Verdi et vous (on se dit tout)

[David-Opera]

Pareil. Le premier opéra que j'ai entendu est 'La Traviata', à Adélaïde (Australie). Chiant!

C'est donc avec des enregistrements de 'Macbeth' et d''Attila' que je suis véritablement rentré dans le monde de Verdi.

Don Carlo n'est venu que quelques années plus tard, le seul opéra du compositeur faisant intervenir 6 personnages forts, et celui que je préfère, depuis.

[MezzoPower]

Dur, très dur de trancher entre Traviata et Don Carlos...

Premier CD de ma vie, offert par mes grands-parents : Traviata, version Sutherland Pavarotti (on fait pire pour démarrer...).
Je l'ai entendu 2/3 fois sans écouter, et puis un jour j'ai écouté et j'ai pleuré, sans savoir ce que ça racontait.
Depuis c'est des larmes à chaque fois, dès l'ouverture...

Don Carlos est tellement, beau, tellement complet, tellement théâtral (musicalement).... je me shoote régulièrement avec.

Enfin, même si théâtralement c'est moins bon et qu'il m'émeut moins, j'ai une passion musicale pour Un Bal Masqué.

Pour Falstaff, comme d'autres, je ne dois pas être assez mûr, c'est le seul avec lequel je n'accroche pas !

[altini]

J'ai mis Simon Boccanegra parce que je suis tombé dingue de la version Abbado-Cappuccilli-Freni écoutée des tonnes de fois. Et puis , je pensais qu'elle ne serait pas beaucoup choisie!
Sinon, j'aime beaucoup Falstaff et Don Carlos. Ce dernier est d'ailleurs l'opéra que j'ai le plus vu en live.

[HELENE ADAM]

J'ai mis Don Carlo après hésitation (version en 5 actes par ailleurs...) mais j'aurais pu mettre Otello...Dur choix.

[PlacidoCarrerotti]

Je refuse de répondre !

[Bernard C]

Je refuse de répondre !

Verdi et toi...on sait ce que tu penses.

[PlacidoCarrerotti]

Je refuse de répondre !

Verdi et toi...on sait ce que tu penses.

J'aime La Traviata car c'est ma première fois.
Le Trouvère le rejoint dans mes premières amours.
J'aime Otello parce que c'est parfait.
J'aime Falstaff parce que c'est fin, drôle et triste à la fois, imprévisible (j'ai mis quelques années avant de l'apprécier).
J'aime les opéras de jeunesse parce que CA DONNE LA PATATE.
J'aime Rigoletto parce que j'aime Kraus, Nucci, Sutherland, Pavarotti, Milnes ...
J'aime Boccanegra grâce à Domingo (spécial dédicace Jérôme).
J'aime Don Carlos dont j'ai longtemps cherché le Graal en 5 actes en français, parce que c'est sans doute le plus psychologiquement complexe.
J'aime Macbeth grâce à Callas, Scotto, Milnes ...

Chaque titre à une histoire qui m'est personnelle : trouver l'enregistrement BJR du Macbeth de la Scala (des années de traques), mon premier voyage à Londres pour Don Carlos (extraordinaire Joseph Rouleau en Inquisiteur), Rigoletto avec Nucci, Serra et Kraus, Otello avec Kleiber (et Domingo et Ricciarelli), Falstaff avec Bruson ... Désolé mais je ne peux pas choisir

En revanche, je ne suis pas fan d'Aida, à part la seconde partie.

[romance]

La Traviata a changé mon rapport à l'opéra. Il a suffi de placer le disque sur la chaîne et, après quelques minutes d'écoute intéressée, mais - je vais dire "dissociée " - je me suis assise, face à ce 30 cm (c'était presque hier), et me suis retrouvée à pleurer lorsque Violetta dit son amour à Alfredo dans l'acte II. Je n'avais aucune idée de l'intrigue, je ne comprenais pas l'italien, mais mes larmes coulaient sans que je puisse me reprendre. Je l'ai écouté en boucle et en boucle. C'est là que tout a vraiment commencé. Force de la musique et de la voix ; c'était Verdi, c'était Callas.
Je ne saurais préférer un opéra de Verdi à un autre, ds la mesure où je suis sensible à tous ceux que j'ai découverts.
Puis j'ai commencé à vouloir connaître, apprendre et aimer d'autres opéras, sans trop chercher à intellectualiser mes ressentis. Aujourd'hui, je maintiens La Traviata en première place parce que je lui dois ma première vraie émotion, celle qui m'a conduite à écouter et découvrir d'autres compositeurs. J'aime in-fi-ni-ment Verdi (pas uniquement du fait de mes origines . J'ai même cru ce que j'entendais ici ou là, càd que cet amour m'interdirait d'aimer Wagner. Faux... je peux perdre conscience du lieu ou de l'heure en écoutant Wagner... Et d'autres encore.
Je vote donc pour La Traviata, la clef qui a ouvert tout grand pour moi, le monde de l'opéra.

[Bernard C]

Que ce soit Placido , Paco , ou Romance , je me retrouverais dans vos histoires presque entièrement , en tout cas si proche .
Pour Aida , je dirais cependant que j'adore cet opéra , mais pas comme on le voit dans l'immense majorité des cas , en grosse machine , non , plutôt bien plus intimiste , je ne dirais tout de même pas "chambriste" (une production à Covent Garden il y a +25 ans , je ne sais plus de qui m'avait fait approcher ça ) .

Mais Falstaff , c'est un cheminement , quelqu'un a dit un murissement , en fait je me suis imposé Falstaff d'abord il y a très très longtemps en disque et dans ma jeunesse étudiante je l'ai aimé comme Pelleas et Fidelio , ce sont trois opéras qui m'ont possédé en même temps , je me suis enivré d'eux , sans même les voir à l'opéra jusqu'au début des années 80 alors que je me gavais des Verdi lyriques , de Wagner et Mozart et que je méprisais souverainement Puccini .

[paco]

Pour Aida , je dirais cependant que j'adore cet opéra , mais pas comme on le voit dans l'immense majorité des cas , en grosse machine , non , plutôt bien plus intimiste ,

Ah oui tout à fait (ce fut d'ailleurs tout le génie de l'interprétation de Pappano à Rome). En revanche, j'ai quand même besoin d'une scène du triomphe qui, musicalement au moins, soit réellement grandiloquente, car cela coïncide aussi très bien avec l'époque où l'oeuvre a été créée. Mais en dehors de cette scène, oui tout à fait d'accord, Aida est une oeuvre toute en délicatesse et en intimisme.

Mais Falstaff , c'est un cheminement , quelqu'un a dit un murissement

Tiens c'est marrant, au début du fil j'allais dire la même chose. C'est mon opéra préféré, mais je pense effectivement que c'est probablement le seul opéra de Verdi qui nécessite un peu de préparation, d'immersion dans un univers, notamment l'univers du personnage lui-même. Pour moi, on apprécie réellement l'opéra Falstaff si on a vu un peu tout ce qui existe autour : les différentes pièces de Shakespeare concernées, si possible interprétées par des British, le film d'Orson Welles, ... Une pièce au Globe et une petite visite à Stratford par-dessus le tout ne sont pas inutiles non plus.