dans les années 80, je vois à Metz la Damnation de Faust avec Robert Dumé en Faust. Je me rappelle d'ailleurs que c'était un ténor assez bon dans ce rôle, et je vais le voir à la sortie des artistes, avec un ami, comme je le fais régulièrement depuis mes débuts de spectatrice d'opéra. Je lui dis comme je l'avais apprécié et puis je lui parle de son Canio qu'il a chanté en 75. Et j'apprends de lui qu'il avait, au moment de tuer Nedda, un vrai couteau et non un couteau de théâtre. Sans son attention et son sang-froid, il aurait pu tuer Renée Auphan ! Moi aussi, j'en ai eu une peur rétroactive...
C'est vraiment effarant, parfois, à quoi sont confrontés parfois les chanteurs lyriques, surtout à notre époque où les metteurs en scène sont rois. Je ne sais pas ce qu'aurait donné une pareille situation maintenant...
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Je précise que je ne connais pas du tout le webmaster de ce site !paco a écrit : ↑31 janv. 2018, 22:05Fantastiquemicaela a écrit : ↑31 janv. 2018, 17:52Au fait, j'ai retrouvé le récit de cette représentation mémorable de Werther en 1984 à Garnier
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Ceci étant, j'en suis malade pour le ténor, il a dû sentir le sol se dérober sous ses pieds tout au long de la représentation et il a dû se chier dessus à plusieurs reprises (je plains les habilleuses de l'ONP...). Cette soirée a dû le marquer à vie (je me demande s'il a rechanté après, je me souviens de ce nom, il chantait parfois à l'ENO à la fin des années 70).
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
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Re: Quand l'imprévu s'en mêle...
Quelle triste anecdote au contraire... Car, je le précise, Helia T'Hezan n'était pas cette calamité de ce Werther 1984... Elle était une bonne chanteuse de ces années 60, mais, c'est vrai pas dans Charlotte, car ce n'était pas le rôle pour elle. Elle était une Tosca, une Iphigénie en Tauride, une Médée même.... Et c'est vrai que, dans ces années là, elle arrivait en fin de carrière et qu'il aurait fallu qu'ils choisissent une Magali Damonte ou une Hélène Perraguin, chanteuses elles, vraiment, adaptées au rôle émouvant et digne de Charlotte. T'Hezan, elle, avait créé en France et ailleurs, la Jeanne des Anges des Diables de Loudun, elle a joué aussi un opéra contemporain belge sur Jeanne la Folle !
Cela montre bien que, parfois, quand on veut tout faire chanter aux artistes, il y a des "incompatibilités d'humeur" avec certains rôles qui peuvent causer de vrais désastres... On se demande parfois si les directeurs y pensaient parfois...
Cela montre bien que, parfois, quand on veut tout faire chanter aux artistes, il y a des "incompatibilités d'humeur" avec certains rôles qui peuvent causer de vrais désastres... On se demande parfois si les directeurs y pensaient parfois...