Ce n'est pas totalement du HS, mais je vous invite à noter que la
LOI n° 2016-925 du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine (LCAP de son petit nom...) indique très clairement en
article 1
La création artistique est libre.
et en
article 3
L'Etat, à travers ses services centraux et déconcentrés, les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que leurs établissements publics définissent et mettent en œuvre, dans le respect des droits culturels énoncés par la convention de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles du 20 octobre 2005, une politique de service public construite en concertation avec les acteurs de la création artistique.
La politique en faveur de la création artistique poursuit les objectifs suivants :
(...)
2°
Favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines de la création artistique ;
Le texte entier est sur
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTe ... rieLien=id
Un ministre de la Culture n'a pas à se mêler de programmation des institutions - lieux sous tutelle. A partir du moment où l'on nomme un directeur ou directrice, on lui fait confiance pour appliquer le cahier des charges dans le cadre de sa mission. (Et ce sont les inspecteurs des Affaires Culturelles qui font des rapports concrets pour voir comment ça se passe sur le terrain.)
Il n'y a donc pas d'ingérence du ministre sur le déroulement de la programmation. je vous rappelle que récemment, la ministre actuelle a réaffirmé la liberté du créateur dans l'affaire Castolucci (voir
https://sceneweb.fr/francoise-nyssen-so ... stellucci/ )
Et qu'en 2005, lors de l'affaire de la programmation de Jan Fabre à Avignon (danseurs qui pissaient en scène... et tollé général), Donnedieu de Vabres avait fait un 2e déplacement à Avignon et soutenu la liberté de programmation du duo Archambault-Baudriller en précisant que le ministre ne faisait pas d'ingérence dans leurs choix.
Par ailleurs, vous noterez l'
importance de la parité dans la culture (ENFIN !!!!), que ce soit nominations etc...
En 2006, le fameux
rapport de Reine Prat avait levé le lièvre :
« Les chiffres publiés dans le rapport de 2006 ont fait « l’effet d’une bombe ». On ne s’était pas figuré jusque là que le
s hommes pouvaient diriger jusqu’à « 92% des théâtres consacrés à la création dramatique, 89% des institutions musicales, 86% des établissements d’enseignement… », que leur place dans les programmations pouvaient atteindre 97% pour les compositeurs, 94% pour les chefs d’orchestre, qu’ils pouvaient être les auteurs de 85% des textes à l’affiche des théâtres du secteur public et y signer 78% des mises en scène. On ne s’était pas avisé non plus que le coût moyen d’un spectacle pouvait varier du simple au double, dans une même institution, selon qu’il était mis en scène par une femme ou par un homme (…) Ces inégalités s’expliquent de manière assez mécanique par les systèmes en vigueur d’assignation à des fonctions, des responsabilités, des métiers, des instruments différenciés, et hiérarchisés, selon le sexe.»
http://www.ousontlesfemmes.org/rapports ... 6-et-2009/
F. Nyssen a récemment repointé le problème et confié une mission à
L. Equilbey, très mobilisée sur cette question depuis des années...
https://www.francemusique.fr/actualite- ... ical-63760
Et si c'était elle, la prochaine directrice de l'Opéra de Paris ? (Je suis sérieuse... et ce n'est qu'une supposition!) (On ouvre une officine de pari à 1 Carambar ?
)