Ah mais Petitgirard dirigeait à Favart comme il aurait dirigé à Garnier, voire à Bastille, ne tenant aucun compte des mille nuances proposées par Alfredo, et ce dès la Générale (que j'avais vue, et une Générale est faite pour corriger ce genre de choses...ce qu'il n'a fait dans aucune des autres représentations de la série). J'avais pu à l'époque discuter avec un groupe de musiciens de l'orchestre, qui TOUS m'ont confirmé qu'il dirigeait le nez dans sa partition, imposant le ff, voire fff quand un simple forte aurait été suffisant. Alfredo a été comme d'habitude professionnel jusqu'au bout, mais n'a pas caché que dans ce qu'il lui restait de carrière, plus jamais il n'accepterait de travailler avec lui.quetzal a écrit :N'exagerons rien , la direction de Petitgirard n'était pas calamiteuse.
L' orchestre ( OSF) très jeune n'était pas parfaitement en place , la mise en scène pas vraiment exaltante .
Il y avait 5 représentations avec Alfredo ,Dupuy ,Dubosc et Henry.
Nous sommes venus pour ça et le grand Kraus à 67 ans passés a encore donné à Paris des Werther que nul ne peut oublier.
Mes enfants qui ont entendu Kraus ne l'ont pas oublié quand ils ont entendu Kaufmann à Paris dans des circonstances autrement plus favorables.
Bernard
La "réception" de Petitgirard aux saluts finals avait d'ailleurs été à chaque fois plutôt houleuse, à tel point qu'il avait été convaincu qu'une cabale avait été organisée, ce qui n'était pas du tout le cas.