Le suicide à l'opéra
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Re: Le suicide à l'opéra
Sans commentaires ...
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Le suicide à l'opéra
Bien sûr qu'il y a autant de personnages suicidaires dans le baroque.micaela a écrit : ↑30 oct. 2017, 18:02Effectivement. Mais le baroque a beaucoup puisé son inspiration dans les textes antiques et le suicide 'y est pas absent. Ca m'étonnerait qu'on n'y trouve aucun personnage ayant un comportement suicidaire (même si ça se passait hors champ). Ca devait pouvoir mieux passer avec des personnages antiques. Mais on doit davantage trouver de personnages se sacrifiant (mais sans se tuer ). C'est surtout que je n'y connais rien en opéra baroque.
Je n'en sais d'ailleurs pas plus à propos de l'opéra du XXème siècle.
Et ton intuition est la bonne Micaela, il s'agit surtout de personnages issus de l'Antiquité comme Socrate ou Sénèque, Didon, Cassandre, Médée, Phèdre (Hippolyte & Aricie de Rameau), Bajazet (Tamerlano de Haendel),...mais aussi des personnages inventés à la Renaissance comme Armide ou Clorinde...
Songeons également au Saül de MA Charpentier (David et Jonathas, 1688) qui met en scène des personnages de la Bible
Certains metteurs en scène aiment forcer ce trait là comme Carsen avec Alcina
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Le suicide à l'opéra
Bajazet n'est pas issu de l'Antiquité (Tamerlan vivait au XIVème siècle). Mais ce n'est pas un personnage chrétien, donc ça passait sans doute assez bien.
Pour les personnages bibliques, ils ne sont pour la plupart pas chrétiens (juifs ou païens), donc ça devait passer assez bien (et le fait que ce soit biblique pouvait servir de "caution"). Il faut voir aussi comment c'était présenté (et là, connaissant mal l'opéra baroque, je ne sais pas trop).
Pour les personnages bibliques, ils ne sont pour la plupart pas chrétiens (juifs ou païens), donc ça devait passer assez bien (et le fait que ce soit biblique pouvait servir de "caution"). Il faut voir aussi comment c'était présenté (et là, connaissant mal l'opéra baroque, je ne sais pas trop).
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Le suicide à l'opéra
oui, tu as raison pour Tamerlanomicaela a écrit : ↑31 oct. 2017, 16:03Bajazet n'est pas issu de l'Antiquité (Tamerlan vivait au XIVème siècle). Mais ce n'est pas un personnage chrétien, donc ça passait sans doute assez bien.
Pour les personnages bibliques, ils ne sont pour la plupart pas chrétiens (juifs ou païens), donc ça devait passer assez bien (et le fait que ce soit biblique pouvait servir de "caution"). Il faut voir aussi comment c'était présenté (et là, connaissant mal l'opéra baroque, je ne sais pas trop).
et bien comme il n'y avait pas de captation des spectacles, le "comment c'était présenté" à l'époque baroque me semble une question bien compliquée...
Que veux-tu dire précisément ?
Il y a des personnages tout à fait chrétiens comme Tancrède, le croisé de la Jérusalem délivrée, qui sont suicidaires
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Le suicide à l'opéra
Suicides d'Edgardo, de Gioconda, de Cio-Cio-San...
Quid de Margared (Le Roi d'Ys) qui se jette à l'eau et de Wozzeck qui se noie ?
Quid de Margared (Le Roi d'Ys) qui se jette à l'eau et de Wozzeck qui se noie ?
Re: Le suicide à l'opéra
je ne parle pas de mise en scène, mais de la façon dont les livrets présentaient le suicide (le fait et ses raisons, et/ou les commentaires des autres personnages à cet égard, ou tout simplement sa place dans l'intrigue), étant donné le tabou autour du suicide.
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Le suicide à l'opéra
En terme de msc ce qui est sûr que les personnages du Moyen-Age étaient habillés à l'Antique...micaela a écrit : ↑31 oct. 2017, 16:15je ne parle pas de mise en scène, mais de la façon dont les livrets présentaient le suicide (le fait et ses raisons, et/ou les commentaires des autres personnages à cet égard, ou tout simplement sa place dans l'intrigue), étant donné le tabou autour du suicide.
Sa place dans l'intrigue c'est presque toutours au final donc il n'y a pas forcément beaucoup de commentaires des autres personnages, un choeur de déploration parfois...
Ecoute, il y a des dizaines de livrets baroques dans la bibliothèque d'ODB, il te suffit de les lire
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Le suicide à l'opéra
La mort de Samson, dans l'opéra de Saint-Saëns, tient à la fois du suicide et du sacrifice. D'ailleurs, dans une mise en scène récente (sais plus où- vue sur mezzo), il se faisait sauter façon kamikaze (avec une ceinture d'explosifs), cette mise en scène transformant les Hébreux en Palestiniens et les Philistins en Israéliens (c'était stylisé, mais l'allusion était évidente).
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Le suicide à l'opéra
Les Hébreux en Palestiniens? c'est quand même un comble!micaela a écrit : ↑01 nov. 2017, 19:12La mort de Samson, dans l'opéra de Saint-Saëns, tient à la fois du suicide et du sacrifice. D'ailleurs, dans une mise en scène récente (sais plus où- vue sur mezzo), il se faisait sauter façon kamikaze (avec une ceinture d'explosifs), cette mise en scène transformant les Hébreux en Palestiniens et les Philistins en Israéliens (c'était stylisé, mais l'allusion était évidente).